1 Le Coran et La Bible à la lumière de l’Histoire et de la Science Extraits du
1 Le Coran et La Bible à la lumière de l’Histoire et de la Science Extraits du livre du Dr. William CAMPBELL (Éditions Farel, 1989, pp. 175-220) Table des matières : Quatrième section : Science et Révélation I. La Science moderne, le Coran et la Bible : anticipation des connaissances scientifiques II. Les difficultés existent-elles dans le Coran ? - Première partie : La terre, les cieux et les jours de la création (6 ou 8) - Deuxième partie : Pas de problèmes ? Problèmes en anatomie, en embryologie et en génétique - Troisième partie : Pas de problèmes ? Allégories et histoire 2 Quatrième section Science et Révélation I. La Science moderne, le Coran et la Bible : anticipation des connaissances scientifiques. Nous venons de montrer, avec de nombreuses preuves à l’appui, que le texte du Coran et celui de la Bible sont aujourd’hui pratiquement identiques à celui de leurs origines. Ils sont donc dignes de foi. Ceci étant acquis, nous allons pouvoir aborder la question de la relation de la science avec chacun d’eux. Il est cependant nécessaire de revenir un instant sur la question des présupposés. Petits « présupposés » en vue d’un accord Aux chapitres I et II de la première section nous nous sommes intéressés aux grands présupposés. L’anecdote authentique que je rapporte illustre le fait que nous élaborons tous des postulats, de moindre importance et de moindre conséquence, pour mettre en accord certains faits ou certaines idées. Je m’étais rendu en Tunisie, par avion. A ma descente d’avion, je hélai un taxi pour me conduire en ville. Pendant le trajet, j’engageai la discussion avec le chauffeur. A un moment donné, il me demanda ce que je pensais du Coran. « Eh bien, lui dis je, il déclare que les juifs n’ont pas tué Jésus, qu’ils ne l’ont pas crucifié. D’après le Coran, Jésus ne mourut pas. La Bible affirme tout le contraire ! Non seulement Jésus mourut, mais il mourut pour nos péchés, les vôtres et les miens. Si le Coran sous-entend que Jésus est mort, mais qu’il n’est pas demeuré mort, je peux accepter ses affirmations sur ce point, et nous n’aurons aucune divergence ! » Il me répondit : « Votre démarche fait appel à la logique (vous admettez un présupposé) pour expliquer autrement l’affirmation du Coran ». Il avait raison, et poursuivit en réaffirmant, comme le font toujours les musulmans : « Non, Jésus ne mourut pas ! » Je repris alors : « Comment comprenez-vous donc le verset dans lequel Dieu déclare : `O Jésus, voici (inna)1 que je vais t’achever, et t’élever vers Moi’ (Sourate de la famille d’Amram 3.55) ? N’indique-t-il pas que Jésus mourut avant de ressusciter ? » Le chauffeur répondit : « Aaah, mais les déclarations qui suivent "inna" ne doivent pas nécessairement être considérées comme suivant un ordre chronologique ». Il me fut facile alors de lui rétorquer : « Mais vous venez de vous servir de la logique (vous admettez un présupposé) ». Nous avons ri de bon cœur, car nous avions compris tous les deux que nous avions agi de la même façon2. J’ai évoqué ce souvenir parce que le Dr. Bucaille, dans son approche de la Bible interdit tout type « d’explication » ou « de présupposé » qui permettrait de concilier deux textes qui, à première vue, sembleraient se contredire. Mais quand il s’intéresse au Coran il fait ce que tout 1 Inna est un mot arabe qui traduit souvent par « En vérité » ; parfois il est omis par les traducteurs. Il met en relief les mots qui le suivent. 2 Pour ceux qui ne sont pas familiarisés avec le Coran, je signale qu’il y a d’autres versets qui parlent de mort de Jésus. Ainsi la Sourate du Plateau servi (Al-Mā’ida) 5.117 met dans la bouche de Jésus ces paroles adressées à Dieu : « Puis, quand tu m’as achevé, c’est Toi qui es resté leur surveillant. » (Notez le verbe passé). Pour concilier ces versets avec celui qui affirme que Jésus ne mourut pas, les musulmans modifie la séquence chronologique et disent que Jésus est monté au ciel, mais qu’il reviendra, convertira tout monde à l’Islam et ensuite mourra. 3 homme fait et accepte des « présupposés », pour ses explications destinées à résoudre les difficultés. Cette attitude est particulièrement évidente si on considère les points suivants. Le Dr. Bucaille affirme (A) que le Coran fait preuve d’une pré-connaissance surnaturelle de la science moderne, ce qui ne peut s’expliquer que par son origine divine. Il déclare ensuite (B) que le Coran, à l’inverse de la Bible, ne comporte aucune erreur scientifique. Enfin (C) il reproche à la Bible de ne pas faire suffisamment intervenir la nature pour manifester la gloire et la puissance de Dieu. Examinons attentivement ces affirmations pour voir si, réellement, elles tiennent debout. J’ajoute encore que le Dr Bucaille n’est pas le seul auteur à parler des rapports entre le Coran et la science. Des hommes de science musulmans se sont aussi décidés à écrire sur ce sujet, et nous passerons en revue certaines, de leurs idées, en particulier celles défendues par le Dr Bechir Torki , Tunisien, et titulaire d’un doctorat en physique nucléaire. Il est le co- fondateur de la revue Science et Foi et l’auteur du livre L’Islam, Religion de la Science.3 Anticipation des connaissances scientifiques Ces apologistes ne ménagent pas leurs efforts pour trouver dans le Coran des indices d’une connaissance scientifique, au sens moderne, ce qui leur permet d’affirmer le caractère miraculeux de ce livre et d’en déduire son origine divine. Un tel effort n’est pas blâmable en soi, mais un examen plus minutieux prouve que les résultats de ces recherches ne sont pas aussi spectaculaires que certains l’avaient affirmé. Nous verrons d’ailleurs, à la fin de ce chapitre, que ces affirmations ne vont pas sans poser un réel problème d’ordre théologique. l. Le cycle de l’eau Le Dr Bucaille4 et le Dr Torki5 abordent ce domaine pour affirmer que le Coran avait, à l’avance, une connaissance exacte du cycle de l’eau dont les phrases sont les suivantes : (1) l’eau s’évapore des mers et de la terre ; (2) elle se forme en nuages ; (3) elle tombe sous forme de pluies qui (4a) arrosent et fécondent la terre, et (4b) réapprovisionnent les nappes d’eau, ce que l’on constate au jaillissement des sources et au niveau des puits. Le Dr Bucaille prétend que jusqu’à la fin du XVIe siècle « les hommes avaient des conceptions tout à fait erronées sur le régime des eaux ». Il pense, par conséquent, que les affirmations contenues dans le Coran et qui traduisent une connaissance exacte du cycle de l’eau, ne peuvent pas provenir d’une source humaine. Il cite les Sourates 50.9-11, 35.9, 30.48, 7.57, 25.48-49 et 45.5 comme versets à l’appui des phrases (2), (3) et (4a). Prenons l’exemple de la Sourate de Al-A‘rāf 7.57, datée de la période mecquoise tardive : « C’est lui (Dieu) qui envoie les vents, annonciateurs au-devant de Sa miséricorde. Puis lorsqu’ils portent une nuée lourde (2), Nous la dirigeons en faveur d’un pays mort, puis Nous en faisons descendre l’eau (3), puis Nous en faisons sortir toute espèce de fruits (4a). Ainsi ferons-Nous sortir les morts. Peut-être vous rappellerez-vous ? » 3 L’UGTT, Tunis, 1979. 4 La Bible, le Coran et la Science, pp. 173-178. 5 Torki, op. cit., pp. 151-152. 4 Pour justifier la phase (4b), le Dr Bucaille cite les Sourates 23.18-19, 15.22, et la Sourate des Groupes (Al-Zumar) 39.21, datée de la période mecquoise tardive, qui déclare : « Ne le vois-tu pas ? Oui, Dieu fait descendre du ciel, de l’eau, puis Il l’achemine en sources dans la terre (4b) ; par là, ensuite, Il fait sortir une culture aux couleurs diverses... » Ces versets sont manifestement vrais dans leurs dires. Mais la question que l’on est en droit de se poser est celle-ci : font-ils vraiment état d’une connaissance anticipée pour l’époque au point de prouver leur origine divine ? La réponse doit être « Non ». N’importe qui, même un citadin, peut décrire les phases (2), (3) et (4a). Et quiconque a tant soit peu été en contact avec des fermiers, pendant une période de sécheresse, les a certainement entendu parler de puits asséchés et de sources taries, ce qui est une autre manière d’exprimer la simple vérité de la phase (4b) : la pluie est à l’origine des eaux souterraines. Qu’en est-il de la phase (1) relative à l’évaporation comme cause de la formation des nuages ? C’est un phénomène plus difficile à comprendre par l’observation courante. Il n’est jamais mentionné dans les versets coraniques précités. Le Dr Torki reconnaît cette lacune et a proposé de voir une réponse dans la Sourate de la Nouvelle (Al-Naba’) 78.12-16. C’est une Sourate de la période mecquoise ancienne. Nous y lisons : « Et nous avons construit au-dessus de vous sept (cieux) renforcés et désigné une lampe très ardente, et fait uploads/Geographie/ refutation-miracles-scientifiques-coran-campbell-bucaille.pdf
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- Publié le Oct 13, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
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