1 Chapitre I Situation de l’élevage Bovin en Algérie 2 1.1. Evolution du chepte

1 Chapitre I Situation de l’élevage Bovin en Algérie 2 1.1. Evolution du cheptel national L’élevage en Algérie concerne principalement les ovins, les caprins, les bovins et les camelins. Les effectifs recensés durant les vingt dernières années sont représentés dans le tableau 1. Tableau 1. Evolution du cheptel (milliers de têtes). Années 1990 1995 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2010 Bovins Ovins Caprins Cameline 1 393 17697 2 472 123 1267 17 302 2 780 126 1 580 17 989 3 062 220 1 595 17 616 3 027 235 1 613 17 299 3 129 246 1 572 17 588 3 281 245 1 561 17 503 3 325 250 1 614 18 293 3 451 273 1 586 18 909 3 590 269 1650 20 000 3 800 290 Total 21685 21475 22851 22473 22287 22686 22639 23631 24354 25740 (Source : FAO 2012). Les ovins prédominent et représentent 78% de l’effectif global avec plus de 17 millions de tête dont 10 million de brebis. L’élevage caprin vient en seconde position 15% comprenant 58% de chèvres. L’effectif des bovins reste faible avec 1 ,6 à l, 7 millions de têtes (6% de l’effectif global) dont 58% sont des vaches laitières (Figure 1). L’élevage bovin reste cantonné dans le Nord du pays avec quelques incursions dans les autres régions. Les parcours steppiques sont le domaine de prédilection de l’élevage ovin et caprin avec plus de 90% des effectifs qui y vivent entraînant une surexploitation de ces pâturages (Nedjraoui, 2012). 3 Figure 01 : Répartition du cheptel national par espèces (N edjraoui, 2012) 1.2. Evolution du cheptel bovin en Algérie L’effectif du bovin laitier moderne (BLM) est passé de 254 mille têtes en 2000 à 223 mille têtes en‘2007; les effectifs du bovin laitier local (BLL) et du bovin laitier amélioré (BLA) sont passés de 743 mille têtes à 656 mille têtes de 2000 à 2007 (Tableau 2). 4 Tableau 2. Evolution des effectifs bovins durant la période 2000-2007. Années Total Bovins (Milliers de têtes ) Total Vache (Milliers de têtes ) BLM (Milliers de têtes ) BLL+BLA (Milliers de têtes ) BLM/Total de Vaches (%) BLL+BLA/ Total des Vache (%) 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 1595 1613 1511 1539 1549 1584 1614 1657 997 1 008 842 882 853 850 743 879 254 267 205 223 210 213 217 223 743 741 637 659 643 637 526 656 25,5 26,5 24,3 25,3 24,6 25,1 29,2 25,4 74,5 73,5 75,6 74,7 75,4 74,9 70,8 74,6 (BLA : bovin laitier amélioré, BLL : bovin’ laitier local, BLM : bovin laitier moderne). (Source : MADR 2007). La structure des élevages en Algérie varie selon les zones agro écologiques, l’agriculture est dominée par l’élevage bovin (72%) dans la zone tell littoral, par l’association ovin- bovin dans les zones céréalières et sublittoral, les ovins en zones steppiques (75%) Le cheptel bovin est concentré spécialement dans la région de l’Est qui prédomine avec environ 59 % de l’effectif bovin national suivie de Centre et de l’Ouest avec respectivement 22 % et 14 %, et en fin vient le Sud avec seulement 5% (Figure 2). (Adem et Ferrah 2002). 5 Figure 02 : Répartition régionale du cheptel bovin en Algérie (MADR, 2010). 1.2.1. Races bovines exploitées Le cheptel est constitué de trois groupes de races : 1.2.1.1. Races locales Le cheptel des races locales représente 48% du cheptel national mais n'assure que 20% de la Production (Bencharif, 2001). Comparée aux races sélectionnées étrangères, la population bovine locale produit peu de lait (3 à 4 litres par jour) pendant 6 mois soit en moyenne 595 kg par lactation (Yahiaoui, 2008). Selon Feliachi et al (2003), le bovin local appartiendrait à un seul et même, groupe dénommé Brune de l’Atlas. Le bovin local est souvent cité comme exemple pour sa rusticité qui s’explique par : - Sa résistance aux conditions climatiques difficiles (chaleur, froid, sécheresse, . . . etc.) - Son aptitude à valoriser des aliments médiocres. Le bovin local a la capacité de consommer en abondance et de transformer les fourrages grossiers de faible qualité nutritionnelle. - Son aptitude à la marche en terrains difficiles, sa résistance aux parasites et aux maladies, surtout la résistance aux insectes piqueurs, vecteurs de maladies. Les populations qui composent la Brune de l’Atlas se différencient nettement du point de vue phénotypique. On distingue principalement : 6  La Guelmoise à pelage gris foncé, vivant en zones forestières  La Cheurfa à pelage gris claire presque blanchâtre, vit en bordure des forêts et se rencontre dans les régions de Jijel et de Guelma.  La Sétifienne à robe noirâtre uniforme, elle présente une bonne conformation. Sa taille et son poids varient selon la région où elle vit. La queue est de couleur noire, longue et traîne parfois sur le sol (Feliachi et al, 2003).  La Chélifienne se caractérise par une robe fauve, une tète courte, des cornes en crochets, des orbites saillantes entourées de lunettes ‘marron foncé’ et une longue queue noire qui touche le sol. Il existe d’autres populations mais avec des effectifs plus réduits telles que :  La Kabyle et la Chaouia qui s'apparentent respectivement aux populations Guelmoise et Guelmoise-Cheurfa, et les populations de l'Ouest localisées dans les montagnes de Tlemcen et de Saida, les quelles ont subi des croisements avec une race ibérique (Gredaal, 2002). 1.2.1.2. Races hautes productrices Appelées, Bovins Laitiers Modernes (BLM), ces animaux sont constitués de races importées principalement de pays d'Europe, dont l'introduction avait débuté avec la colonisation du pays (Eddebbarh, 1989). Ces animaux représentent 9 à 10% de l'effectif national, et assurent environ 40% de la production totale de lait de vache (Bencharif, 2001). Le potentiel génétique de ces animaux n'est pas toujours pleinement valorisé, en raison des conditions d'élevage et d'encadrement (Eddebbarh, 1989 ; Ferah, 2000 ; Bencharif 2001). La plupart des races bovines importées et introduite en Algérie sont destinées en premier lieu à la production laitière et secondairement pour la production de viande. Parmi ces races on peut citer : 1.2.1.2.1. Normande Elle est originaire de la Normandie et reste localisée surtout dans le grand ouest de la France. C’est une race de grande taille avec l.40m de hauteur au garrot. Une vache qui pèse de 700 à 800kg, un taureau de 1000 à 1200 kg. Sa robe est dite tricolore ; elle comprend des poils blonds, bringés et blancs. La tête blanche avec des lunettes autour des yeux et un mufle tacheté (Babo, 2000). Elle est de type laitier avec néanmoins de bonne aptitude pour la production de viande. Son lait présente de bonnes aptitudes à la transformation fromagère : taux protéique élevé, bon rendement fromager, bonnes qualités sensorielles (Cauty et al, 2003). 7 1.2.1.2.2. Montbéliarde Cette race est issue de la population de pie rouge continentale (Fournier, 2006). C’est une race de grande taille avec l.40m de hauteur au garrot. Une vache pèse de 650 à 750 kg, un taureau de 1000 à 1200 kg. La robe est pie rouge soutenu aux taches bien délimitées ; par contre la tête, le ventre et les membres restent blancs.La montbéliarde est une grande laitière avant tout mais conserve des qualités d’élevage et des qualités bouchères. La production laitière moyenne d’une vache est de plus de 6700 kg, son lait est de grande qualité fromagère, on y relève une teneur remarquable en protéines (Babo, 2000). 1. 2.1.2.3. Prim’holshtein ou la Holstein Cette race à dimension mondiale est originaire des Pays-Bas et de l’Allemagne. Sa robe est pie noire et rarement pie rouge. C’est un animal de grand format avec un type laitier très marqué : poitrine profonde, bassin horizontal à légèrement incliné ; muscles longilignes et peu épais, mamelle bien accrochée haute, avec des trayons bien implantés. Elle est à l’origine de plus de 80% de lait produit en France (Cauty et al, 2003). Elle pèse environ 700 kg, elle a de 1.35 m au garrot. La production est de 8600 litres de lait par lactation (Fournier, 2006). D’après Cauty et Perreau (2003), le taux butyreux du lait de la pie noir et de 4% et le taux protéique est de 3.l%. 1.2.1.2.4. Brune des Alpes La race brune est originaire des Alpes suisses. C’est une race de grande taille au squelette puissant avec une hauteur au garrot de l’ordre de 1.40 m. Le poids d’une vache adulte varie entre 600 et 750 kg alors que celui d’un taureau est compris entre 900 et 1200 kg (Babo, 2000). Sa robe est uniforme de couleur gris souris argenté. C’est une race à une spécialisation laitière marquée, avec un fort TP et un bon TB. Bien que ses pics de lactation soient moins élevés que ses concurrentes, elle présente de très bonne persistances. Par conséquent les courbes de lactation sont très plates et le niveau de production reste plus stable (Cauty et al, 2003). 8 1.2.1.2.5. Tarentaise ou Tarine C’est une race de taille moyenne, pas plus de 1.30 m au garrot. Une vache pèse en moyenne uploads/Geographie/ mm-fin.pdf

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