Porte-chance japonais, le Kin no unko, littéralement la « merde dorée ». Merde
Porte-chance japonais, le Kin no unko, littéralement la « merde dorée ». Merde Merde est un mot de français moderne désignant vulgairement les matières fécales. Il sert de juron, sous la forme d'une interjection, dans le langage familier. Il a de nombreux autres usages plus ou moins vulgaires. Il est et fut utilisé par les gens de tous milieux sociaux, de l'empereur Napoléon Ier jusqu'au peuple, en passant par les artistes et les plus grands écrivains. Il est souvent désigné en français comme « le mot de Cambronne » en référence au passage du roman de Victor Hugo Les Misérables, dans lequel l'auteur raconte sa version de la bataille de Waterloo : c'est le général Pierre Cambronne qui aurait prononcé ce mot en réponse au général britannique Charles Colville qui le sommait de se rendre. Toutefois, ce fait est souvent contesté . « Merde » est aussi désigné par l'expression « le mot de cinq lettres » , « m**** » ou en l'épelant (ce qui évite de le prononcer) "M.E.R.D.E" [réf. nécessaire]. 1 Étymologie Usage En Europe francophone Au Canada En tchèque Expressions Dérivés verbaux Adjectif En politique Dans la littérature et autres arts Discographie Arts plastiques Filmographie Sites web Merdre Bibliographie Francophone Journaux Anglophone Germanophone Hispanophone Jeu Animal Notes et références Voir aussi Articles connexes Lien externe Le substantif féminin merde est un emprunt au latin merda , « fiente, excrément » . Il est attesté au XIIe siècle : d'après le Trésor de la langue française informatisé, ses deux plus anciennes occurrences connues se trouvent dans le Roman de Renart, daté de vers 1179 . En plus de la définition citée plus haut il est aussi utilisé dans le monde des arts (à l'origine au théâtre depuis la Sommaire Étymologie 2,3,4,5 2 2,3,4,5 3 2 3 Usage En Europe francophone En plus de la définition citée plus haut, il est aussi utilisé dans le monde des arts (à l origine au théâtre depuis la fin du XIXe siècle) pour souhaiter bonne chance au destinataire de l'interjection. En effet, lorsqu'une pièce avait du succès, les attelages stationnant derrière le théâtre laissaient une quantité de crottin importante . L'acteur ainsi interpellé ne doit pas, selon les croyances, remercier celui qui lui a adressé ce souhait mais il peut répondre « je prends ». Surtout au Québec et au Nouveau-Brunswick, mais aussi en Ontario, au Manitoba, dans quelques villes de l'Alberta, de la Colombie-Britannique, de la Saskatchewan et de la Nouvelle-Écosse où on parle français, la prononciation « marde » est plus populaire, et ce à un tel point que la prononciation européenne donne un effet recherché et éduqué (pour ne pas dire snob). Par analogie plaisante est apparu le verbe « perler », déformation artificielle de « parler », qui signifie « parler en cherchant à imiter le français de France ». Le mot « marde », dans un contexte interjectif, est souvent précédé du qualificatif « maudite ». Dans un contexte confrontationnel, il est fréquent dans l'expression vulgaire « mange de la marde », équivalent de « va te faire foutre ». L'expression « manger de la marde » peut aussi signifier « vivre des difficultés extrêmes ». « C'est rare comme de la marde de pape! », signifie quelque chose de vraiment très rare. « C'est la merde ! » ou « Quelle merde ! », ou « Je (on) suis (est) dans la merde », désignent une situation inextricable. « C'est de la merde ! » désigne un produit ou une réalisation de très mauvaise qualité. Ou encore : « Je te/vous dit merde. » S'employant dans un registre privé ou avec ses cercles proches (amis, famille) signifiant : « Je te/vous souhaite bonne chance.» Le verbe dénominatif merder (intransitif) désigne très familièrement le fait d'échouer et également tout 6 Au Canada En tchèque L'expression est également entrée dans une langue d'origine slave, le tchèque. Arrivée dans le contexte tchèque avec l'invasion de l'armée de Napoléon Bonaparte elle y est restée. La racine du mot -MRD- est facilement repérable dans l'expression tchèque parlée 'mrdat', verbe intransitif, signifiant enculer ou baiser de manière très vulgaire. Plus tard l'expression a aussi pris la signification de : laisser tomber q, qc; insulter q; maltraiter q; passer trop de temps à faire qc (à consulter HUGO, Jan, a kol. Slovník nespisovné češtiny. 3., rozšířené vyd. Praha : MAXDORF, 2009. 501 s. ) Noter aussi l'existence de l'expression tchèque 'zmrd', substantif masculin animé, renvoyant d'une part à une personne présentant des pratiques sexuelles particulières, d'autre part, par extension, désignant un enfant mal élevé ou une personne avec des qualités morales très redoutables (à voir OUŘEDNÍK, Patrik. Šmírbujazyka českého : Slovník nekonvenční češtiny 1945–1989. 2., dopl. a rozš. vyd. Praha, Litomyšl : Paseka, 2005. 501 s.) [Information douteuse] Expressions Dérivés verbaux Le verbe dénominatif merder (intransitif) désigne très familièrement le fait d échouer et également tout dysfonctionnement qui aurait des conséquences dangereuses ou funestes. Un emploi au sens de « déféquer » est attesté dans l'ancienne langue. Il existe également merdoyer, glosé « s'embrouiller, s'empêtrer » par le TLFi. Le verbe merdouiller apparaît aussi parfois dans le langage familier, pour désigner un problème léger ou une faute commise par maladresse. « Je suis désolé chef, ça a merdé » -- Ça n'a pas marché, pourtant c'est pas faute d'avoir essayé. « Ma voiture merdouille un peu en ce moment » -- Elle ne fonctionne pas correctement. Rien de gravissime dans l'immédiat, mais bon, c'est quand même gênant à la longue. L'adjectif merdique désigne fréquemment un objet de piètre qualité, inutile ou une situation embarrassante. « Ce nouveau logiciel est vraiment merdique ! » -- Il est totalement inutile, et cause plus de problèmes que ce qu'il a apporté de bonnes choses. En gros... « C'est de la merde ». À tout seigneur tout honneur, le 28 janvier 1809, Napoléon Ier s'adressant à Talleyrand qu'il soupçonne de trahison : « ...Tenez, vous êtes de la merde dans un bas de soie ! ». Talleyrand, une fois que l'Empereur fût sorti, dit aux témoins de l'altercation : « Quel dommage, Messieurs, qu'un si grand homme soit si mal élevé ! » On citera bien sûr Ravachol le célèbre anarchiste du XIXe siècle, au matin de son exécution à Montbrison le 11 juillet 1892, qui chante L'bon dieu dans la merde. Une grossièreté héroïque a inspiré une pièce à Sacha Guitry, Le mot de Cambronne. Comme elle est en vers et que le mot en question ne possède que très peu de rimes (la forme « perde » du verbe « perdre » et le nom féminin « saperde » qui désigne une sorte d'insecte coléoptère), l'oreille du spectateur est évidemment aux aguets. On peut citer dans la poésie du XXe siècle le texte La recherche de la fécalité, extrait de Pour en finir avec le jugement de dieu d'Antonin Artaud. Le poème commence par les vers particulièrement forts : Là où ça sent la merde ça sent l'être. Le mot « merde » est employé assez fréquemment dans l'œuvre d'Artaud. Plusieurs chansons intègrent le mot dans leur titre (et leur texte) : Merde à Vauban, de Léo Ferré (sur des paroles de Pierre Seghers), qui traite des sentiments fatalistes d'un bagnard sur l'Île de Ré (1960) C'est la Merde - La chanson porte-bonheur, par Guy Béart (1982) Merde in France de Jacques Dutronc (1984) 113 Fout La Merde du groupe 113 (2002) Adjectif En politique Dans la littérature et autres arts Discographie Affiche de la première d'Ubu roi. En main, Ubu tient un de ses attributs : le bâton de Merdre. 113 Fout La Merde du groupe 113 (2002) Dans l'art contemporain en général, et les arts plastiques en particulier, les artistes qui utilisent des matières fécales jouent souvent sur le sens du mot "merde" pour interpeller la fonction de l'art : les célèbres Merdes d'artiste de Piero Manzoni, par exemple.Merda d'artista : en 1961, Piero Manzoni déféqua dans 90 petites boîtes de conserves, ou plus précisément, déposa trente grammes de ses excréments par boîte et mit en vente ces boîtes au prix de trente grammes d'or. Ces excréments étaient réellement une production de l'artiste : toute production d'artiste est-elle artistique ? Les artistes qui ne désirent pas jouer sur ce premier degré trop voyant utilisent d'autres mots. Par exemple Cloaca est une œuvre conçue pour être inutile et produire de l'inutile (des excréments), mais l'artiste Wim Delvoye ne prétend pas avoir produit de la merde 1937 : Le Mot de Cambronne de Sacha Guitry 1997 : Une journée de merde de Michel Courtois 2008 : Merde de Leos Carax viedemerde.fr est un site Internet qui collecte toutes les petites phrases qui ruinent une journée. Nommé en référence à l'expression « vie de merde » : vie minable, frustrante. Cette orthographe du mot merde fut inventée par Alfred Jarry dans sa célèbre pièce Ubu roi. Le personnage grotesque du père Ubu l'emploie pour afficher sa singularité, au même titre qu'il écrit le mot finance uploads/Geographie/ merde-merde-est-un-mot-de-francais-moderne-designant-vulgairement-les.pdf
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- Publié le Mar 03, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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