Français Probatoire séries A-B-C-D-E Session de 2004 Epreuve de: Littérature ou
Français Probatoire séries A-B-C-D-E Session de 2004 Epreuve de: Littérature ou culture générale SUJET DE TYPE I : CONTRACTION DE TEXTE ET DISCUSSION Le mythe de la ville La ville a été le lieu de tous les espoirs et de toutes les damnations. Deux mythes de l'espérance ont dominé dans les cultures dites occidentales : un mythe du jardin, le jardin d'Eden, et un mythe de la ville, celui de Jérusalem céleste. Mais les villes maudites sont aussi toujours évoquées, comme Babylone, Sodome et Gomorrhe. Il nous reste aussi de l'Antiquité d'autres images: Athènes pour la culture, la politique et la démocratie, Sparte pour la guerre et le totalitarisme, Rome surtout pour la puissance et l'impérialisme. Les hommes de chaque époque sont marqués, dans leur vie quotidienne, par des images et des attentes de la ville. C'est l'oasis des nomades, le port des marins, l'aéroport des aviateurs. Mais la ville n'est pas seulement l'attente du repos et du confort. Elle donne l’espoir du travail et de l’emploi. Cette image a pris, à notre époque, dans les migrations de la campagne vers les grandes agglomérations, et des pays pauvres vers les villes des pays riches une telle ampleur qu'elle tend à la mythisation et qu'elle contribue largement à l'expression urbaine dont nous connaissons les conséquences. B La ville évoque aussi des images religieuses qui rejoignent directement les mythes. La ville est le lieu des cathédrales, des pagodes, des temples, des centres de culte prestigieux. Actuellement, la science et la technique rivalisent avec la religion sans la faire disparaître. Le fanatisme renaît toujours sous des formes inattendues. Toutefois le développement de la recherche, l'accumulation des connaissances dans les centres urbains, les réalisations techniques spectaculaires suscitent des images qui se transforment en mythes du progrès. Comme la ville est en même temps le lieu de la formation, de l'école, de I' université, il en résulte que les images du progrès technique, social et personnel se trouvent intimement mêlées. Cette liaison entre l'image de la ville et l'image du progrès fait que l'idée de la fin des villes peut être ressentie comme la fin de la civilisation. Plus largement la transformation des villes suscite de nouvelles images des rapports femme- homme-enfant. La ville est de moins en moins adaptée à une conception traditionnelle de la famille. L'image du mariage, du couple, de l'adolescent de l'enfant ont profondément change, pourtant les vieux modèles coexistent avec les nouveaux. Une certaine confusion en résulte lorsqu'il s'agit d'élaborer des plans de logements et des habitations collectives dans lesquelles* des ménages auront à coexister. La question est d'autant plus grave que les images des rapports homme- femme-enfant devraient être au point de départ des plans d'urbanisme. La famille a joué anciennement le rôle de cellule de base dans l'organisation de l'espace comme dans l'ensemble de la vie sociale. Qu'en est-il aujourd'hui? Qu'en sera-t-il demain? Libérés des images du pouvoir paternel et des idéologies paternalistes, des urbanistes concevront-ils, à partir de l'image des nouveaux rapports femme-homme enfant un plan cohérent d'aménagement de l'espace ? Plus encore que l'image du travail, du progrès ou de la culture, la ville est en effet l'image du pouvoir. C’est le pouvoir de l'argent, le pouvoir économique, l'attraction des affaires. L'image du centre de la ville devient l'imago de la puissance financière avec le capitalisme. Mais la ville est aussi l'image do pouvoir militaire. La ville a été un lieu de refuge contre l'envahisseur ou les populations menacées viennent se mettre sous la protection des hommes d'armes. La Ville est aussi la ville à prendre pour augmenter le pouvoir, les grands capitaines aiment beaucoup les villes et donnent l'image d'un chef d'année qui rêve de la cite qu'il assiège comme d'une femme a épouser. Enfin la ville est avant tout l'image du pouvoir politique. Paul-Henry Chombart, La fin des villes, Mythe ou réalité Calmann Lévy 1982 www.concourscameroon.com www.concourscameroon.com 1. Résumé 08pts Ce texte comporte 648 mots. Vous le résumerez en 162 mots. Une marge de 10 % sera tolérée. Vous indiquerez à la fin de votre résumé le nombre de mots utilisés. 2. Discussion 10 pts Paul Henry Chombart pense que "L'idée de la fin des villes peut être ressentie comma la fin de la civilisation Etes-vous de cet avis ? Vous répondrez à cette question dans un développement structuré, cohérent et illustré d'exemples précis puisés dans vos lectures et dans votre expérience personnelle. 3. Présentation 2pts SUJET DE TYPE 2 : COMMENTAIRE COMPOSE Que j'étais stupide et puéril! Aujourd'hui, je me rends compte que c'est le pire de tout: je ne peux plus discerner mon ennemi, lui donner un nom. Je ne peux pas le provoquer en duel. Ce qui- se dresse contre moi n'est pas une personne, ni un groupe de personnes, mais une chose amorphe, une puissance invisible, omniprésente, qui inspecte mon courrier et branche mon téléphone sur table d'écoute, en doctrine mes collègues et monte mes élèves contre moi, lacère les pneus de ma voiture et peint des signes sur ma porte, tire des coups de feu chez moi et m'envoie des bombes par la poste, une puissance qui me suit ou que j'aille, jour et nuit, qui me laisse frustre, m'intimide, joue avec moi, d'après des règles instaurées, qui varient selon son caprice. Rien que je puisse faire. Pas de contre-attaque puisque je ne sais même pas ou mon sombre et invisible ennemi se trouve, quand il bondira sur moi. II peut me détruire ou il veut, quand il veut. Tout dépend de son bon vouloir. II peut déclarer qu'il avait simplement envie de me faire peur, qu'il est fatigué de jouer avec moi et que, dans l'avenir, il me laissera tranquille. II peut aussi décréter que ça n'est que le début et qu'il va me pousser dans mes retranchements jusqu'à ce qu'il puisse faire de moi ce qu'il veut. Où et quand cela aura-t-il lieu ? Je ne peux pas continuer, Stanley. Je ne peux plus rien faire. Je suis fatigue, épuisé. Je ne désire que la paix, pour me retrouver, pour avoir du temps à consacrer à ma famille. André Brink, Une Saison Blanche et sèche, chap. 7, 3e partie Sans dissocier le fond de la forme, vous ferez de ce texte un commentaire composé. Vous pourrez par exemple analyser l'état d'esprit du héros en proie à une insécurité généralisée. SUJET DE TYPE 3: DISSERTATION " Le monde romanesque, a écrit Albert Camus, ce n’est que la correction de ce monde - ci suivant le désir profond de l'homme. " Expliquez et commentez cette appréciation en vous appuyant sur des exemples précis tirés de vos lectures. www.concourscameroon.com www.concourscameroon.com uploads/Geographie/ litterature-probatabcde-2004.pdf
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- Publié le Sep 30, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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