Histoire de la ville : urbanisme et architecture L'histoire de l'urbanisme comm
Histoire de la ville : urbanisme et architecture L'histoire de l'urbanisme commence au Néolithique, lorsque les hommes cessent d'être des nomades chasseurs-cueilleurs pour se fixer en un lieu. Ils développent alors l'agriculture et l'élevage, puis des activités différenciées et un réseau d'échanges de services au sein d'une communauté, et enfin se dotent d'institutions de pouvoir civil, militaire et religieux. La ville est le lieu qui rassemble cette communauté d'intérêts. La ville dans l'Antiquité Il y a environ 5000 ans, dans les riches vallées du Proche Orient, des villages se transforment en villes. L'agriculture néolithique est désormais capable d'entretenir une nombreuse population d'artisans qui se spécialisent, de marchands, de prêtres et de guerriers. Mésopotamie Les villes de haute Mésopotamie sont généralement bâties d'abord sur des hauteurs, et conquièrent ensuite la terre en contrebas avec l'extension de l'espace bâti, ou encore pour aménager un port. On parvient ainsi petit à petit à une organisation opposant la ville haute, centre administratif, religieux et militaire, souvent protégé par une enceinte, à la ville basse résidentielle et artisanale. Babylone, Ur, Ninive... deviennent le siège du pouvoir civil et religieux, qui assure sa visibilité en parant les cités de monuments prestigieux, de jardins, de temples. La ville étend, par ailleurs, sa protection sur les villages alentour, dont elle dépend pour les approvisionnements alimentaires. Grèce Dans les petits royaume grecs isolés par le relief et en lutte les uns avec les autres, les rassemblements humains se font surtout dans des forteresses, tels Thyrinthe et Mycènes. Certaines deviennent peu à peu des villes, comme Athènes ou Sparte. La ville haute – l'acropolis – où se trouvent les temples, reste le lieu refuge ; la ville basse est dédiée aux activités commerciales et à la vie civile sur l'agora. De nouveaux quartiers se développent par spécialisation professionnelle, tels ceux du Céramique (pour les forgerons et potiers) et du Pirée (pour le commerce et la construction navale) à Athènes. Au début, les villes s'agrandissent de manière anarchique, sans plan préconçu, au gré des aspérités du terrain. Avec Hyppodamos de Milet apparaît le tracé géométrique des villes (vers – 500) : des rues se coupant à angle droit, des secteurs regroupant les habitants selon leur classe sociale (prêtres, guerriers, artisans...). Pour ces nouvelles villes grecques, le centre n’est plus ni l’acropole, ni l’agora, mais la mer, autour de laquelle se forme l’échiquier des rues. DIAPO Ce type de villes se retrouve aussi dans les villes de Grande Grèce fondé par les émigrants (Agrigente, Naples...) et le modèle ainsi se répand. Plus tard, les Romains exporteront partout ce modèle géométrique. On retrouve la même trame dans nos villes aujourd'hui. Rome «La Ville», Rome : le rite légendaire de sa fondation est un héritage étrusque (consultation des auspices, tracé, consécration par des sacrifices...) La cité aux sept collines, avec son style de vie déjà confortable, possède très vite un grand pouvoir d'attraction. C'est à l'origine un village qui se transformera peu à peu en cité, puis en quelque sorte en «ville mondiale» (monde romain s'entend) ; tous les habitants de l'Empire romain auront la citoyenneté romaine. Le monde est unifié, pourvu de garnisons, entouré de murs (le limes) et parcouru de routes comme une seule et même ville. Le décor de la cité est en rapport avec son prestige et avec le souhait des dirigeants de garantir au peuple romain «le pain et les jeux» : lieux de pouvoir, lieux de spectacles, thermes, adduction d'eau, assainissement, arcs de triomphe... Les cités romaines restent basées sur le modèle grec, avant de connaître une période de déclin liée aux invasions barbares du IIIe siècle. DIAPO La ville médiévale Les invasions barbares mettent brutalement fin aux échanges commerciaux et créent un vif sentiment d’insécurité. Les enceintes sont renforcées, la population s'entasse à l'intérieur des remparts. Les plus aisés fuient vers leurs domaines ruraux. Le pouvoir politique des villes se délite, l’évêque devient l’autorité essentielle. C’est d'ailleurs souvent à partir des monastères et abbayes fortifiées que le nouvel urbanisme s’organise. DIAPO DIAPO À partir du IXe siècle, les activités commerciales reprennent, des progrès généraux ont lieu et la population s'accroît. Les marchés redeviennent de puissants aimants. La classe commerçante, qui formera la future bourgeoisie, fortifie sa puissance. Les bâtiments publics construits alors sont symptomatiques de ce nouveau pouvoir émergeant : hôtels de ville, beffrois, halles... Les limites de la ville explosent, le surpeuplement des campagnes entraînant un exode vers la ville. Le centre des cités devient un lacis de ruelles surpeuplées. Cathédrales et églises sont alors enchâssées dans les maisons voisines. Sous Philippe Auguste, Paris doit se construire une nouvelle enceinte. Cette renaissance urbaine est notable au XIIe siècle, en Europe du Nord, mais aussi en Italie du Nord et au sud de la France. DIAPO Les bastides Les bastides représentent l'expression d'une volonté médiévale déjà très innovante d'aménagement du territoire. Ce sont des villes neuves bâties tout d'un trait, sur un plan régulier, rond ou carré, avec une place centrale et des arcades. Les raisons de leur création sont diverses : affirmation de pouvoir (le comte de Toulouse suite à la croisade des Albigeois, ou le pouvoir royal), la mise en valeur d'un territoire en rassemblant des habitants, la protection, le déplacement de populations... DIAPO La ville hors du monde occidental... Lorsque l'on pense ville, on pense ville à l'occidentale. Or, les autres cultures ont aussi créé des villes. DIAPO, DIAPO, DIAPO, DIAPO La ville Renaissance La ville Renaissance s'est créée en réaction à la surcharge de l'architecture gothique et témoigne d'un désir de retour à l'Antiquité grecque et romaine. Cette architecture se caractérise par la simplicité retrouvée de ses colonnes et de ses frontons triangulaires. L'urbanisme est organisé selon des principes de proportions, d'harmonie, de symétrie, de régularité. On construit des places publiques aux abords des palais et des églises, les rues sont larges, bordées d'élégantes façades d'édifices publics, et perçues comme un moyen d'afficher son prestige. On invente à cette époque la perspective en art et l'utilisation du point de fuite, qui sera magnifié plus tard au XVIIème siècle dans la conception des palais et jardins classiques et des avenues des villes. Cet art nouveau de bâtir prend d'abord place en Italie où il est découvert par le roi de France François I° lors des guerres d'Italie. DIAPO, DIAPO, DIAPO La ville militaire Les nouvelles techniques de guerre, et notamment l’invention du boulet de métal, mettent fin à l’invulnérabilité des cités médiévales. La conception des villes nouvelles, créées dans un but militaire, est essentiellement fonctionnelle, centrée sur une conception revue de l'enceinte défensive. Les places royales et les larges avenues droites sont les symboles de ces villes, permettant les manifestations de l’ordre que l’armée entend faire régner. Un des premiers exemples est Brouage DIAPO, fondé sous Richelieu. Citons aussi Rocroi, Charleville, Vitry-le-François, Henrichemont... Vauban va aussi modifier considérablement l'aspect des cités fortifiées, par l'invention d'une forme nouvelle de rempart permettant d'améliorer la défense. Une de ses créations les plus emblématiques est la ville de Neuf-Brisach en Alsace. DIAPO XVIIe / XVIIIe siècles Le style baroque s'impose en Allemagne, dans toute l'Europe centrale, ainsi qu'en Italie, en Espagne et dans l'Amérique espagnole. La rationnalité française préfère le style classique, cependant les deux styles cohabitent souvent et le baroque rococo, le style rocaille, triomphera même au cours du XVIIIème siècle. Le pouvoir d’attraction des villes est décuplé et le modèle des villes royales explose. Effrayé par la Fronde lorsque, enfant, il résidait aux Tuileries, Louis XIV choisit cependant de vivre éloigné de Paris, à Versailles, qui devient peu à peu une ville- palais. DIAPO La ville permet des gains de productivité, et facilite la croissance économique et le développement. Un grand éventail de produits et de services y sont proposés. Elle devient un lieu de vie agréable pour ceux qui peuvent s'offrir des loisirs ; on y trouve désormais des lieux de promenades, des boutiques, des cafés, des théâtres et autres lieux de culture... Mais la ville a aussi ses aspects négatifs, avec une croissance démographique rapide de populations déracinées et souvent sans moyens. La redécouverte des villes antiques A la fin du XVIIIème siècle, on redécouvre les ruines de Pompéï et d'Herculanum enfouies sous la cendre près de Naples en Italie. On assiste dés lors, mettant fin aux outrances du baroque rococo, à un nouveau retour au style sage de l'Antiquité qui se manifeste dans l'architecture par le néo-classicisme : colonnades à l'antique, frontons triangulaires... DIAPO Par ailleurs, en 1788, Bonaparte dirige une expédition en Egypte, accompagné de nombreux savants et dessinateurs. L'expédition rapportera une magnifique collection de dessins de monuments : la Description de l'Egypte. Le «style égyptien» est sensible dans la décoration (pattes de lion ou de griffon...) La ville impériale Napoléon veut une capitale digne des fastes de son règne. Il fait percer l'avenue de Rivoli, longue de 3070 mètres. Le projet est né en 1800 de la volonté de Bonaparte d'embellir les abords du palais des Tuileries et du Louvre par la création d'une rue à arcades DIAPO présentant un alignement uploads/Geographie/ histoire-de-la-ville.pdf
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- Publié le Sep 19, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
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