LES AMALGAMES DENTAIRES Présenté par : Dr. R BESSAÏH Dr. K MEGUENNI Encadré par

LES AMALGAMES DENTAIRES Présenté par : Dr. R BESSAÏH Dr. K MEGUENNI Encadré par : Pr. A REZOUG Dr. A MEBARKI Plan 1. Introduction 2. Historique 3. Définition 4. Composition des amalgames 4.1 Les poudres 4.2 Le mercure 5. Présentations 6. Réaction d’amalgamation 6.1 Définition 6.2 Etapes 6.3 Réaction de prise 6.4 Variations dimensionnelles en rapport avec l’amalgamation 6.5 Paramètres influençant l’amalgamation 7. Propriétés des amalgames dentaires 7.1 Propriétés mécaniques 7.2 Propriétés physiques et thermiques 7.3 Propriétés électrochimiques Plan 1. Introduction Les amalgames dentaires sont le matériau d’obturation des dents permanentes le plus ancien. Leurs nombreuses évolutions ont permis des améliorations importantes de leurs propriétés physiques et électrochimiques. À ce titre, c’est un matériau sur lequel les données de la littérature sont très riches, en particulier en ce qui concerne les études épidémiologiques qui manquent encore aux matériaux plus récents. Enfin, si l’amalgame était le matériau d’obturation le plus utilisé dans le monde, les données toxicologiques liées à l’emploi du mercure et à la libération de vapeurs de mercure à partir des obturations placées en bouche impliquent de prendre en compte ces données et d’en tirer les conséquences sur les indications et les conditions de manipulation du matériau. Sa popularisation est basée avant tout sur: Sa longévité buccale - Sa facilité de mise en œuvre - Son faible coût. 2. Historique  L’amalgame dentaire semble être apparu pour la première fois en Chine au IVe siècle. Il s’agissait d’une pâte composée d’argent, d’étain et de mercure.  En Europe, Louis Nicolas Régnart préconise, en 1818, l’utilisation du « métal de Darcet » composé de bismuth, plomb, étain. Régnart incorpore du mercure dans la formule pour abaisser le point de fusion de l’alliage  Taveau, en 1826, introduit la pâte d’argent constituée d’argent et de mercure. Cet amalgame, préparé à froid, était fabriqué à partir de limailles obtenues en usinant des pièces de monnaie  En 1833, les frères Groscour distribuent, aux États-Unis, le « métal royal » par leur société « Grawcour », dérivé de la formule de Taveau. Il y eut beaucoup d’intoxications mercurielles. La Société américaine de chirurgie dentaire déclare l’amalgame comme non éthique du fait de la présence de mercure et d’obturations dentaires insatisfaisantes. Cette controverse a abouti quelques années plus tard à la dissolution de l’Association nationale des chirurgiens-dentistes et à la création de l’American Dental Association (ADA)  En 1845, la charte « Amalgam peace » est signée aux États-Unis par les membres de l’American Society of Dental Surgeons ; elle interdit l’utilisation du matériau et exclut tous les dentistes qui l’utilisent.  En 1855, Townsend ajoute de l’étain à la formule de la poudre. La même année, Flagg ajoute du cuivre ce qui améliore considérablement les propriétés mécaniques  En 1895, Black met en évidence les variations dimensionnelles du matériau.  En 1896, il publie les propriétés physiques d’une poudre pour l’amalgame de formulation précise: Ag : 68 %, Sn : 26 %, Cu : 5 %,Zn : 1 % (pourcentages pondéraux).  En 1929, l’American Dental Association adopte dans sa spécification n° 1 une formulation dérivée de celle de Black. 3. Définition des amalgames dentaires ◦Selon Skinner ( 1971): c’est un type spéciale d’alliage dans lequel l’un des constituants est le mercure. ◦Selon l’ADA, ce sont des alliages métalliques soit: binaires, ternaires ou quaternaires. ◦Alliage : C’est un produit métallique résultant de l’incorporation d’un ou de plusieurs éléments à un métal. ◦Un amalgame est un type spécial d’alliage dans lequel l’un des constituants est le mercure .Un amalgame est un alliage de mercure avec un ou plusieurs autres métaux ◦L’amalgame dentaire résulte de la combinaison d’une poudre d’alliage métallique (dont la base est l’argent associe avec l’étain et le cuivre) avec un métal liquide à température ambiante c’est le mercure. 4. Composition des amalgames ◦Les poudres : ◦Selon la morphologie :  Particules en forme de copeau Ces particules se caractérisent par un état de surface très irrégulier, une géométrie mal contrôlée, une granulométrie variée définie par des tamisages successifs. Ces poudres se caractérisent par une faible réactivité avec le mercure. Cette morphologie est celle qui exige la plus grande quantité de mercure pour réaliser la réaction d’amalgamation  Particules en forme sphérique La géométrie de ces particules est parfaitement contrôlée de même que leur état de surface très régulier. Ces particules sont généralement élaborées sous atmosphère inerte (azote, argon) ce qui limite considérablement la présence d’oxydes en surface. Ces particules sont très réactives ce qui implique une cinétique de prise élevée mais une quantité de mercure limitée pour obtenir l’amalgamation  Particules en forme sphéroïdale Cette morphologie permet de concilier l’état de surface des particules sphériques avec une résistance à la condensation plus proche de celle des particules en copeaux. Certains fabricants, compte tenu des propriétés spécifiques de chaque morphologie de particule, proposent des poudres sous forme d’associations de différentes morphologies (sphères et copeaux, particules sphéroïdales et copeaux, sphères et particules sphéroïdales). 4. Composition des amalgames ◦Les poudres : ◦Selon la composition : ◦  Les amalgames à faible teneur en cuivre, dits conventionnels Selon BLACK : Ag : 68 %, Sn : 26 %, Cu : 5 %,Zn : 1 % . Ils sont caractérisés par une faible teneur en cuivre, toujours inférieure à 12% et le plus souvent inférieure à 6%.  Les alliages à phase dispersée C’est une poudre hétérogène: elle associée des particules d’une poudre conventionnelle (sous forme de copeaux) à des particules sphériques constituées d’un binaire eutectique Ag-Cu. •La teneur en Cu est plus élevé que pour les poudre du type 1. •Composition:-Ag: 70% -Sn: 18% -Cu: 12%  Les alliage ternaires monophasé à haute teneur en cuivre « HCSC » HCSC (high copper single composition) que l’on peut traduire par : haute teneur en cuivre et composition uniforme. Ces poudres sont élaborées selon toutes les morphologies possibles, ce qui permet d’obtenir un grand nombre de combinaisons. Argent : 50-65% Etain : 20-32% Cuivre 12-22%  Alliage de composition originale ou contenant d’autres composants  Les fabricants peuvent procéder à des adjonctions d’éléments d’addition tels que l’indium, le platine, le palladium, le zirconium, le fluor. ◦Les poudres pour amalgame élaborées autrefois comportaient des particules volumineuses comprises entre 60 et 300 µm. Cette granulométrie avait pour conséquence une expansion lors de la réaction d’amalgamation provoquée par la croissance anarchique des phases nouvelles. Par la suite, des poudres plus fines sont apparues sous les noms de finecut (environ 75 µm) ou microcut (environ 10 µm). ◦La granulométrie intervient à trois niveaux : -la cinétique de prise : plus la granulométrie est importante, plus la surface développée de chaque particule est faible, plus la cinétique de prise sera lente; - les variations dimensionnelles : plus la granulométrie est faible, plus l’expansion diminue -les propriétés mécaniques : une granulométrie mélangée limite les porosités et limite la quantité de phases mercurielles issues de la réaction d’amalgamation. ◦Les granulométries sont généralement mélangées, dans une fourchette comprise entre 5 et 100 µm. L’expansion dans ces conditions est quasi nulle et les porosités sont limitées. Il est plus facile de contrôler cette granulométrie avec des particules sphériques plutôt qu’avec des particules sous forme de copeaux de forme polyédrique. 4. Composition des amalgames ◦Les poudres : ◦Granulométrie : ◦ ◦Le mercure : C’est un élément chimique de symbole Hg connu depuis l’antiquité. ◦Propriétés physiques : 4. Composition des amalgames - Il est de couleur argent brillant. - Le mercure est le seul métal liquide à la température ordinaire. - La solubilité du mercure métallique dans l’eau est très faible en revanche, la solubilité des sels et oxydes est plus importante. - La tension de vapeur du mercure métallique est faible mais suffisante pour émettre des vapeurs toxiques en quantité appréciable dès la température ordinaire ◦Le mercure : ◦Toxicité : 4. Composition des amalgames - Sa toxicité dépend notamment de son degré d’oxydation en présence d’humidité. - Il est toxique à cause de sa volatilité et sa relative solubilité dans l’eau et les graisses. - Il se combine très facilement avec d’autres molécules Les composés mercuriels ingérés se transforment en chlorure mercurique puis en albuminate soluble pathogène. Précipiterait dans les cellules quelque soit le mode d’absorption, le mercure diffusé dans tous l’organisme lèse les cellules. - Les organes cibles sont essentiellement: le système nerveux central et le rein, le passage transplacentaire peut également entrainer des troubles de la reproduction. - Le mercure métallique n’est pas irritant pour la peau et les muqueuses. - En cas d’intoxication chronique, on parle d’hydrargyrisme. L’encéphalopathie qui en résulte se traduit par des signes tels que l’anxiété, l’émotivité, l’insomnie. Secondairement apparaissent des tremblements des doigts et de la face. - L’ingestion de mercure métallique n’entraîne pas d’intoxication systémique du fait de la faible absorption digestive. À l’opposé, l’ingestion de sels mercuriques est hautement toxique entraînant vomissements, diarrhées, insuffisance rénale aiguë. ◦Les capsules restent les plus répandues et les plus faciles à utiliser. 5. Présentation Imprégnation Amalgamation Cristallisation 6. Réaction d’amalgamation 6.1 Définition : C’est la réaction à froid du mercure liquide sur uploads/Geographie/ les-amalgames-dentaires.pdf

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