Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France La conquête marocaine

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France La conquête marocaine et le protectorat : étude politique, économique, militaire et diplomatique / par Camille [...] Sabatier, Camille (1851-1919). Auteur du texte. La conquête marocaine et le protectorat : étude politique, économique, militaire et diplomatique / par Camille Sabatier,.... 1903. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. 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MUE MAROCAINE ET UR PROTECTORAT Etude politique, économique, militaire et diplomatique AVEC CARTE DU MAROO PAR Camille SABATlER ^r)cl«i) Député 4'Orai) Prix : 1 fr*. 25 TOULOUSE lilBRfÂIRIB] Dm <'^JÂ DÉPÊCHE » G7, fjîUo Bdyt»rd, 67 , i ooa M CONQUÊTE PROGAIflE Et le Protectorat CIIAiMTm-: l'IOEMIKIt C5éo^i*aLi>li.io I»liysti<ïii© J,HS MAROC Oui, les Maroc! Ce pluriel est nécessaire. C'est parce que l'on s'obstine à considérer comme un même pays l'immense région siluée entre l'Algérie et l'Atlantique, que notre pa- triotisme fait des projets malencontreux et notre diplomatie dos sottises. Il ne s'agit pas seulement de distinguer, comme on le fait généralement maintenant, ï r.v coxyririK MAUOOAIXF. entre le Maroc gouverné et le Maroc indépen- dant, entre le bUul ou pays Mwjhzcn clle&Avtf et sfba. I>oiine à faire, sans doute, cette dis- tinction n'est, au fond, qu'administrative. Klle délimite le pouvoir du sultan et non les pays marocains. Klle est insufHsante, tout à fait même incomplète. Jetons les yeux sur une carte Iiypsométrique do la région marocaine. Il est impossiblequ'un lecteurjudicieux ne soit pas frappéde l'énorme antithèse qu'y olVrenl les pays de montagne et les pays de plaine. Cette division est fonda- mentale et eVst elle que. d'abord, nous allons mettre en relief. § Ier. — Les Maroc montagneux Il y en a deux : 1° Le Itill', qui s'étend, sur le littoral méditerranéen, en face de l'Anda- lousie. Il commence au détroit de Gibraltar et r.A COXQUKTE MAH0CA1XE 5 se termina un peu avant remboucliure de la Moulouïa; '>» le Deren, que les géographes appellent Allas, et qui, naissant a l'est du cap Gliir, sur l'Atlantique, va du sud-ouest au nord-est atteindre la Moulouïa, et en ce point n'est plus distant du Hitî que d'une vingtaine de kilomètres. A. LK 1ÎII-T. — Deux chaînes juxtaposées dans toute la longueur encadrent la courbe que forme du cap Sparlel au cap de> Trois- Fourches, le littoral africain. Toulo voisine du rivage, la chaîne, située à l'intérieur do la courbe, forme le premiergradin. Klle est d'une altitude moyenne d'un millier de mètres, avec des cimes «le l.#X> et de 1.500 mètres. La chaîne extérieure a une altitude moyenne de 2.000 mètres, avec des cimes nombreuses et un point culminant de 3.0U0 mètres, le Djebel-Iîeni-boti-Yahin. En négligeant les re- lèvements des collines inférieures à 800 ou 0 LA CONQUÊTE .MAROCAINE 1.000 mètres d'altitude, qui constituent la première assise et comme le socle de la chaîne, on constate que celle-ci constitue un massif de 310 kilomètresde longueurjusqu'au Dj. Khedana, sur une largeur moyenne de iO kilomètres, et que son aire superficielle correspond ainsi à 12.000 kilomètres carrés environ. Comparons le Hilî à notre grande chaîne algérienne, le Djurjura. Celui-ci est également do forme courbe et situé sur le littoral. La chaîne cotière qui lui sert de premier gradin a une altitude moyenne de 700 mètres, avec un point culminant, le Tamgout, à 1.000 mètres environ. La grande chaîne extérieure a une altitude moyenne de 1.000 à 1.700 mètres, et sa plus haute cime, le Lalla-Kauulja, n'atteint que 2.308 mètres. On voit donc, qu'en altitude, le Djurjura est d'un quart infé- rieur au Rifl*. LA CONQUETE MAROCAINE 7 Mais où l'infériorité du Djurjuraestextrême, c'est en longueur et en épaisseur. Du mont de Palestro au cap Carbon, la grande chaîne du Djurjura n'a que 12Ô kilomètres au lieu de 310. L'épaisseur du massif n'est, en. moyenne, que de 30 kilomètres, ce qui donne comme aire de surface 3.G00 kilomètres carrés au lieu de 12.400 pour le Ri II". Si donc on suppute le volume de l'un et de l'autre massif, ce qui permet de tenir compte des deux élé- ments altitude et surface, on constate que notre Djurjura est cinq fois plus petit que le Riff. Puisqu'il n'y a en Algérie rien de compa- rable au Hiff, cherchons en France. Cévcnnes, Vosges, Jura sont manifestement montagnes trop petites. N'en parlons pas. Les Pyrénées, si l'on déduit, comme nous l'avons fait pour le Riflf, les prolongements d'altitudeinférieureà 1.000 mètres, ont, dép?.s- 8 LA CONQUETE MAROCAINE sant le Riff, 3'i0 kilomètres de long, de Céret à la moitié environ du département des Rasses- Pyrénées. En outre les Pyrénées l'emportent quelque peu en altitude et en masse. Tandis que le point culminant du Riff n'atteint que 3.000 mètres, le pic de Nétho s'élève jusqu'à 3.402 mètres et quatre autres cimes dépassent 3.000 mètres. De môme quant à l'épais- seur du massif, la supériorité est en faveur des Pyrénées, nettement accusée. Si l'on néglige les premières assises des Pyrénées, ainsi qu'il a été fait pour le Riff, il semble qu'on doiveévaluer l'aire de surface decelles-ci à 16.000 kilomètres carrésau lieu de 12.400. En définitive, ta chaîne du Riff est infé- rieure à celle des Pyrénées, mais elle doit s'inscrire immédiatementaprèscelle-cidans la hiérarchie des grandes chaînes du globe. D. LE DEREX OU ATLAS. — Nous trouvons ici de bien autres chiffres, et plus d'un lecteur LA CONQUÊTE MAROCAINE 9 en sera fort surpris. Les témoignages sont pourtant nombreux et probants : René Caillé, Gérard Rholfs, Von Frisch, Henz, de Fou- cault, Thompson, Théobald Fischer, de Scgon- sac, etc. Au surplus, pour confirmations et détails nous renvoyons au travail et à l'excel- lente carte hypsométrique du Maroc, par M. de Flottcs-Roqucvayre (Annales de géo- graphie du iîi juillet 1901). Continuons à dédaigner les prolongements d'altitude inférieureet constatons que le Deren naît, quelques minutes au norddu 29e parallèle et quelques minutes à l'est du 12e degré O. Son premier pic, le Djebel Aznaguiz, près d'Ilegh, ne s'élève qu'à 1.100 mètres. I^a chaîne prend nettement la direction Nord-Est. Elle gar- dera cette direction pendant les deux tiers do son parcours, puis se coudera vers le Nord pour se terminerau Dj. Deddouck, au-dessus du 34e parallèle et à l'est du G" degré, avec une 10 LA CONQUETE MAROCAINE altitude terminale de 1.700 mètres. C'est au total, à vol d'oiseau, une longueur do 840 ki- lomètres. Pendant 000 kilomètres cette chaîne se maintient uploads/Geographie/ la-conquete-marocaine-et-le-sabatier-camille-bpt6k5806581z.pdf

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