Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Répertoire du théatre

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Répertoire du théatre françois, ou Recueil des tragédies et comédies restées au théatre depuis Rotrou, pour faire suite [...] Répertoire du théatre françois, ou Recueil des tragédies et comédies restées au théatre depuis Rotrou, pour faire suite aux éditions in-octavo de Corneille, Moliere, Racine, Regnard, Crébillon, et au théatre de Voltaire ; avec des notices sur chaque auteur, et l'examen de chaque piece, par M. Petito. 1817-1818. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. 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NOUVELLE ÉDITION, EVUE AVEC SOIN, ET AUGMENTÉE DES CHEPS- D'(EUVRE DE BEAUMARCHAIS, COLLIN D^HAE-LEVILLE, ILEGOTJVE, DDCIS, LE FEVRE, DESFORGES, ETC. TOME QUATORZIEME. PARIS, FOUCAULT, LIBRAIRE, RUE DES NOYERS , N° 57. 1817. Représentée, pour la première fois, le 27 avril 17^5.. ;i4. NOTICE |SUR GRESSET. JEAN-BAPTISTE-LOUIS GRESSET naquit à Amiens en 170g. Sa famille,originaire d'Angleterre, s'étoit naturalisée en France depuis un siécle, et par les alliances qu'elle avoit faites, occupoit alors un rang distingué dans la bonne bourgeoisie de la pro- vince. Le père de Gresset eut des places plus hono- rables qu'utiles; ainsi, quoiqu'il travaillât beaucoup, il ne pouvoit promettre à trois enfans qu'il avoit qu'une fortune médiocre. Le jeune Gresset fut placé chez les Jésuites d'A- miens ; il s'y distingua par les plus heureuses dispo- sitions; et, la société, toujours jalouse de s'attacher les élevés dans lesquels elle croyoit reconnoître de grands talens, ne négligea rien pourinspirer à Gres- set le goût de l'état monastique, II étoit difficile qu'il résistât aux séductions dont 011 l'entouroit ; sa famille concouroitaussi à lui faire prendre ce parti. Entraînépar tant demotifs,se nattant d'ailleurs que, dans la retraite, il pourroit se livrer tout entier à la culture des lettres quifaisoient sa plus douce jouis- sance, Gresset prit à seize ans l'habit de novice : les 1. 4 NOTICE Jésuites, voulant perfectionner s,on éducation, ren- voyèrent ensuite à Paris pour achever s.es études au collège de Louis-le-Grand. A peine arrivé dans la capitale, Gresset se livra au goût irrésistible qui l'entraînoit vers la poésie. Pendant huit ans il s'exerça à cet art difficile sans montrer aucun de ses essais; il les jugeoit plus sé- vèrement peut-être que ne l'auroit fait le public ; mais, enthousiaste des grands modelés, sentant l'ex- trême difficulté de les imiter, il ne vouloit rien pu- blier avant d'être sûr qu'il étoit au moins digne de marcher sur leurs traces. Cette réserve, si rare dans, lesjeunes poëtes, contribuaàformerletalent de Gres- set ; et lorsqu'onvit ses premiers ouvrages, on attri- bua à des dispositions prématurées ce qui étoit dû à de longues études et à de grands travaux. Le petit nombre de sespoésies prouvecombienil étoitdifficile sur ses productions ; c'est à cette sévérité qu'il a dû l'avantagededevenirauteur classique.La réputation méritée de ses principaux ouvrages doit nous porter ànous étendresurla partielittéraire de cette notice. Ce fut par Vert-Vert que Gresset débuta dans la carrière poétique ; il avoit alors vingt-quatre ans. J. B. Rousseau, à qui ce poème fut communiqué, témoigna hautement son étonnement et son admira- tion : jamais début d'un jeune homme n'avoit été sì SUR GRESSET. 5 heureux , et ìi'avoit donné de si grandes espérances. Gresset, nourri dans la solitude d'un collège, dé- ployoit dans cet ouvrage tout ce qu'une connóis*- sance parfaite du monde peut donner de grâce et de légèreté; à lafacilité aimable de Chapelle et de Chau- lieu se trouvoit unie la correction trop rare dans ces deux poètes. Rousseau parloit ainsi de cet essai, qu'il regardoit avec raison comme un ou- vrage achevé : cc J'ai lu le poëme que vous m'avez « envoyé; je vous avouerai sans flatterie que je n'ai cc jamais vu de production qui m'ait autant surpris « que celle-là. Sans sortir du style familier que l'au- cc teur a choisi, il y étale tout ce que la poésie a de « plus éclatant, et tout ce qu'une connoissancecon^- cc sommée du monde pourroit fournir à un homme cc qui y auroit passé toute sa vie... Je ne saUrois trop « vous remercier de la peine que vous avez prise de « me copiervous-mêmeunepiece si excellente; quel- cc que longue qu'elle soit, je l'ai trouvée trop courte, cc quoique je l'aie lue deux fois : il me tarde déja de cc pouvoirla joindre à cellequevousmepromettezde cc la mêmemain.Jenesais sitousmesconfrèreset moi cc ne ferions pasmieux de renoncerau métier, cjuede cc le continuer après l'apparition d'un phénomène cc aussisurprenantqueceluiquevousvenez de mefaire cc obserrer, qui nous efface tous dès sa naissance, et 6 NOTICE cc sur lequel nous n'avons d'autre avantage que l'an- cc cienneté, que nous serions trop heureux de ne pas cc avoir. » Le suffrage d'un homme qui, élevé à Pécole de Boileau, avoit la sévérité de ce grand critique, dut donner à Gresset la plus haute idée d'un ouvrage qu'il n'avoit d'abord regardé que comme un badi- nage de société. Quand le poëme parut, le pronos- tic de Rousseau se réalisa : il fit les délices de toutes les classes de lecteurs; la facilité et la grâce de la dic- tion, la nouveauté du sujet, la peinture de l'inté- rieur d'un couvent, peinture aussi chaste que fidèle, la malice de quelques détails qui ne passe jamais les bornes de cette douce gaieté que l'on peut se permet- tre dans les poésies légères ; enfin la réunion presque sans exemple de la finesse, de l'élégance, et de la naïveté, assura le succès de cet ouvrage, et le plaça au rang du petit nombre de poëmes françois, dontla réputation durera autant que la langue. Gresset, qui connoissoitbien le goût d'un siécle où l'on commen- çoit à être fatigué de vers, et où un long poëme au- roit pu difficilement être accueilli par des lecteurs blasés,jugeatrèsbienqu'ilnedevoitpastrop s'étendre sur les aventures de Vert-Vert : il se borna à quatre chants très courts ; mais dans cet espace si resserré il réunit tous les traits piquans et comiques que son SUR GRESSET. 7 sujet lui présentoit. Marchant rapidement au but, et ne s'arrêtant pas sur des détails inutiles , il ne laisse pas au lecteur le temps de respirer ; la rapidité avec laquelle on dévore pour la première fois ce petit poëme prouve que rien n'y est froid et languissant; le plaisir que l'on trouve à le relire et à se rendre compte de ses beautés prouve que le poëten'a laissé incomplets aucun des détails. Gresset, dès le com- mencement de son ouvrage , parle de la prévention que l'on avoit alors contre les grands poëmes ; Mais trop de vers entraînenttrop d'ennui. Les Muses sont des abeilles volages; Leur goût voltige, il fuit les longs ouvrages, Et, ne uploads/Geographie/ gresset-le-mechant.pdf

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