Histoire de Madagascar Madagascar Carte de l'expansion des austronésiens. Cet a
Histoire de Madagascar Madagascar Carte de l'expansion des austronésiens. Cet article résume les faits saillants de l'histoire de Madagascar. Madagascar est un pays situé dans la partie occidentale de l'océan Indien, au sud-est de l'Afrique, et fait partie du continent africain et de l'Union africaine. La population de Madagascar est principalement un confluent de populations africaines, austronésiennes et arabes1,2. Sommaire 1Origines de la population malgache actuelle 2Protohistoire et peuplement o 2.1Les Vazimba o 2.2Les Vahoaka Ntaolo o 2.3Les immigrations de la fin du premier millénaire et du début du second (de -700 à 1500) 3Période féodale (1500-1895) o 3.1Royaumes de Madagascar (1500-1817) o 3.2Première découverte de l'île par des Européens (1500-1817) o 3.3Royaume de Madagascar reconnu à l'extérieur (1817-1895) 4Colonisation française et mouvement nationaliste (1895-1960) 5Guerre de l'indépendance 6La République malgache (de 1960 à nos jours) 7Notes et références o 7.1Notes o 7.2Références 8Voir aussi o 8.1Bibliographie o 8.2Articles connexes Origines de la population malgache actuelle[modifier | modifier le code] Les découvertes archéologiques permettent d'envisager une première présence de l'espèce humaine à Madagascar il y a environ 10 000 ans, et vue leur ancienneté, on suppose que ces populations apparentées khoïsan mais on ne sait pas si la population actuelle est issue de ces premiers arrivants 3,4,5. Les études génétiques6, linguistiques et historiques 7 indiquent toutes cependant qu'une partie du peuplement malgache est d'origine austronésienne, (îles de la Sonde 8 ) et une autre partie d'origine africaine. Linguistiquement, le lexique du malgache est composé de 90 % de vocabulaire austronésien. La langue malgache est issue du proto-austronésien, appartenant à la branche proto-malayo-polynésienne (proto-MP) et à la sous- branche proto-Sud-Est barito (proto-SEB) qui partage ces mêmes bases anciennes communes avec les langues dayak actuelles du groupe barito de Bornéo Sud telles que le ma'anyan, dusun deyah, dusun malang, dusun witu et paku actuels9. Une partie du fonds culturel malgache esy de type austronésien: coutumes anciennes (comme celle d'ensevelir les défunts dans une pirogue au fond de la mer ou d'un lac), agriculture ancienne (la culture du taro- saonjo , de la banane, de la noix de coco et de la canne à sucre), l'architecture traditionnelle (maison végétale à base carrée sur pilotis), la musique (les instruments comme la conque marine antsiva, le tambour de cérémonie hazolahy, le xylophone atranatrana, la flûte sodina ou encore la valiha) et la danse (notamment la "danse des oiseaux" que l'on retrouve à la fois au centre et dans le Sud)note 1. Les études génétiques récentes "les populations Malgaches montrent un mélange génétique d'environ 68% d'ascendance Africaine et 32% d'ascendance Asiatique"10,6. Les origines exactes des populations sont encore floues11. Un « motif polynésien » (ADN mitochondrial/haplogroupe B/sous-groupe B4a1a1a2) commun et unique au monde a été décelé au sein de différentes ethnies malgaches distantes géographiquement et endogames historiquement tels que les Vezo et les Andriana Merina (cette altération du « motif polynésien » d'origine, commune et propre aux Malgaches, a été baptisée « motif malgache » par les chercheurs en génétique)12. Sur le plan morphologique, enfin, cette origine partielle Sud-Est asiatique des Malgaches pourrait expliquer les caractéristiques xanthodermes communes à la majorité de la population de l'île décrite en 1940 par le professeur Nirinjanahary 13 . De même que le pli épicanthique asiatique de la paupière supérieure (les yeux bridés) répandu chez les Malgaches qu'ils soient des côtes ou des hauts plateaux, qu'ils aient la peau claire, sombre ou cuivrée. Protohistoire et peuplement[modifier | modifier le code] Représentation d'un « canoë à balancier » austronésien, nommé va'a ou waka, du proto-austronésien *va- waka, qui a été rapproché du mot malgache vahoaka signifiant « peuple » : les premiers vahoaka ntaolo ou « peuple de la mer » ont probablement utilisé de semblables embarcations pour parvenir jusqu'à Madagascar. Il existe différentes hypothèses sur la succession des établissements humains dans l'île, et la question reste sujette à débat scientifique. Par exemple, il n'est pas claire si ce sont les populations d'origine Asiatique ou Africaines qui sont arrivé en premier à Madagascar. Certaines théories anciennes ont été influencées par l'idée selon lequel les populations africaines ne possédaient pas la capacité de naviguer vers l'île, auquel cas elles seraient arrivées tardivement. À l'inverse les populations austronésiennes sont quant à elle associées a une maitrise ancienne de la navigation (lié a leur expansion dans le pacifique). Cependant, il semble aujourd'hui que les populations de la côte indienne africaine ai une connaissance suffisante de la navigation à des dates similaires14 ou antérieures à l'arrivée des peuples austronésiens. Les Vazimba[modifier | modifier le code] Les anciennes traditions orales malgaches affirment que les Vazimbas (Vaγimba, « ceux de la forêt » en proto-barito du Sud-Est), une population de chasseurs et cueilleurs, seraient les premiers habitants de l'île. Les Vahoaka Ntaolo[modifier | modifier le code] Ancienne langue austronésienne, le barito oriental regroupe le malgache et des langues des Dayaks du bord du fleuve Barito à Bornéo (Kalimantan du Sud) : ma'anyan, dusun deyah, dusun malang, dusun witu et paku) (photo Wikicommons : Dayak de Borneo). Arrivés probablement sur la côte Ouest ou Nord-Ouest de Madagascar en canoë à balancier ( waka ) 2000 ans — selon les archéologues15. —, ces pionniers navigateurs austronésiens sont connus de la tradition orale malgache sous le nom des Ntaolo (de *tau - ulu - « les hommes premiers », « les anciens », de *tau- hommes et ulu- tête, premier, origine, début en proto-Malayo-Polynésien (MP) 16 ). Il est également possible que ces anciens se nommaient eux-mêmes les Vahoaka (de *va-waka« peuple/ceux des canoës » ou « peuple de la mer » ( waka est le « canoë (à balancier) » en Proto-polynésien), terme signifiant simplement aujourd'hui le « peuple » en malgache. Au tout début du peuplement, appelé « période paléomalgache », les Ntaolo se subdivisèrent, selon leurs choix de subsistance en deux grands groupes : les Vazimbas (de *ba/va-yimba-"ceux de la forêt", de *yimba-"forêt" en proto Sud-Est barito, aujourd'hui barimba ou orang rimba en malais17) qui s'installèrent — comme leur nom l'indique — dans les forêts de l'intérieur et les Vezo (de *ba/va/be/ve-jau, « ceux de la côte » en proto-malayo- javanais, aujourd'hui veju en bugis et bejau en malais, bajo en javanais18) qui restèrent sur la côte Ouest. Le qualificatif Vazimba désignait donc à l'origine les Ntaolo, chasseurs - cueilleurs, qui décidèrent de s'établir "dans la forêt", notamment dans les forêts des hauts plateaux centraux de la grande île et celles de la côte Est et Sud-Estnote 2, tandis que les Vezo étaient les Ntaolo, pêcheurs qui restèrent sur les côtes de l'Ouest et du Sud (probablement les côtes du premier débarquement)19. Quant à la cause de la venue de ces austronésiens, l’histoire de l'océan Indien du début du premier millénaire de notre ère est encore très mal connue. On peut seulement supposer que l’île de Madagascar joua un rôle important dans le commerce, notamment celui des épices et du bois rare, entre l’Asie du Sud-Est et le Moyen-Orient, directement ou via les côtes africaines. Village austronésien avec levu sur pilotis (de *levu-« maisons » en proto-austronésien qui a donné en malgache an-devu -« à la maison ») : tous les villages des ntaolo vazimba et vezo de Madagascar étaient probablement similaires au premier millénaire. On retrouve d'ailleurs encore ce modèle aujourd'hui sur toutes les côtes de la grande île et dans les zones intérieures reculées (forêts, etc.) Un point fait encore débat parmi la communauté des chercheurs[Lesquels ?] : le mot vazimba étant un qualificatif austronésien désignant les « habitants de la forêt » d'une manière générale (y compris les Austronésiens eux-mêmes, qui s'installèrent dans les forêts), il n'est pas à exclure que d'autres hominidés vazimba aborigènes aient habité dans les forêts de Madagascar des dizaines — voire des centaines — de milliers d'années avant l'arrivée des vazimba austronésiens. Quelques-uns existaient peut-être encore à l'arrivée des vahoaka ntaolo austronésiens, au Ier millénaire avant notre ère. Ceci pourrait expliquer le mythe des « petits hommes/nains primaires de la forêt » que les vahoaka ntaolo austronésiens — ancêtres de la majorité des Malgaches actuels — auraient rencontrés et assimilés à leur arrivée (ou peut-être décimés). Les preuves irréfutables sous-tendant ce mythe manquent encore. Seules l'archéologie et la génétique pourront les apporter. Il n'est, enfin, pas à exclure non plus que le mythe des « vazimba-petits hommes/nains » ait été amené par les Austronésiens à partir des îles de la Sonde où ils habitaient auparavant, auquel cas ce mythe pourrait effectivement concerner des hominidés de type Florès ou Negrito (orang asli en malais). Ces derniers, de petite taille, ont en effet habité les forêts des îles de la Sonde bien avant l'arrivée des Austronésiens, et y sont considérés comme étant les peuples aborigènes. On sait, par exemple, que le mythe de l'ogre « Trimo be - mangeur d'enfant » est un conte amené par les Austronésiens qui parle en fait du tigre (de *(t)rimu, « tigre » en proto- MP), habitant les forêts des îles de la Sonde. Le mythe des uploads/Geographie/ dago.pdf
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- Publié le Mai 09, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
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