La nouvelle géographie http://www.worldmapper.org Human poverty Plan • 1) 1960'

La nouvelle géographie http://www.worldmapper.org Human poverty Plan • 1) 1960's : new geography • 2) Révolution scientique et changement de paradigme? • 3) Principes, outils et méthodes de la « nouvelle géographie » • 4) La “vague postmoderne” • 5) Vers une crise d'identité de la géographie? • 6) Proposition de plan : les modèles en géographie « New geography » Les précurseurs : le rôle des économistes • La géographie va s'inspirer des travaux d'économonie. • L'économie politique classique, d'A. Smith à Ricardo, ne prend pas en compte l'espace et en particulier la distance. • La géographie emprunte cependant d'emblée à l'économie des concepts de base : production, distribution et consommation résultent de décisions prises par les acteurs. • 1940 : Colin Clark propose la distinction des 3 grands secteurs productifs • Dans cette perspective, l'espace est le support du circuit économique mais il constitue ausi un obstacle au déplacement des personnes, à la circulation des biens et des informations. Le cas particulier de l'économie spatiale • L'espace géographique, et en particulier la DISTANCE, a lgtmps été ignoré par les géographes alors même qu'il avait été adopté par des économistes soucieux d'expliquer les localisations productives. • L’économiste Von Thünen est le premier à introduire la distance : - quel est l'impact des coûts de transports sur la localisation des productions agricoles autour des marchés qui leur servent de débouchés? - Hypothèses : * Le marché est situé au centre d’un « Etat isolé » * L’Etat isolé est entouré d’étendues sauvages * Le pays est plat, sans rivières ni montagnes * Les qualités du sol et du climat sont homogènes * Les producteurs apportent directement leurs produits aux marchés par le chemin le plus court (il n’y a pas de routes)‏ * Les producteurs se comportent de manière à maximiser le profit. Le cas particulier de l'économie spatiale : le cas du modèle de Von Thünen • le point noir représente la ville • 1: la zone de maraîchage et élevage laitier • 2 : la forêt pour le bois de chauffage • 3 : céréales, cultures de plein champ • 4 : élevage extensif. • La zone sombre en extérieur représente la région où l’agriculture n’est plus rentable. • La production d’une denrée ne vaut la peine qu’à une distance donnée du marché. En dehors de cette distance, soit le coût de la terre (rente foncière) ou de transport devient trop élevé, soit une autre culture plus rentable La théorie des lieux centraux : une rupture? (Hypergéo)‏ • Expliquer la taille et le nombre des villes et leur espacement. • La ville est un centre de distribution de biens et de services pour une population dispersée: regroupement en un même lieu de la production des services de même niveau et de même portée destinés à la population dispersée dans la région complémentaire (ou zone d’influence), dont le centre polarise la clientèle. • Les centres sont hiérarchisés, du fait de l’existence de plusieurs niveaux de services définis par : – des portées spatiales (distance que le consommateur accepte de parcourir pour se procurer le service, définie par le coût additionnel du transport supportable pour l’achat du produit) – des seuils d’apparition (fixés par le volume de clientèle nécessaire à la rentabilité de l’offre de service). • Selon les versions de la théorie, les zones d’influence des centres sont emboîtées (chez Christaller), car alors les centres de niveau supérieur offrent généralement tous les services de portée inférieure, ou plus ou moins disjointes (chez Lösch). Modèle de Christaller (Hypergéo)‏ • Le modèle décrit l’organisation hiérarchisée d’un réseau de villes selon le niveau des services qu’elles offrent, et leur disposition spatiale régulière aux sommets de triangles équilatéraux ou au centre d’hexagones. • On imagine un espace géographique non différencié, une plaine homogène : – la densité de population est uniforme – tous les habitants ont le même revenu à dépenser – les biens sont offerts à des prix identiques, auxquels s’ajoutent seulement les coûts de transport, lesquels ne dépendent que de la distance au centre. • On fait aussi l’hypothèse d’un comportement rationnel des individus, qui cherchent à se procurer les biens et les services au meilleur coût et s’approvisionnent donc au centre le plus proche. • Au EUA, Edward Ullman rompt dès les années 1950 avec l'idée que la géographie est l'étude des rapports des groupes humains à leur environnement : pour lui, la géographie devient une discipline de l'interaction sociale. • La théorie des lieux centraux est appropriée et devient le coeur de la « nouvelle géographie » : « les résultats de l'économie spatiale sont intégrés à la discipline et fournissent les bases théoriques qui lui faisaient jusque-là défaut » (Claval). • 1962 : William Bunge dédie un ouvrage à Christaller : Theoritical geography. Il pose que désormais, la géographie vise à l'élaboration d'interpréation théoriques et au formulement de lois. • Les géographes s'appuieront désormais sur une démarche théorique et une méhode hypothético-déductive pour interpréter les cartes où sont reportées les données. • Pourtant pas de consensus et dès 1965, critiques nombreuses : une vision de la géogaphie qui aurait laissé trop de place à l'économie spatiale sans chercher à approfondir l'étude des processus sociaux qui en sont responsables. La nouvelle géographie anglo-saxonne Les précurseurs français • En France, cette « nouvelle géographie » connaît de fortes résistances • Il existe toutefois des précurseurs : – P. Pinchemel 1959 s'intéresse au problème des villes et leur insertion dans le tissu régional. Étude sur les niveaux optima des villes du NPC où classe les villes selons de critères quantitatifs et qualitatifs. – 1960, M. Rochefort avec thèse sur l'organisation urbaine de l'Alsace – 1963, Raymond Durand, thèse sur les Campagnes du Bas-Languedoc • Ttfs, comme le souligne MC Robic, dans les années 1960's, pas de mise à jour radicale de la géographie française. Une révolution scientifique? Un contexte • Contexte politique : mai 1968, marxisme, constructivisme, etc. • Innovations techniques d'envergure : informatique, qui permet le calcul, sources d'informations inédites (imagerie satellitale)‏ • Sollicitations vers la recherche appliquée, sans commune mesure avec les premiers pas de l'aménagement des années 1960 • Éloignement de la fonction principale de formation aux concours de l'enseignement • Nouvelle formation de jeunes géographes en quête de « scientifisation » de la discipline La crise et le renouveau • 1970, QSJ de P. Goerge, Les méthodes de la géographie « la géographie est en crise ». • Dans les années 1970, découverte de la « nouvelle géographie » : – 1971, fondation du groupe Dupont, 1972, L'Espace géographique – 1971 : A. Colin publie la traduction par P. Pinchemel de New Geography de B. Berry – En 1973, P. Pinchemel traduit L'analyse spatiale en géographie humaine de P. Hagett – 1974 : A. Renault publie un réquisitoire La géographie entre mythe et science – 1975 : EspacesTemps et Hérodote, la critique de la géographie devenant aussi politique • La découverte dans les années 1970-1971 de la « nouvelle géographie » passe par la découverte des manuels anglo-saxons. – Une scientifisation assise sur la révolution quantitative pratiquée depuis 15 ans – Une géographie théorique qui fait de la mathématisation autre chose qu'une initiation technique – La synthèse de deux décennies de recherche sur l'organsation spatiale – Des mises en formes d'inspirations positivites où dominent la modélisation et le modèle explicatif nomologique. Une rupture avec le paradigme classique • Nouveau consensus (?) contre la « science normale » – La géo classique est qualifiée de pré-science ou de non science – La géographie doit désormais être scientifique, c'est-à-dire rechercher des lois – Critique de la méthode classique : absence de problématique explicite, hpothèses non clarifiées • Attention : cette époque ne voit pas seulement émerger un projet de géographie « théorique et quantitative » : – Fourmillement d'idées et de programmes – Pas un seul paradigme mais plusieurs directions • Au cours des années 1970, malgré des divergences, l'opposition de l'establishment atténue les antagonismes potentiels : – La géographie s'oriente vers un paradigme spatialiste – Pour autant, ce n'est pas une période de science normale dans la mesure où les divergences de fond sur les méthodes, les finalités et le concept d'espace géographique sont très fortes. Principes, outils, méthodes La géographie, science de l’espace • L'objet de la géographie devient l'espace : – Glissement de la problématique vidalienne des lieux à la notion d'espace – Subsitution de l'interrogation sur l'organisation sociale de l'espace à la question des relations entre groupes humains et milieux – Recherche de régularités, voire de lois de l'espace • Le problème ici est de savoir ce qu'on entend par espace : – L'espace peut être considéré dans sa dimension géométrique : c'est ici la distance qui joue un rôle fondamental – L'espace est envisagé comme un construit social, comme une production de la société – L'espace est envisagé comme un vécu et un perçu • Ces trois définitions ne sont pas exclusives mais donnent lieu à des pratiques et des méthodes de traitement géographique uploads/Geographie/ cours-3.pdf

  • 31
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager