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Ii m Une fenêtre ouverte sur le monde UTTîîM DÉCEMBRE 1970 (XXIIIe année) - France : 1.20 F - Belgique: 17F - Suisse» 1,20 F Il ne faut pas détruire CARTHAGE mm >« Wr-** "*&. '« kY i, " '--r IbybtJ 1 ^.-HtV i ¡£MKMBB~ 4V ^p Il &Btfx i»/*! irt ¿V ^> - :v *I Wt w *h T , C^i #- * J»*. M/? TRÉSORS DE L'ART MONDIAL Chine 2 G S0ï['.:'"] La grotte aux musiciens Détail d'une peinture murale provenant d'une des 469 chapelles bouddhiques creusées dans le roc à Tun- Huang, dans le désert de Gobi (Asie centrale). Cette peinture, qui date du 7e siècle et qui se trouve au Musée du Palais National de Taïpeh (République de Chine), représente un groupe de musiciens célestes. « L'impression dominante que produisent ces peintures de l'époque T'ang, écrit Anil de Silva dans son ouvrage Peinture chinoise dans les grottes de Tun-Huang (Albin Michel, Paris, 1968), tient à leur force, à leur puissante vitalité... On dirait que les pinceaux sont chargés d'une vie dynamique qui leur est propre. » Les chapelles de Tun-Huang, fondées au 4e siècle après J.-C, deviendront par la suite un centre d'enseignement bouddhiste, ainsi que le siège d'une tradition ininterrompue de peinture chinoise, pendant quinze siècles. Jim' Le Courrier DÉCEMBRE 1970 XXIIIs ANNÉE PUBLIÉ EN 13 ÉDITIONS Française Anglaise Espagnole Russe Allemande Arabe Japonaise Italienne U. S. A. Hindie Tamoule Hébraïque Persane Pages 14 17 Mensuel publié par l'UNESCO Organisation des Nations Unies pour l'Éducation, la Science et la Culture Ventes et distributions : Unesco, place de Fontenoy, Paris-7* Belgique : Jean de Lannoy, 112, rue du Trône, Bruxelles 5 ABONNEMENT ANNUEL : 12 francs fran¬ çais; 170 fr. belges; 12 fr. suisses; 20/-stg. POUR 2 ANS: 22 fr. français; 300 fr. belges; 22 fr. suisses (en Suisse, seulement pour les éditions en français, en anglais et en espa¬ gnol) ; 36/-stg. Envoyer les souscriptions par mandat C. C. P. Paris 12598-48. Librairie Unesco, place de Fontenoy, Paris. Les articles et photos non copyright peuvent être reproduits è condition d'être accompagnés du nom de l'auteur et de la mention «Reproduit du Courrier de l'Unesco», en précisant la date du numéro. Trois justificatifs devront être envoyés è la direction du Courrier. Les photos non copyright seront fournies aux publications qui en feront la demande. Les manuscrits non sollicités par la Rédaction ne sont renvoyés que s'ils sont accompagnés d'un coupon- réponse international. Les articles paraissant dans le Courrier de l'Unesco expriment l'opinion de leurs auteurs et non pas nécessairement celles de l'Unesco ou de la Rédaction. Bureau de la Rédaction : Unesco, place de Fontenoy, Paris-7*. France Directeur-Rédacteur en chef : Sandy Koffler Rédacteur en chef adjoint : René Caloz Adjoint au Rédacteur en Chef : Lucio Attinelli Secrétaires généraux de la rédaction : Édition française : Jane Albert Hesse (Paris) Édition anglaise : Ronald Fenton (Paris) Édition espagnole : Francisco Fernández-Santos (Paris) Édition russe : Georgi Stetsenko (Paris) Édition allemande : Hans Rieben (Berne) Édition arabe : Abdel Moneim El Sawi (Le Caire) Édition japonaise : Takao Uchida (Tokyo) Édition italienne : Maria Remiddi (Rome) Édition hindie : Kartar Singh Duggal (Delhi) Édition tamoule :T.P. Meenakshi Sundaran (Madras) Édition hébraïque : Alexander Peu (Jérusalem) Édition persane : Fereydoun Ardalan (Téhéran) Rédacteurs: Édition française: Nino Frank Édition anglaise: Howard Brabyn Illustration et documentation : Olga Rodel Maquettes : Robert Jacquemin Toute la correspondance concernant la Rédaction doit être adressée au Rédacteur en Chef 21 29 34 45 46 IL NE FAUT PAS DÉTRUIRE CARTHAGE par Jellal El Kafi GRANDEUR ET DÉCLIN DU RÈGNE PUNIQUE par Hédi Slim AVENTURES D'HANNON LE NAVIGATEUR HUIT SIÈCLES DE CIVILISATION CARTHAGINOISE par Gilbert-Charles Picard PAGES EN COULEURS CARTHAGE VUE PAR LES GRECS ET LES ROMAINS par Mhamed Fantar TUNIS UN JOYAU DE L'ISLAM par Georges Fradier JEAN PERRIN Un pionnier de la physique moderne par Pierre Auger LATITUDES ET LONGITUDES TRÉSORS DE L'ART MONDIAL La grotte aux musiciens (Chine) Notre couverture A elle seule, cette merveille de l'art punique, une simple attache d'anse d'aiguière du 5e ou 6* siècle avant notre ère, prouve assez à quelle haute civilisation accéda Carthage. Dans ce numéro, « Le Courrier de l'Unesco » a voulu évoquer certains aspects historiques, culturels et artistiques de la Carthage punique. Aux vestiges de la métropole de la Tunisie antique sont venus s'ajouter les prestiges d'une autre métropole, Tunis, cité musulmane qui témoigne d'une autre étape de civilisation et de culture. Musée du Bardo Photo Luc Joubert © Archéologie vivante S'il est un symbole qui caractérise Carthage, c'est bien le « signe de Tanit qui a été interprété de nombreuses façons au cours des siècles. C'était, à l'origine, un trapèze surmonté d'une ligne droite et d'un cercle. Plus tard, le trapèze deviendra un simple triangle isocèle. On en voit une variante dans la photo de droite. Souvent, au-dessus, figuraient un croissant de lune et un soleil. Tanit était l'épouse de Ba'al Hammon, les deux dieux principaux de Carthage ; déesse de la fertilité, Tanit protégeait les défunts. Elle est également symbolisée comme dans l'obélisque miniature du 4? siècle après J.-C. (photo du milieu). Des seins, symbole de la fécondité, surmontent les emblèmes de la lune et du soleil. (Voir en page 40 d'autres représentations de Tanit.) A droite, un « nezem » (anneau nasal), masque de terre cuite employé dans des cérémonies religieuses (63-7? siècle av. J.-C). Les pupilles et les sourcils étaient peints en noir, le visage en rouge. Dans l'antique Carthage, les hommes, comme les femmes, portaient des anneaux au nez. D'autres masques représentant des démons grimaçants étaient portés par des danseurs lors de cérémonies religieuses. (Voir aussi photo page 24.) l*K. '*"") :/? . *'-. :jr~y>' «-..- 9*3S > Vfiiïu »l?*4i zr y \è$tf5- *w afc v « f/»- ¿ ,*%:'^.^¿-*r 1^1 ¿rvF1 %&' :W- ï<VII*&k L* % Photo Georges Vlollon © Rapho, Paris 4 Non loin de Tunis, au bord de la mer, le site grandiose de ce qui fut jadis Carthage est menacé d'être non seulement défiguré mais totalement recouvert par /es vagues de béton de la marée urbaine. « Delenda Carthago » (il faut détruire Carthage I). la célèbre apostrophe du tribun romain Caton serait-elle, plus de 2000 ans après que l'armée romaine détruisit en effet la capitale punique, reprise aujourd'hui à son compte par l'expansion urbaine moderne ? C'est pour éviter à Carthage une disparition définitive et pour préserver la Médina de Tunis des atteintes de la ville moderne, que /'Unesco et les autorités tunisiennes ont mis en «uvre un projet de sauvegarde Tunis-Carthage. Nous consacrons ce numéro du <( Courrier de l'Unesco » au passé prestigieux de Carthage comme à l'héritage culturel et architectural de la Médina de Tunis. IL NE FAUT PAS DETRUIRE CARTHAGE parJellalEI Kafi JELLAL EL KAFI, urbaniste tunisien, est codirecteur du Projet Tunis-Carthage pour la mise en valeur du patrimoine monumental en vue du développement économique. Il est en outre directeur de l'Association Sauvegarde de la Médina, Tunis. Il est l'auteur de nombreux articles et études portant sur les problèmes que pose la préservation de la Médina. c ARTHAGE : c'est là que nous vivons ; et c'est là que nous avons vu se déclencher, que nous voyons se poursuivre un processus qui peut aboutir à la mort d'une ville, d'un site, de quelque chose qui, un jour, pourrait n'être plus qu'un souve¬ nir. Mais le cas de Carthage n'est pas isolé : des dizaines d'autres villes et sites, dans le monde entier, demandent à ne pas mourir. Sites et paysages, villes historiques, implantations archéologiques : des biens précieux menacés de disparition par la multiplication écrasante des nouvelles constructions humaines. C'est là une constatation que cha¬ cun de nous peut faire, qu'il étudie spécifiquement la question ou qu'il lui arrive, un matin quelconque, de dé¬ couvrir un parking là où il y avait na¬ guère les arbres d'un square. Contre cette violence faite à notre « environnement », la presse s'élève : tous ceux qui en sont témoins, les hommes de science aussi bien que le simple passant, éprouvent, à la vue de ces déprédations, le sentiment déchi¬ rant d'une atteinte. Et puis, devant la fréquence avec laquelle on dénature les paysages, de¬ vant l'effritement des vestiges histori¬ ques ou archéologiques, l'opinion se résigne et finit par accepter le proces¬ sus de dégradation que comporte la croissance urbaine. C'est ainsi que, du fait de ce fatalisme particulier qui fait accepter une certaine modernité, des zones archéologiques sont livrées aux intérêts particuliers d'une urbanisation à base de pavillons et de constructions hôtelières anarchiques. Les signes de ce gâchis ne man¬ quent pas, et l'opinion, impuissante et découragée, semble admettre la vio¬ lence d'un développement qui a pour conséquence de mutiler le savoir de l'humanité et de modifier radicalement le substrat naturel de l'homme. On peut se demander ce que devien¬ dront la nature et les vestiges du passé : nous ne pouvons pas vivre sans l'une, et les autres sont plus que de simples ruines, ils sont le témoi¬ uploads/Geographie/ courrier-de-l-x27-unesco-decembre-1970.pdf
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- Publié le Jul 08, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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