Artisans et commerçants au Caire au XVIIIe siècle. Tome I André Raymond DOI : 1

Artisans et commerçants au Caire au XVIIIe siècle. Tome I André Raymond DOI : 10.4000/books.ifpo.5950 Éditeur : Presses de l’Ifpo Lieu d'édition : Damas Année d'édition : 1973 Date de mise en ligne : 11 mars 2015 Collection : Études arabes, médiévales et modernes ISBN électronique : 9782351594940 http://books.openedition.org Édition imprimée ISBN : 9782724702446 Nombre de pages : LX-372 (2 t. : LX-921) Référence électronique RAYMOND, André. Artisans et commerçants au Caire au XVIIIe siècle. Tome I. Nouvelle édition [en ligne]. Damas : Presses de l’Ifpo, 1973 (généré le 02 mai 2019). Disponible sur Internet : <http:// books.openedition.org/ifpo/5950>. ISBN : 9782351594940. DOI : 10.4000/books.ifpo.5950. Ce document a été généré automatiquement le 2 mai 2019. Il est issu d'une numérisation par reconnaissance optique de caractères. © Presses de l’Ifpo, 1973 Conditions d’utilisation : http://www.openedition.org/6540 Thèse de doctorat publiée en 1973, Artisans et commerçants au Caire au XVIIIe siècle s’est imposée comme une exploration réussie d’un territoire encore jamais défriché par la recherche occidentale : l’histoire économique et sociale de l’Égypte à la période ottomane. Malgré l’absence d’archives de première main, d’ouvrages historiques ou de chroniques de qualité et de statistiques globales sur le commerce et la production, André Raymond est en effet parvenu à évaluer l’importance des problèmes économiques dans l’évolution historique de l’Égypte de la fin du XVIIe siècle à l’avènement de Muḥammad ‘Alī. En partant d’informations sur la monnaie et les prix disponibles dans les registres de successions des tribunaux locaux et dans la correspondance consulaire, il reconstitue d’abord la chronologie des crises monétaires et des crises de subsistances qu’a connues Le Caire aux XVIIe et XVIIIe siècles. Raymond étudie ensuite l’économie du Caire par le prisme du commerce international et aborde les liens entre évolution de la production et du commerce et topographie économique de la ville. La deuxième partie de l’ouvrage s’attache à décrire la stratification sociale et les diverses organisations qui structuraient la vie des artisans et des commerçants pour interroger, enfin, dans le contexte de l’occupation ottomane, le type de relations existait entre la population indigène économiquement active et la caste dominante, qui sont traditionnellement décrites comme deux ensembles séparés dont l’un dominait politiquement l’autre et l’exploitait financièrement et économiquement. 1 SOMMAIRE Avant-propos Introduction Les sources Table de conversion du para Note sur les mesures utilisées en Égypte a l’époque ottomane Transcription des mots arabes et turcs Introduction historique La conquête et l’organisation de l’Égypte par les Ottomans Le déclin des pachas et l’ascension des beys La prédominance des Janissaires La domination des beys Chapitre premier. Les monnaies 1. LES DIFFÉRENTS TYPES DE MONNAIES EN CIRCULATION AU CAIRE 2. LA DÉPRÉCIATION DE LA MONNAIE LOCALE Chapitre II. Les prix 1. PRIX DES DENRÉES ALIMENTAIRES ET DES OBJETS DE CONSOMMATION COURANTE 2. MATIÈRES PREMIÈRES ET PRODUITS FABRIQUÉS LOCAUX 3. LE CAFÉ ET LES ÉPICES 4. LES PRODUITS IMPORTÉS D’EUROPE ET DE TURQUIE. 5. CONCLUSIONS Chapitre III. Les crises 1. LES CRISES DU XVIIe SIÈCLE 2. LES CRISES DE SUBSISTANCE ET LES DIFFICULTÉS MONÉTAIRES DE 1690 À 1736 3. LE RETOUR DE LA PROSPÉRITÉ (1736-1780) 4. LES CRISES DE LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE (1780-1798) 5. CONCLUSIONS Chapitre IV. Le commerce Oriental et Africain 1. LES ROUTES DU COMMERCE ORIENTAL 2. LE COMMERCE AVEC L’ORIENT 3. UN MONOPOLE MENACÉ 4. LE COMMERCE AVEC L’INTÉRIEUR DE L’AFRIQUE Chapitre V. Le domaine méditerranéen conclusions sur le commerce 1. LES VOIES DU COMMERCE MÉDITERRANÉEN 2. LE COMMERCE AVEC L’EUROPE 3. LES PROVINCES DE L’EMPIRE OTTOMAN ET LE MAROC 4. CONCLUSIONS SUR LE COMMERCE EXTÉRIEUR DE L’ÉGYPTE Chapitre VI. La production et le commerce l’artisanat Répartition de la population active au Caire 1° CARACTÈRES GÉNÉRAUX DE L’ARTISANAT 2° LES CARACTÈRES DE LA PRODUCTION 3° LES PRINCIPAUX ARTS 4. CONCLUSIONS 2 Chapitre VII. Le commerce au Caire 1. LE CAIRE CENTRE DU COMMERCE DE L’ÉGYPTE 2. LES CENTRES D’ACTIVITÉ COMMERCIALE : CARAVANSÉRAILS, MARCHÉS, BOUTIQUES 3. LES CARACTÈRES DU COMMERCE 4. LE GRAND COMMERCE Chapitre VIII. Géographie des activités économiques au Caire au XVIIIe siècle 1. MÉTIERS DE L’ALIMENTATION 2. LES MÉTIERS DE L’HABILLEMENT 3. GRAND COMMERCE ET MÉTIERS DE LUXE 4. ACTIVITÉS LIÉES A LA CASTE DOMINANTE 5. COMBUSTIBLES, CONSTRUCTION, VERRERIE ET POTERIE 6. MÉTIERS DES MÉTAUX ET DU BOIS 7. CONCLUSIONS Cartes 3 Avant-propos 1 Les recherches auxquelles ce livre a donné lieu, la mise en œuvre dont il est le résultat, se sont étendues sur de longues années, depuis le premier contact que j’ai pris avec Le Caire, comme pensionnaire de l’Institut Français d’Archéologie Orientale, jusqu’à l’achèvement de mon travail, à l’Institut Français d’Études Arabes de Damas. Il est donc à peine nécessaire de dire que j’ai accumulé, chemin faisant, de si nombreuses dettes de reconnaissance qu’il me serait difficile de les mentionner toutes ici. 2 Comment ne pas dire cependant tout ce que je dois à Charles-André Julien qui patronna amicalement mes premières recherches ; à H.A.R. Gibb et à A.H. Hourani qui dirigèrent mes études à Oxford ; à R. Blachère et H. Laoust, qui me firent trouver le chemin de l’Orient ; à L. Massignon et à G. Wiet, qui me suggérèrent de tourner vers l’Égypte des recherches qui doivent tant, en particulier, à l’aide que G. Wiet m’a prodiguée, avec son habituelle générosité, jusqu’à sa disparition ; à Cl. Cahen enfin qui accepta de diriger mon travail et l’aida de ses conseils. 3 J’ai reçu une assistance précieuse du Centre National de la Recherche Scientifique, auquel j’ai été attaché en 1953, et qui me permit plus tard, en 1963, puis en 1964-5, d’effectuer au Caire des séjours qui furent décisifs pour l’évolution de mon travail ; de l’Institut des Hautes Études de Tunis, où P. Marthelot me témoigna une agissante sympathie ; de la Faculté des Lettres de Bordeaux, dont le doyen L. Papy m’aida à poursuivre mes recherches et où M. Cingolet me donna d’utiles conseils ; de l’Institut Français d’Archéologie Orientale du Caire dont les directeurs, J. Sainte Fare Garnot, puis F. Daumas, suivirent mon travail avec une amicale compréhension ; et naturellement de nombreux services d’archives sans la coopération desquels mes recherches n’auraient pu aboutir : Archives Nationales, Archives de la guerre à Vincennes, Archives de la Chambre de Commerce de Marseille, Archives départementales de la Gironde, Public Record Office, Archives de la Citadelle du Caire, Archives du Tribunal du statut personnel de Choubrah. 4 Parmi toutes les personnes qui, à des moments et à des titres divers, ont aidé au progrès de ce travail, je voudrais citer J. Fauve, conseiller culturel au Caire ; Ahmad Moussa, vice- président du Conseil d’État égyptien ; Fouad Sayyid, directeur du départment des manuscrits au Dār al-kutub ; Magdi Wahba, professeur à l’Université du Caire ; Zuhayr Chayeb, responsable des archives anciennes à la Citadelle du Caire ; H. Abdelnour, secrétaire général de l’Institut Français d’Archéologie de Beyrouth ; E. Baccache, 4 réalisateur des graphiques et des cartes ; G. Melki, Ed. Chemaly et le personnel de l’Imprimerie catholique de Beyrouth. Qu’il me soit enfin permis d’exprimer ici ma reconnaissance à ma femme qui m’a apporté une aide précieuse en collaborant à la correction des épreuves et à la mise au point de l’index. 5 Damas le 2 octobre 1973 5 Introduction 1 Le point de départ de ce travail est une étude sur les corporations de métiers au Caire au XVIIIe siècle que nous avions entreprise à l’Institut Français d’Archéologie Orientale, mais dont, dès nos premières recherches au Caire, nous avons jugé qu’elle devrait nécessairement déborder des limites que nous lui avions d’abord fixées, une telle étude ne pouvant prendre toute sa signification qu’en s’insérant dans une recherche plus large sur la structure de l’économie du Caire et sur la société proprement « égyptienne », replacées dans l’évolution historique de l’Égypte au cours du dernier siècle de la domination ottomane. C’est dans un tel cadre que nous avons voulu situer ce travail sur les artisans et les commerçants au Caire au XVIIIe siècle, avant que l’intervention européenne et les débuts de la modernisation ne viennent bouleverser une organisation économique et des structures sociales « traditionnelles », les objectifs que nous nous proposions pouvant être résumés de la manière suivante : • faire une analyse, dans la mesure du possible statistique, des données de base et des mécanismes de l’économie du Caire à la fin du XVIIIe siècle ; • donner une description quantitative de la société indigène économiquement active, la classe des ‘ulamā’ étant donc exclue du champ de notre recherche, tout comme la caste dirigeante étrangère ; • tenter, enfin, de vérifier si, dans la confusion de l’histoire de l’Égypte aux XVIIe et XVIIIe siècles, l’étude des structures économiques et sociales peut aider à éclairer, au moins partiellement, le chaos apparent des incidents politiques. *** 2 Les études sur l’économie et la société des pays musulmans avant l’époque contemporaine se heurtent à des difficultés qui tiennent moins à la spécificité de ce domaine de recherches qu’aux problèmes que pose la réunion de la documentation nécessaire. 3 Sauf trouvaille exceptionnelle, du genre de celle des uploads/Geographie/ artisans-et-commercants-au-caire-au-xviiie-siecle.pdf

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