MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR RÉPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE ET DE LA RECH
MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR RÉPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE Union – Discipline – Travail -------------------------------- Université Alassane Ouattara de Bouake UFR COMMUNICATION, MILIEU ET SOCIETE ----------------------------------- DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE Villes et Urbanisation dans le monde Licence 2 Géographie 2015 - 2016 Pr. KOFFI Brou Emile Maître de Conférences Université Alassane Ouattara de Bouaké Objectifs du cours : La géographie urbaine, courant de la géographie humaine, a pour objet d'étude les villes. Ce cours porte tout autant sur leur organisation spatiale interne et sur l'organisation des espaces par les villes et entre les villes. Cet enseignement a pour objectif de donner des éléments de compréhension des enjeux urbains ainsi que des clés de lecture des villes dans les contextes socio-économiques et politiques actuel et précédent. Plan du cours Chapitre I : Identité du fait urbain. I. Le contenu du phénomène urbain. II. Qu’est ce que la ville pour le Géographe ? III. Une définition conceptuelle de la ville. Chapitre II : Une croissance urbaine généralisée mais inégale. I. L’urbanisation, un phénomène planétaire. II. L’explosion urbaine des « Suds ». III. L’urbanisation du Nord : entre ralentissement et recomposition. Chapitre III : Métropolisation et mondialisation : une articulation réticulaire. I. Les métropoles, centres d’impulsion de la mondialisation. II. La métropolisation du monde : le déploiement d’un système hiérarchique. III. Des métropoles aux mégalopoles : jeux d’échelle. 2 Bibliographie : ALLAIN R., 2004, La morphologie urbaine, Paris : Armand Colin, 254p. APPERT M., 2004, Métropolisation, mobilités quotidiennes et forme urbaine : le cas de Londres, Géocarrefour, vol.79, n°2, p.109-118. ASCHER F., 1995, Métapolis ou l'avenir des villes, Paris : Editions Odile Jacob, 350p. 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(Collection économie en liberté), 264p. 5 Chapitre I : Identité du fait urbain Les villes apparaissent à tous comme une réalité évidente, immédiatement perceptible. Mais est-il possible de répondre avec clarté et exactitude à : "qu’est-ce qu’une ville ?" Ou "qu’est-ce que l’urbain ? " "Qu’est-ce que l’urbanisation ? " C’est principalement à cette tâche que répondra ce chapitre. Ici, il s’agira de répondre à ce fait de l’identité du fait urbain. I. Le contenu du phénomène urbain On a appris à faire l’opposition, pour mieux marquer l’urbain, entre la ville et la campagne. Il y aurait certains traits d’espace et de société qu’on retrouve en ville et qui serait totalement inexistants dans les campagnes. La première chose à laquelle on pense est le type d’homme. Les ruraux sont des paysans. Il faut voir dans ce concept à la fois un trait d’activité, mais aussi toute une culture de type traditionnelle. Le citadin, dans la mentalité de la population, est un homme instruit, autant qu’il a enregistré plus de sciences, plus de techniques. Cette modernité se voit dans la langue ; car, en plus de la langue maternelle, il parle une langue étrangère. Ce trait de culture moderne, apparaît comme un élément de valeur qui fait que l’homme urbain est plus apprécié dans son évolution que les ruraux. A cette distinction culturelle entre le rural et l’urbain, il faut ajouter une différenciation professionnelle. L’urbain et le rural se distinguent du point de vu des hommes par leurs activités. Mis à part l’élevage et l’agriculture, on ne trouve pas d’autres activités spécifiques au monde rural. Ces activités exigent la consommation de grandes surfaces de terres que le milieu rural fourni. Les activités en milieu urbain, relèvent de deux grands secteurs de l’économie dits secteurs secondaire et du tertiaire. La notion 6 de secteur, dérive d’une classification opérée par COLLIN Clark. Elle est essentiellement fondée sur la différentiation des procédés de production et sur la nature des produits, des activités humaines. Le secteur secondaire exige principalement l’emploi de A_villes et urbanisation dans le monde L2 - Copie.doc machines. Il aboutit à la production d’objets dits manufacturés qui peuvent être des biens de consommation courante ou des biens de productions. Le tertiaire, englobe toutes les activités dont les résultats, en termes de production, ne sont un bien matériel, mais quelque chose qui n’est pas palpable (service). La ville est le lieu par excellence de la production des biens et des services. La différence la plus immédiate que l’on fait entre la ville et la campagne est la densité des habitations, la présence d’immeubles à grande hauteur, bitume, un environnement de grande technologie de vie évoluée. Quant aux ruraux, par opposition, restent encore plus proche de cadre de vie naturel. Cependant il existe une approche statistique de la définition de l’urbain et du rural. Ici c’est la notion de taille, c'est-à-dire volume de population ou effectif d’habitant dans une localité ou dans des établissements humains, qui est mis en exergue. Le qualificatif de village ou d’habitation rurale est donné à des établissements ou à des localités qui se situent entre 1 à 5 000 ou à 10 000 habitants. Au-delà de 10 000 habitants, statistiquement on a des villes. Mais il n’y a pas d’accord entre les différents services de la statistique concernant cette frontière qui est tantôt à 5 000 tantôt à 10 000. Le principe de la distinction se fonde sur le fait qu’à partir d’une certaine taille de localité, les éléments qui sont caractéristiques de l’urbain, c'est-à-dire, services, cultures et organisation de l’espace naissent, mais on ne peut dire avec précision à partir de quand apparaît cette distinction de nature. On fait 7 remarquer que de petits villages, ont souvent tous les traits de villes, et que les villes de 10 à 20 milles habitants restent tout aussi délabrées que des villages. Le concept de ville doit-il donc être révisé ? Ou bien plutôt faut-il le considérer non pas comme entité fixe proprement dite, mais comme un instrument détenant et propageant une forme de civilisation particulière, caractérisée par un ensemble de traits qui peuvent se diffuser de manière plus ou moins globale et plus ou moins parfaite ? Il y aura la véritable « ville » et les déviations ou les prolongements du fait urbain. II. Qu’est-ce que la ville pour le Géographe ? Ce que l’on rassemble sous le nom de « ville » est multiforme par sa situation, par sa taille, par son architecture, par son organisation interne, par son rôle dans la vie régionale ou nationale. Le géographe qui en entreprend l’étude la perçoit de diverses manières : elle correspond à un mode particulier d’occupation du sol ; elle rassemble en un espace plus ou moins vaste, cependant relativement resserré, des groupes d’individus qui y vivent et y produisent ; elle peut être dynamique et prospère ou languissante et dégradée ; elle est le nœud des flux tour à tour centripètes ou centrifuges uploads/Geographie/ a-villes-et-urbanisation-dans-le-monde-l2-copie.pdf
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- Publié le Nov 28, 2022
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