CHAPITRE III : REVUE EMPIRIQUE DE FACTEURS D’IMPACT DE LA CORRUPTION SUR LE COM

CHAPITRE III : REVUE EMPIRIQUE DE FACTEURS D’IMPACT DE LA CORRUPTION SUR LE COMPORTEMENT DES MENAGES Introduction partielle L’étude du comportement des ménages nécessite une bonne compréhension de l’environnement dans lequel il évolue. Il convient donc de rendre compte du macro- environnement et du micro-environnement qui définissent le domaine de réalisation d’une économie donnée dans lequel évolue un comportement étudié. Le macro-environnement du comportement des ménages est le domaine général d’interventions de chaque ménage dans lequel à partir de ses actions et les autres acteurs ou entités et relations pour la recherche du mieux-être. En effet il existe de nombreux facteurs qui définissent cet environnement. On distingue de façon générale : le nombre d’habitants ou le nombre de ménages de ce pays, les facteurs démographiques, qui concernent la structure par âge, la natalité et la mortalité, la projection future de la pyramide des âges etc. Les facteurs culturels, qui concernent l’évolution des valeurs et les croyances, l’éducation etc. Les facteurs juridiques, qui concernent les lois qui régissent l’Etat, les règlements, les interdictions, en effet l’état des institutions ou les facteurs institutionnels etc. Les facteurs économiques ou de développement économique, qui concernent la croissance économique, la répartition des revenus, l'évolution des prix, l’inflation, les politiques économiques de l’Etat : la gouvernance, l’impôt, taux d’intérêt etc. Les facteurs technologies et internationaux, ce sont les nouvelles approches de développement et les nouvelles connaissances. Et en fin, les facteurs extérieurs internationaux et de l’innovation etc. Le micro-environnement des ménages de façon générale se résume en son environnement spécifique, établit et définit par les caractéristiques de ses acteurs et les relations entre les divers acteurs et entités qui composent cet environnement, les acteurs ou entités en contact direct ou indirect avec les ménages : Les agents de l’administration publique (le fonctionnaire) et les agents de l’administration privée (le travailleur du privé) et les acteurs du crime (le système de la corruption). Ces agents, ces acteurs et les ménages avec leurs caractéristiques respectives entretiennent des relations entre elles et avec les ménages. Ces relations définissent une synergie souvent normale ou anormale dans une logique formelle ou contraire voir même opposée. Aussi l’autre ménage, "l’autrui ménage" c'est-à-dire un autre ménages lambda, distinct de celle sélectionné parait être considéré comme un allié ou un concurrent. Ce ménage lambda présente une relation indirecte triangulaire d’avec les agents des administrations et le ménage identifié ou sélectionné établissant ainsi l'environnement micro à l'individu qui peut-être un système de corruption ou non. SECTION 3.1. LE MACRO-ENVIRONNEMENT DES MENAGES 31.1. Facteurs de développement économique et échec du bien-être social Yilmaz and al. (2011), dans une étude sur les déterminants de la corruption par une analyse de données transnationale, souligne que la corruption est un comportement social extrêmement complexe et ce parce qu’elle a une caractéristique sociale. Cette étude cherche à identifier les causes principales de la corruption en particulier les facteurs économiques. Cet article met en relation les facteurs du développement économiques, de croissance, de l’inflation, de la liberté économique, et de la distribution des revenus avec la corruption. La méthode de vraisemblance dans un modèle de panel est utilisée pour estimer les coefficients du modèle sur 25 pays des membres de l’union Européenne sur la période de 2004-2007. Il ressort de cette étude que, le niveau du développement économique élevé est suivi d’un niveau bas de la corruption. C’est un niveau élevé du développement économique qui entraine un niveau bas du niveau de la corruption dans le pays. Aussi une grande inégalité de revenu entraine un niveau élevé de la corruption. Aussi à la suite d’une grande inflation est suivit une très grande corruption. Cette réalité prouvée par cet auteur justifie la situation que traversent les pays en développement en général, et en particulier la Côte d’Ivoire. En effet l’historique de la croissance en Côte d’Ivoire depuis 1960 à 2015 révèle une tendance pour Perspective monde, pour l’ensemble de la période de 1961-2016 on enregistre une moyenne de 4,06. Le changement enregistré entre la première et la dernière année est 12% c’est en 1964 qu’on enregistre la valeur la plus élevée 17,61 et c’est en 1980 qu’on enregistre la valeur la plus basse -10,96. Sur la base des 05 dernières valeurs disponibles, on peut estimer qu’en 2020 la valeur devrait osciller autour de 18,31. Cette prévision présente un niveau de fiabilité faible puisque les variations des 05 dernières valeurs disponibles ont une structure assez peu linéaire avec un coefficient de corrélation -0,28. Nous constatons de la période de 1961-1966 une faible croissance, de 1966-1979 une bonne croissance qui fait la fougue de l’économie ivoirienne dans cette période et une nouvelle période de récession de 1979 à 2011 cette période caractérisée par une grave crise civilo-militaire de 2002 à 2010. C’est au cours de ces dernières périodes que la Côte d’ivoire fait encore de nouveaux exploits de croissance dont une prévision de 2020 donnera une valeur de deux chiffre soit 18,61. En général, nous constatons une faible croissance en matière de croissance moyenne sur toute la période 04,31%. (Perspective monde) Aussi l’inflation ou taux d’inflation ou indice de prix à la consommation en croissance annuelle en %, présente une évolution croissante sur plusieurs postes de consommation des ménages et réduit le pouvoir d’achat des ménages avec une médiocre évolution de la distribution des revenus en Côte d’Ivoire. En effet la distribution des revenus ou la réparation des revenus en Côte d’Ivoire est tributaire d’accroissement de revenu et l’indice de GINI présente l’inégalité de répartition des revenus, plus la répartition des revenus est égalitaire plus le pouvoir d’achat s’améliore, plus la répartition des revenus est inégale plus le pouvoir d’achat se détériore. (Perspective monde) Par ailleurs la corruption dans le pays la Côte d’Ivoire, les niveaux de la corruption ont souvent atteint des valeurs regrettables. Ici la forte perception de la corruption est de 1,9. Ainsi de 1998 à 2005, on assiste à une aggravation du phénomène jusqu'à atteindre le niveau inquiétant en 2005 soit la forte présence de la corruption. (Transparency International) Pour présenter un aperçu des causes déterminantes de la corruption O’rourke (1993), présente la corruption comme un phénomène multidimensionnel ou multiface. Pour lui, elle se manifeste dans le publique et dans le privé, mais elle est mieux observable dans le publique que dans le privé. C’est aux mieux un phénomène endémique pour tous les services publics Nye(1997). Aucun pays, aucune région n’a pu échapper aux effets néfastes de ce phénomène Glynn et Autres (1997). Elle est principalement attachée aux services. L’analyse de Jacquemet (2006) nous permet d’établir une relation inverse avec la corruption et le revenu par habitant : quand le revenu augmente la corruption diminue. Mais cette approche comporte des défaillances car même si l’individu voit son revenu augmenté peut toujours profiter de l’occasion qui se présent pour accroitre son gain en l’absence d’autres mesures. Aussi cette approche n’est cependant pas vérifiée pour les cas de corruption qui sont sous contrainte. Pour preuve à cette limite de l’approche de Jacquemet (2006) de l’arbitrage entre la corruption et le salaire, Doumbia (2014) présente une étude dans laquelle il nous présente la situation de la corruption en côte d’ivoire, dans ce papier il indique que depuis 1999, la Côte d’Ivoire est frappée par une crise politico-économique et sociale qui a plongé la population de la Côte d’Ivoire dans une grande pauvreté qu’une augmentation du revenu n’a aucune influence sur la corruption. Une étude, menée par le PNUD Côte d’Ivoire en collaboration avec des experts universitaires ivoiriens, a fait ressortir la part de responsabilité des forces de l’ordre dans cette situation (PNUD Côte d’Ivoire, 2004). En effet, les forces de défense et de sécurité sont fréquemment accusées de manœuvres d’extorsion d’argent aux usagers, ou aux chauffeurs des transports en commun. Bien qu’en 2001 le gouvernement, pour atténuer le fléau, ait décidé de revoir à la hausse les salaires des agents des forces de l’ordre par une augmentation de 40%. Cette hausse de salaire n’a produit aucun effet. Les accusations répétées des commerçants de denrées alimentaires pour justifier en partie le coût élevé de leurs produits à cause des pratiques de racket des forces de l’ordre, indiquent bien que le phénomène est sérieux dans la mesure où il porte atteinte au pouvoir d’achat des populations. L’analyse des causes et conséquences de la corruption ne saurait donc se limiter à une simple affaire d’augmentation des salaires. Le modèle de base de Klitgaard (1988) représente l'arbre de décision d'un agent potentiellement corrompu. L'utilité d'un agent corrompu dépend de ses biens de consommation, du montant total des pots de vin reçus et de la qualité des institutions Mocan (2001). De même, une augmentation de la consommation ou du revenu d'une victime cible accroît le prix unitaire des pots de vin et réduit ainsi le pouvoir d’achat de la victime. Dans cette situation l'utilité de l’agent est réduite, sa satisfaction morale à être honnête est bafouée. Lavalle, Razafindrakoto et Roubaud (2008) montrent que certaines personnes voient la corruption comme une solution face aux dysfonctionnements de l’administration et présente uploads/Finance/ revue-de-la-litterature-empirique.pdf

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  • Publié le Jan 01, 2022
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