Desirer est ce la voie qui conduit au bonheur

Texte Tout vouloir procède d'un besoin c'est-à-dire d'une privation c'est-à- dire d'une sou ?rance La satisfaction y met ?n mais pour un désir qui est satisfait dix au moins sont contrariés de plus le désir est long et ses exigences tendent à l'in ?ni la satisfaction est courte et elle est parcimonieusement mesurée Mais ce contentement suprême n'est lui-même qu'apparent le désir satisfait fait place aussitôt à un nouveau désir le premier est une déception reconnue le second est une déception non encore reconnue La satisfaction d'aucun souhait ne peut procurer de contentement durable et inaltérable C'est comme l'aumône qu'on jette à un mendiant elle lui sauve aujourd'hui la vie pour prolonger sa misère jusqu'à demain - Tant que notre conscience est remplie par notre volonté tant que nous sommes asservis à la pulsion du désir aux espérances et aux craintes continuelles qu'il fait na? tre tant que nous sommes sujets du vouloir il n'y a pour nous ni bonheur durable ni repos Poursuivre ou fuir craindre le malheur ou chercher la jouissance c'est en réalité tout un l'inquiétude d'une volonté toujours exigeante sous quelque forme qu'elle se manifeste emplit et trouble sans cesse la conscience or sans repos le véritable bonheur est impossible Ainsi le sujet du vouloir ressemble à Ixion attaché sur une roue qui ne cesse de tourner aux Dana? des qui puisent toujours pour emplir leur tonneau à Tantale éternellement altéré Schopenhauer Le monde comme volonté et comme représentation Texte Toute chose s'e ?orce - autant qu'il est en son pouvoir - de persévérer dans son être L'e ?ort par lequel toute chose s'e ?orce de persévérer dans son être n'est rien d'autre que l'essence actuelle de cette chose Cet e ?ort en tant qu'il a rapport à l'? me seule s'appelle Volonté Mais lorsqu'il a rapport en même temps à l'? me et au Corps il se nomme Appétit L'appétit par conséquent n'est pas autre chose que l'essence même de l'homme de la nature de laquelle les choses qui servent à sa propre conservation résultent nécessairement et par conséquent ces mêmes choses l'homme est déterminé à les accomplir En outre entre l'appétit et le désir il n'existe aucune di ?érence sauf que le désir s'applique la plupart du temps aux hommes lorsqu'ils ont conscience de leur appétit et par suite le désir peut être ainsi dé ?ni Le désir est un appétit dont on a conscience Il est donc constant en vertu des théorèmes qui précèdent que nous ne nous e ?orçons pas de faire une chose que nous ne voulons pas une chose que nous n'avons non plus l'appétit ni le désir de quelque chose parce que nous jugeons que cette chose est bonne mais qu'au contraire nous jugeons qu'une chose est bonne parce que nous nous e ?orçons vers elle que nous la voulons que nous en avons l'appétit et le désir Spinoza Éthique livre III Ixion tenta d ? abuser d ? Héra la femme de Zeus Pour le punir Zeus l

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  • Publié le Aoû 01, 2022
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