[Traité des trois imposteurs (français-latin). 1867]Le traité des trois imposte

[Traité des trois imposteurs (français-latin). 1867]Le traité des trois imposteurs. 1867. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. 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TRADUIT POUR LAPREMIÈRE FOIS ENFRANÇAIS; TEXTE LATIN ENREGARD, COLLATIONNÉ SUR L'EXEMPLAIRE DUDUC DELA VALLIERE, AUJOURD'HUI ALA BIBLIOTHÈQUE IMPÉRIALE DE PARIS, AUGMENTÉ DEVARIANTES DEPLUSIEURS MANUSCRITS, ETC., PRÉCÉDÉ D'UNE NOTICE PHILOLOGIQUE ETBIBLIOGRAPHIQUE l'iinmiM^si i; ji<iMOH PARIS A I.AT,IBHAHUE 1>K L'ACADÉMIE DESBIBLIOPHILES 10» I1UK 1)F. LA HOURSK, 10 BRUXELLES I,IllîZ k. 1! I.U FF, LIBRAIRE 49, RIE luiMini, 49 1867 /••fi" NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE SUR LETRAITE DE TRIBUS IMPOSTORIBUS i Vers le commencement du dix-septième siècle, la liberté de penser, si longtemps comprimée,se réveilla à la suite des controversesqui eurent lieu entre les catho- liqueset les réformés; des esprits audacieuxs'élancèrent au delà du cercle circonscrit de ces querelles. Il y avait déjà longtemps que Rabelais avait, sous un voile assez transparent, livré au ridicule ce qui avait étéjusqu'alors l'objet de la plus profonde vénération (1), lorsque Gior- (1)Lahardiesse de Hobolais estbienconnue, maisunfaittrès- curieux,cl quin'aéténusenlumière quedepuis peudétemps, c'est quedansleséditions originales desonimmortelle satire(éditions dontilnerestepourlaplupart qu'unou deuxexemplaires quise payentau poidsde l'or),l'audaceavaitétéencore plusgrande; quelques adoucissements parurent utiles,soitùmaître François lui- même, soità seséditeurs. Envoiciun exemple; le texteprimilil' JI NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE dano Bruno et Vanini développèrent dans des écrits d'une obscurité calculée des assertions téméraires qu'ils payèrent de leur vie ('!). du25e'chapitre dusecond livres'exprimait ainsi: «Pantagruel ouyt nouvelle que sonpercGargantua auoytestetranslateau paysdes Phees parMorgue, comme feutîadyz Enoch et Elic. »Cette assimila- tionauxcontes de féesdedeuxtraitsrapportés dansl'Ancien Tes- tament éveilla desscrupules, etlesréimpressions suivantes mirent deuxhérosdesépopées chevaleresques, Ogior etArtus,enrempla- cement dupatriarche antédiluvien etduprophète. Lanouvelle leçon nechoquait personne; ellea toujours été reproduite depuis. (Voir entre autresl'édition diteVariorum, en9vol.in-8«,tome 111, p.;>22.) Cefut, nousle croyons, en 1844, qu'un bibliophile bordelais, M.Gustave Brunet, signalapourla première foisl'ancienne et re- marquable variante, dansuneNotice sur uneéditioninconnue du Pantagruel. Lesavantauteurdu Manuel du Libraire,dansses Recherches surleséditions originales deRabelais (Paris,18î>2), n'a pasmanqué defaireobserver, page 59,quec'està partirde1''édition delî)58 qu'auxdeuxpersonnages bibliques ont étésubstitués des preuxdela Table-Ronde. Noussommes surprisdenetrouver que laleçon adoucie danslatrès-bonne éditiondeRabelais publiée par MM. Burgaud desMarels et Ralhery, Paris,F. Didot,1837 (tom.1, p. 5iïi} ; la variante est signalée dansle Rabelais (tom.1, p.28fl) queM.Jannclvoulait comprendre danssaBibliothèque clzèviricnnv., et dont il n'a malheureusement paru que le premiervolume (en18U8). (1)Ce n'estpasici qu'il seraità propos de parlerde cesdeux penseurs si remarquables. Consulter, ù l'égarddu premier,le sa- vanttravail deM.Iîarlholmcss, JordanoBruno(Paris,1846, 2 vol. in-8°), etnusujetdeVanini, un travaildeM.Cousin inséré dansla Revue desDeux-Mondes, 1er décembre 1845, etreproduit entètedes Fragments de philosophie cartésienne, 1845. Unarticlese trouve aussidansVlïnci/clopcdie nouvelle (restée inachevée) deMM. P. Le- rouxet J. Reynaud. Disons encore qu'uneappréciation lumineuse delirunoetdeVanini se rencontre {pages 5ub-52I) dansunimpor- tantouvrage deM.Moriz Carrière, qui,n'ayanlpasététraduit,est restépresque inconnu enFrance :Diephilosophische Wcltanschaunng derRcformalionszcit, Stuttgart, 1847, in-8». NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE III Théophile Viaud et ses amis se montrèrent à peu près à découvert ce que le père Garasse, dans sa Doctrine curieuse, appelle «apprentifs de l'athéisme, enroolez en cette maudite confrérie qui s'appelle la Confrérie des Bouteilles(1). » Ce fut alors que se répandirent dans le monde savant des rumeurs à l'égard d'un livre dont on ne s'entrete- nait qu'avec effroi, et dont le but, disait-on, était d'éta- blir que le genre humain avait été successivement trompé par trois imposteurs. De là vint le titre De tri- bus Impostoribus donné à cet ouvrage, vrai chef- d'oeuvred'impiété, qu'on n'avait pas vu, mais à l'égard duquel quelques témoignages isolés et vagues avaient déjà été émis. Un des premiers écrivains qui en aient fait une men- tion expresse, est un moine espagnol de l'ordre des Car- mes, Geronymode la Madréde Dios. Dans un livrepublié à Bruxelles, en 1011, sous le titre de : Diez lamenta- ciones del misérable estado de los Atheistas, le révé- rend père s'exprime en ces termes : «UnodestaSecta (de los Atheistas libertinos) compuso un libro intitulado : DELOS TRÈS ENGAKADOHES DEL MUNDO, Moysen, Christoy Mahoma, que no se lo dexaron imprimir en Alemanna, el anno pasado de 1610. » Dans le cours du dix-septième siècle et au commence- ment du dix-huitième, un grand nombre d'auteurs con- tinuèrent de parler du livre De tribus Impostoribus ; aucun d'eux n'affirma qu'il l'avait vu, mais la plupart • répétaient ce qu'on en disait, en y ajoutant parfois des (1)Nousrenvoyons à lanotice surTbéopbilc, quioccupe 13G pa- yesdanslepremiervolume des OEuvrcs decetécrivain, publiées parM.Alleaume, danslaBt'ô/tot/iêrjitechàvirienne, 1850,2vol.itl-18. IV NOTICEBIBLIOGRAPHIQUE circonstancespeu vraisemblables. Plus tard, des critiques plusjudicieux émirent l'idée qu'il ne s'agissait que d'un livre imaginaire. Un littérateur ingénieux, dont le nom est resté cher aux amis de l'étude, Bernard de la Mon- noye, auteur des célèbres Noei bourguignons, donna, à l'appui de cette dernière opinion, des arguments consi- gnés dans une dissertation que nous reproduisons. (Elle se trouve dans ses OEuvres, éd. de 1770, t. III, p. 859- 597.) Desréponsesfurent faites à l'écrit de la Monnoye; mais pendant que les érudits discutaient, l'ouvrage lui- même restait invisible. On l'avait cependant cherché avec une viveardeur; on prétendit qu'un diplomate suédois, Salvius, se l'était procuré; on ajoutait que la reine Christine n'avait pas voulu le lui demander pendant qu'il vivait, parce qu'elle savait que ce serait inutile, mais aussitôt qu'elle apprit la mort de son ancien plénipotentiaire, elle envoyaBour- delot, son premier médecin, prier la veuve de satisfaire sa curiosité : il fut répondu que le malade, saisi de re- mords de consciencela veille de sa mort, avait fait brû- lerie livre devant lui (Menagiana, t. IV). Avant la Monnoye, Gabriel Naudé, dont on connaît l'amour pour les livres, et qui certes n'aurait rien épar- gné pour placer celui-cidans la riche bibliothèquequ'il formait pour le cardinal Mazarin, avait écrit : «Je n'ai jamais vu le livre De tribus Impostoribus, et je crois qu'il n'a jamais été imprimé, et tiens pour mensonge tout ce qu'on en a dit. » — Grotius (App. ad Comment, de Antichristo,p. 133) formuleune opinion semblable.» Un théologien à idées hardies pour l'époque, et qui fut le premier (nous le croyons du moins), parmi les catho- liques, à douter que le Pentateuque eût été rédigé par Moïse,l'oratorien Richard Simon,dans ses Lettres choi- NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE V aies (Rotterdam, 1702, t. I, pp. 106 et 202). émet l'avis que le liber de tribus Impostoribus n'a jamais existé; les faux bruits répandus sur sou compte viennent de la malignité qui s'attachait à décrier un personnage qu'on voulait perdre. Bayle se rangeait à cette opinion ; dans une note qui fait partie de l'article qu'il consacre à l'Arétin (Diction- naire historique), il dit : a II y, a grande apparence que ce livre n'a jamais existé; M. de la Monnoye a mon- tré par de très-fortes raisons que c'est une pure chimère. Le père Mersenne (in Genesim, page 1850) a dit qu'un de ses amis, qui avait lu le livre en question, y avait re- connu le style de l'Arétin. Chansons que tout cela. » Nous aurons l'occasion de parler de quelques-uns des écrivains qui ont fait mention du Liber de tribus Im- postoribus, et qui l'ont attribué à tel ou tel uploads/S4/ traite-des-trois-imposteurs-francais-latin-1867-le-traite-des-trois-imposteurs-1867-pdf.pdf

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  • Publié le Oct 20, 2022
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
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