Açvaghosa, le "Sûtrâlamkâra" et ses sources, par M. Sylvain Lévi Source gallica

Açvaghosa, le "Sûtrâlamkâra" et ses sources, par M. Sylvain Lévi Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Lévi, Sylvain (1863-1935). Açvaghosa, le "Sûtrâlamkâra" et ses sources, par M. Sylvain Lévi. 1908. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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ASIATIQUE - ou fî kiïéfEÏL DE MÉMOIRES ^^g^^&TRÀITS ET DE NOTICES ITE&TTIT^AL'HISTOIRE , À LAPHILOSOPHIE, AUXLANGUES ET À LA LITTÉRATURE DESPEUPLES ORIENTAUX AÇVAGHOSA , LE SÙTRAMKÂRA ET SES SOURCES PAR M. SYLVAIN LÉVI. (EXTRAIT DUNUMÉRO DEJUILLET-AOÛT 1.9°8) -. PARIS IMPRIMERIE NATIONALE -. MDCCCCVIII ~8° O2.k 1310 1. - 1 AÏIVAGHOSA ", V LE sftîRÀLAMKÀRA ET SES SOURCES AÇVAGHOSA LE SJto^kpiKÂRA ET SES SOURCES PAR , ^SYLVAIN LÉVI EXTRAIT DU JOURNAL ASIATIQUE (JUILLET-AOÛT 1908) N PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDCCCCVIII h , AÏIVAGHOSA, ! r : i » : y LÉ SUTRÀLÂ^ÎKARA ET SES SOURCES (1). Açvaghosa, il y a vingt ans encore, ne figurait guère que pour mémoire dans l'histoire de la litté- rature sanscrite. Les progrès des études l'ont brusque- ment porté au premier plan parmi les maîtres du style et de la pensée hindoue. Hodgson, qui découvrit au Népal les restes de la littérature sanscrite boud- dhique, connut dès 1829 une œuvre d'Açvaghosa, la Vajrasûcî « l'Aiguille de diamant »; il en prépara avec l'aide d'un lettré indigène une traduction anglaise qu'il publia en 1831 2. Il avait inutilement cherché des informations sur l'âge et la patrie de 1 AÇVAGHOSA , Sâtrâlamkâra traduit en français sur la version chinoise de Kumârajiva,par Edouard HUBER, chargé de cours à l'Ecolefrançaised'Extrême-Orient. Publiésous lesauspices de la SociétéAsiatique,Paris, Ernest Leroux. 1908, 496 pages. 5 A Disputation respecting Castebya Buddhist,dansles Transac- tionsof theRoyalAsiaticSociety,vol.Ill, p. 160; reimprimedans les Illustrationsof the Literatureand Religionof the Buddhists, Serampore,1841,p. 192; — et dans les Essayson theLanguages, Literature and Religionof Nepal and Tibet, London, 1874, p. I' G, ., --.( ft ) — [58] l'auteur : « Tout ce qu'on sait de lui au Népal, c'est qu'il était un grand sage (mah' and *t) et qu'il écrivit, outre ce petit traité, deux ouvrages bouddhiques plus étendus, le Buddha Charitra Kàvya et le Nandi-Mukhasughosha Avadàna, hautement réputés tous les deux, et d'autres œuvres encore. » En 183g, Lancelot Wilkinson, agent britannique au Bhopal, imprimait le texte sanscrit de la Vajrasûcî, enrichi toutefois d'une addition amusante1. Indigné des attaques d'Açvaghosa contre le système des castes, le brahmane au service de Wilkinson n'avait consenti à s'occuper du texte qu'à la condition d'y joindre une réfutation. Açvaghosa pouvait en être fier; la pointe de diamant qu'il se flattait d'avoir fabriquée ne s'était pas encore émoussée ! Le polémiste virulent qui avait si souvent et si cruellement humilié l'orgueil brahma- nique rentrait en scène, après un long oubli, dans un fracas de bataille. Burnouf, à qui Hodgson avait généreusement offert avec tant d'aulres manuscrits la copie de la Vajrasûcî et du Buddhaearita, signala dans son Introduction à l'Histoire du Baddhisme indien, l'in- térêt de ces deux ouvrages2. Il se proposait de revenir « plus tard » sur l'identité de leur auteur. Les docu- ments chinois analysés par Rémusat lui avaient 1 TheWujra Sonchior refutationoj the arguments,uponwhich thebrahmanical institutionoj caste isjounded.By the learnedBoo- dhist AshwaGlioshu. Alsothe Tunhu, by Soobajee Bapoo, beinga replyto the WujraSoochi, 1839. p. 13.60, in-8°. P. 215 et suiv. (Yarajsûcî);p. 556 et suiv.(Buddha-carita). [59] 7 appris en effet qu'un des patriarches de l'Eglise bouddhique, le douzième depuis la mort de Çâkya- muni, avait porté le nom d Açvaghosa. Avec sa pru- dence ordinaire, Burnouf se refusait à fondre dans un seul personnage le patriarche et l'écrivain, sur la foi d'une ressemblance de nom ; il inclinait plutôt à considérer les deux productions comme l'œuvre d'un « ascète » ou d'un « religieux » «plus moderne o. Après Burnouf, la Vajrasûci eut la bonne fortune d'intéresser un autre indianiste également érudit, Albrccht Weber. Dans un mémoire 1 soumis à l'Aca- démie de Berlin en 1859, Weber signalait une re- cension brahmanique de la Vajrasûcî, classée dans la catégorie respectée des Upanisads, et attribuée justement à l'adversaire le plus heureux et le plus acharné du bouddhisme moribond, Çankara Âcârya. Entraîné par sa fougue ordinaire, Weber se croyait en droit d'affirmer la priorité de la recension brah- manique; Açvaghosa aurait porté la guerre sur le terrain choisi par l'avocat de la caste brahmanique. En appendice à son mémoire, Weber avait heureu- sement pu grouper de précieuses informations sur le patriarche Açvaghosa, extraites de sources tibétaines ou chinoises et qui lui avaient été communiquées par le savant Schiefner; la figure d'Açvaghosa se précisait dans un relief déjà vigoureux; il apparaissait comme un docteur, un musicien, un styliste, un controversisle de génie, et se rangeait dans le voisi- 1 DieVajrasüci desAçvaghosha, Ahh.rl.Kön.Ak.<1. Wiss., 1860 (lu le 26mai1859) 6.0 ( 8 ) [60] nage d'un autre personnage non moins énigmatique, non moins grandiose, Kaniska, ce roi barbare qui soumit l'Inde aux environs de l'ère chrétienne et qui changea si profondément ses destinées historiques. En 1860, une traduction allemande anonyme (due en réalité à Benfey) rendait accessible aux india- nistes occidentaux l'admirable ouvrage de YVassiliefï sur le Bouddhisme1. Aussi familier avec les doctrines qu'avec les langues de la Chine et du Tibet, Was- silieff avait su puissamment caractériser l'action d'Açvaghosa sur la philosophie bouddhique. En 1869, l'Histoire du bouddhisme dans l'Inde, de Târanâtha, traduite du tibétain par Schiefner2, enri- chissait la biographie d'Açvaghosa de détails surtout légendaires; mais elle confirmait aussi l'importance littéraire du fameux docteur. La tradition tibétaine, héritière fidèle de la tradition hindoue, reconnaissait dans Açvaghosa une personnalité exceptionnelle, douée de dons si variés que la critique européenne avait préféré les répartir entre plusieurs homo- nymes. C'est à Beal que revient, en grande partie, l'hon- neur d'avoir ressuscité la gloire littéraire d'Açva- ghosa. Beal a souffert lui-même d'une véritable injustice. Pionnier de cette immense collection qu'on 1 DerBuddhismus, Saint-Pétersbourg, 1860.— L'originalrusse avait paruen 1857. * Târanâtka'sGeschichte des Buddhismus in Indien, Saint-Pé- tershourg, 1869.— Wassilieff avait, dansla mêmeannée,publié unetraductionrussedu mêmeonvraTe. [61J —»-»•( 9 J»«+— appelle abusivement le Tripitaka chinois, ii a su en extraire une masse de faits, de documents, de récits et de légendes qui ont profité à l'archéologie, à l'histoire, à la littérature et qui n'ont pas même été tous mis en œuvre avec l'attention qu'ils méritent. Les sinologues l'ont ignoré, parce qu'il travaillait pour les indianistes; les indianistes l'ont tenu en suspicion, parce qu'ils attendaient la garantie des sinologues. On a pu signaler ses erreurs, ses bévues même; mais ceux qui se sont essayés au chinois bouddhique savent à quelles difncultés viennent s'achopper les meilleurs savants; ils s'étonneraient plutôt, à l'honneur de Beal, de voir que sans la con- naissance du sanskrit, sans le concours d'aucun indianiste, il n'ait pas commis plus de fautes; ils admirent surtout la sûreté de coup d'œil qui dirigea son choix dans ce chaos. Appelé officiellement à classer la collection du bouddhisme chinois qui était entrée à l'india Office, il fut frappé par l'intérêt du Sûtrâlamkâra d'Açvaghosa; il en signala les mérites et en traduisit même plusieurs uploads/S4/ sutralamkara-of-ashvagosha.pdf

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  • Publié le Jan 15, 2022
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
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