Journal / Stendhal ; [établissement du texte et préface par Henri Martineau] So
Journal / Stendhal ; [établissement du texte et préface par Henri Martineau] Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Stendhal (1783-1842). Journal / Stendhal ; [établissement du texte et préface par Henri Martineau]. 1937. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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LE LIVRE DU DIVAN STENDHAL JOURNAL (1801-1805) ÉTABLISSEMENT DU TEXTE ET PRÉFACE PAR HENRI MARTINEAU PARIS LE DIVAN 37, Rue Bonaparte, 37 MCMXXXVII 2,350 les 500 1 J JOURNAL. I. 1 JOURNAL I CETTE ÉDITION A ÉTÉ TIRÉE A 1.825 EXEMPLAIRES 25 EXEM- PLAIRES NUMÉROTÉS DE I A XXV SUR PAPIER DE RIVES TEINTÉ, ET 1.800 EXEMPLAIRES NUMÉROTÉS DE 1 A 1.800 SUR VERGÉ LAFUMA. EXEMPLAIRE N°1339 STENDHAL JOURNAL (1801-1805) I D PARIS LE DIVAN 37, Rue Bonaparte, 37, MCMXXXVII PRÉFACE DE L'ÉDITEUR Nous connaissons beaucoup mieux Sten- dhal que ne l'ont connu ses contemporains. Il avait l'habitude de n'afficher dans le monde ni sa vie ni son âme. Mais cette vie et cette âme, il les raconta avec autant de complaisance que d'esprit de suite dans une série d'ouvrages qui ont été publiés de longues années après sa mort. De ces ouvrages, le moins précieux n'est pas son Journal. Il le tenait d'abord pour se souvenir des f aits, car il se mé fiait, à juste titre, de sa mémoire. Aussi, y trouvons-nous aujour- d'hui une mine de renseignements. Sans lui, on ne saurait rien, ou à peu près, du temps où se forinèrent la sensibilité, le carac- tère et le talent du f utur écrivain. Grâce à lui, au contraire, cette époque nous est familière et dévoilée au jour le jour avec une minutieuse précision. Stendhal s'appliquait en outre à son Jour- nal pour se conformer à un vieux précepte dont il avait de bonne heure apprécié tout le prix Nosce te ipsum. Il était persuadé II PRÉFACE que se connaître à fond soi-même restait le meilleur moyen, et peut-être le seul, de se pouvoir corriger et façonner afin de devenir peu à peu l'homme que l'on rêve d'être. Dès ses plus jeunes ans, il n'avait visé qu'à la connaissance du cceur humain. Il n'avait jamais douté que ce fût là son indéniable vocation, sa vraie spécialité. Hors cette étude rien ne l'intéressait. L'ob- servalion de ses contemporains, il en était de même persuadé, pour si riche et si profitable qu'elle pût être, ne lui aurait pas permis de projeter une aussi vive et aussi nouvelle lumière sur l'homme, que l'examen continu et approfondi de soi. D'où la nécessité pour lui de scruter quotidien- nement ses actes. Prodigieux document que ce Journal pour nous, ses lecteurs, qui découvrons sous chacune de ses lignes l'adolescent obstiné qui tenait la plume. Penché avec appli- cation sur ses cahiers de papier blanc, il allait, des années durant, explorer, avec une incroyable absence d'hypocrisie et une rare lucidité, les replis les plus fermés de son cœur et nous donner de tout son être une connaissance totale. Il convient pourtant de rappeler ici qu'il existe une sorte de rameau aberrant du Journal.. Ce sont les pages que, de 1802 à 1805, Beyle tenait parallèlement à celui-ci DE L'ÉDITEUR III sous le nom de Pensées ou de Filosofia nova. Il avait l'intention d'y ramasser toutes ses découvertes psychologiques en vue d'un futur et grand ouvrage sur l'homme. Mais souvent il y parle aussi librement de lui-même et de son existence que dans le Journal, au point que nous avions d'abord eu l'intention de f ondre ensemble dans notre édition les Pensées et le Journal, comme l'ont f ait en partie Casimir Stryenski et François de Nion dans la leur, toute tronquée qu'elle soit. Mais, c'eût été nuire à la fois au dévelop- pement des idées de l'un et -l'autre ouvrage. Les Pensées1 ont donc été d'abord publiées à part et voici maintenant le Journal. Ainsi, tout ce que nous savons de vraiment intime sur Stendhal, sur sa formation, sur ses idées, nous le savons par lui-même. Son enfance par la Vie d'Henri Brulard, sa jeunesse par le Journal, sa vie à Paris pendant les dix dernières années de la Restauration par les Souvenirs d'Egotisme. Mais tandis que la Vie d'Henri Brulard et les Souvenirs d'Egotisme n'ont été écrits qu'après coup, et même en ce qui con- cerne Henri Brulard très longtemps après les 1. Stendhal Pensées ou Filosofia nova. Le Divan, 1931. IV PRÉFACE événements qui y sont rapportés; tandis également que ces deux ouvrages ont été composés dans l'intention de livrer leurs confidences au public, le Journal, au con- traire, est strictement contemporain des événements qu'il retrace et Stendhal ne le tenait absolument que pour lui-même. Nous ne lui demanderons donc pas la variété, r ordonnance, le dépouillement que l'on est en droit d'exiger de ce qui est destiné au lecteur. Beyle, en le rédigeant, a sauté une quantité de faits et d'abord tous ceux qui ne l'éclairaient et ne l'enri- chissaient pas. Il n'aimait pas d'ordinaire s'appesantir sur tout ce qui lui arrivait d'heureux « A mesure que mon voyage devient bon, mon journal devient mauvais. Souvent, pour moi, décrire le bonheur, c'est l'affaiblir. C'est une plante trop délicate qu'il ne faut pas toucher. » Il était plus volontiers prolixe sur les événements désagréables. Mais il était surtout intarissable quand il se débattait parmi les perplexités du cœur. Les événements relatés par le Journal prennent leur place dans le temps, immé- dialemenl après ceux dont Beyle sesouviendra plus tard quand il entreprendra de raconter son en f ance dans la Vie d'Henri Brulard. Celle vie s'interrompt, en effet, au moment DE L'ÉDITEUR v où le narrateur, en juin 1800, entre à Milan. Et c'est précisément à Milan, quelques mois plus tard, que Beyle commencera à écrire son Journal. La Vie d'Henri Brulard demeure donc d'un grand secours pour qui veut d'emblée bien comprendre le Journal et être renseigné sur quantité de personnages qu'il met en scène. Les parents d'Henri Beyle, tout d'abord son grand-père, le Dr Henri Gagnon, son père Chérubin, sa sœur Pauline qui liennent tant de place dans Brulard et dans les pre- mières années de la Correspondance, n'ont pas dans le Journal une place équivalente. On les sent prêts à jouer les utilités, mais ils demeurent toujours un peu à la canton- nade. En revanche, des camarades de l'Ecole Centrale de Grenoble, qui n'avaient tenu jusque-là qu'un rôle effacé, viennent sou- datn au premier plan. De ce nombre, Fortuné Mante, que Beyle désignait souvent sous les noms de Locke ou de Gripoli; Félix Faure, dont le prénom sous la plume de Beyle était traduit en anglais par Happy, ce qui accusait drôlemenl par antiphrase la tristesse ordinaire de ce jeune homme; Louis de Barral appelé Tencin ou le Vicomte; Louis Crozet, en fin, dont Beyle admirait la perspicacité au point d'en oublier souvent VI PRÉFACE le surnom ordinaire de Seyssins pour lui préférer les pseudonymes de Sagace ou de Percevant, mais à qui il reprochait sa vanité et son manque de véritable sensi- bilité. D'autres, uploads/S4/ stendhal-journal-1.pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Fev 19, 2021
- Catégorie Law / Droit
- Langue French
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