L'Ambassade d'al- Ghazal auprès du roi des Normands, par A. Fabricius Source ga
L'Ambassade d'al- Ghazal auprès du roi des Normands, par A. Fabricius Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Fabricius, Adam Kristoffer. L'Ambassade d'al-Ghazal auprès du roi des Normands, par A. Fabricius. 1890. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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Tiré des Actes du 8e Congrès International des Orientalistes, tenu en 1880 à Stockholm et à Christiania. L E I D E. - E. J. BRILL 1890. L'ambassade d' al-Ghazal auprès du roi des. Normands par A. FABRJCIUS. Tiré des Actes du 8e Congrès International des Orientalistes, tenu en 1889 à Stockholm et à Christiania. LEID E. - E. J. BRILL 182P. & 121 L'ambassade d'al-Ghazal auprès du roi des Normands. Comme il est à présumer, les communications des hommes du Nord avec les Arabes ont été très rares. Bien longtemps, depuis plusieurs siècles, on connaît les trouvailles fréquentes de monnaies cufiques qui se sont faites très souvent dans le sol de l'île suédoise de Grotland; ces trou- vailles témoignent des relations commerciales antiques entre le Nord et l'Orient. Plus tard, dans les temps modernes, on a trouvé des renseignements sur les invasions des Normands dans l'Espagne arabe; mais, de nos jours, c'est grâce à l'infatiga- ble travail du célèbre savant Reinhard Dozy , que bien des auteurs et historiens arabes ont été reproduits, publiés et traduits d'après les manuscrits, qui ont jeté de nouvelle lumière sur l'histoire arabe en général et particulièrement sur les invasions des Normands. La relation de l'ambassade que Abdérame II après l'inva- sion de 844 envoya au roi des Normands, est un morceau cu- rieux et unique en son genre. On a connu quelques particula- rités sur cette ambassade par les extraits qu'en a donnés Maccari (t. I, p. 630) d'Ibn Dihya; mais ils sont si incomplets, qu'ils ne suffisent pas même pour en fixer le temps. Heureusement, le Musée britannique a acheté en avril 1868 un excellent ma- nuscrit de cet ouvrage d'Ibn Dihya, qui porte le titre de "al- Motrib fi achcari ahli '1-Maghrib" ou le (livre) amusant sur les poésies des Maghribins, et qui n'existait pas jusqu'à lors en Europe. Entre autres articles, il contient l'ambassade d'al-Ghazal. L'auteur Abou 'l-Khattab ibn Dihya ou Dahya était d'une nais- sance très illustre. Il descendait, du côté de son père, d'un Ville Congrèsinternationaldes Orientalistes. Sectionsémitique. 9 4 A. Fa b ricius. 122 compagnon de Mahomet, et du côté de sa mère, de Hosain, petit-fils du Prophète. Né à Valence vers le milieu du XIIe siècle, il était fort versé dans la philologie et l'histoire, mais surtout dans les traditions relatives au Prophète. Pour les recueillir, il parcourut l'Espagne mauresque, l'Afrique et l'Asie, et mourut au Caire en 1235. Mais il a suivi un auteur beaucoup plus ancien, Tammam ibn Alcama, qui avait été vizir sous trois sultans, Mohammed, Mondzir et Abdallah, et qui mourut l'an 896, comptant 96 années lunaires. L'ambassadeur que Abdérame II envoyait au Nord, fut Yahya ibn al-Hacam Becri de Jaen, un des poètes les plus renommés de son temps. Dans sa jeunesse, il avait reçu le surnom de Ghazat (gazelle) à cause de sa beauté. A Constantinople, où il avait été envoyé en ambassade par Abdérame, il avait su gag- ner l'empereur et surtout l'impératrice par ses discours spiri- tuels, ses galanteries et ses bons mots. Voici le texte du manuscrit en traduction de Dozy: «Lorsque l'ambassadeur du roi des Madjous fut arrivé auprès du sultan Abdérame pour lui demander la paix, après qu'ils furent sortis de Séville, qu'ils en eurent attaqué les environs, qu'ils y eurent été mis en fuite et que le commandant de leur flotte eut été tué, Abdérame résolut de leur répondre qu'il leur accordait leur demande. Il ordonna donc à al-Ghazal d'al- ler en ambassade avec l'envoyé de leur roi, attendu qu'al-Gha- zal avait l'esprit subtil et prompt, qu'il savait répondre nette- ment, qu'il avait du courage et de l'audace, et qu'il savait entrer par toutes les portes et en sortir. Accompagné de Yahya ibn Habib, il se rendit à Silvès, où un beau navire, pourvu de toutes les choses nécessaires, avait été préparé pour les re- cevoir. Ils étaient porteurs d'une réponse à la demande du roi des Madjous et d'un présent en retour du sien. L'ambassadeur de ce roi entra dans un autre vaisseau, celui dans lequel il était venu, et les deux embarcations firent route ensemble. A la hauteur du grand promontoire (Saint-Vincent?) qui entre dans la mer, qui est la limite de l'Espagne dans l'extrême Ouest, et qui est la montagne connue sous le nom d'Alowiya, ils furent assaillis par une tempête. Ce danger passé, al-Ghazal arriva à la limite du pays des L'ambassade d'al-Ghazalauprèsdu roi des Normands. 5 123 Madjous, à une de leurs îles. On s'y arrêta quelques jours pour réparer les navires et pour se reposer. Puis le vaisseau des Madjous fit voile vers le roi pour lui annoncer l'arrivée de l'ambassadeur. Le roi s'en réjouit, et quand il eut donné l'or- dre de faire venir les Andalous, ils se rendirent à l'endroit où il résidait. C'était une grande île dans l'Océan, où il y avait des eaux courantes et des jardins; elle était à trois journées, ce qui équivaut à trois cents milles, de la terre ferme; il y avait une quantité innombrable de Madjous, et dans le voisi- nage se trouvaient beaucoup d'autres îles, grandes et petites, toutes habitées par des Madjous, et le continent leur appar- tient aussi; c'est un grand pays qui demande plusieurs jours pour le parcourir. Ils étaient alors païens (Madjous); à présent ils sont chrétiens, car ils ont abandonné le culte du feu, leur ancienne religion; seulement les habitants de quelques îles l'ont retenue; là on épouse encore sa mère ou sa sœur et d'autres abominations s'y commettent aussi. Avec ceux-là les autres sont en guerre et ils les emmènent en esclavage. Le roi ordonna de préparer pour les Andalous une belle de- meure. Il envoya des personnes à leur rencontre et les Madjous accoururent en foule pour les voir, de sorte que les Andalous furent à même de les observer dans leur costume et de s'en étonner. Deux jours après leur arrivée, le roi les appela en sa présence; mais al-Ghazal conditionna qu'il ne serait pas obligé de s'incliner devant lui et que lui et son compagnon ne s'écar- teraient en rien de leurs habitudes. Le roi y avait consenti; mais lorsqu'ils arrivèrent à la salle où le roi, qui était magnifiquement vêtu, les recevrait, ils trouvèrent que, conformément à son ordre, la porte en avait été rendue si basse, qu'on ne pouvait entrer qu'en se baissant. Alors al-Ghazal s'assit par terre, et, s'aidant de ses pieds, il se poussa en avant sur son derrière; puis, ayant ainsi passé par la porte, il se redressa aussitôt. Le roi avait rassemblé beaucoup d'armes et de choses mag- nifiques; mais al-Ghazal ne donna aucun signe d'étonnement ou uploads/S4/ fabricius-ambassade-al-ghazal-roi-des-normands.pdf
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- Publié le Aoû 17, 2021
- Catégorie Law / Droit
- Langue French
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