Essai sur la légende du Buddha, son caractère et ses origines, par É. Senart...
Essai sur la légende du Buddha, son caractère et ses origines, par É. Senart... Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Senart, Émile (1847-1928). Essai sur la légende du Buddha, son caractère et ses origines, par É. Senart.... 1875. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : *des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. *des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter reutilisation@bnf.fr. ESSAI SUR LA LÉGENDE DU BUDDHA. 'v > • V -.1> EN VENTE CHEZ E. EROUX. LIBRAIRE DELA SOCIÉTÉ ASIATIQUE, 28, RUE BONAPARTE. ESSAI SUR LA LÉGENDE DU BUDDHA, SON CARACTÈRE ET SES ORIGINES, PAR É. SENART. EXTRAIT DU JOURNAL ASIATIQUE (Années 1873-1875). PARIS. IMPRIMERIE NATIONALE. M DCCC LXXV. 11 1 ESSAI SUR LA LÉGENDE DU BUDDHA. INTRODUCTION. Parmi les travaux nombrew dont le buddhisme a été , l'objet, aucunjusqu'ici n'a soumisà unecritique d'ensemble la légende de son fondateur ; ce n'est pas assurément que per- sonne ait pris au sérieux les prodiges divers dont la piété de ses fidèles a semé tous les pas de Çàkyamuni; il semble pour- tant que les données presque inespérées fournies à l'étude de l'Inde par des monuments buddhiques et par des livres bud- dhiques aient protégé de leur voisinage, couvert de leur au- torité plus d'une fiction et plus d'un conte; et de la sorte, sans rechercher l'inspiration générale, le caractère essentiel des récits de la tradition, l'on s'est abandonné à un evhé- mérisme peu méthodique faisant dans la légende un départ 1L'influence en est sensible jusque chezun savant aussi dégagéque M.WassiJjew des préjugés d'école et de tradition.(Cf.Wassiljew, Der Buddhismus, p. 10etsuiv.) J. As.Extraitn° i3. (1873.) -2- aisément arbitraire entre l'histoire véritable et l'alliage my- thique, ou plutôt entre le merveilleux et le possible. Il est, à vrai dire, naturel de penser que la légende du Buddhaacon servé quelques traits réellement historiques ; la suite montrera du moins qu'il n'est pas facile de les démêler sûrement, et que les versions qui nous sont connues de la Viede Çâ- kyamuniJI représentent beaucoup moins une Vie véritable, même mélangée de certaines inventions toutes légendaires, que la glorification épique d'un certain type mythologique et divin dont nous aurons à analyser les éléments constitutifs. La question des origines se confond en effet nécessaire- ment avec l'examen de la valeur vraie de la légende. Ces ori- gines ont été l'occasion de spéculations très-aventureuses ; et l'on a mis en jeu, pour expliquer certaines traditions ou certains symboles du buddhisme, une foule d'influences abo- rigènes, touraniennes, scythiques, plus problématiques les unes que les autres. Le livre, d'ailleurs si intéressant, de M. Fergusson (Tree and Serpent Worship) a été une des expressions les plus marquantes de ces flottantes théories. Que les éléments aborigènes delà population, plus ou moins fusionnés, en qualité de Çûdras, dans l'organisation brah- manique de l'Inde, aient exercé leur part d'action dans la naissance et la diffusion du buddhisme, rien n'est plus ad- missible ; mais il s'agit avant tout d'un rôle, d'un mouve- ment social; quant à ses éléments proprement religieux et spécialement légendaires, il n'y a pas d'apparence qu'ils aient, à aucun degré, été déterminés par des influences étrangères; nous verrons que les traces qu'on en a cru découvrir remon- tent à une autre source. Ce fait est d'autant moins surpre- nant que le buddhisme a été en réalité, au point de vue mythologique on légendaire, très-peu créateur La nature populaire de ses origines et de son apostolat a fait, il est vrai, de sa littérature un répertoire capital de légendes et de contes; ces légendes et ces contes, il les a recueillis, trans- 1Lassen,lnd.Alterthumsk. l, 454. -3- 1 mis, il ne les a pas inventés. Ce sont des restes, sauvés par lui, sauf les accommodations inévitables , du développement antérieur, religieux et national, d'où il surgit. Plus l'origi- nalité du buddhisme, à ses débuts, fut dans ses caractères éthiques et sociaux.,plus cette appropriation, ou plutôt cet hé- ritage, était possible et nécessaire. Et pourtant, dms la pratique surtout, l'on n'a pas jusqu'à présent tenu grand compte de cette étroite relation entre ce que j'appellerais le brâhmanisme populaire et la légende buddhique. Burnouf n'a guère fait que poser quelques-unes des questions qui rentrent dans cet ordre de faits, tout en paraissant pencher vers des solutions sur lesquelles il y aura lieu de revenir 1; l'hypothèse la plus précise qu'il soumette à ce propos se rapporte, en sens inverse, à la réaction déter- minée dans la religion brahmanique par les succès du bud- dhisme et à l'influence qu'ils auraient exercée sur l'avènement du culte de Krishna. Depuis, l'attention toujours en éveil de M. Weber a signalé bien des rapprochements de détail et sug- géré plus d'une conjecture. Je voudrais faire voir par un examen un peu plus compréhensif et plus suivi combien la légende de Çàkyamuni offre un terrain favorable à cette étude, démontrer comment, dans plusieurs cas, cette re- cherche peut avoir son intérêt non-seulement pour l'intel- ligence du buddhisme, mais pour l'histoire du brâhmanisme lui-même. Il convient de préciser d'abord ce que j'entends par la Légendedu Buddha. Les récits relatifs à Câkyamuni forment en effet une masse énorme dont une partie seule nous est aisément accessible; il est facile pourtant de les répartir en plusieurs groupes; Buddhaghosha nous en a donné l'exemple. Dans son commentaire du BuddhavaIÏbai, il distingue en trois séries toutes les traditions relatives au Buddha: leDùre- Nidâna, qui s étend depuis le moment où le futur Çâkyareçoit de Dîpamkara la promesse de sa grandeur à venir jusqu'à sa 1Intr.àl'Hist. dubudd. ind.p. i35 et suiv. 3 Citéet traduitpar G.Turnour, Joum.As.Soc.of B.1838, p. 792. — k — dernière renaissance dans le ciel des Tushitas ; l'Avidûre-Ni- dàna, qui embrasse la vie du Docteur depuis sa descente du ciel jusqu'à son élévation à la dignité de Buddha parfaite- ment accompli; le Santike-Nidàna enfin, qui contient des re- lations comme celleci : « Atelle époque, Bhagavat séjourne à Çrâvasti, dans le Vihâra du Jeiavana, eic.Il, et comprend toute la période subséquente de la vie de Çâkya jusqu'à sa mort. Cette division n'est pas seulement inspirée par des considérations théologiques, elle se fonde avant tout sur une distinction réelle dans les écritures ; les termes mêmes du commentateur le font clairement entendre: à la pre- mière période répondent les Jâtakas, à la troisième les Sùtras, à la seconde des livres comme le Lalita Vistara par exemple. Les différences extérieures ne sont pas grandes, il est vrai, entre les deux dernières catégories d'ouvrages ; le La- lita Vistara se donne pour un sûira au même titre que la foule des compositions rassemblées sousce nom. Il n'en existe pas moins des diversités très-réelles de sujet, de nature et vraisemblablement aussi d'origine, entre ces deux classes d'écrits : dans les uns, l'objet principal est la prédication et l'enseignement, la partie narrative est généralement très- limitée et peu importante ; plus ou moins déguisée, la para- bole y lient une place plus large que le récit historique, ou le récit y est borné à telle circonstance particulière qui sert d'occasion, de point d'attache à un développement mo- ral ou religieux ; uploads/S4/ essai-sur-legende-de-buda-pdf.pdf
Documents similaires










-
36
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Nov 11, 2021
- Catégorie Law / Droit
- Langue French
- Taille du fichier 70.2081MB