1 Centre Pompidou Jeremy Shaw Phase Shifting Index Dossier de presse Dossier de
1 Centre Pompidou Jeremy Shaw Phase Shifting Index Dossier de presse Dossier de presse Direction de la communication et du numérique centrepompidou.fr Centre Pompidou Dossier de presse Direction de la communication et du numérique centrepompidou.fr Matisse, comme un roman 21 octobre 2020 – 22 février 2021 Galerie 1, niveau 6 Dossier de presse Direction de la communication et du numérique centrepompidou.fr Centre Pompidou Dossier de presse Direction de la communication et du numérique centrepompidou.fr Direction de la communication et du numérique Directrice Agnès Benayer T. 00 33 (0)1 44 78 12 87 agnes.benayer@centrepompidou.fr Attachée de presse Marine Prévot T. 00 33 (0)1 44 78 48 56 marine.prevot@centrepompidou.fr centrepompidou.fr #ExpoMatisse Matisse, comme un roman 21 octobre 2020 – 22 février 2021 Galerie 1, niveau 6 Sommaire Matisse, comme un roman p. 3 - 4 À propos de l’exposition Aujourd’hui, l’Intérieur aux aubergines p. 5 Par Rémi Labrusse Professeur d’histoire de l’art, université Paris Nanterre Plan de l’exposition p. 6 Textes de salles p. 7 Publications p. 12 Autour de l’exposition p. 14 Visuels disponibles pour la presse p. 15 Informations pratiques p. 22 Li-Ning et Enedis, grands mécènes de l’exposition p. 23 - 24 3 Centre Pompidou Matisse, comme un roman 21 octobre 2020 – 22 février 2021 Galerie 1, niveau 6 À l’occasion du cent-cinquantième anniversaire de la naissance d’Henri Matisse (1869-1954), le Centre Pompidou lui rend hommage au travers de l’exposition « Matisse, comme un roman », riche de plus de 230 œuvres et 70 documents et archives. « L’importance d’un artiste se mesure à la quantité de nouveaux signes qu’il aura introduits dans le langage plastique », déclarait Matisse. Sa vie durant, il a été ce novateur décisif. Un parcours chronologique en neuf chapitres retrace les débuts du jeune artiste, tard venu à la peinture dans les années 1890, jusqu’à la libération complète de la ligne et de la couleur avec les gouaches découpées réalisées à la fin de sa vie. L’exposition déploie pour la première fois une centaine d’œuvres issues de la collection du Musée national d’art moderne, l’une des plus significatives par son importance, représentative de toutes les techniques approfondies inlassablement par Matisse. Pour cet événement en forme de célébration, la collection du Centre Pompidou est étoffée de prêts remarquables consentis par les musées hexagonaux : les deux musées Matisse, au Cateau- Cambrésis et à Nice, ainsi que la riche collection Matisse du musée de Grenoble, dont l’Intérieur aux aubergines (1911), est déplacé pour l’exposition de manière exceptionnelle. Cette réunion d’œuvres-clés issues de collections françaises et internationales majeures, publiques et privées, illustre la trajectoire de Matisse sur plus de cinq décennies au cours desquelles se sont écrites des pages capitales de l’art moderne. Henri Matisse, La Blouse roumaine, 1940 Huile sur toile, 92 × 73 cm Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris Don de l’artiste à l’État, 1953 Attribution, 1953 © Succession H. Matisse Photo © Centre Pompidou, Mnam-Cci/Georges Meguerditchian/Dist. Rmn-Gp Matisse comme un roman Dossier de presse 4 Centre Pompidou Rejouant le titre de l’ouvrage de Louis Aragon, Henri Matisse, roman (1971), l’exposition « Matisse, comme un roman » reprend son principe de cheminer dans l’œuvre, cherchant, comme dans le livre, à capter « une lueur sur ce qui se passe ». Chacune des neuf séquences de l’exposition est éclairée par le regard d’un auteur porté sur l’œuvre matissien : Louis Aragon, Georges Duthuit, Dominique Fourcade, Clement Greenberg, Charles Lewis Hind, Pierre Schneider, Jean Clay et Henri Matisse lui-même. En écho à ces écrivains, critiques et poètes, l’exposition interroge la relation de Matisse à toutes les écritures – du signe plastique au mot. « Où marquer ce commencement ?1 », s’interroge Aragon dans Henri Matisse, roman. Dès ses débuts dans les années 1890, Matisse s’essaye à différentes pratiques. Ce peintre, sculpteur, dessinateur, graveur voulait trouver « une écriture pour chaque objet ». Artiste de l’exigence critique, soucieux d’apporter sa vie durant un éclairage sur son processus créatif, il fait naître malgré lui un Matisse écrivain. Ainsi, « Matisse explique Matisse2 » : « un tableau fauve est un bloc lumineux formé par l’accord de plusieurs couleurs, formant un espace possible pour l’esprit (dans le genre, à mon sens, de celui d’un accord musical) [...]3 ». Durant la période fauve (1905-1906), il s’aventure dans une reformulation radicale de la couleur et du dessin. Cette authentique révolution du regard se reconfigure dans les années 1910 autour d’une réflexion sur le décoratif, dont l’un des exemples les plus magistraux est l’Intérieur aux aubergines (1911), seul des « intérieurs symphoniques » à être conservé en France. Cette nouvelle écriture plastique ne se fixe pour autant pas en un style : dans les années 1910, le peintre cherche à éprouver les diverses tendances qui traversent la scène artistique de son époque – le cubisme, notamment, avec Tête blanche et rose (1914). En 1917, son départ pour Nice et la décennie qui s’ensuit délaisse la dimension expérimentale d’un art parvenu presque au seuil de l’abstraction : le peintre choisit de retourner à un sujet modelé par la lumière. La question littéraire dans l’œuvre de Matisse prend un nouveau tour à partir des années 1930, alors qu’il s’attache au livre illustré avec les Poésies de Mallarmé, qui entrent en résonance avec certaines toiles iconiques de cette période comme Nymphe dans la forêt (La Verdure) (1935-1943). En 1947, Matisse parvient avec Jazz à entrelacer la plastique et le mot, en concevant des gouaches découpées et des textes manuscrits. Le caractère expansif de la couleur et du noir et blanc se retrouve dans le dialogue intime entre les « Intérieurs de Vence » et les dessins au pinceau. Enfin, les vitraux colorés et les céramiques de la chapelle de Vence à la fin de sa vie, témoignent encore d’une migration ininterrompue de l’œuvre à l’écriture dans ce que Matisse voyait comme un grand livre ouvert dans l’espace. Commissaire Aurélie Verdier Conservatrice, Collection moderne, Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris Chargées de recherche Anne Théry Assistante commissaire Marjolaine Beuzard Attachée de conservation L’exposition bénéficie du soutien de Matisse comme un roman Dossier de presse Henri Matisse, Roman, n°1, 1951 Revue, 25,2 × 17 cm (fermée) Centre Pompidou, Bibliothèque Kandinsky, Paris © Succession H. Matisse Photo © Centre Pompidou, Mnam-Cci, Bibliothèque Kandinsky / Dist. Rmn-Gp 1— Louis Aragon, « Anthologie I » dans Henri Matisse, roman (1971), Paris, Gallimard, Collection Quarto, 2013, p. 373. 2— Jean Clay, « Matisse explique Matisse », Réalités, février 1973, p.82-97. 3— Lettre de Henri Matisse à Marguerite Duthuit, n325, non datée, (1949-1950), citée dans Rémi Labrusse, Matisse, la condition de l’image, Paris, Gallimard, 1999, p. 37. . En partenariat média avec Grand mécène Grand mécène L'exposition est organisée avec le soutien exceptionnel des musées : Musée de Grenoble Musée départemental Matisse du Cateau-Cambrésis Musée Matisse de Nice Musée national Picasso-Paris 5 Centre Pompidou De l’Intérieur aux aubergines, la vérité a couvé longtemps dans une demi - obscurité. Ce n’est qu’en 1974, dans un article de Dominique Fourcade publié par la revue Critique, « Rêver à trois aubergines…2 », qu’elle s’est vraiment déployée au grand jour, en des termes qui continuent aujourd’hui à conférer à l’œuvre sa contemporanéité, en dépit du temps passé. Cent neuf ans : autant dire qu’histori- quement, l’Intérieur devrait nous apporter des nouvelles d’un autre siècle, d’un autre monde, comme pouvait le faire aux yeux de Matisse en 1911, disons, la Maja vestida de Goya, elle aussi vieille de cent neuf ans lorsque l’artiste l’a découverte en Espagne, quelques mois avant de peindre son Intérieur. Et néanmoins, entre la toile peinte par Matisse à Collioure à la fin de l’été 1911 et nous, outre l’impression de présence qui relève de la capacité de toute grande œuvre à trouer le temps, semble s’établir aussi un sentiment historique de communauté de destin. Sa condition, nous dit-elle, est aussi la nôtre ; nous partageons un même monde, sommes nourris des mêmes questions, enlacés encore – pour combien de temps ? – dans les mêmes nœuds de civilisation. La singularité de l’Intérieur, c’est que cette condition partagée a mis longtemps à être clairement identifiée et formulée. À l’origine, pourtant, tout semblait en place pour faire immédiatement de l’œuvre le manifeste éclatant d’un temps nouveau. Sa création la situe dans la série des « Intérieurs symphoniques » de 19113 - comme Alfred Barr les a baptisés a posteriori - de La Famille du peintre, commencé à la toute fin de l’année 1910 en Andalousie, à L’Atelier rouge, achevé en décembre 1911, au retour de Russie, ou au tout début de 1912, en passant par L’Atelier rose, réalisé à Issy-les-Moulineaux au printemps, en lien avec une commande de « décoration » pour la demeure moscovite de Sergueï Chtchoukine. Dans ce contexte d’effervescence créative, stimulée par des commandes de première importance, Matisse s’est installé à Collioure de la fin du mois d’août à la mi-octobre 1911 : retrouvailles avec un lieu fondateur, celui de l’invention du fauvisme six ans auparavant, et retraite essentielle pour mener à bien, comme il l’écrit en septembre uploads/s3/ exposition-matisse-comme-un-roman.pdf
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- Publié le Oct 30, 2022
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