37        fédération française des échecs Le Top 12 se déroulera du 26

37        fédération française des échecs Le Top 12 se déroulera du 26 mai au 5 juin à Brest. Comme les quatre années précédentes, cette édition 2018 devrait se résumer à un affrontement entre les deux derniers vainqueurs de l’épreuve. A vec 15 titres de cham- pion de France par équipes en trois décennies, Clichy détient un record absolu qui sera difficile à battre avant long- temps. Il y a quelques années, pour conser- ver une certaine motivation, les banlieu- sards parisiens s’étaient attaqués à d’autres records. Celui notamment du nombre de titres d’affilée détenu par Lyon qui en avait remporté six de suite au début des années 90. Malheureusement, alors qu’elle en était à trois titres consécutifs et trois saisons sans aucune défaite, l’armada clichoise subit un coup d’arrêt en 2015 face à Bischwiller. L’année suivante, les Franciliens ont récupéré leur titre et ils l’ont conservé en 2017. Cette année, une page a été tournée avec le départ à l’intersaison de l’emblématique capitaine Jean-Baptiste Mullon. Mais l’ambition reste intacte. « Notre objectif est bien évidemment le titre », confie Isabelle Bonvalot, la prési- dente. « Mais rien n’est joué d’avance ». D’autant moins que les champions de France devront se passer de Maxime Vachier-Lagrave qui jouera aux mêmes dates le très fort Norway Chess. Comme c’est désormais le cas depuis maintenant quatre saisons, le principal adversaire des Clichois sera à nouveau Bischwiller. Derrière, c’est la bouteille à l’encre pour la 3e place du podium. Si les deux pre- mières places sont invariablement occu- pées depuis quatre ans par Clichy et Bischwiller, la 3e subit un important turn- over. Au cours des trois dernières années, Mulhouse, Bois-Colombes et Nice s’y sont en effet succédé. Cette année pourrait bien être celle de Grasse qui a affiché ses ambitions en recrutant Marie Sebag, la n°1 française. En bas de tableau, si le promu Monaco semble accepter son destin en n’ayant opéré aucun renforcement significatif, la bataille sera ferme pour éviter les deux autres places dans la charrette. Metz et Evry, les deux autres promus, ont un effec- tif qui peut leur permettre de se maintenir. Du coup, Vandœuvre, qui se sauve mira- culeusement depuis plusieurs saisons, et surtout Saint-Quentin, qui a perdu plu- sieurs joueurs majeurs, peuvent nourrir quelques soucis. Les trois équipes reléguées seront rempla- cées par Gonfreville et Cannes, qui feront leur retour parmi l’élite après plusieurs années d’absence, et par Asnières qui pourrait bien venir se mêler à la lutte pour le titre l’année prochaine.  L’intelligence du Jeu, l’émotion du Sport A u moment où vous lirez ces lignes, le championnat de France des jeunes, une des plus belles vitrines de notre fédération, viendra tout juste de s’achever à Agen. Plus de 1 500 joueurs de moins de 20 ans étaient attendus à cet événement autour duquel gravitent près de 4 000 per- sonnes durant une semaine. À l’instant où j’écris cet édito, juste avant le lancement de la première ronde, je ne doute pas un instant que cette édition 2018 sera une grande réussite. Les championnats de France vivent en effet assurément une belle histoire d’amour avec la préfecture du Lot-et-Garonne, puisque, après ceux adultes en 2016 et 2017, c’est la 3e mani- festation de cette envergure qui y est orga- nisée en trois ans. Comme je m’y étais engagé, le lieu du prochain championnat de France des jeunes aura été annoncé et officialisé lors de la cérémonie de clôture d’Agen. Ça sera Hyères, qui a déjà accueil li la compétition en 1989, 1996 et 2002. Après Pau et les Pyrénées en 2015, Gonfreville et la Normandie en 2016, Belfort et le Grand-Est en 2017, nous aurons donc la Côte d’Azur l’année pro- chaine. Cela correspond parfaitement à la volonté de la FFE de proposer des destinations variées à une des manifesta- tions phares des échecs français. Comme l’année dernière à Belfort, l’as- semblée générale de notre fédération se sera tenue durant le championnat de France des jeunes. Une bonne manière de renforcer notre proximité des grands évé- nements. Cette assemblée générale 2018 aura représenté en fait le premier véritable bilan annuel de mon mandat. Lorsque je me suis décidé à être candidat à la prési- dence en juin 2016, nous le savons, l’état de notre fédération était préoccupant. Vacance de pouvoir, comptes déficitaires, visibilité très réduite, pas d’engagement pour les championnats nationaux à venir, la situation n’était pas au mieux. Après une année de transition, nous avons des villes organisatrices pour les champion- nats de France jeunes et adultes, et surtout, nous avons retrouvé un résultat financier positif. La restructuration entreprise à tous les niveaux a permis d’éponger le départ de BNP Paribas. Un autre de mes engagements était de remettre notre fédération au premier plan et d’encourager toutes les initiatives de nature à promouvoir le jeu d’échecs. Avec les nombreux partenariats que nous avons signés depuis un an, dont le dernier en date avec Nature et Découvertes, ainsi que les nouvelles compétitions qui sont pro- gressivement mises en place, telles le championnat de France rapide et blitz ou celui des grandes écoles, qui aura lieu en mai et qui sera honoré de la présence de la ministre des Finances de la Lettonie, la GMf Dana Reizniece-Ozola, nous sommes assurément sur la bonne voie. Afin qu’elle devienne totalement crédible, notre disci- pline se doit maintenant d’atteindre un nombre symbolique fixé à 100 000 licenciés. Ça sera un de nos prochains objectifs.  BACHAR KOUATLY Édito I Clichy ou Bischwiller ? En perspective I Top 12 à Brest Au revoir Agen, cap sur Hyères ! 38 Le club des Hauts-de-Seine accède pour la première fois de son histoire en Top 12. C ’était l’objectif avoué depuis deux saisons. La montée en Top 12 depuis la Nationale 2. La mission est remplie pour les hommes de Jean-Claude Moingt. La saison dernière, Asnières avait écrasé son groupe de Nationale 2 avec 11 victoires en autant de rencontres. Cette année, le rouleau compresseur asniérois fait à peine moins bien avec un seul match nul concédé contre le voisin Clichy et, surtout, seulement quatre défaites individuelles sur l’ensemble de la saison. Il faut dire que le club des Hauts-de-Seine s’était donné les moyens de ses ambitions en recrutant à l’intersai- son les GMI Yannick Gozzoli et Jean- Marc Degraeve, qui s’ajoutaient aux GMI Gurevich et Landa, au champion du monde vétéran Anatoly Vaïsser, et la multiple championne de France Almira Skripchenko. Avec un tel effectif, il fau- dra assurément compter avec Asnières pour le titre la saison prochaine.  Première pour Asnières ! Retour en Top 12 après dix saisons pour Gonfreville. Les normes 11 normes de MI ont été réali- sées dans le cham- pionnat par équipes cette saison. Neuf en Nationale 1 et deux en Nationale 2. Le club de Guin - gamp a été le plus prolifique avec deux normes dans ses rangs. Cannes, de son côté, fait coup double avec la mon- tée et une norme pour Romu Dela - baca, son entraîneur emblématique. Comme bien souvent, les jeunes ont également été à l’honneur. Une norme de MI pour le champion de France cadet Guillaume Philippe (lire en page 4) et une également pour le champion junior Alexis Tahay (photo). Les lauréats : Sébastien Abello (Vitrol - les), Alexandre Bouget (Guingamp), Loïc Bourdonnais (Cherbourg-Octe - ville), Aurélien Crut (Lyon), Romuald Delabacca (Cannes), Pierre Laurent- Paoli (Centre Vaucluse), Tangui Migot (Guingamp), Pablo Ollier (Lesparre- Médoc), et Guillaume Philippe (Châ - lons-en-Champagne) pour la N1. Matthieu Bissières (Corbas) et Alexis Tahay (Lyon-Oullins) pour la NII.  Alexis Tahay. Hormis le Top 12 qui débutera le 26 mai prochain, le rideau est tombé sur les championnats par équipes. Plus de 9 000 joueurs ont disputé au moins une partie dans les Nationales 1 à 4. L a question de savoir si les échecs sont un sport peut encore parfois prêter à sourire. Selon Jean-Claude Loubatière, le président de la FFE de l’époque, la structuration des championnats par équipes avait été un critère prépondérant dans la reconnaissance ministérielle des échecs en 2000. Depuis deux décennies, les champion- nats interclubs n’ont en effet cessé de se développer. Quelques chiffres suffisent à illustrer ce constat. Cette saison, 689 équipes représentant plus de 400 clubs étaient engagées dans les Nationales 1 à 4. En tout, ce sont très exactement 9 403 joueurs qui ont disputé au moins une partie dans ces 4 divisions natio- nales. Si on rajoute les compétitions régionales, soit trois divisions supplé- mentaires, on arrive à près de 1 500 équipes issues de plus de 700 clubs. Le niveau moyen, également, ne cesse de monter. On a en effet recensé cette année dans les trois premières divisions nationales près d’une quarantaine de GMI, et plus du double de MI. Une telle participation de titrés permet la réalisa- tion conséquente de normes. 11 de MI cette saison. Toutes pour des joueurs français. Un joli cocorico.  une 4e place en 2007 pour les Normands. À quelques uploads/Sports/ le-cahier-de-la-fede-le-47-federation-francaise-des-echecs.pdf

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  • Publié le Jui 13, 2021
  • Catégorie Sports
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