Table des Matières Page de Titre T able des Matières Page de Copyright Collecti
Table des Matières Page de Titre T able des Matières Page de Copyright Collection U Histoire Introduction PREMIE RE PARTIE - Le poids des héritages 1814-années 1840 Chapitre 1 - Les structures de la vie culturelle Le double héritage La culture savante et ses cadres Les institutions culturelles Chapitre 2 - Un mouvement ambigu : le romantisme Histoire d’un mouvement Les déclinaisons du romantisme Une sensibilité nouvelle Chapitre 3 - La diffusion de la culture Une culture de l’imprimé Les spectacles, loisir préféré des Français Les cultures populaires Livres, images et chansons populaires DEUXIE ME PARTIE - Des changements culturels profonds années 1840- années 1880 Chapitre 4 - De nouveaux cadres mentaux Les enjeux de l’enseignement Le mouvement des idées Le catholicisme : renouvellement et combats Chapitre 5 - De nouvelles écoles Du réalisme au naturalisme Les Beaux-Arts en mutation Art et industrie Chapitre 6 - De nouvelles pratiques L'État et la culture Une culture démocratisée Le début des loisirs TROISIE ME PARTIE - Les débuts de la culture de masse années 1880-1914 Chapitre 7 - Les cultures de la Belle Époque Éducation et religion L'accroissement des savoirs Une culture plurielle Chapitre 8 - Le temps des avant-gardes L'État et la culture Le dynamisme de la création Le renouveau musical L'esprit « fin de siècle » Chapitre 9 - L'émergence de la culture de masse Les bases de la culture de masse Les progrès techniques Les nouvelles formes de spectacle Vers une société des loisirs Conclusion Bibliographie sélective Copyright © Armand Colin, 2010 978-2-200-25610-4 Armand Colin 21, rue du Montparnasse 75006 Paris Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction par tous procédés, réservés pour tous pays. Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans le présent ouvrage, faite sans l’autorisation de l’éditeur, est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, les courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (art. L. 122-4, L. 122-5 et L. 335-2 du Code de la propriété intellectuelle). Collection U Histoire Du même auteur - Eugène Scribe, la fortune et la liberté, Librairie Nizet, 2000. - Jacques Offenbach, Gallimard, coll. « NRF Biographies », 2000. - [Avec Jacques-Olivier Boudon et Jean-Claude Caron], Religion et culture en Europe au XIX e siècle (1800-1914), Armand Colin, coll. « U », 2001. - Le Second Empire, politique, société, culture, Armand Colin, coll. « U », 2004. Direction d’ouvrages collectifs : - [Avec Jean-Yves Mollier et Martine Reid], Repenser la Restauration, Paris, Nouveau Monde Éditions, 2005. - [Avec Pascale Goetschel], Directeurs de théâtre (XIX e-XX e siècles), Histoire d’une profession, Paris, Publications de la Sorbonne, 2008. - Le Théâtre français à l’étranger au XIX e siècle. Histoire d’une suprématie culturelle, Paris, Nouveau Monde Éditions, 2008. - Les Spectacles sous le Second Empire, Armand Colin (à paraître, 2010). Illustration de couverture : André Gill, Étude pour « Un panorama du Boulevard de Montmartre », huile sur toile, 1877 Musée de la Ville de Paris, Musée Carnavalet, Paris ph © Bridgeman/Giraudon Maquette de couverture : L'Agence libre Introduction L'HISTOIRE CULTURELLE est un secteur historiographique en pleine expansion. C'est entre la fin des années 1960 et le milieu des années 1980, pour reprendre la chronologie proposée par Pascal Ory, que se cristallise la nouvelle approche dont le manifeste fondateur est à chercher dans un article de Pascal Ory précisément, « Pour une histoire culturelle de la France contemporaine » publié en 1981. L'histoire culturelle s’édifie en partie dans la continuité de l’histoire des mentalités. Philippe Poirrier la définit d’ailleurs comme une « histoire fille des mentalités ». Si l’on nous permet un rapprochement que d’aucuns jugeront frivole, on peut songer ici à Saint-Saëns pour qui « l’opérette [était] une fille de l’opéra-comique ayant mal tourné » et qui ajoutait aussitôt « mais les filles qui tournent mal ne sont pas toujours sans agrément…». La comparaison n’est pas si incongrue qu’il pourrait paraître car l’histoire culturelle, encore de nos jours, continue à voir sa légitimité parfois remise en cause et à être regardée avec méfiance par certains historiens. Par rapport à l’histoire des mentalités, elle adopte en tout cas une approche différente et des méthodes moins sérielles et quantitatives. À partir du milieu des années 1980, l’histoire culturelle se structure, bénéficiant du fait que le paysage historiographique français n’est plus dominé par un courant hégémonique comme au temps de l’École des Annales. Cette structuration est jalonnée de publications : en 1997 paraît l’ouvrage collectif Pour une histoire culturelle dirigé par Jean-Pierre Rioux et Jean-François Sirinelli, en 2004 un « Que-sais je ? » rédigé par Pascal Ory et, en 2005 les actes d’un colloque intitulé L'Histoire culturelle du contemporain. En 2008 enfin, Philippe Poirrier, déjà auteur en 2004 d’une synthèse très documentée (Les Enjeux de l’histoire culturelle), dirige un ouvrage qui élargit le débat à l’échelle internationale : L'Histoire culturelle : un « tournant mondial » dans l’historiographie ? Dans ce dernier livre, Philippe Poirrier rappelle que l’histoire des mentalités était étroitement liée à l’histoire sociale « à la française ». Ce lien avec l’histoire sociale demeure l’un des caractères principaux de l’histoire culturelle et la façon dont il est perçu par les historiens permet de distinguer des postures assez différentes. Si les tenants d’une histoire des sensibilités (ou « du sensible ») développée par Alain Corbin se préoccupent surtout des représentations, quitte à s’affranchir parfois des réalités sociales sur lesquelles elles reposent, la définition de l’histoire culturelle proposée par Pascal Ory (à savoir une « histoire sociale des représentations » – définition assez largement admise) met plutôt l’accent sur l’ancrage social de la démarche culturaliste. Cette dernière définition est proche de celle de Jean-Yves Mollier : « [l’]étude des univers mentaux et des pratiques culturelles ». La plus grande difficulté est sans doute de parvenir à circonscrire le champ de l’histoire culturelle. « Tout n’est pas culturel, dans l’exacte mesure où rien n’y est radicalement étranger », écrit Pascal Ory. Christophe Prochasson, lors d’un colloque sur l’histoire culturelle de la Grande Guerre (tenu en 2002 et publié en 2005), pointe l’« inconsistance épistémologique [de l’histoire culturelle] qui en mine les fondements » : « On y rencontre des strates aussi diverses que l’histoire des productions et des institutions culturelles, l’histoire des idées, l’histoire intellectuelle comme celle des intellectuels, l’histoire des représentations, l’histoire de l’art, des sciences, voire certains segments de l’histoire politique ». Cette indétermination est elle-même la conséquence des multiples définitions du mot « culture ». Roger Chartier distingue deux tendances principales : « D’un côté, la culture entendue comme un domaine particulier de productions, de pratiques et d’expériences intellectuelles et esthétiques ; de l’autre, la culture dans sa définition anthropologique, pensée comme l’ensemble des mots, des croyances, des rites et des gestes à travers lesquels les communautés donnent sens au monde, qu’il soit social, naturel ou surnaturel. » Il nous semble que ces deux tendances sont réunies dans la définition proposée par Paul Gerbod, dans l’introduction de son Europe culturelle et religieuse de 1815 à nos jours (1977) : « L'on ne peut plus limiter la culture, comme on l’a fait longtemps, à la création littéraire, artistique et scientifique. Il faut l’étendre à l’ensemble des coutumes, des croyances, des institutions, des idéologies et des techniques concernant tous les secteurs de la vie sociale et relationnelle, que se partagent et se transmettent les membres d’une société donnée. » Nous faisons nôtre cette définition, tout en étant conscient que les pages qui suivent n’en proposent qu’une illustration imparfaite – du fait de nos lacunes (que tout chercheur doit reconnaître tout en s’efforçant de les combler !) et du fait également des inévitables choix qu’impose la rédaction d’un manuel, synthétique par nature. Dans la rédaction de cet ouvrage, pouvions-nous nous inspirer de certains modèles ? À vrai dire, notre Histoire culturelle de la France au XIX e siècle n’a guère été précédée d’autres synthèses du même type. En 1974, Armand Colin publie l’Histoire culturelle de la France (XIX e-XX e siècles) de Maurice Crubellier, ouvrage atypique et très novateur (même si certains aspects sont très liés à l’époque où il a été rédigé). Trois ans plus tard, la collection « Nouvelle Clio » des Presses Universitaires de France accueille un livre encore plus ambitieux : L'Europe culturelle et religieuse de 1815 à nos jours de Paul Gerbod. Il faut attendre encore deux décennies pour que soit lancé le grand chantier de l’Histoire culturelle de la France, publiée en 1998 aux éditions du Seuil, sous la direction de Jean-Pierre Rioux et de Jean-François Sirinelli. La période chronologique couverte par le présent livre est traitée dans les tomes 3 et 4 de cette vaste entreprise éditoriale, rédigée par neuf historiens. Nous avons été particulièrement sensible à la contribution de Françoise Mélonio, en charge de la période 1815-1880, republiée en 2001 sous le titre Naissance et uploads/Societe et culture/histoire-culturelle-de-la-france-au-xixe-siecle-by-yon-jean-claude.pdf
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- Publié le Mar 30, 2022
- Catégorie Society and Cultur...
- Langue French
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