MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT ET DE LA JEUNESSE DE LA RÉPUBLIQUE DE MOLDOVA UNIVE

MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT ET DE LA JEUNESSE DE LA RÉPUBLIQUE DE MOLDOVA UNIVERSITE D’ETAT «ALECU RUSSO» DE BĂLŢI FACULTE DE LANGUES ET LITTERATURES ETRANGERES CHAIRE DE PHILOLOGIE FRANÇAISE A titre de manuscrit C.Z.U.: 811.133.1’373 Dorina COJOCARI TRADUCTION ET PLURILINGUISME : ASPECTS LINGUISTIQUES ET SOCIO-CULTURELS Thèse de licence Directeur de recherche, docteur ès lettres Ludmila Cabac BĂLŢI 2008 TABLE DES MATIERES INTRODUCTION …………………………………………………………… p. 3 CHAPITRE I L’UNIVERS DE LA TRADUCTION ……………………... p. 8 1.1. La traduction – de l’empirisme à la doctrine …………………………….. p. 9 1.2. La traduction comme activité humaine ………………………………….. p.14 1.2.1. La typologie de la traduction …………………………………………. p. 16 1.3. La traduction comme contact de langues ……………………………… p. 22 CHAPITRE II LA TRADUCTION COMME EQUATION CULTURELLE 2.1. La traduction –transposition communicative interculturelle …………… p. 26 2.2. Difficultés de traduction et barrières socio-culturelles ………………… p. 30 CHAPITRE III LES ASPECTS LINGUISTIQUES DE LA TRADUCTION 3.1. Les instructions intra-linguistiques ………………………………… p. 36 3.1.1. Les instructions d'ordre sémantique …………………………… p. 37 3.1.2. Les instructions d'ordre lexical ………………………………… p. 40 3.1.3. Les instructions grammaticales ………………………………… p. 42 3.1.4. Les instructions stylistiques …………………………………… p. 44 3.1.5. Les instructions infra linguistiques …………………………… p. 46 3. 2. Les déterminants pragmatiques ……………………………………… p. 47 3. 2.1. La référence à la micro-situation ……………………………. p. 50 3. 2.2. La référence à la matière traitée ……………………………… p. 51 3. 2.3. La référence au récepteur (ou allocutaire) …………………… p. 52 3. 2.4. La marque du sujet parlant (ou locuteur) …………………….. p. 55 3. 2.5. Les implications d'ordre affectif ……………………………. p. 56 3. 2.6. Les déterminants extralinguistiques ………………………… p. 58 3.3 La traduction comme acte de communication poétique ……………… p. 59 CONCLUSIONS…………………………………………………………… p. 64 RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES…………………………………… p. 68 2 INTRODUCTION Généralement, la traduction est la conversion d’un signe (linguistique ou non) en un autre. C’est une gymnastique consciente de l’esprit qui consiste à nommer ou à interpréter une réalité par les constituants d’une autre réalité, et ce, même si elles semblent de nature identique. Que faisons-nous, par exemple, quand nous expliquons un mot d’une langue par d’autres mots de cette même langue, sinon un acte de traduction? Que faisons-nous également quand nous décrivons linguistiquement une réalité qui ne l’est pas a priori (description d’un paysage, d’une fresque, etc.)? La traduction, comme activité de la pensée humaine, assure une certaine liaison entre différents modes de communication, une espèce de lien dialogique entre deux ou plusieurs langues, deux ou plusieurs moyens d’expressions, deux ou plusieurs imaginaires, voire deux ou plusieurs cultures souvent dissemblables. A cet égard, les approches de traduction de langues liées à l’interculturalité ont pris une importance de plus en plus grande dans les domaines de recherche s’intéressant aux phénomènes de contact, de comparaison de cultures et de compréhension des langues dites étrangères. Par la présente investigation intitulée «Traduction et plurilinguisme : aspects sociolinguistiques et culturels» on se propose d’étudier les problèmes d’interactions des phénomènes de la langue, culture, traduction et plurilinguisme afin d’établir des rapports distincts pour répondre aux exigences d’une communication interculturelle. Autrefois la traduction ne présentait pas trop d’intérêt, car on considérait que la langue, et notamment son lexique, est un simple inventaire de mots, qui ont des correspondants adéquats dans d’autres langues. La traduction a connu comme source une simple nécessité pratique immédiate, ayant au début un caractère oral, rencontrée sous le terme d’interprétation, d’explication. Mais petit à petit la traduction se retrouve entièrement dans le cadre de la détermination d’une culture et ses rapports avec les autres cultures. Ainsi elle devient l’un des rouages essentiels des échanges interculturels. Les multiples dimensions de la traduction ont certes déjà fait l’objet d’études diverses, aussi utiles les unes que les autres. Les activités traductrices d’une langue vers une autre langue, d’une culture vers une autre, font apparaître plusieurs problèmes, lesquels demandent à être élucidés et circonscrits. On pourrait dire que plurilinguisme vise autre chose et comme 3 notion le terme comme tel décrit le fait qu'une personne ou une communauté soit plurilingue, c'est-à-dire qu'elle soit capable de s'exprimer dans plusieurs langues. Mais il faut aussi mentionner que le plurilinguisme préserve la vitalité des langues: l'idée souvent avancée est que la langue et la culture françaises ont dû leur développement exemplaire au fait qu'elles plongeaient leurs racines dans un ensemble de langues et de cultures diverses. L'apprentissage d'une langue étrangère est une richesse, quand elle vient en complément de la propre langue de l'individu. Elle impose néanmoins une exigence au locuteur bilingue : pour être compris des deux communautés linguistiques, il faut que celui-ci ait la capacité de ne pas mélanger les langues; or une telle capacité requiert un travail d'analyse critique et de compréhension. L'académicienne Jacqueline de Romilly plaide pour l'étude du latin et du grec "parce que l'on prend mieux conscience des structures de sa propre langue, que l'on mesure les parentés, les différences, qu'en cherchant le mot exact pour une traduction on développe son attention aux nuances de sens, qui sont aussi des nuances de pensée" [Lettre(s)de l'Association pour la sauvegarde et l'expansion de la langue française (ASSELAF), numéro 17, été 1996, p. 5.] Nous considérons ce sujet actuel, car, à notre avis, le relèvement des aspects socio-culturels et linguistiques est plus évident dans le cadre de la traduction. De plus, la langue et la culture ne peuvent pas être relevées de façon séparée, surtout dans le passage d’un code linguistique à l’autre. Le but de cet ouvrage consiste dans la présentation des problèmes de traduction du point de vue linguistique et socio-culturel, afin d’atteindre une communication interculturelle. La diversité culturelle implique la diversité des langues. Un dialogue interculturel qui ne passerait pas par une pluralité des langues est impensable. Traduction et plurilinguisme sont ainsi des préalables obligés à ce type d’échanges. Par cette étude on tâche aussi de mettre à point les difficultés qui apparaissent dans le processus de la traduction. Chaque langue dispose de quelques traits propres, exprimés au niveau lexical, sémantique, stylistique, phraséologique, qui relèvent ce caractère culturel national. Les distinctions culturelles relevées conditionnent aussi des difficultés de communication. En partant d’une analyse structurale du concept de traduction, on poursuit le but d’attendre le niveau textuel, fonctionnel, enfin celui integratoire, pour arriver finalement à la délimitation du terme traduction comme facteur de 4 communication interculturel, où la traduction devient par conséquence un acte communicatif interculturel, et le traducteur et soumis à un double travail : celui d’émettre le message et de le réceptionner. Il devient ainsi un pont qui lie deux systèmes lingvo-culturels appartenant à deux mondes différents. Tout en essayant de pénétrer dans ce monde de la traduction plein de mystère, nous avons réussi à faire une modeste étude qui pourrait éclaircir certains secrets de la traduction. Nos recherches ont comme support théorique presque 30 livres scientifiques (les auteurs consultés étant Georges Mounin « Les problèmes théoriques de la traduction », Denis Thouard « Points de passage : diversité des langues, traduction et compréhension », Paul Ricoeur « Sur la traduction », Cristea T. « Les stratégies de la traduction », Henri Meschonnic « Poétique du traduire », Jean-René Ladmiral « Traduire : théorèmes pour la traduction », Jean Peeters « La traduction : De la théorie à la pratique », Marc de Launay « Qu'est-ce que traduire ? »,Catherine Paulin, Philippe Rapatel «Langues et cultures en contact. Traduire et commenter », Colette Laplace « Théorie du langage et théorie de la traduction », etc. Le matériel illustratif monte à ce moment à une dizaine d’exemples tirés des œuvres littéraires (L. Rebreanu, M. Eminescu, Saint-Exupéry, P. Verlaine, N. Calef, P. Pardău). Les méthodes dont nous nous sommes servis sont la méthode comparative (la comparaison entre deux langues), la déduction (en reconnaissant les types de textes et les modalités lexicologiques, syntaxiques et stylistiques pour transmettre l’information), l’observation, l’analyse contextuelle tenant compte des contextes environnants dans le choix des variantes des traductions. Les résultats de notre recherche peuvent être appliqués : - aux leçons de la théorie de la traduction ; - aux leçons de culturologie; - aux leçons pratiques de la traduction. Le corpus de notre travail est constitué de l’introduction, de trois chapitres, des conclusions et des références bibliographiques. Dans le premier chapitre nous allons concentrer notre attention sur l’univers de la traduction, la traduction comme activité humaine, la typologie de la traduction et la traduction comme contacts des langues. La traduction n'est pas exclusivement le passage d'une langue à une autre, mais le rapprochement de deux cultures, voire de 5 plusieurs cultures. Un rapprochement qui n’exclut évidemment pas la notion d’écart que provoquent les interférences linguistiques et culturelles inhérentes à la praxis traduisante. Chercher les équivalents et les correspondants est certes un moyen qui garantit un transfert quelconque d’une langue à une autre, mais tenir compte uniquement de ces deux faits conduirait à anéantir toute dimension interlinguistique – et, partant, interculturelle – porteuse de significations nouvelles. C’est dire qu’à côté de la traduction proprement dite, qui a pour tâche de transposer des signes linguistiques à une langue différente, il existe deux autres formes de traduction où l’interprétation opère, soit au sein uploads/Societe et culture/ dorina-teza.pdf

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