1 Anthropologie culturelle Chapitre 1 : Introduction I. Introduction historique

1 Anthropologie culturelle Chapitre 1 : Introduction I. Introduction historique Anthropologie c’est la science de l’Homme, qui va s’intéresser à l’Homme en tant que tel. Ce terme ce trouve déjà au Ve siècle ACN, chez des philosophes comme Platon et Socrate. Cette science est donc assez ancienne Et depuis cette époque, nous avons tendance à classer les Hommes en é catégories « Les civilisés » (grecs, romains, chrétiens,…) et « Les barbares » (tous les opposants à ces civilisés). Cette conception « duale » va durer environ 2000ans et ce n’est qu’à partir du 16è siècle que les choses vont progressivement changer. Il va se passer plusieurs choses à partir du 16è siècle : - On va constater que le Monde s’agrandit dans l’espace, c’est-à-dire qu’avant on pensait que l’univers se bornait à une conception géocentrique. Et c’est avec l’arrivée de la conception héliocentrique (Bruno, Copernic,…) que l’on commence à prendre conscience de la grandeur de l’univers. - On va constater aussi que le Monde s’agrandit sur Terre, c’est-à-dire qu’on va commencer à explorer toutes les contrées inconnues de la planète :  Christophe Colomb (1492) qui a découvert les Amériques, pensant trouver l’Inde.  Vasco de Gama (1497) qui découvre l’Inde.  Magellan (1519-1522) qui réalise le tout premier tour du monde en bateau, en tout cas son bateau car lui sera tué aux Philippines, au cours de son voyage. Et au cours de ces périples, les explorateurs vont rencontrer de nouveaux êtres, qui ne sont pas forcément évalué comme étant des êtres humains (« descendants d’Eve et d’Adam »). Et de là naîtrons de grands débats à ce sujet dont le plus célèbre est celui de Valladolid (1550) qui oppose Las Casas et Sepulveda. Las Casas tient la thèse que les indiens ont une âmes, qu’il sont donc des Hommes et qu’on doit baptiser, nommer et surtout ne pas prendre en esclavage. C’est cette thèse qui l’emportera. Et c’est à partir de cette controverse que va naître la problématique de l’esclavagisme africain car, ayant besoin de main d‘œuvre pour les mines, et sachant que les indiens sont humains (qu’on ne peut pas mettre en esclavage), il faut aller chercher des êtres moins humains, c’est-à-dire (pour l’époque) les Noirs d’Afrique. L’univers donc dit « fini » avant le 16e siècle, va s’agrandir à partir de là, on prend conscience de la place infime de la Terre dans l’univers et l’Homme Occidental aussi va prendre conscience de sa place sur Terre. Il va y avoirs une évolution des sociétés, une évolution des pensées, une évolution des modes de vies et dés lors, c’est à partir de là que l’on va considérer que toutes les cultures, même si elles n’ont pas prit le train de l’évolution méritent le respect. Et c’est en 1725 que Vico demande que l’on crée une science qui va permettre de se consacrer à l’étude de l’être humain dans les différentes sociétés. Car pour lui, tous les Hommes sont 2 humains car ils répondent à 3 conditions qu’il tient comme nécessaire pour avoir la condition d’humain : - Avoir une religion - Connaître le mariage - Avoir des rites funéraires Et à partir de là, tous les peuples qui détiennent ces 3 conditions sont considérés comme humains et méritent le respect. Vico ne créera pas cette nouvelle science. I.1 Aux origines était l’ethnologie C’est en 1787 que De Chavannes va créer une science nommée « Ethnologie » (étude des peuples primitifs) qui ne va pas étudier les peuples connus (occidentaux) mais plutôt les peuples en cours de découverte, en gros les « peuples primitifs ». Toutes les sociétés qui ne sont pas assez évoluées par rapport aux occidentaux sont appelés « primitifs ». Dans l’esprit de De Chavannes, avant de pouvoir faire une « anthropologie » (étudier les hommes), il faut d’abord étudier le milieu et les êtres primitifs. Il va alors essayer de définir au mieux la « société primitive »… Qu’est-ce qu’une société primitive selon De Chavannes ? - Une société extra-européenne - Une société de taille relativement réduite (d’une centaine à quelques milliers d’individus) - Une société qui a très peu ou pas du tout de contact avec les sociétés voisines (dans ce cas on les nomme « sociétés vierges ») - Une société qui a une technologie (très) peu développée (usine, écriture,…) - Une société dans lesquelles l’organisation sociale est moins complexe, moins compliquée que l’organisation sociale occidentale (européenne). A l’époque où De Chavannes décrit cette « société primitive », on n’en connait que quelques centaines. Mais le nombre est rapidement croissant à tel point qu’aujourd’hui, selon les critères retenus actuellement, il y a sur Terre entre 7000 et 12000 sociétés différentes. Aujourd’hui, il convient de relativiser un petit peu les critères utilisés par De Chavannes, car chaque critère est assez relatif et donc variable d’une société observatrice à l’autre. Au niveau de la taille, aujourd’hui, les sociétés en générale ca peut être extrêmement peu comme ça peut être extrêmement beaucoup. Par exemple, les Cheyenne (Etats-Unis) sont comptées entre 1200 et 1300 individus et inversement, les Han (Chine) sont comptés à environ un milliard trois cents million. Remarque : Lorsque De Chavannes crée cette science, l’ethnologie, ça a une importance au niveau politique car elle va s’apparenter à une classification des peuples, une classification des races, avec au sommet de la hiérarchie, le blanc-européen. Et le fait d’étudier et de classer tous ces peuples en dessous de la société européenne va justifier le processus de la colonnialisation car « puisqu’ils sont inférieurs nous allons les baptiser, leur apporter la civilisation, leur apporter les bienfaits de l’occident et en échange nous pourrons profiter allègrement des richesses de leur pays ». Meiners (Allemagne, 1785) a aussi une vision dualiste de la race humaine : - Les blancs de « race belle et germanique » 3 - Les bruns de « race laide sous évoluée » (corvéables à merci) En ethnologie, on a plus de mal à prendre de la distance par rapport à son sujet d’étude (l’Homme) que dans les autres sciences. Très vite va naître une autre science qui sera considérée comme la sœur jumelle de l’ethnologie (début 19è siècle avec Conte). Elles sont jumelles car elles étudient toutes les deux les sociétés, mais pas les mêmes. L’ethnologie étudie les sociétés primitives et la sociologie va étudier les sociétés industrielles et « civilisées ». Pendant 150 ans, l’ethnologie ne va étudier que les sociétés primitives. Et environs vers 1930, il va y avoir une prise de conscience de la part de français et autres occidentaux. Ce constat disait que pour étudier des sociétés primitives, il faut faire de très longues distances pour aller les observer. Et alors se pose la question de savoir si chaque pays ne possède pas lui-même ses propres primitifs (campagnards,…). Et toujours dans les années ’30, on va se demander si on ne possède pas des primitifs près de chez soi et c’est ainsi que l’on va commencer à étudier des clochards,… Il va donc y avoir un changement de concepts, un changement de vocabulaire pour que la science « Ethnologie » en arrive à changer de nom pour s’appeler « Anthropologie ». Et cette étude de l’anthropologie se fait partout dans le monde SAUF en France. A partir de 1950, on va avoir une espèce de révolution dans l’anthropologie, c’est-à-dire que jusque là, généralement on étudiait les sociétés de A à Z (absolument TOUT ce qui faisait partie d’une société était étudiée). Mais à partir de 1950, vont apparaître des études conceptuelles : la mort, le mariage, le vêtement,… II. L’anthropologie I.1 Introduction  Anthropologie : Etude de l’Homme dans toutes les sociétés de toutes les époques.  L’Anthropologie culturelle : Etude de la diversité culturelle de l’humanité entière. L’une des bases de l’anthropologie culturelle est de reconnaître la base même du nom de la science qui est la différence entre les sociétés et même des différences au sein des sociétés. Nous ne sommes donc pas tous égaux au niveau culturelle au sein même de notre culture par exemple le 15 août n’est pas envisagé de la même manière pour nous tous, belges I.2 La méthode Pour envisager la méthode de l’Anthropologie, nous allons commencer par la comparer avec la sociologie. 4 En sociologie, l’étude commence par des questionnaires, de interviews. Le but du sociologue est que la population réponde à un questionnaire précis. De plus, le sociologue dispose d’une grande documentation sur la population étudiée. En Anthropologie, c’est très différent. Quand on commence à étudier une civilisation, c’est qu’on ne connait rien de celle-ci, on ne sait donc pas où on va tomber. Donc la méthode de l’anthropologie veut que l’on ait vivre avec cette civilisation. A/ Première partie : L’ethnographie Cela consiste à quitter son pays pour aller vivre dans la population cible, pour l’observer, collecter toute une série d’observation. L’anthropologue ne fait pas confiance aux récits des gens ayant déjà été voir ces populations, il ne croit que ce qu’il voit et va donc collecter lui- uploads/Societe et culture/ cours-d-x27-anthropologie-culturelle.pdf

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