A. Pourquoi et quand commencer un traitement précoce ? L’orthodontie a remarqua

A. Pourquoi et quand commencer un traitement précoce ? L’orthodontie a remarquablement évolué dans le domaine des connaissances de la physiologie, de la croissance, des réactions tissulaires, du diagnostic de plus en plus sophistiqué, des techniques, des matériaux utilisés, de l’informatique et pourtant encore aujourd’hui beaucoup de praticiens se trouvent confrontés à cet éternel dilemme : intervenir ou ne pas intervenir avant l’éruption complète des DP ? Pour cela, 2 écoles de pensée :  Intervention tardive (après éruption de toutes les dents permanentes) : intervenir en fin de croissance en temps prévisible (2 à 3 ans) → Risque pour les dents et le parodonte, risque exo…  Ecole bioprogressive interventionniste (Ricketts, Langlade, Graber…) : profiter de la croissance, corriger partiellement ou totalement la dysmorphose et empêcher l’aggravation → Interception  Selon Gugino : Plus le traitement est précoce, plus la face s’adapte à votre concept. Plus le traitement est tardif, plus votre concept doit s’adapter à la face  Prévenir vaut mieux que guérir ! 1. De quoi dépend le choix du traitement précoce ?  Chronologie d’éruption des dents : o L’homme possède deux dentitions : temporaire et permanente o La séquence d’éruption des dents permanentes est la suivante :6-1-2-4-3-5-7-8 o Mais les dates d’éruption chez les enfants sont variables  Les chiffres sont des moyennes qui sont en fonction de la race, de la zone géographique, et du milieu socio-économique  L’étude des âges moyens d’éruption montre qu’il n’y a pas de différences significatives entre le coté droit et gauche  On peut rencontrer soit des éruptions précoces qui concernent surtout le sexe féminin soit des éruptions retardées qui ne doivent pas être considérés comme pathologiques si la séquence d’éruption est respectée o En règle générale, une dent commence son éruption quand le premier tiers de sa racine est édifié o Lorsque le praticien remarque un retard d’émergence, il doit en premier lieu examiner le stade d’édification radiculaire pour savoir si le processus éruptif est amorcé, avant de prendre une décision thérapeutique et envisager l’extraction de la dent temporaire o Trajet intra-osseux de l’éruption :  Eruption des incisives : Les incisives centrales migrent vestibulairement pour apparaitre sur l’arcade dans un périmètre un peu plus externe que celui de la denture temporaire Lorsque les centrales sont en place, les inc. Lat. amorcent leur déplacement Ce mouvement éruptif contribue à réduire le diastème interincisif  Situation des incisives mandibulaires : les couronnes des 4 incisives permanentes sont en position linguale par rapport aux racines des DT  Les canines, par contre, très haut situés entre le plancher de l’orbite et le plancher des fosses nasales doivent emprunter un trajet complexe ; d’abord orienté en avant et en direction médiane puis vertical pour aboutir ensuite sur l’arcade  Dentition vers l’âge de 7 ans : les couronnes des canines viennent normalement s’appuyer contre les racines des incisives latérales  Il est important de faire le « tri » pour ne pas faire de l’acharnement thérapeutique qui ne mène à rien (traitement long, fatigue du patient, déception du praticien)  L’âge idéal pour une première évaluation ortho/pédo doit se situer autour de 5 à 6 ans Prévention et interception des malocclusions chez l’enfant &Bilan interceptif Obj 8 I. 1 ère partie :  Entre 8 et 9 ans : la racine de la latérale est en principe suffisamment évoluée pour que l’angle mésial de la couronne de la canine entre en contact avec elle  Entre 8 et 11 ans : c’est au cours de cette période qu’on entreprendra bcp de traitements précoces et interceptifs  Morphogenèse des arcades dentaires : modification de dimension des arcades o La longueur de l’arcade  Elle est stable en denture temporaire  Elle augmente de 2.2 mm au maxillaire et de 1.8 mm à la mandibule pendant l’établissement de la denture mixte  Elle diminue ensuite du faite de la migration mésiale des molaires permanentes et du redressement des incisives mandibulaires en position linguale sous l’effet de la musculature labiale o La largeur de l’arcade  Au niveau des canines maxillaires : elle augmente de 5 mm entre 5 et 15 ans. Les périodes les plus actives étant entre 3 et 4 ans, 6 et 8 ans et vers 12 ans (2 mm au moment de l’évolution des canines). Elle a tendance à diminuer par la suite  Au niveau des canines mandibulaires : l’augmentation est de 2 à 3 mm, entre 5 et 10 ans. Puis elle devient stable  Au niveau des prémolaires et molaires : l’augmentation est faible 1.3 mm au maxillaire entre 3 et 13 ans 2 mm à la mandibule entre 6 et 13 ans o Le périmètre d’arcade :  Au maxillaire : l’augmentation est de 1.5 mm chez les garçons et de 0.5 mm chez les filles  A la mandibule : il y a diminution de 3.5 mm chez les garçons et de 4.5 mm chez les filles  Psychologie de l’enfant : La dernière enquête nationale sur l’état de santé bucco-dentaire en milieu scolaire révèle une prévalence de malocclusion de 45% à 15 ans B. Etiologies des malcocclusions 1. Etiologies héréditaires  Associées à des syndromes (exemple : hypoplasie mandibulaire), fentes et fissures… Une bonne compréhension des phénomènes d’éruption permettra au clinicien de mettre en œuvre des mesures préventives et interceptives à bon escient et d’intervenir de manière non iatrogène Les phénomènes normaux de l’éruption dentaire ainsi que la rhizalyse des dents temporaires peuvent être également perturbés par une dysharmonie entre la taille des dents et la dimension des arcades  Isolées 2. Etiologies acquises  Praxies déformantes : succion, déglutition atypique, mordillement, bruxisme, pulsion linguale…  Pertes dentaires précoces et non compensées (exo ou trauma) C. Prévention La prévention des dysmorphoses comprend l’ensemble des mesures qui permettent d’éviter leur apparition, leur aggravation et leur extension - Selon Patti et ses collaborateurs 1995 : S’il est difficile d’appliquer cette notion aux anomalies héréditaires et congénitales, il reste par contre possible d’agir sur les anomalies acquises en essayant de les détecter dés le plus jeune âge pour les supprimer car leur persistance donne des déséquilibres structurales avec des répercussions ± sévères sur la croissance faciale et sur l’équilibre de la sphère oro-faciale - Selon Kolf 2003 : La prévention en odonto-pédiatrie consiste à veiller dés la naissance à ce que les fonctions physiologiques de la sphère oro-faciale puissent s’exercer dans leur plénitude - Selon Raymond 1997 : Elle (la prévention des malocclusions) a pour but d’empêcher qu’une anomalie ne s’installe chez un sujet sans dysmorphose. Exemple : la tétée orthostatique qui oblige le nourrisson à propulser sa mandibule et stimule ainsi sa croissance antéropostérieure  Alors comment se fait la prévention des malocclusions ? Allaitement orthostatique Sucette physiologique Prévention des caries dentaires Dépistage et traitement précoce des caries Compensation des extractions prématurées Dépistage et traitement précoce de la ventilation buccale … D. Interception - Du latin « interceptus » signifie « arrêter au passage » - But : stopper un processus défavorable pour empêcher l’installation ou l’aggravation d’une dysmorphose *Selon Limme 1999 : L’interception arrête ou au moins minimise les désordres alvéolo-dentaires et squelettiques qui perturbent la croissance, l’esthétique et le psychisme de l’enfant. Ainsi elle raccourcira, simplifiera et quelques fois évitera un traitement orthodontique ultérieur Exemple : la grille anti-langue qui s’oppose à la pulsion linguale  L’interception se limite souvent à un gain de place par bascule des dents, un guidage de l’éruption ou un meulage sélectif (stripping), à la correction d’un inversé d’articulé…  L’interception : un acte précoce, utilisant des moyens simples, ayant une durée limitée et nécessitant la coopération de l’enfant  Le choix du moment et de la durée de l’intervention est délicat ! *Concept philosophie progressive zérobase : Patti & Perrier 2003 :  Plus le traitement est précoce, plus la face s’adapte à votre concept. Plus le traitement est tardif, plus votre concept doit s’adapter à la face  Traiter la cause et non le symptôme Malocclusion d’origine héréditaire  Mauvais pronostic - En fait, les traitements précoces seraient eux-mêmes une interception des complications d’une anomalie débutante 1. Quand ? 2. Indications L’interception pédodontique :  Intervient en denture temporaire ou mixte  Intéresse les malocclusions dento-alvéolaires limitées à quelques dents en classe I sq.  Sans traitement multibague  Traitement limité en durée (3 mois, réévaluation, avis ODF…)  Nécessite une bonne hygiène BD et une motivation des parents et l’enfant à la compliance au traitement (port et contrôles réguliers) 3. Contre indications et limites  Denture permanente en place  Dysmorphoses et anomalies basales  Encombrement dentaire important (DDM>7mm) Pas d’acharnement thérapeutique pour ces litiges car ttt long, fatigue enfant/parents (ce qui entrave la coopération de l’enfant) et déception du praticien II. 2 ème partie : A. Définitions  La dysharmonie dento-maxillaire (DDM) se définit comme un déséquilibre entre le volume dentaire et le périmètre de l’arcade correspondante  2 types de DDM à distinguer : L’interception et la prévention des malocclusions sont des actes uploads/Sante/interception-ddm-bilan-interceptif.pdf

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  • Publié le Mai 08, 2021
  • Catégorie Health / Santé
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