APPRENDRE DES MEILLEURS : ÉTUDE COMPARATIVE DES URGENCES DU QUÉBEC COMMISSAIRE

APPRENDRE DES MEILLEURS : ÉTUDE COMPARATIVE DES URGENCES DU QUÉBEC COMMISSAIRE À LA SANTÉ ET AU BIEN-ÊTRE COMMISSAIRE À LA SANTÉ ET AU BIEN-ÊTRE APPRENDRE DES MEILLEURS : ÉTUDE COMPARATIVE DES URGENCES DU QUÉBEC RÉALISATION Commissaire à la santé et au bien-être Robert Salois Directrice générale Anne Robitaille Commissaire adjointe à l’éthique et à l’appréciation Ghislaine Cleret de Langavant Commissaire adjointe aux analyses et politiques de santé et de bien-être Véronique Déry Coordination Olivier Sossa Analyse et rédaction Mike Benigeri Avec la collaboration de Louise Delagrave Graphisme Concept de la couverture Côté Fleuve Grille intérieure et infographie Pouliot Guay graphistes Révision linguistique Elizabeth Collin Anne-Marie Labbé Édition Anne-Marie Labbé Le présent document est disponible dans le site Internet du Commissaire à la santé et au bien-être : www.csbe.gouv.qc.ca. © Gouvernement du Québec, 2016 Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction, par quelque procédé que ce soit, la traduction ou la diffusion de ce document, même partielles, sont interdites sans l’autorisation préalable des Publications du Québec. Cependant, la reproduction de ce document ou son utilisation à des fins personnelles, d’étude privée ou de recherche scientifique, mais non commerciales, sont permises à condition d’en mentionner la source. Dépôt légal Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2016 ISBN : 978-2-550-75734-4 (version imprimée) ISBN : 978-2-550-75735-1 (PDF) III REMERCIEMENTS Nous remercions le ministère de la Santé et des Services sociaux, qui nous a fourni les données brutes que nous avons utilisées dans ce rapport et qui nous a conseillés judicieu­ sement à propos des limites de ces données. Nous tenons également à remercier les experts de notre comité consultatif, qui nous ont accompagnés tout au long de ce projet. Grâce à leurs commentaires et suggestions, ils nous ont grandement aidés à mieux comprendre la portée des résultats de nos analyses et à améliorer le contenu de ce rapport. Voici les membres de ce comité : y y Dr Marc Afilalo Chef du Service d’urgence, Hôpital général juif y y Dre Geneviève Bécotte Médecin d’urgence, CHU de Québec – Université Laval y y Mme Johanne Méthot  Directrice générale adjointe aux programmes de santé physique généraux et spécialisés et directrice des soins infirmiers, CISSS de la Gaspésie y y M. Marcel Rheault  Président de l’Association des Gestionnaires Infirmiers d’Urgence du Québec, CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec y y Mme Denise Trudel  Directrice des soins urgents, de traumatologie et du continuum clinique, ministère de la Santé et des Services sociaux y y Dr Alain Vadeboncoeur  Chef du service de médecine d’urgence, Institut de cardiologie de Montréal Nous remercions aussi très sincèrement les personnes qui ont eu la gentillesse de nous recevoir dans leur urgence afin de partager leurs expériences et les projets novateurs qu’elles ont mis en place afin d’améliorer la performance de leur installation. Hôpital Sainte-Croix, CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec y y Dr François Champagne Chef médical Drummondville y y Mme Nathalie Boisvert Directrice adjointe urgences et soins critiques y y Mme Mélanie Côté Chef de service de l’urgence de l’Hôpital Ste-Croix Hôtel-Dieu de Lévis, CISSS de Chaudière-Appalaches y y Dr Eric Legendre Chef du service de médecine d’urgence y y Mme Sandra Grenier Chef d’unité de l’urgence y y Mme Liliane Bernier  Directrice adjointe, volet gestion des opérations en santé physique y y Mme Denise Hébert  Chef de service et coordonnatrice de l’Unité de coordination clinique des services préhospitaliers d’urgence (UCCSPU) APPRENDRE DES MEILLEURS : ÉTUDE COMPARATIVE DES URGENCES DU QUÉBEC IV Hôpital de La Baie, CIUSSS du Saguenay–Lac-Saint-Jean y y M. Martin Therrien Infirmier-chef des services ambulatoires Hôpital général juif, CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal y y Dr Lawrence Rosenberg Président-directeur général y y Dr Marc Afilalo Chef du Service d’urgence Centre Paul-Gilbert – Centre d’hébergement de Charny, CISSS de Chaudière-Appalaches y y Mme Liliane Bernier  Directrice adjointe, volet gestion des opérations en santé physique y y Dr Jean Lapointe  Chef du département de médecine d’urgence par intérim du CISSS de Chaudière-Appalaches y y Dre Julie Carrier  Chef du Service Médical d’Urgence du Centre Paul-Gilbert y y M. Sylvain Fortier  Chef de service, Urgence ambulatoire du Centre Paul-Gilbert, consultations externes de médecine et chirurgie et Centre interdisciplinaire en gestion de la douleur Nous tenons également à remercier tous les responsables d’urgences qui ont répondu au questionnaire sur l’organisation et les pratiques dans les urgences du Québec ainsi que les personnes suivantes, qui nous ont apporté leur aide à l’une ou l’autre des étapes de ce projet : y y M. Jean-Pierre Bluteau CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal y y M. Marc Bourguignon CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal y y Dr Gérald Désaulniers CISSS de la Montérégie-Est y y M. Michel Prévost CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal Enfin, nous tenons à remercier les membres de notre Forum de consultation, qui nous ont fait part de leurs préoccupations, de leurs valeurs, de leurs besoins et de leurs attentes à l’égard des services d’urgence. Ils ont aussi enrichi notre réflexion grâce à leur savoir et à leurs diverses expériences. V SOMMAIRE Depuis plus de 20 ans, les urgences du Québec font régulièrement la une des journaux, soit parce qu’elles sont encombrées, soit parce que les délais d’attente pour être traité sont longs. Plusieurs des raisons à la base de ces problèmes ont déjà été documentées : manque d’accès à la première ligne médicale et au plateau technique en dehors de l’hôpital, manque de prise en charge par la première ligne des patients vulnérables, occupation des lits dans les hôpitaux par des patients en attente d’hébergement ou de réadaptation, etc. Toutefois, tous ces facteurs sont externes à l’urgence et n’expliquent pas entièrement les différences de performance que l’on observe entre les différentes urgences du Québec. Le présent rapport du Commissaire a pour objectif, d’une part, de documenter la performance des urgences du Québec et, d’autre part, de lier cette performance aux pratiques et aux processus mis en place dans les urgences. Grâce à ce rapport, il est possible d’apprendre des meilleurs, des milieux les plus performants, afin de déter­ miner des pratiques exemplaires pouvant constituer des pistes d’amélioration pour les urgences moins performantes. Enfin, ce rapport vise également à mettre de l’avant, par ses recommandations, les jalons incontournables d’une optimisation de la performance des urgences du Québec. Le Commissaire a réalisé une étude comportant quatre phases : une analyse des données des urgences du Québec pour évaluer leur performance, un questionnaire envoyé aux urgences pour déterminer leurs pratiques et leurs processus, des entrevues avec des représentants d’urgences ayant des performances élevées et des pratiques exemplaires, ce qui a permis d’apprendre des meilleurs et, enfin, une séance de délibération avec le Forum de consultation du Commissaire. Lors de cette séance, les membres du Forum ont été invités à partager leurs propres expériences des services d’urgence et à se prononcer sur les grands domaines de préoccupations que le Commissaire entendait aborder dans le cadre du présent rapport. Le compte rendu de leurs délibérations est présenté à l’annexe I. Afin de pouvoir comparer adéquatement les urgences1, celles-ci ont été catégorisées dans sept groupes en fonction du volume de patients et de leur mission (urgences sans hospitalisation, primaires, secondaires ou tertiaires). De plus, le Commissaire a ajusté les données selon l’âge des patients et leur niveau de priorité au triage afin de tenir compte de la gravité des cas dans les comparaisons. 1. Certaines visites ont été exclues des analyses pour pouvoir comparer adéquatement les établissements : celles dans les établissements à mission consacrée (santé mentale, pédiatrie et cardiologie), celles pour cause de santé mentale, de grossesse ou de nouveau-né et celles des patients de moins de 18 ans. APPRENDRE DES MEILLEURS : ÉTUDE COMPARATIVE DES URGENCES DU QUÉBEC VI Le Québec compte 124 salles d’urgence, qui reçoivent environ 3,4 millions de visites annuellement. Le Commissaire a analysé les données de 113 urgences selon les critères d’admissibilité fixés afin d’apprécier leur performance. Il a examiné les renseignements provenant de 111 urgences quant à leurs pratiques et à leurs processus, en plus de visiter 5 urgences, choisies sur la base de leur performance et sur la documentation de pratiques exemplaires qui y ont été mises en place. Pour tous les indicateurs calculés afin d’établir le portrait de la performance des urgences, des variations très importantes sont observées, même entre urgences comparables. Certaines urgences présentent des résultats remarquables, alors que d’autres ont des résultats très préoccupants. Par exemple, parmi les urgences tertiaires (les urgences les plus spécialisées), la proportion des patients qui ont quitté l’urgence sans avoir vu un médecin varie de 2 % à 17 %. De même, dans certaines urgences tertiaires, il faut, en moyenne, juste un peu plus d’une heure (68 minutes) pour voir un médecin, alors que dans d’autres urgences tertiaires, l’attente moyenne est de 3 heures. Finalement, toujours parmi les urgences tertiaires, la proportion des patients qui sont hospitalisés à la suite d’une visite à l’urgence varie de 11 % à 22 %. Ces importantes variations sont constatées, peu importe la mission des urgences (urgences sans hospitalisation, primaires, secon­ daires et tertiaires), ce qui montre bien que uploads/Sante/ rapport-urgences-2016-du-commissaire-a-la-sante-et-au-bien-etre.pdf

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  • Publié le Aoû 22, 2021
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
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