APPORTS DE LA PSYCHANALYSE DANS L’HISTOIRE DE LA PSYCHOLOGIE INTRODUCTION – NE

APPORTS DE LA PSYCHANALYSE DANS L’HISTOIRE DE LA PSYCHOLOGIE INTRODUCTION – NE PAS OUBLIER L’HISTOIRE Freud a décrit ce qu’il apportait à l’humanité en disant qu’il était dans la continuité de Coppernick et de Darwin car il a engendré une vexation de l’humanité : L’Homme n’est pas maître de lui-même, ce serait l’inconscient qui dominerait l’appareil psychique plutôt que la conscience. Freud et la psychanalyse ont beaucoup été critiqués, Monsieur Marion veut renverser les idées reçues. Le mythe est un énoncé oral transmit de proche en proche et de génération en génération, influençant la culture. Il est sous forme de légende, de conte, etc… De nos jours, c’est la transmission écrite qui domine. Jusque la Seconde Guerre mondiale, la mythologie était enseignée au lycée (Freud → Œdipe). Le discours du mythe est le mythos, il correspond aux superstitions. Elles découlent du besoin de prédiction de l’être humain. D’où l’inventions de récits héroïques expliquant la genèse de notre espèce et l’omniprésence des oracles dans les sociétés antiques, mais aussi de nos jours les astrologues, dogmes. On appelle donc ça la « pensée magique », en opposition à la « pensée scientifique », celle-ci faisant partie du logos (qui signifie langage), ayant plutôt remplacé le mythos. En effet, de nos jours, le besoin de prédiction est comblé par les scientifiques, dont l’un des objectifs est de prédire : prédictions météorologiques, prédictions hasardeuses dans les journaux télévisés concernant l’avenir économique du pays, sondages avant les élections, « Cette météorite va-t-elle s’écraser sur la Terre ? ». Le prof parle de « pensée magique chiffrée ». Si différents modèles prédictifs donnent un même résultat, on donne une prédiction. Pourquoi le logos a remplacé le mythos ? C’est parce que le mouvement des sciences dans l’Histoire est pendulaire : d’un côté on a le logos qui correspond au rationnel (raison), les faits, le mécanique, et donc au scientifique ; de l’autre on a le mythos qui correspond plutôt à tout ce qui est tourné vers l’humain et qui échappe à la science. Selon l’époque, les mentalités seront plutôt du côté de la raison (de nos jours) ou plutôt du côté de l’être humain (XIXème siècle, invention de la psychanalyse). Ce qu’on peut retenir de ça, c’est qu’il faut toujours replacer les découvertes, inventions et doctrines dans leur temps pour pouvoir les comprendre. En sachant que nous nous trouvons dans une époque logos, il est évident que tout nous pousse au cognitivo-comportementalisme. Ce que le professeur veut nous faire comprendre, c’est que ce choix de préférer la science est plutôt situationnel, en rapport avec l’époque, plutôt qu’en rapport avec nos convictions profondes : même si ça nous semble être notre choix, nous sommes influencés par l’air du temps. De plus, aller du côté scientifique et de la raison n’est pas un progrès en tant que tel, puisque le balancier va tôt ou tard faire revenir l’être humain à des idées centrées sur lui-même. Avant 65 il y a eu énormément de batailles. On a de la psychologie dans la vie de tout les jours(elle peut renvoyer une image sociale) le champs de la psychologie est transversée par un ensemble de lignes de ruptures 1) unité de la psycho comme sciences (?) 2)liens entre formation et pratique 3)reconnaissances du professionnel Nous remettrons alors en question les découvertes actuelles scientifiques comme nous remettons en question la psychanalyse de nos jours. Il faut donc toujours garder un esprit critique. En effet, dans une époque logos, il suffit de faire passer quelque chose pour scientifique en se réclament expert pour que tout le monde y croit ! (Tout comme on croyait l’oracle, parce qu’il se disait oracle, dans une époque mythos : nous reproduisons les même erreurs, le côté de la raison ne nous rendant pas plus raisonnables…) Par exemple, le DSM nous est présenté comme étant la référence en matière de psychopathologie. Mais il faut rester vigilent en tant que praticien car 56% des experts du DSM IV avaient au moins une attache financière avec des groupes pharmaceutiques (cela signifie qu’ils touchent de l’argent sur la vente des produits pharmaceutiques comme les antidépresseurs…). Le psychologue doit donc être en éveil. Pour cela, le recours à l’Histoire est utile : il faut se souvenir des erreurs de nos prédécesseurs pour pouvoir être apte à reconnaitre les pièges et les éviter (Qui dirait que le DSM peut être dangereux, de prime abord ?). L’Histoire mérite de rester ouverte, et nos ancêtres n’étaient pas des mongoles, ils étaient justes imprégnés de l’aire du temps, comme nous le sommes. Et ce qui est valable à l’échelle de l’humanité, l’est à l’échelle d’une société ou d’un individu. Beaucoup de patients veulent oublier leurs problèmes et « faire comme si ça n’était pas arrivé ». D’autres vont nier tout lien entre le passé et le présent, ils se figent dans celui-ci parce qu’il les rassure, il les tient à l’abri de leurs peurs. D’autres encore sont incapables d’évoquer le passé. Mais le passé ne peut être gommé. Le psychologue n’est pas un enquêteur et son but n’est pas de faire voler en éclat les résistances du patient. Mais l’analyse consiste à se rappeler d’évènements traumatiques, et cette verbalisation amène à la guérison. Petite remarque : Les enfants dits mauvais élèves peuvent réussir à l’école et cela passe souvent par l’Histoire (dinosaures, origines généalogiques). L’objet du cours est donc d’étudier les apports de la psychanalyse, grâce à l’analyse du contexte de sa création. Nous verrons notamment beaucoup de choses qui peuvent paraitres anodines sur Freud, mais qui permettent en réalité de comprendre les détails de la cure analytiques. Exemple : Pourquoi que des bourgeoises ? Freud avait besoin d’argent. I. INVENTION DE LA PSYCHANALYSE DANS SON TEMPS Les rêves ne sont pas mus par la raison. L’Homme est le sujet de l’inconscient. Le rêve provient du désir et met en échec la raison. Freud reprend cette idée, ainsi que celle de Schiele qui disait « vouloir voir toujours plus loin jusqu’au fond des êtres ». Ils partagent les mêmes idées car ils sont de la même époque. Il y a quelque chose dans l’air du temps . Il y a un intérêt pour ce qui est humain (rêves, plonger au cœur de l’esprit). L’air du temps est différent d’un effet de mode ; il s’agit d’un véritable intérêt pour un être qui n’est pas purement rationnel : L’Homme. 1. Freud (1856 – 1939) Est né dans un petit village d’Autriche et meurt à Londres. Il vit à Vienne, fait des études de médecine. Il quitte Vienne à cause du Troisième Reich. Comme cela se faisait à l’époque, il échange son départ contre une grosse somme d’argent. Il ne vivra qu’un an à Londres car il décède alors d’un cancer. Jeune, c’était un élève précoce, doué pour les langues, dont il apprend certaines de façon autodidacte. Il devient d’ailleurs le traducteur de Charcot et il publie des articles dans toutes les langues qu’il connait. Il obtient son BAC précocement, et entre en médecine car il ne sait pas quoi faire. C’est un étudiant lent. Grâce à une bourse, il part étudier la zoologie/physiologie : il dissèque des anguilles. Il sera proche de la découverte du neurone, puis des propriétés anesthésiantes de la cocaïne. Il finit ses études en neurologie (PAS PSYCHIATRE). Il n’est, par la suite, pas accepté comme professeur à l’Université de Vienne (pas d’expérience). Il commence alors les consultations et reçoit des patientes hystériques. Il ne gagne pas assez d’argent donc il travaille en parallèle comme pédiatre pendant dix ans. Avec Freud, le traitement psychique s’oriente vers l’écoute, même si l’électrothérapie, la balnéothérapie existent. Une patiente, Emmy Von N lui dit « Ne me regardez pas, ne me toucher pas, écoutez-moi. ». Il écoute mais suggère aussi : Traitement Hypnotique (plus de vigilance du malade, parle sans barrière, scène traumatique initiale => Théorie du trauma). Il y a une modification des attitudes au réveil grâce aux injonctions. Il assiste aux cours de Charcot (Paris) et de Bernheim (Nancy). Puis il comprend que ce qui est réellement efficace, c’est l’association libre (pas de suggestions). Il y a un recentrement exclusif sur la parole du patient qui permet d’accéder à un savoir sur son désir. C’est l’invention clinique de la Psychanalyse. L’invention théorique correspond à la découverte de l’Inconscient freudien. La Psychanalyse n’est ni un traitement médical, ni de l’hypnose. La Psychanalyse est un corpus théorique, un accès à l’inconscient, et une méthode de traitement des troubles névrotiques. Elle a une visée métapsychique : les troubles ont un côté universel. 2. L’aire du temps La méthode analytique n’est pas l’apanage de la psychanalyse. Sherlock Holmes invente une méthode analytique qui consiste, à partir des petits détails, à résoudre les affaires. La Psychanalyse fonctionne sur le même schéma de détails : Freud note les lapsus, rêves, etc… Par contre, ce qui propre à la Psychanalyse c’est l’intérêt porté au patient. L’analyste est différent d’un quelconque thérapeute car il ne s’agît pas d’un maître qui sait ce qui est uploads/Sante/ cm-hep-apportpsychanalysehistoirepsychologie-1.pdf

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  • Publié le Dec 28, 2022
  • Catégorie Health / Santé
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