REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO VILLE PROVINCE DE KINSHASA Plan de Communicati
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO VILLE PROVINCE DE KINSHASA Plan de Communication en appui à la lutte contre le choléra dans la ville province de Kinshasa Kinshasa, Août 2011 I. INTRODUCTION La République Démocratique du Congo a enregistré officiellement 18.552 cas de choléra dont 232 décès en 2010. Les provinces de l’ouest, relativement épargnées pendant près d’une dizaine d’années, connaissent depuis le mois de mars 2011 un retour du choléra. Le cholera est une maladie infectieuse diarrhéique à début brutal, caractérisée par l’émission des selles liquides profuses (diarrhée eau de riz) et parfois de vomissement, évoluant rapidement vers une déshydratation sévère et un collapsus cardio-vasculaire. C’est une maladie du péril fécal par excellence. Elle est causée par une bactérie dénommée vibrion cholera type 01 ou type 0139 transmis d’homme à homme par l’ingestion d’eau ou d’aliment contaminé. La République Démocratique du Congo a connu plusieurs épidémies de choléra depuis 1972 et a une prévalence de 27 cas pour 100 000 habitants repartis inégalement entre l’Est près de 96% pour 100 000 et l’Ouest à 2%. En 2011, l’épidémie de choléra a touché les provinces de l’Ouest du pays dont la province de l’Equateur, le Bandundu et enfin celle de Kinshasa où le premier cas de choléra est apparu dans la zone de santé de Maluku, le xx juin 2011. A la date du 05 septembre 2011, xx/35 zones de santé de Kinshasa sont touchées par cette épidémie dont l’épicentre demeure la zone de santé de Maluku. Kinshasa compte actuellement xx cas contre xx décès avec une létalité de %. II. PROBLEMATIQUE Le retour du choléra à Kinshasa intervient dans un contexte où le secteur de la santé souffre de manquements liés à l’insuffisance d’intrants dans les structures sanitaires, le manque de motivation du personnel et la déficience du système de suivi épidémiologique. Pour ce qui est du secteur de l’eau, les services de la REGIDESO desservant les villes affectées fonctionnent de façon discontinue (cas de Kinshasa et de Mbandaka) ou alors sont en arrêt complet depuis plus de quatre ans (cas de Bolobo) La crise actuelle qui menace la ville de Kinshasa est partie de Kisangani où une épidémie s’est déclarée le 12 mars et où on continue à noter des cas Elle a ensuite progressé vers le sud le long du fleuve et en date du 21/ 05/2011 des cas ont été enregistrés à Lisala dans la province de l’Equateur Puis le 30/05/2011, 1 cas/ 1 décès a été notifié à Bolobo dans la province du Bandundu En date du 13 juin 2011 des cas ont été notifiés dans la province de Kinshasa (Maluku puis Kingabwa). Comme partout dans le pays en voies de développement les mesures d’hygiène et l’approvisionnement en Eau potable constituent un grand problème de santé publique dans la vie sociale, le Congo notre pays n’est pas épargné dans cette épidémie de choléra de façon général et particulièrement la province Bandundu dans 3 districts sanitaires avec 7 zones de santé (zone de santé urbano-rurale de Bandundu, Bolobo, Inongo, kwamouth, Nioki, Mushie et Yumbi) ; comme l’indique la carte ci-dessus. Cette situation est consécutive à l’existence des facteurs suivants : le manque d’information sur les pratiques d’hygiène, la consommation d’une eau non potable, l’absence des latrines dans les maisons, la pratique de défécation a l’air libre ou dans les cours d’eau (la rivière Kasaï, kwilu et Mfimi) et l’utilisation de cette eau pour satisfaire les besoins tels que boire, se baigner, lessiver, etc. De plus, le recours en dernier appel à un centre de santé ou à l’hôpital, le manque d’informations sur la prise en charge correcte des cas de diarrhée à domicile, les croyances traditionnelles et l’accessibilité géographique difficile aux structures de soins (campements, mauvais état de routes, obstacles naturel) constituent également des facteurs qui contribuent à la propagation de l’épidémie. Notons aussi que, l’ignorance des causes réelles du choléra pousse l’opinion à vite recourir à des explications irrationnelles ; ce qui conduit également à considérer que les remèdes à cette épidémie sont d’ordre surnaturel, religieux ou traditionnel. Cette attitude complique la prise en charge médicale et rend en grande partie compte du nombre élevé de cas de décès enregistrées dans la province. L’ignorance des causes réelles du choléra pousse l’opinion à vite recourir à des explications irrationnelles ; ce qui conduit également à considérer que les remèdes à cette épidémie sont d’ordre surnaturel, religieux ou traditionnel. Le recours à un centre de santé ou à l’hôpital n’est souvent fait qu’en dernier appel. Cette attitude complique la prise en charge médicale et rend en grande partie compte du nombre élevé de cas de décès enregistrés Les riverains considèrent que le fleuve et les rivières sont des lieux propices pour accomplir leurs besoins quotidiens (se baigner, lessiver, puiser l’eau de boisson, de cuisine et de vaisselle et déféquer) Déféquer à l’air libre serait même plus agréable (permet d’avoir un bain de soleil au dos en déféquant) que dans des toilettes ou des latrines L’entretien régulier des latrines serait laborieux et exigerait des charges supplémentaires (par exemple : aller chercher de l’eau des fois sur des distances jugées longues, acheter du papier hygiénique pour s’essuyer) Présentation de la situation des zones de sante La pratique du lavage des mains aux 5 moments critiques n’est pas suffisamment connue de la plupart des communautés. Des efforts de sensibilisation par la radio sont en train d’être fournis pour amener les ménages, entre autres, à bouillir l’eau de boisson, à se laver les mains en utilisant systématiquement du savon ou de la cendre avec de l’eau non souillée. Les ménages se lavent les mains généralement dans un même récipient. En dépit des démangeaisons qui suivent une baignade dans les eaux polluées, la population n’arrête pas d’utiliser cette denrée pour ses besoins quotidiens. Réponse donnée à l’épidémie III. RAPPEL DES OBJECTIFS DE LUTTE CONTRE LE CHOLERA Objectif général Contribuer à interrompre la chaîne de transmission du choléra à travers une prise en charge rapide et appropriée des cas ainsi qu’une communication dirigée principalement vers les individus, ménages et les prestataires des soins au niveau familial et institutionnel (centres de santé, hôpitaux). Résultats attendus 3.1. Résultat comportemental La communication en appui à la lutte contre le choléra vise à atteindre les objectifs stratégiques ci-après : Au moins 50% de la population de zones de santé touchées adoptent des comportements favorables et des pratiques d’hygiène appropriées à la lutte contre le choléra. 2.2 Résultats intermédiaires Les capacités de tous les agents chargés de la communication et de la mobilisation sociale (médecin chef de districts, médecins chefs de zones, membres des commissions ad hoc, relais communautaires, crieurs, leaders des confessions religieuses, animateurs des medias) sont renforcées afin de les outiller dans la transmission des messages corrects sur la lutte contre le choléra aux individus, aux communautés et aux ménages et dans la gestion des rumeurs sur l’origine du choléra ; Les leaders communautaires, politico-administratifs, associatifs, traditionnels et religieux soutiennent la lutte contre le choléra dans l’ensemble de la province ; Au moins 80% de la population de zones touchées sont correctement informées sur les signes de la maladie, les moyens de prévention et de la conduite à tenir lors de l’apparition des premiers signes. IV. AXES STRATEGIQUES Les liens entre la lutte contre la polio et la lutte contre le choléra sont très apparents au sein des interventions en Eau, Hygiène et Assainissement. Il sied de signaler que sur le 7 zones de santés touchées, deux(2) zones de santé Kwamouth (Aires de santé de Mpoli et Bisengo) et Nioki dans toutes les aires de santés de la cité et de l’axe Mfimi Est bénéficient des interventions du programme Village et Ecole Assainis. L’absence d’interventions dans ce domaine, notamment celles de l’UNICEF, dans la zone de santé de Bolobo, où l’épidémie de choléra sévit gravement est fortement ressentie. La polio et le choléra ont la particularité d’utiliser le même mode de transmission oro-fecal. Il y a là une opportunité de conjuguer et d’étendre les efforts de lutte contre la polio dans les interventions en cours pour venir à bout du choléra. La communication en réponse à l’épidémie de choléra devra s’appuyer sur les axes stratégiques ci-après : Le renforcement des capacités en communication : Tous lesacteurs de la communication en réponse à l’épidémie de choléra ci-dessus identifiés seront briefés sur la communication en faveur de la lutte contre le choléra. Le briefing mettra l’accent sur les techniques de communication interactive, la communication de masse (à travers les radios disponibles, les églises et mosquées), ainsi que le suivi à base communautaire. Des supports de communication seront produits au niveau central et distribués aux provinces en faveur des zones de santé. Le plaidoyer : Il sera mené prioritairement en direction des décideurs politico-administratifs, des chefs traditionnels et des leaders communautaires et religieux au niveau des zones de santé La mobilisation sociale : Elle mettra l’accent sur les structures religieuses et associatives telles que les corporations des femmes au sein des églises, les médias et les ONG La communication pour le uploads/Sante/ 6-08-drc-plan-de-communication-cholera-kinshasa-2011-french.pdf
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- Publié le Mar 15, 2021
- Catégorie Health / Santé
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