Diplôme Inter-Universitaire des Services de Santé et de Secours Médical des Ser

Diplôme Inter-Universitaire des Services de Santé et de Secours Médical des Services Départementaux d’Incendie et de Secours Santé Publique – Santé Travail Module 2 : Aptitude Cours 7 Version 3 du 28 octobre 08 – Relecture : Comité de coordination pédagogique ©ENSOSP –École Nationale Supérieure des Officiers de Sapeurs-Pompiers 1/21 TESTS DE CONDITION PHYSIQUE GUIDE POUR LE SSSM 2/21 Sommaire 1- Approche ergonomique des missions des sapeurs-pompiers 5 1-1 Etude préliminaire 5 1-2 Questionnaires 7 1-3 Etude en laboratoire et sur le terrain 8 1-4 Conclusions générales découlant de l’analyse des tâches 11 2- Choix des tests 12 2-1 Endurance musculaire des membres inférieurs 12 2-2 Endurance musculaire des membres supérieurs 13 2-3 Souplesse 14 2-4 Endurance des muscles du bas du dos et de la ceinture pelvienne 15 2- Test cardio-vasculaire 16 3- Interprétation des résultats 18 3-1 Réalisation des barèmes 18 3-2 Utilisation des résultats 19 4- Conclusion 20 Bibliographie 21 3/21 Ce présent guide a pour but de faciliter le travail des médecins et a pour objectifs de : - mieux faire comprendre l’intérêt et les limites des tests de condition physique, - faciliter la compréhension de la signification des tests de condition physique, - utiliser les résultats dans une démarche de prévention de la santé au travail, - adapter la décision en fonction de l’affectation de l’agent. Les tests de condition physique sont à différencier des tests biométriques généralement utilisés au cabinet du médecin : - le but en est différent : il s’agit de suivre le niveau d’entraînement physique, par des tests qui s’apparentent aux tests sportifs, afin d’améliorer la condition sportive et physique de l’individu, - les modalités de réalisation en sont différentes : ce sont des tests qui sont réalisés par des responsables des sports et qui donnent une image instantanée d’une condition physique et sportive qui peut varier positivement ou négativement sous l’influence notamment de l’entraînement. Ils présentent pour le médecin trois intérêts principaux complémentaires : - ils peuvent signaler une affection en cours : l’insuffisance de résultat, surtout par rapport à des résultats antérieurs, peut alerter le médecin et lui faire rechercher les signes d’une affection inapparente ou en évolution, - dans le cadre de la médecine de prévention, ils doivent permettre d’attirer l’attention sur des habitudes de vies amendables : sédentarité, surpoids, habitus de vie inappropriés, surconsommation d’excitants, d’alcool, de tabac par exemple, - ils doivent permettre également au médecin, devant une « baisse de forme » ou une insuffisance de performance, de soustraire temporairement le sujet à des épreuves ou des charges professionnelles, des missions qui exposeraient à un risque d’accident. Ce guide a été élaboré à partir de l’étude réalisée en 1998 sur l’évaluation des qualités physiques d’un équipier sapeur-pompier avec la faculté des sports de l’Université Bordeaux 2 et de la circulaire d’application de la Direction de la défense et de la sécurité civile (DDSC). Les tests retenus sont le résultat d’une étude préalable réalisée en 1996 qui avait pour objectifs : 1. Elaborer une batterie de tests adaptés à l’évaluation du niveau de condition physique du sapeur- pompier équipier. 2. Définir un entraînement moderne destiné à développer de façon optimale la condition physique générale et spécifique à la réalisation de missions de secours à victimes et de lutte contre l’incendie. Cette note est le fruit d’un travail réalisé dans le SDIS 33 sous la conduite du Médecin colonel C. DELARCHE. 4/21 1 APPROCHE ERGONOMIQUE C’est l’analyse des exigences des différentes tâches opérationnelles du sapeur-pompier. 1-1 Etude préliminaire Elle a consisté en une évaluation de la sollicitation cardiaque de quatre tâches professionnelles simulées, mesurée par cardio-fréquencemétrie (après détermination par test navette de la fréquence maximale des sujets). La sollicitation est notamment caractérisée par : 1- Les écarts (écarts-types) par rapport aux moyennes des % des fréquences cardiaques maximales (FC max), obtenus au cours des quatre manoeuvres sont souvent très importants, témoignant d’une adaptation cardiaque différente selon les agents, liée probablement à leur niveau d’entraînement. 2- Certaines manœuvres sollicitent plus que d’autres le système cardiovasculaire et ne devraient être réservées qu’aux agents parfaitement entraînés. 3- Il existe une augmentation brutale de la fréquence cardiaque sans échauffement intermédiaire entre un état d’attente et l’urgence d’une opération. 4- Les stress physiologiques et psychologiques de certaines opérations entraînant une fréquence cardiaque quelque fois maximale. 5- L’environnement difficile (chaleur, fumée, port de l’appareil respiratoire isolant [ARI] dans lequel elles se déroulent. 6- Leur durée prolongée... Cette sollicitation nécessite un bon développement et un bon maintien du niveau fonctionnel du système cardio-vasculaire et de la capacité aérobie qui lui est associée. Petit rappel de physiologie appliquée à l’effort : Il faut préalablement définir ce qu’on appelle puissance musculaire, endurance musculaire et endurance aérobie. Le terme endurance a une signification différente selon qu’on parle du muscle ou des capacités foncières cardio-vasculaires. - L’endurance musculaire peut être définie de deux façons : Soit comme la capacité de maintenir le plus longtemps possible un pourcentage élevé de la puissance musculaire maximale. Dans ce cas, les deux variables à mesurer sont le pourcentage et la durée pendant laquelle il est maintenu, Soit comme la capacité de répéter le plus grand nombre de fois un geste ou une action nécessitant de la force : abdominaux, pompes, flexions extensions du dos, tractions à la barre fixe....Dans ce cas, la variable à mesurer est le nombre de répétitions. L’endurance musculaire intervient dans de nombreuses activités de la vie quotidienne: monter plusieurs fois de suite un escalier, transporter sur une grande distance une charge lourde, pelleter son jardin... Cette qualité est aussi requise dans la pratique de nombreux sports comme la gymnastique, l’aviron, le rugby, le judo, la lutte....» 5/21 - La puissance musculaire, ou force explosive, dépend essentiellement de la force susceptible d’être exercée pour déplacer un objet, le poids total de son propre corps, à une vitesse donnée. De très nombreux mouvements de la vie quotidienne font appel à cette qualité : soulever un meuble, une brouette, monter rapidement un escalier… - La « capacité physiologique aérobie » représente la quantité d’énergie que notre organisme est susceptible de libérer grâce à l’apport et à l’utilisation de l’oxygène. Il est utile de rappeler que le seul carburant de la cellule est l’adénosine triphosphate (ATP). On distingue les réserves qui permettent en cas d’urgence de soutenir des efforts très intenses et de courte durée (la source des phosphagènes encore appelée source anaérobie alactique car les contractions qu’elle autorise peuvent avoir lieu en absence d’oxygène et ne produisent pas d’acide lactique) de celles faisant appel à la dégradation du glycogène toujours en absence d’oxygène. Dans ce cas les contractions musculaires s’accompagnent d’une production d’acide lactique d’où les noms de glycolyse aérobie ou source anaérobie lactique Une troisième source alimente les exercices de longue durée (supérieurs à 2 ou 3 mn). Comme elle fait intervenir la combustion du glycogène du glucose et des acides gras elle est dite source aérobie. Sa valeur peut être appréciée par ses deux dimensions fonctionnelles que sont la puissance aérobie maximale et l’endurance aérobie. - La puissance aérobie maximale est la quantité maximale d’oxygène qu’un organisme peut utiliser par unité de temps au cours d’un exercice musculaire intense et de longue durée. La puissance développée au cours de l’exercice à laquelle on atteint la consommation maximale d’oxygène se définit en watts mais il peut aussi s’agir d’une vitesse s’il s’agit de course, de nage. Il s’agit alors de la vitesse aérobie maximale (VAM) qui est la vitesse (de nage, de course, …) à laquelle on atteint la VO2 max. Dans l’entraînement, plus que la consommation maximale d’oxygène (VO2 max), c’est la VAM qu’il est indispensable de connaître pour mieux doser les vitesses de course les plus favorables au développement de la capacité aérobie. - L’endurance aérobie peut être définie de deux façons : o soit comme le pourcentage de VAM ou de VO2 max susceptible d’être maintenu pendant un temps donné d’exercice. Par exemple courir 12 mn à un % le plus élevée possible de la VAM, o soit comme la durée d’exercice susceptible d’être maintenu à un pourcentage donnée de VAM. On peut, par exemple fixer une vitesse correspondant à 80 ou 90% de la VAM et mesurer la distance parcourue à cette vitesse ou la durée maintenue. L’endurance est l’aptitude à prolonger un exercice sous-maximal (la résistance est l’aptitude à prolonger un exercice supra-maximal). Puissance de l ’exercice et VO2 VO2 (l/mn) VO2 Max Puissance Aérobie Maximale Puissance (Watts) 0.25 3 Exercice sous-maximal Exercice supra-maximal 6/21 1-2 Les questionnaires : Deux types de questionnaires ont été utilisés : 1- A réponses ouvertes : « Quelles sont les tâches et situations physiquement les plus difficiles que vous rencontrez au cours des interventions habituelles ?». Ce questionnaire a servi à fabriquer une épreuve simulée lors de l’étude sur le terrain. 2- A réponses fermées : « Apprécier les qualités physiques nécessaires pour exercer votre mission sur une échelle de 0 à 20 selon leur niveau d’importance estimé ». Une définition de ces principales qualités leur est donnée : uploads/Sante/ 3sm-m02-cours-test-condition-physique.pdf

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  • Publié le Nov 10, 2021
  • Catégorie Health / Santé
  • Langue French
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