1 Professeur Justin MAFUTA LAMIKA RESUME DU SEMINAIRE D’EPISTEMOLOGIE 2 1. Obje

1 Professeur Justin MAFUTA LAMIKA RESUME DU SEMINAIRE D’EPISTEMOLOGIE 2 1. Objectif général : L’objectif premier de ce séminaire est de présenter les bases de l’épistémologie, comprise comme la théorie de la connaissance scientifique, et plus particulièrement l’épistémologie des sciences empiriques, c’est-à-dire celles qui décrivent le monde en se basant sur des données sensibles fournies par l’expérience. Objectifs spécifiques : A la fin de ce Séminaire, l’étudiant doit être capable de : - Définir l’Epistémologie et les concepts connexes - Connaître et maîtriser les éléments d’épistémologie - Définir la science - Donner la classification des sciences - Parler librement du progrès scientifique. 2. Plan du séminaire 0. INTRODUCTION I. GENERALITES SUR L’EPISTEMOLOGIE 1. Appellations diverses 1. Epistémologie 2. Critique 3. Critériologie 4. Gnoséologie 5. Logique majeure 2. La philosophie de Gaston Bachelard 1. L’obstacle épistémologique 2. La psychanalyse de la raison 3. L’acte épistémologique 4. Le nouveau rationalisme II. QU’EST-CE QUE LA SCIENCE ? 2.1.Définitions de la science et critères de scientificité 2.2.L’opposition rationalisme-relativisme 3 2.3.Classifications des sciences 2.4.La science comme phénomène social III. ELEMENTS CONSTITUTIFS D’UNE SCIENCE EMPIRIQUE 3.1. Faits, lois, principes, modèles et théories 3.2. Approches globales de la science et des théories 3.3. Définir un objet IV. LA QUESTION DU PROGRES SCIENTIFIQUE 4.1. Contraintes sur l’acceptation des théories 4.2. Conception du progrès scientifique 4.3. La dynamique des sciences : continuité ou révolutions ? 4.4. Falsification, progrès et évolution des théories scientifiques 4.5. Le progrès scientifique est-il inéluctable ? V. CONCLUSION 3. Résumé du séminaire : La formation scientifique passe par l’apprentissage d’un certain nombre de savoirs et de savoir-faire relatifs aux disciplines considérées. Au-delà de l’acquisition de ces connaissances, il est souhaitable que le scientifique, au cours de sa formation, reçoive les moyens de développer une analyse critique sur la nature de ce qu’il apprend. Il ne s’agit pas ici de statuer sur la véracité ou l’intérêt du contenu des cours dispensés, mais de comprendre ce qu’est la science et de voir en quoi cette forme de connaissance du monde qui nous environne est particulière. L’objectif premier de ce séminaire est de présenter les bases de l’épistémologie, comprise comme la théorie de la connaissance scientifique, et plus particulièrement 4 l’épistémologie des sciences empiriques, c’est-à-dire celles qui décrivent le monde en se basant sur des données sensibles fournies par l’expérience. L’Epistémologie désigne la philosophie des sciences, mais avec un sens plus précis. Ce n’est pas proprement l’étude des méthodes scientifiques, qui est l’objet de la Méthodologie et fait partie de la Logique. Ce n’est pas non plus une synthèse ou une anticipation conjecturale des lois scientifiques. C’est essentiellement l’étude critique des principes, des hypothèses et des résultats des diverses sciences, destinée à déterminer leur origine logique, leur valeur et leur portée objective. Nous devons donc distinguer l’épistémologie de la théorie de la connaissance, bien qu’elle en soit l’introduction et l’auxiliaire indispensable, en ce qu’elle étudie la connaissance en détail et a posteriori, dans la diversité des sciences et des objets plutôt que dans l’unité de l’esprit. On a caractérisé l’épistémologie comme discours sur la science, c’est-à-dire comme une sorte de discours second dans lequel le discours premier de la science trouverait à se réfléchir. Le statut du discours épistémologique comme double est dès lors ambigu : discours systématique qui trouverait dans la philosophie ses principes et dans la science son objet, et resterait partagé entre ces deux formes du discours rationnel. Ce cours constitue une initiation aux thèmes principaux de l’épistémologie. Rappelons qu’on peut diviser la recherche scientifique en deux grands domaines : les sciences empiriques et celles qui ne les sont pas. Les premières tentent d’explorer, de décrire, d’expliquer et de prévoir les événements du monde dans lequel nous vivons. Leurs énoncés doivent donc être confrontés à l’expérience, et on ne les accepte que s’ils sont confirmés par une évidence empirique. Celle-ci est obtenue de bien des manières : par expérimentation, par observation systématique, par entretien ou par enquête, par des tests psychologiques ou cliniques, par l’examen attentif de documents, d’inscriptions, etc. Cette dépendance à l’égard des faits distingue les sciences empiriques de celles qui ne les sont pas, dont on démontre les propositions sans qu’il soit nécessaire d’invoquer l’expérience. 5 On divise souvent à leur tour les sciences empiriques en sciences de la nature et en sciences sociales. On met sous la rubrique « sciences de la nature » la physique, la chimie, la biologie et les disciplines adjacentes ; dans les « sciences sociales », on inclut la sociologie, la science politique, l’ethnologie, l’économie, l’histoire et les disciplines qui leur sont liées. Cette séparation a pour but de faciliter l’examen du vaste domaine que constitue l’épistémologie. On n’entend pas trancher ainsi la question de savoir si cette division est fondée, c’est-à-dire si les sciences de la nature diffèrent fondamentalement des sciences sociales par leur objet, leurs buts, leurs méthodes ou leurs présupposés. Ce débat dépasse les limites de notre séminaire. Le grand prestige dont jouit aujourd’hui la science est sans doute imputable dans une large mesure au succès impressionnant et à l’extension rapide de ses applications. Bien des secteurs des sciences expérimentales fournissent une base à des technologies. Ces dernières donnent aux résultats de la recherche scientifique une utilité pratique, alimentent souvent à leur tour la recherche fondamentale en faits, en problèmes et en instruments d’investigations nouveaux. Outre qu’elle aide l’homme à se rendre maître de son environnement, la science correspond à un besoin qui, pour être désintéressé, n’en est pas moins profond et tenace : le désir d’acquérir une connaissance toujours plus vaste et une compréhension toujours plus profonde du monde dans lequel il se trouve. La formation scientifique passe par l’apprentissage d’un certain nombre de savoirs et de savoir-faire relatifs aux disciplines considérées. Au-delà de l’acquisition de ces connaissances, il est souhaitable que le scientifique, au cours de sa formation, reçoive les moyens de développer une analyse critique sur la nature de ce qu’il apprend. Il ne s’agit ici de statuer sur la véracité ou l’intérêt du contenu des cours dispensés, mais de comprendre ce qu’est la science et de voir en quoi cette forme de connaissance du monde qui nous environne est particulière. L’objectif premier de ce séminaire est de présenter les bases de l’épistémologie, comprise comme la théorie de la connaissance scientifique, et plus particulièrement 6 l’épistémologie des sciences empiriques, c’est-à-dire celles qui décrivent le monde en se basant sur des données sensibles fournies par l’expérience. L’Epistémologie désigne la philosophie des sciences, mais avec un sens plus précis. Ce n’est pas proprement l’étude des méthodes scientifiques, qui est l’objet de la Méthodologie et fait partie de la Logique. Ce n’est pas non plus une synthèse ou une anticipation conjecturale des lois scientifiques. C’est essentiellement l’étude critique des principes, des hypothèses et des résultats des diverses sciences, destinée à déterminer leur origine logique, leur valeur et leur portée objective. Nous devons donc distinguer l’épistémologie de la théorie de la connaissance, bien qu’elle en soit l’introduction et l’auxiliaire indispensable, en ce qu’elle étudie la connaissance en détail et a posteriori, dans la diversité des sciences et des objets plutôt que dans l’unité de l’esprit. On a caractérisé l’épistémologie comme discours sur la science, c’est-à-dire comme une sorte de discours second dans lequel le discours premier de la science trouverait à se réfléchir. Le statut du discours épistémologique comme double est dès lors ambigu : discours systématique qui trouverait dans la philosophie ses principes et dans la science son objet, et resterait partagé entre ces deux formes du discours rationnel. Ce cours constitue une initiation aux thèmes principaux de l’épistémologie. Rappelons qu’on peut diviser a recherche scientifique en deux grands domaines : les sciences empiriques et celles qui ne le sont pas. Les premières tentent d’explorer, de décrire, d’expliquer et de prévoir les événements du monde dans lequel nous vivons. Leurs énoncés doivent donc être confrontés à l’expérience, et on ne les accepte que s’ils sont confirmés par une évidence empirique. Celle-ci est obtenue de bien des manières : par expérimentation par observation systématique, par entretien ou par enquête, par des tests psychologiques ou cliniques, par l’examen attentif de documents, d’inscriptions, etc. Cette dépendance à l’égard des faits distingue les sciences empiriques de celles qui e le sont pas, dont on démontre les propositions sans qu’il soit nécessaire d’invoquer l’expérience. 7 On divise souvent à leur tour les sciences empiriques en sciences de la nature et en sciences sociales. On met sous la rubrique « sciences de la nature » la physique, la chimie, la biologie et les disciplines adjacentes ; dans les « sciences sociales », on inclut la sociologie, la science politique, l’ethnologie, l’économie, l’histoire et les disciplines qui leur sont liées. Cette séparation a pour but de faciliter l’examen du vase domaine que constitue l’épistémologie. On n’entend pas trancher ainsi la question de savoir si cette division est fondée, c’est-à-dire si les sciences de la nature diffèrent fondamentalement des sciences sociales par leur objet, leurs buts, leurs méthodes ou leurs présupposés. Ce débat dépasse les limites de notre cours. Le grand uploads/Science et Technologie/ resume-du-seminaire.pdf

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