L’analyse de la psyché, par Jung Contrairement à Freud, l’approche de la psycha
L’analyse de la psyché, par Jung Contrairement à Freud, l’approche de la psychanalyse de Jung ne se limite pas pas à la sexualité. Pour autant, la psychanalyse de Freud a le mérite d’exister mais elle n’explique pas tout. La psychanalyse est l'ensemble des processus psychiques sur le fond desquels s’établit l’unité personnelle. C'est l'étude des principes psychiques universels conduisant au processus d’individuation. Cette analyse ne peut se faire que dans le cadre de l’étude exhaustive des mécanismes et des fondements de la psyché et non uniquement bornée aux limites qu’impose l’étude des pulsions sexuelles. Les trois niveaux de conscience selon Jung Le niveau le plus inférieur et le moins superficiel, donc le niveau fondamental sur lequel repose toutes les strates de la psyché est l’inconscient collectif. Le second niveau est celui qui nous met directement en relation avec le monde qui nous entoure et que l’on appelle le conscient. C’est un processus d’adaptation à l’environnement dans son expression la plus exhaustive. Et enfin, le niveau supérieur de la psyché nous amène sur des plans de conscience supérieure et, pourrait-on dire universels, puisque ceux-ci, que le sujet en soit conscient ou non, le baignent dans les limbes de la conscience cosmique. Ils définissent pour l’homme le but ultime de l’évolution. On parle de la supraconscience. « Le Soleil de Shamballa », Olivier Manitara : le cheminement de l'humanité L’acquisition de la soi- conscience est inhérente aux grands cycles du temps. Il faut savoir que l’évolution de la psyché se déroule par gradations successives et suivant sept degrés, et que l’humanité tout entière devait passer par sept grandes civilisations suivant la loi des cycles. Il faut préciser ici que ces sept civilisations sont inclues dans un seul cycle qui fait lui-même partie des sept grands cycles. C’est ainsi qu’à un autre point de vue, l’humanité est, en ce moment, à son quatrième grand cycle d’évolution. Les sept niveaux de conscience L'humanité a franchi les quatre premiers étapes. La première est, suivant la tradition cabalistique, « la période hyperboréenne». Il nous reste de cette période le règne minéral. Le règne minéral étant le moins involué dans la matière, il est le plus proche du monde divin. L’Esprit universel ne se manifeste pas dans la matière dense, sinon à une échelle microscopique. Elle correspond à un état d’inconscience en Dieu (où « Dieu » représente le Principe de la vie universelle). La deuxième s’appelle, selon la même tradition, « la lémurie » : elle correspond au règne végétal et figure les prémices d’une conscience collective. La matière végétale moins dense que le minéral permet à l’Esprit de se manifester de façon subtile mais perceptible. Ce niveau atteint par l’humanité en chemin correspond au plan de la subconscience. La troisième période correspond à « l’ère Atlantéenne » pour laquelle le règne animal nous fournit un symbole sur lequel nous pouvons méditer. L’humanité s’éveille et s’adapte à son environnement. Les composés organiques présents dans le monde animal et humain permettent maintenant à l’Esprit de se manifester pleinement et d’animer la créature qu’il incarne. C’est une période charnière où les liens cosmiques ne sont pas encore rompus. Cette ère correspond au plan de la conscience. La quatrième période, la nôtre, correspond à la période dans laquelle l’humanité s’éveille à la soi- conscience. L’Esprit se détache des influences cosmiques (dont il représente maintenant un fragment) et s’identifie à la persona dont il revêt l’habit. La cinquième, selon la loi des cycles, commencera vers 2200. Elle correspond à la supraconscience où l’homme rétablit une connexion avec le monde cosmique, donc universel, à qui il doit sa naissance. La sixième et la septième période correspondent respectivement à la conscience solaire et à la conscience divine. Approche de Jung L'inconscient collectif C'est en quelque sorte la mémoire commune à toute l’humanité. Elle se forme tout au long des différents cycles de l’évolution de l’ensemble des civilisations et tribus qui ont peuplé la Terre. On parle d’inconscient parce que celui-ci ne s’exprime pas, ne se manifeste pas directement. Il n’est pas en avant plan, ni même en arrière plan de nos pensées ; c’est un dossier enseveli sous une pile de livres, ceux de notre propre vie, qu'il faut soulever malgré leur poids incommensurable de ces livres pour atteindre ce dossier. Le conscient Il se trouve façonné depuis notre plus tendre enfance par notre entourage familial, notre scolarité, nos convictions religieuses, les influences de la société, etc. Il se façonne chaque jour selon le métier, les études, le mode de vie, etc. Bien que le conscient paraisse comme la réalité la plus objective, nous verrons par la suite qu’il n’en est rien et que sous le voile de la conscience du Moi se cachent des réalités inconcevables pour un esprit non entraîné. La société nous pétrit de tous ses éléments, nous conditionne à regarder dans une direction et par conséquent nous perdons tout jugement critique, nous oublions les autres directions. Et cela vaut pour chacun de nous, de l’ouvrier aux scientifiques. La qualité et le niveau d'étude ne sont pas des avantages pour comprendre la vie universelle. Ils pourraient même être des obstacles pour les doctorants, les scientifiques, tant le conditionnement est poussé jusqu’à son paroxysme. La supraconscience Elle n'est que suggérée dans les ouvrages de Jung. En revache, les cabalistes et Shri Aurobindo (La vie divine) utilisent ce vocable. Arthur Avalon, dans « La puissance du serpent », parle de Conscience universelle. La rencontre avec le principe premier Dépassant le formatage institutionnel, l’être humain dégagé du carcan éducatif, social ou religieux, pénètre alors dans des dimensions inconnues du simple mortel. Les voies du Seigneur sont impénétrables, sauf pour celui qui possède la clef. L’image mystique du Seigneur suggère la vibration cosmique à l’origine du Tout. Néanmoins cette image anthropomorphique de la réalité cosmique (tout est vibration et énergie) permet une projection sur laquelle l’humanité peut se fixer pour réaliser et atteindre la perfection. Du reste, les bouddhistes utilisent le même subterfuge lorsqu’ils se servent des dhyâni-bouddhas lors de leur méditation. Le cerveau, l’être humain a besoin d’une image, d’un modèle, pour évoluer. Une approche téléologique particulière Jung étend le champ d’investigation de la psyché à une échelle universelle, c’est-à-dire en se rapprochant des fondements de l’être, en tant qu’individu, qui évolue non plus dans une société qu’il voit pour seul modèle mais, au contraire, dans une approche universelle, cosmique, qui justifie l’être dans une perspective ontologique et le resitue à sa juste place dans une hiérarchie où l’homme n’est que le vouloir d’une intelligence supérieure, tout en justifiant, par sa présence en tant qu’être, le besoin de cette création universelle donc cosmique. Il s'agit d’une approche métaphysique de l’être humain en tant que partie d’un Tout dont il justifie l’existence. Par cette analyse jungienne, l’humanité pourra entrevoir la logique eschatologique individuelle et universelle. Tout processus d’évolution est nécessairement voué à une fin, un complet achèvement. Pour l’homme, il s'agit d'un retour au principe originel dont il est issu. La personne ( persona ) En latin, persona signifie masque. Jung souligne que dans notre société, l’individu revêt le masque profitable à chaque situation. Par exemple, le cordonnier ne peut pas être en même temps poète et encore moins revêtir la tenue du pasteur, ne fusse que pendant les offices. Personne ne donnerait de crédit aux multiples personnalités que revêt cet individu car, pour la société, un seul de ces personnages est crédible. La vie est une pièce de théâtre où chacun, à un moment donné de la journée, s’affuble du masque correspondant. « Ces identifications avec le rôle social constituent d’ailleurs une source abondante de névroses ». C. G. Jung La découverte puis le dépassement du Moi , et l a découverte du Soi L’individu est conscient de son rôle social qu'il s’applique à l’incarner au détriment de sa vraie nature, qui passe en arrière plan. Seuls ceux qui font un réel travail sur eux-mêmes connaissent leur vrai Moi. La découverte du Soi est encore plus ardue, presque inaccessible pour le commun des mortels. Elle nécessite un réel abandon, pour l’être humain, de toutes ses personnalités et de l’ego ; personnalités qui fragmentent l’individu en une multitude de facettes auxquelles le Moi s’identifie journellement. Dans la vie privée, lorsque l’inconscient (l’anima) reprend les rênes de la personnalité (persona), tous les traits du caractère professionnel s’estompent pour laisser place, le plus souvent, à une figure aux antipodes de la personnalité sociale du même individu. L’homme opprimé et soumis durant son travail opprimera et soumettra sa femme à ses exigences. Timide et soumis au travail, il se montrera autoritaire et sûr de lui chez lui. « On comprend que l’anima, le pôle opposé à la persona, persiste reléguée dans l’obscurité la plus totale, dans une nuit impénétrable à la conscience. » Jung fait ici référence à cette opposition tragique entre l’intérieur et l’extérieur à laquelle tout être humain doit faire face. De cette opposition naît l’énergie inhérente à tout processus vital. Elle est de fait indispensable à l’autorégulation uploads/Science et Technologie/ l-x27-analyse-de-la-psyche-par-jung.pdf
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- Publié le Fev 24, 2021
- Catégorie Science & technolo...
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