Julie ou la Nouvelle Héloïse est un roman épistolaire de Jean-Jacques Rousseau

Julie ou la Nouvelle Héloïse est un roman épistolaire de Jean-Jacques Rousseau paru en 1761 chez Marc-Michel Rey à Amsterdam. Maintes fois réédité, il a été l'un des plus grands succès de librairie de la fin du XVIIIe siècle, révélant ainsi la place faite à la sensibilité au temps des Lumières. Intitulé à l’origine Lettres de deux amans, Habitans d'une petite ville au pied des Alpes, La Nouvelle Héloïse s’inspire de l’histoire d’Héloïse et de Pierre Abélard, de plus de vingt ans son aîné, où la passion amoureuse est dépassée pour céder la place à la renonciation sublimée. En dépit du genre romanesque sous lequel se présente La Nouvelle Héloïse, l’œuvre baigne dans une théorie philosophique où Rousseau explore les valeurs morales d’autonomie et d’authenticité pour accorder la préférence à l’éthique de l’authenticité contre les principes moraux rationnels : n’accomplir ce qu’exige la société que conformément à ses propres « principes secrets » et aux sentiments qui constituent l’identité profonde. Sommaire [masquer]  1 Intrigue  2 Analyse  3 Personnages  4 Résumé o 4.1 Première partie o 4.2 Deuxième partie o 4.3 Troisième partie o 4.4 Quatrième partie o 4.5 Cinquième partie o 4.6 Sixième partie  5 Réception o 5.1 Le Voyage du Commodore Anson comme ressort de l’intrigue  6 Commentaires  7 Notes et références  8 Voir aussi o 8.1 Bibliographie  8.1.1 Livres  8.1.2 Articles o 8.2 Liens externes Intrigue[modifier] La Nouvelle Héloïse relate la passion amoureuse entre Julie d’Étange, une jeune noble, et son précepteur, Saint-Preux, un homme d’origine humble. Après avoir tenté de s’en défendre, ce dernier va tomber sous le charme de sa jeune élève. Saint-Preux et Julie vont alors s’aimer dans le décor du lac Léman, mais leur différence de classe sociale les force à garder leur relation secrète. En raison des conventions sociales qui empêchent cet amour de s’exprimer au grand jour, Saint-Preux quitte la Suisse pour Paris et Londres d’où il va écrire à Julie. Les deux personnages vont alors échanger de nombreuses lettres et billets amoureux délibératifs, cherchant une réponse au dilemme que leur pose leur amour et à la situation catastrophique qu’elle engendre, jusqu’à ce que la famille d’Étange, ayant découvert cette relation, persuade Julie d’épouser un autre homme, le vieux M. de Wolmar. Lorsque Saint-Preux rentre, des années plus tard, Julie a déjà choisi d’honorer ses vœux matrimoniaux et de remplir ses devoirs d’épouse et de mère. Incapable pourtant d’oublier Saint-Preux, Julie décide, par loyauté, d’avouer cet amour à son mari. Analyse[modifier] Emblème du roman sensible, la Nouvelle Héloïse constitue un prototype du mouvement littéraire préromantique dont on retrouve les caractéristiques :  exaltation des sentiments ;  plainte des personnages qui se plaisent dans cette complainte. Personnages[modifier]  Julie d’Étange, jeune noble. Amoureuse de son précepteur Saint-Preux, elle aura une liaison avec lui avant d’y mettre fin par un mariage de raison avec un vieil ami de son père.  Claire, cousine de Julie, amie inséparable de Julie qu’elle rejoindra à Clarens après son mariage.  Saint-Preux, précepteur de Julie dont il finira par tomber amoureux.  Baron d’Étange, père de Julie. Noble suisse, ancien mercenaire autoritaire et emporté, il mettra une opposition inflexible au mariage entre sa fille et Saint-Preux.  Baronne d’Étange, mère de Julie, tentera en vain de fléchir son mari.  Milord Édouard Bornston, lord anglais qui deviendra le meilleur ami de Saint-Preux et son soutien le plus sûr.  M. de Wolmar, compagnon d’armes du baron d’Étange qui lui a promis la main de sa fille après qu’il lui a sauvé la vie. Résumé[modifier] Le premier baiser par Nicolas Monsiau, 1761. Première partie[modifier] Saint-Preux écrit plusieurs lettres à Julie dans lesquelles il lui avoue son amour. Après avoir joué la froideur celle-ci finit par lui avouer qu’elle partage ce sentiment. Elle écrit, pour la supplier de revenir suivre les leçons de ce précepteur auprès d’elle, à sa cousine Claire qui comprend tout et tremble pour Julie. De platonique, la relation entre Saint-Preux et Julie prend un tour physique avec le baiser échangé dans le bosquet en présence de Claire. Saint- Preux effectue un premier voyage en Valais à la demande de Julie qui craint que leur relation ne soit découverte. Mis par le baron d’Étange en demeure d’accepter un salaire ou de cesser ses leçons, Saint-Preux quitte sa place et s’installe de l’autre côté du lac léman où il s’abandonne à tous les effets de sa passion. Julie tombe malade, mais le baron d’Étange ne veut pas entendre parler mariage et la fiance à M. de Wolmar. Julie devient la maîtresse de Saint-Preux. Les remords, qui suivent cette « chute », sont apaisés par Claire et Saint-Preux qui démontrent à Julie la responsabilité de la société dont les préjugés empêchent cet amour. Un départ en voyage des parents de Julie offrait aux deux amants une perspective de se voir librement chez Claire qui ne se réalise pas lorsque Saint-Preux doit, à son tour, s’absenter. Milord Édouard, dont Saint-Preux avait fait la connaissance lors de son voyage dans le Valais, rend visite à Julie et Saint-Preux. Il leur fait découvrir la musique italienne mais manque de se battre en duel avec Saint-Preux après que celui-ci a découvert qu’il n’est pas insensible aux charmes de Julie. Après avoir renoncé au duel, Milord Édouard propose à Saint-Preux de se faire le champion de sa cause auprès du baron d’Étange, mais ce dernier ne veut rien entendre. Après une explication avec sa fille, il la frappe et la blesse au visage. Bien qu’il se soit réconcilié avec elle, le père de Julie exige une séparation définitive et Saint-Preux doit quitter Clarens. Deuxième partie[modifier] Seconde partie de la Nouvelle Héloïse En exil, Saint-Preux s’abandonne au désespoir : milord Édouard écrit à Claire qu’il est passé de la léthargie à une sombre fureur. Milord Édouard offre un asile aux deux amants dans le duché d’York ou les « sages lois » anglaises leur permettront de se marier. Julie refuse afin de ne pas couvrir ses parents « de douleur et d’opprobre » tandis que Claire avait résolu de rester avec elle quelle que soit sa décision. Tentant de se reprendre, Saint-Preux décide d’entrer dans le monde. Julie met en garde Saint-Preux, qui lui répond en dépeignant la vie parisienne, ses habitudes, ses mœurs conjugales, son théâtre et les Parisiennes de façon négative. Julie répond en faisant la part entre Paris et la France. L’envoi d’un portrait d’elle déclenche des transports chez son amant. Saint-Preux rend compte à Claire de l’opéra et de la musique française en reprenant les termes de la Querelle des Bouffons. Saint-Preux trompe Julie par erreur lorsque de jeunes libertins l’ayant mené chez une prostituée qui pose à la femme de colonel, il se réveille, après s’être enivré (également par erreur) dans son lit. Julie répond en lui apprenant que sa mère a probablement découvert les lettres que lui a envoyé Saint-Preux. Troisième partie[modifier] La baronne tombe malade et Claire conjure Saint-Preux de renoncer à Julie. La baronne meurt, laissant Julie persuadée qu’elle est responsable de la mort de sa mère en dépit du caractère fort ancien de sa maladie. Le baron d’Étange rappelle sa promesse de mariage avec Wolmar à Julie qui lui répond qu’elle a promis à Saint-Preux de ne jamais épouser un autre que lui. Le baron d’Étange somme brutalement Saint-Preux de rendre sa parole à Julie. Saint- Preux s’exécute et tout est fini entre eux. Julie tombe gravement malade. Saint-Preux se précipite à son chevet. En embrassant la main de Julie, Saint-Preux a également contracté la petite vérole mais c’est « l’inoculation de l’amour » et il en réchappe. Julie et Saint-Preux songent à l’adultère, mais celle-ci traverse une crise religieuse qui la convainc de renoncer à Saint-Preux et de se soumettre à la volonté de ses parents. Julie épouse Wolmar et entreprend de dénoncer les « vains sophismes » philosophiques qui ont failli causer leur perte. Elle demande à Saint-Preux de l’autoriser à révéler le secret de leurs amours passées. Saint-Preux est fort loin de partager la sérénité de Julie et lui demande de n’en rien faire, lui demandant si elle est heureuse. Julie lui répond qu’elle l’est à condition que Saint-Preux ne cesse de l’aimer en frère et de loin. Elle lui brosse un tableau de sa vie conjugale inscrit sous le signe de la modération, y compris dans les sentiments que se portent les époux. Elle a définitivement tiré un trait sur le passé et fait le serment de ne pas se remarier si elle devient veuve. Elle conclut en lui demandant de ne plus lui écrire en se contentant de communiquer, dans les occasions importantes, par l’intermédiaire de Claire. Saint-Preux sombre dans le désespoir et songe au suicide. Il renonce à cette idée après s’être laissé convaincre par l’argumentation de Milord Édouard. Il fera, au lieu de cela, le tour du monde. Quatrième partie[modifier] Cinquième partie de la Nouvelle Héloïse Julie n’a pas eu de nouvelles de Saint-Preux, parti faire le tour uploads/Religion/julie-ou-la-nouvelle-heloise.pdf

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  • Publié le Jul 12, 2021
  • Catégorie Religion
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