MM. BAGUEZ et VIGOUROUX MANUEL BIBLIQUE ou COURS D'ÉCRITURE SAINTE A L'USAGE DE
MM. BAGUEZ et VIGOUROUX MANUEL BIBLIQUE ou COURS D'ÉCRITURE SAINTE A L'USAGE DES SÉMINAIRES ^ ANCIEN TESTAMENT Par F. YieOTROrX PRÊTRE DE SAINT-SULPICE HUITIÈME ÉDITION, REVUE ET AUGMENTÉE TOME PREMIER INTRODUCTION GÉNÉRALE. - PENTATEUQUE PARIS MAISON JOUBY ET ROGER A. ROGER ET F. CHERNOVIZ, ÉDITEURS Libraires de la Faculté de Théologie de Pari» 7, RUE DES GRANDS-AUGUSTINS, 7 4892 Droits réservés Numérisé par Google, découpé par JESUSMARIE.COM LETTRE DE MONSEIGNEUR MEIGNAN ancien £v6qne de ChAlons AUJOURD'HUI ARCHEVÊOUE DE TOURS ^^^^ Châlons, le 3 décembre 1879. DE CHAF^ON! Monsieur le Directeur, Je vous remercie de l'envoi que vous avez bien voulu me faire du Manuel biblique. J'ai voulu le lire avant de vous ré- pondre. Vous rendez un vrai service au clergé en lui procurant, dans un substantiel résumé, le moyen d'étudier sans beaucoup d'ef- forts nos Saintes Écritures, dont vous facilitez l'intelligence en rapprochant heureusement les travaux des modernes avec les travaux des anciens. Le besoin de ce Manuel était généralement senti, et je le recommande dans mon Séminaire. Recevez mes sincères compliments et veuillez bien les offrir aussi à M. l'abbé Bacuez, votre docte collaborateur. t Guillaume , Êv. de Châlons. I AVANT-PROPOS Le Manuel biblique est destiné, dans la pensée de ses auteurs, à servir de livre classique pour l'enseigne- ment des séminaires. Il est également destiné à faciliter aux jeunes prêtres la préparation des examens annuels, et au clergé en général la rédaction des conférences ecclésiastiques. Des évoques et des supérieurs de grands séminaires ont pensé qu'il serait à propos de mettre entre les mains des élèves un cours d'Écriture Sainte, qui fût pour eux ce que sont les traités élémentaires de théologie et les abrégés d'histoire ecclésiastique: un moyen d'apprendre plus facilement et de retenir plus sûrement. L'expé- rience a montré qu'on sait mieux ce que l'on a étudié dans ses livres de classe et que, plus tard, quand on dé- sire revoir les matières qui font l'objet de l'enseigne- ment des séminaires, on recourt plus volontiers à un texte imprimé qu'à des notes ou à des cahiers manuscrits. Un Manuel, utile aux élèves de théologie, est indis- pensable aux jeunes prêtres qui, n'ayant plus de profes- X AVANT-PROPOS. seurs pour les instruire, sont obligés de préparer par eux-mêmes les examens institués dans la plupart des diocèses. Pour la préparation au baccalauréat et aux divers examens qu'on doit subir afin de s'ouvrir les carrières libérales, il existe de nombreux Manuels dans lesquels les candidats trouvent réunies les réponses aux questions des programmes. Les jeunes ecclésiastiques seuls ont été, jusqu'à présent, privés de ce secours pour rÉcriture Sainte (4). Obligés de chercher dans un grand nombre d'ouvrages les sujets sur lesquels ils doivent être interrogés, ils se découragent ou bien ils perdent beaucoup de temps et recueillent peu de fruits. Un cours d'Écriture Sainte, nous l'espérons, abrégera leur travail et leur donnera des notions plus précises et plus nettes. Enfin, ce Manuel nous semble répondre à un besoin général et pouvoir servir à ceux qui sont chargés de la rédaction des conférences ecclésiastiques, sans parler des laïques instruits qu'intéresse la Sainte Écriture. Si l'on excepte quelques Introductions à l'Ancien et au Nouveau Testament, \ai¥r3Lnce a été assez pauvre, pendant les trois premiers quarts de ce siècle, en pro- ductions bibliques. On n'a guère que réimprimé, parmi (1) Le besoin des cours élémentaires d'Écriture Sainte est aujourd'hui si généralement senti qu'on en a déjà publié trois, à notre connais- sance : Cours élémentaire d'Écriture Sainte à l'usage des grands sémi- naires, par M. l'abbé Rault, 3 vol. in-12; Nouveau cours d'Écriture Sainte, ou Introduction nouvelle à l'étude de VAncien et du Nouveau Testament, pour servir de complément à la Bible de Carrières et de Méno- chius, avec notes, par M. l'abbé Drioux, 2 vol. in-S»; Cours élémentaire d'Écriture Sainte, à l'usage des séminaires, par un professeur d'Écriture Sainte du grand séminaire de Grenoble (M. l'abbé Samuel), 2 vol. in-12, 1866 et 1872. Ce dernier est resté inachevé. — Le plan de notre Manuel biblique est d'ailleurs différent de celui des ouvrages que nous venons de mentionner. AVANT-PROPOS. XI nous, des ouvrages anciens, en les enrichissant seulement de quelques notes nouvelles. Cependant, la nécessité de faire des études scripturaires très sérieuses est aujour- d'hui plus grande que jamais : on n'a plus seulement à réfuter les erreurs du protestantisme sur tel ou tel dogme particuher ; il fautdéfendre l'inspiration des Livres Saints, leur authenticité et leur véracité; une foule de problèmes nouveaux ont été soulevés; les attaques des ennemis de la foi se sont multiphées et ont rendu vulgaires un cer- tain nombre d'objections contre les Livres Saints (1). Les évêques gardiens de la vérité et pères de leur peuple, afm de mettre les pasteurs des âmes en état de prému- nir leur troupeau contre le mal dont il est menacé, pro- posent, dans les conférences ecclésiastiques, l'étude des difficultés courantes. Ceux qui sont chargés de les ré- soudre éprouvent souvent de graves embarras, faute de livres où ils puissent trouver les renseignements qui leur sont nécessaires; par suite, ils sont fréquemment réduits à se contenter de réponses vagues et insuffi- santes, et ainsi le but que se proposaient leurs supé- rieurs n'est pas atteint. Afm de leur venir en aide, on s'est efforcé de conden- ser ici tout ce qui peut leur être utile et convenir aux (I) « Je suis effrayé, en ce moment, du péril que courent les jeunes âmes, écrit M. Léon Gautier. Les objections contre la foi deviennent tous les jours plus nombreuses et plus perfides. Au siècle dernier, il n'y avait guère que les raffinés qui fussent véritablement au courant des petites vilenies de Voltaire et de ses roueries contre la Bible. Quel- ques marquis, quelques hobereaux, quelques grandes dames, et c'était tout. La nation elle-même, la véritable nation n'était pas entamée; elle demeurait absolument saine. Mais il n'en est plus ainsi de nos jours. Dans le plus vulgaire salon bourgeois, on entend, durant l'espace d'une heure, plus d'objections de toute sorte qu'on n'eu entendait jadis durant des mois. » D'un répertoire général de Vapologélique ca- tholique {Monde du 12 mars 1879). XII AVANT-PROPOS. besoins actuels. Dans l'intérêt de ceux qui voudront approfondir une question, on a eu soin de donner des indications bibliographiques qui leur permettent de sa- tisfaire leur désir; partout on s'est attaché à dire tout ce qu'il a paru utile que sache un prêtre, et l'on s'est appliqué à résumer les résultats des recherches scienti- fiques, historiques et critiques de notre époque, propres à éclaircir et à confirmer la parole de Dieu. Daignent Notre-Seigneur Jésus-Christ, la Bienheu- reuse Vierge Marie, les saints Apôtres et les saints Pères et Docteurs, qui ont fait de l'étude de la Sainte Écriture leur occupation la plus chère, bénir cette œuvre entre- prise pour le bien de l'Église et l'utilité du clergé ! Paria, 12 mars 1879, fête de saint Grégoire le Grand. F. V. CONSEILS POUR L'ÉTUDE DE L'ÉCRITURE SAINTE L'Écriture Sainte étant la parole de Dieu , la source prin- cipale de la théologie, le fonds nécessaire de la prédication et de l'enseignement chrétien, doit être* la première et la principale étude de tous les ecclésiastiques (i). Pour l'étudier avec fruit, il faut suivre un certain ordre, se proposer un but particulier et employer divers moyens, propres à faciliter l'intelligence du texte sacré. i° Il faut tout d'abord la lire attentivement, en entier, et commencer par en prendre une idée générale, sans s'arrêter au\ difficultés que l'on peut rencontrer sur ses pas (2), 1 1) « Scrutamini Scripturas. » Joa., v, 39. — « Qui nescit Scripturas, nescit Dei virtutem cjusquo sapicntiam, dit S. Jérôme; ignoratio Scrip- turarum ignoratio Christi est. » In Isaiam, Prolog., Migne, Pair, lat., t. XXIV, col. 17. Voir Tronson, Forma Cleri, pars iv», c. xi, 1824, t. ii, p. 256 sq., et ce que dit M. Olier, dans Faillon, Vie de M. Olier, 4^ éd., 1873, t. m, p. 137-138. (2) Voici en quels termes Bossuet conseillait au cardinal de Bouillon de faire une première lecture de la Bible : « Venons maintenant aux choses. La première, et le fond de tout, c"est de savoir très bien les Écri- tures de l'Ancien et du Nouveau Testament. La méthode que j'ai suivie, en les lisant, c'est de remarquer, premièrement, les beaux endroits qu'on entend, sans se mettre en peine des obscurs. Par ce moyen, on se rem- plit l'esprit de toute la substance des Écritures. Car S. Augustin a rai- son de dire que « les endroits obscurs ne contiennent pas d'autres vérités » que ceux qui sont clairs. » Les raisons en sont belles, mais longues à déduire. Les endroits clairs sont les plus beaux; et si j'avais à former un homme dans son enfance, à mon gré, je voudrais lui faire choisir plu- i. 1 4 Elle est d'autant plus indispensable que la division actuelle de la Bible par chapitres et par versets, très commode pour les recherches, est plutôt un obstacle qu'un secours pour l'intelligence uploads/Religion/ vigouroux-manuel-biblique-introduction.pdf
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- Publié le Jul 02, 2022
- Catégorie Religion
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