Le dieu Shiva – manuscrit du Markandeya Purana UPANISHADS HORS-CANON P PRANAVA

Le dieu Shiva – manuscrit du Markandeya Purana UPANISHADS HORS-CANON P PRANAVA RANAVA U UPANISHAD PANISHAD Upanishad du Son primordial Traduite et annotée par M. Buttex D'après la version de Paul Deussen, reprise par les Prof. V.M. Bedekar et G.B. Palsule Notes préliminaires : PRANAVA : « bourdonnement » - Le Son primordial, la syllabe mystique Om. On peut le percevoir comme un son bourdonnant, grésillant ou électrique, associé à notre propre système nerveux. Le méditant apprend à transmuter ce son intérieur en lumière subtile. Le Pranava est aussi connu comme son du nada-nadi shakti. Cf. nada, Om, Shabda et ShabdaBrahman. Paul Deussen a tenté une reconstitution (qu'il présente comme hypothétique, néanmoins) de cette Upanishad, dont trois manuscrits différents subsistent, plus la première traduction persane, puis latine. La structure en trois Brahmanas et les thèmes abordés sont suffisamment intéressants et cohérents d'une version à l'autre, pour que ce travail de reconstitution retienne notre intérêt. Mais par la suite, un autre indianiste, Bloomfield, découvrit le modèle original de cette Pranava Upanishad dans le Gopatha Brahmana (I,1,16-30), et c'est cet original que je traduis (d'après la traduction de Deussen, qui choisit de la mettre en parallèle à sa version personnelle).  Brahmana I Brahman créa le dieu Brahma et le fit naître dans une fleur de lotus. Celui-ci délibéra : « Quel est le mot unique, grâce auquel tous les désirs sont comblés et qui fait connaître tous les mondes, tous les dieux, les Védas, les sacrifices, la totalité des paroles, ainsi que tout ce qui 1 se meut et tout ce qui est immuable ? » Et il se mit à pratiquer l'ascèse (Tapas) de Brahman. Il aperçut alors cette syllabe qui est constituée de deux lettres, avec quatre unités phonétiques (moras); qui est tout-inclusive, qui régit tout, qui est toujours nouvelle, qui est Brahman; et dont l'exclamation signifie Brahman, et avoir Brahman pour divinité. Alors Brahma obtint la satisfaction de tous ses désirs, il obtint tous les mondes, tous les dieux, les Védas, les sacrifices, la totalité des paroles, ainsi que tout ce qui se meut et tout ce qui est immuable. Par la première lettre, il obtint l'eau et l'humidité; par la seconde, il obtint le feu et la lumière. Par la première unité phonétique (A), il obtint la terre, le feu, les plantes et les arbres, le Rig Véda, l'exclamation Bhur (1), le mètre poétique Gayatri, l'hymne de neuf strophes, l'est, le printemps; en ce qui le concernait, il obtint le langage, la langue et le goût. 1 Vyahriti : « énonciation, proclamation » - Paroles prononcées rituellement; proclamation du nom des 7 mondes (lokas), ou du mantra “Om Bhur Bhuvah Svah”, représentant respectivement la Terre, l'Atmosphère (ou monde intermédiaire) et les Cieux. Par la seconde unité phonétique (U), il obtint l'atmosphère, le vent, le Yajur Véda, l'exclamation Bhuvah (1), le mètre poétique Trishtub, l'hymne de quinze strophes, l'ouest, l'été; en ce qui le concernait, il obtint le souffle, le nez et l'odorat. Par la troisième unité phonétique (M), il obtint les cieux, le soleil, le Sama Véda, l'exclamation Svah (1), le mètre poétique Trishtub, l'hymne de dix-sept strophes, le nord, la saison des pluies; en ce qui le concernait, il obtint la lumière, l'œil et la vue. Par la quatrième unité phonétique, qui est l'Anushvara (2), il obtint l'eau, la lune, l'Atharva Véda, l'exclamation Janar (3), le mètre poétique Anushtub, l'hymne de vingt-et-une strophes, le sud, l'automne; en ce qui le concernait, il obtint le cœur (siège de la conscience), la connaissance et le connu. 2 Anushvara : 1) dans l'alphabet devanagari et en phonétique, c'est le point sous certaines consonnes, représentant une nasalisation bourdonnante de la voyelle précédant cette lettre (ṛ, sḍ, ṇ, ṃ).; 2) par extension, et peut-être erronément, on utilise parfois ce terme pour désigner, dans la représentation graphique du OM, le croissant (ardha-matra) surmonté d'un point (bindu). 3 Jana ou Janar Loka : le monde des surhommes, le 5ème des 7 plans cosmiques, où résident les fils nés du mental de Brahma. Cf. diagramme Les 14 Lokas ou plans cosmologiques. Par la réverbération du dernier son, il obtint les Puranas, les discours rattachés aux Védas, les chants de Narasamsa, les Upanishads, les injonctions védiques, les sept exclamations Vridhat, Karat, Guhat, Mahat, Tat, Sam et Om, les diverses familles d'instruments de musique à cordes dont les mélodies sont salutaires, les sept notes musicales, l'art de la danse, du chant et de la musique; il obtint de plus le chant divin de Chitraratha, la lumière de l'éclair, le mètre poétique Brihati, l'hymne de vingt-sept strophes et celui de trente-trois strophes, la direction du zénith, l'hiver suivi du dégel; en ce qui le concernait, il obtint le son, l'oreille et l'ouïe. Ce verset du Rig qui consiste en une unique syllabe (Om) surgit en tant que le Brahman d'avant Brahma, et son ascèse fut le germe de l'Atharva Véda; c'est là l'origine des Mantras. Mais en vérité, ce Pranava Om a le pouvoir suivant : lorsque l'on récite les mantras 2 de façon incomplète, ou erronée, ou qu'on invalide leur pouvoir pour les avoir étudiés sans ardeur (Tapas), ou à l'encontre des directives, ou à des moments inopportuns, il les restaure à leur puissance première, par l'énergie qu'il puise dans l'Atharva. Tout comme un enfant en train de naître, s'il est mal tourné, peut tuer sa mère, et s'il se présente bien, la libère de son fardeau (en naissant), ainsi dans l'étude des mantras la justesse du Om restaure l'équilibre de la formule; et dans les sacrifices, c'est la même chose. Aussi dit-on : « Le Pranava est la syllabe unique que l'on prononce au début de tout acte sacrificiel, tout comme à sa fin, et son pouvoir diffuse tout au long et de tous côtés. » Cela est dit dans le verset suivant : « La syllabe qui mène l'hymne vers le plus haut des cieux, Sur laquelle les dieux s'affermissent pour asseoir leur trône, Si on ne la connaît pas bien, à quoi sert alors cet hymne ? » Lorsqu'un brahmane désire fortement quelque chose, il doit répéter en son for intérieur cette syllabe un millier de fois, après avoir au préalable observé l'abstinence durant trois nuits, dormi sur de la paille, et être demeuré assis face à l'est; alors tous ses désirs se concrétisent et ses actes sacrificiels portent leur fruit. Tel est le premier Brahmana. Brahmana II Le dieu Indra possède une cité céleste, nommée Vasordhara (“Flot de biens”). Une fois, les Asuras la prirent d'assaut de toutes parts; alors, les dieux eurent peur et se dirent : « Qui donc chassera ces Asuras ? » Ils aperçurent alors le son Om, le fils premier-né de Brahma, et se tournèrent vers lui : « Tiens-nous lieu de bouche et nous irons infliger une défaite à ces Asuras. » Mais il demanda : « Quelle sera ma récompense ? » « Choisis ! », répondirent-ils. « Je vais la choisir. » Et il choisit la récompense suivante : « Les brahmanes ne réciteront pas les paroles des Védas sans me prononcer, moi, tout d'abord, et s'ils ne le font pas, leur récitation sera inefficace (abrahman). » « Qu'il en soit ainsi ! » acquiescèrent les dieux. Alors les dieux s'élancèrent du côté nord de l'aire sacrificielle et entamèrent une lutte acharnée contre les Asuras. Ils les vainquirent et les délogèrent de la place du feu Agnidhriya grâce au Pranava Om. En conséquence de cette victoire, le Om est psalmodié au début de tout acte sacrificiel, et qui ne connaît pas le son du Om, est privé de tout pouvoir dans son sacrifice. Mais qui le connaît, détient la puissance du Véda lui-même. [Dans tout acte sacrificiel, la prononciation du Om donne sa forme au reste du sacrifice.] Et c'est pourquoi le son Om est le Rig à l'intérieur du Rig, le Yajur à l'intérieur du Yajur, le Sama à l'intérieur du Sama, le Sutra à l'intérieur du Sutra, le Brahmana à l'intérieur du Brahmana, le shloka à l'intérieur du shloka, le Pranava à l'intérieur du Pranava. Tel est le second Brahmana. 3 Brahmana III Nous posons les questions suivantes à propos du son Om : 1. Quelle est sa racine ? 2. Quelle est sa tige ? 3. Quel est son rapport au nom et au verbe ? 4. Quel est son genre ? 5. Quelle est sa prononciation ? 6. Quel est son cas ? 7. Quel est son suffixe ? 8. Quel est son accent ? 9. Quelle est sa préposition ? 10. Quelle est sa particule ? 11. Quelle est son analyse ? 12. Quelle est sa modification ? 13. Lequel de ses éléments subit une modification ? 14. Combien possède-t-il d'unités phonétiques (moras) ? 15. Combien possède-t-il de lettres ? 16. Combien possède-t-il de syllabes ? 17. Combien possède-t-il de mots ? 18. Quelle est sa consonance par euphonie ? 19. Qu'est-ce qui effectue l'augmentation de sa réverbération (nada) ? 20. Qui sont ses phonéticiens ? 21. Comment le uploads/Religion/ philo-dossiers-pranava-upanishad 1 .pdf

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  • Publié le Sep 18, 2021
  • Catégorie Religion
  • Langue French
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