Magie (surnaturel) énergie mythique et fictive La magie est une pratique fondée

Magie (surnaturel) énergie mythique et fictive La magie est une pratique fondée sur la croyance en l'existence d'êtres, de pouvoirs et de forces occultes et surnaturels, permettant d'agir sur le monde matériel par le biais de rituels spécifiques. Les évolutions des connaissances scientifiques dans le monde occidental chrétien depuis la période médiévale, en donnant des explications aux phénomènes naturels se sont progressivement opposées à la croyance en la magie[1]. Cependant, selon des anthropologues comme Evans-Pritchard[2], qui décrit la magie chez les Azandé comme une philosophie naturelle associée à une réponse socialement appropriée et culturellement significative au problème de l'inconnu négatif[3], la croyance en la magie ou sorcellerie n'est pas incompatible avec une appréciation rationnelle de la nature[4]. On peut aussi la décrire comme un ensemble d'activités et de technologies destinées à manipuler des agents et des énergies invisibles ou immatériels, non reconnus par la science[3]. La distinction entre les pratiques magiques non orthodoxes et les pratiques religieuses légitimes est problématique dans le cas des traditions religieuses comme le Bouddhisme ou l'Islam[5] qui ne sont pas fondées sur des doctrines et des liturgies hautement codifiées, et n'encouragent donc pas les distinctions entre la prière, l'incantation ou les sortilèges dans la même mesure que le christianisme[3]. Le domaine de la magie en est venu à incorporer des éléments qui, ailleurs, relèveraient de la catégorie de la religion, comme la Kabbale (une tradition de la mystique juive considérée comme ésotérique et secrète), le Yoga (un ensemble de doctrines spirituelles issu des Circé offrant la coupe à Ulysse de John William Waterhouse. religions indiennes dharmiques)[3] ou encore le Yi-Jing (ouvrage de divination issu de la cosmologie taoïste)[6] ; de ce fait, les approches ethnologiques contemporaines tendent à utiliser le terme de pensée magico-religieuse[7]. Étymologie Le mot français « magie » vient du latin magia, lui-même issu du grec μαγεία (mageia), « religion des mages perses », « sorcellerie[8] ». Pour remonter plus haut, il faut aller jusqu'en Perse. Le mot maguš[9], « mage » en vieux-perse, est visible pour la première fois sur une inscription gravée en 515 av. J.-C. à Béhistoun (Perse antique, Iran actuel), sur les exploits de Darius Ier, roi de Perse, qui a renversé en 522 av. J.-C. Gaumâta, un mage mède qui s'est proclamé roi de l'empire perse. « Darius le Roi dit : « Ensuite il y avait un homme, un Mage, du nom de Gaumâta[10]. » En perse, mag signifie « science, sagesse ». Héraclite (vers 500 av. J.-C.) est le premier à utiliser le mot, en énumérant « les somnambules, les mages (μάγοι), les bacchants [initiés à Dionysos], les ménades [initiées à Dionysos], et les initiés »[11]. Hérodote, vers 420 av. J.-C., précise le sens : « Les tribus mèdes sont : les Bouses, les Parétacènes, les Strouchates, les Arizantes, les Boudiens, les Mages (μάγοι) »[12]. En fait, les Mages forment la caste sacerdotale des Mèdes[13], comme les Brahmanes sont la caste sacerdotale des Hindous. Certains Mages sont prêtres. Ils ont diverses fonctions : interpréter les songes, pratiquer la divination, sacrifier au Soleil, à la Lune, à la Terre, au Feu, à l'Eau et aux Vents, chanter la théogonie, participer au pouvoir politique, faire des sacrifices royaux, procéder à des rites funéraires. Comme le montre une sculpture de Kizkapan, ils portent un bonnet qui couvre la bouche, ils officient sur un autel du feu. Le mot « mage » existe donc en Occident depuis le ݒe siècle av. J.-C. Vers le milieu du ݟݒe siècle av. J.-C. le mot Mageia (en latin magia) est employé par les Grecs en tant que doctrine issue de la Perse, notamment avec Zoroastre (vers 590 av. J.-C. ?)[14]. Parmi les Mages perses (et non plus mèdes), ou prêtres de Zoroastre, les plus célèbres sont : Ostanès le Mage[15] et Hystaspe, qui seraient venus en Occident dès 480 av. J.-C. Ils auraient accompagné Xerxès Ier, roi de Perse, en pleines « guerres médiques », jusqu'à Abdère[16]. Le latin magus paraît dès 506 au concile d'Agde[17]. Le mot de « magie » a longtemps évoqué des connotations négatives, associées aux coutumes religieuses exotiques d'un Autre menaçant. Dans un sens ancien, le mot était associé à des pratiques qui étaient étranges parce qu'elles étaient étrangères. Avec le temps, cependant, et en partie à cause de l'influence du christianisme, l'idée de magie s'est attachée à des pratiques spirituelles ou curatives qui, bien qu'issues des sociétés occidentales, étaient classées comme excentriques, illégitimes ou douteuses en raison de leur statut externe ou marginal vis-à-vis de l'orthodoxie religieuse et scientifique. Au début de l'Europe moderne, des connaissances et des pratiques obscures étaient également associées à des groupes marginaux comme les Juifs ou les paysans. Malgré ce changement d'orientation, le concept de magie a conservé son association avec les notions de bizarrerie, de mystère et d'inorthodoxie[3]. Définitions Description … … La sorcière de Augusto De Luca, 1980. Le mot « magie » désigne tantôt une technique (les arts magiques), tantôt des procédés, des opérations, tantôt une action, un effet, mais cela n'est pas si gênant. Par exemple, la magie de Merlin concerne soit l'art magique (art occulte : Merlin connaît et pratique des procédés occultes pour produire des effets merveilleux), soit des procédés magiques (techniques occultes : Merlin utilise des formules secrètes), soit des effets magiques (puissances mystérieuses : Merlin rend invisible). Apulée : « La magie est la science de la piété et du divin […]. Mes adversaires, toutefois, peuvent adopter le sens du vulgaire, selon lequel le mage, étant en communauté avec les dieux immortels, a le pouvoir de tout faire par la vertu mystérieuse des incantations »[18]. Helena Blavatsky : « La magie, considérée comme science, est la connaissance des principes et de la voie par laquelle l’omniscience et l’omnipotence de l’Esprit et son contrôle sur les forces de la nature peuvent être acquis par l’individu tandis qu’il est encore dans le corps. Considérée comme art, la magie est l’application de ces connaissances à la pratique »[19]. « La magie est la science de la communication avec les Puissances supra-mondaines éternelles et de leur direction, ainsi que du commandement de celles de ces puissances appartenant aux sphères inférieures ; connaissance pratique des mystères cachés de la nature connus seulement du petit nombre parce qu'il est très difficile de les acquérir sans tomber dans les péchés contre nature »[20]. Aleister Crowley : « La Magie est la Science et l'Art d'occasionner des Changements en accord avec la Volonté »[21]. Papus : « La Magie est l'étude et la pratique du maniement des forces secrètes de la nature »[22]. Pierre A. Riffard : « La magie est l'action efficace sur un objet réel ou mental, par la parole, le geste, l'image ou la pensée, indépendamment des catégories de l'être (espace, temps, causalité), mais conformément à des correspondances soit analogiques [par exemple, rouge = le fer, le mardi] soit mécaniques [rouge → excitation, mûrissement] »[23]. Définition du dictionnaire Hachette : « Science occulte qui permet d'obtenir des effets merveilleux à l'aide de moyens surnaturels. » L 'idée de magie requiert d'admettre l'existence de forces surnaturelles et secrètes, contraindre les puissances du ciel ou de la nature, recourir à des moyens d'action qui ne sont ni religieux ni techniques mais occultes. Mage, magicien, magiste y sont distingués. 1. Le mage est un sage, qui connaît les secrets de la nature (les rois mages). 2. Le magicien est un praticien, il réalise des merveilles ; dans les années 1760, on disait le comte de Saint-Germain magicien, car, soi- disant, il vivait depuis l'époque de Jésus, ne mangeait pas, créait des pierres précieuses, faisait disparaître les taches des diamants, transmutait les métaux en or... 3. Le magiste est un sage praticien, il est à la fois savant comme le mage et habile comme le magicien ; au ݐݟݐe siècle, on considérait Helena Blavatsky et Papus comme des magistes. 4. Le sorcier (en anglais sorcerer) cherche à faire du mal, par diverses techniques magiques. « La puissance du magicien est merveilleuse, celle du sorcier diabolique et infernale »[24]. 5. Le mage noir (en anglais witch) nuirait par lui-même, du fait de sa présence ou de ses pouvoirs supposés maléfiques[25]. D'autres personnes font des « miracles », mais autrement. Le prestidigitateur et le fakir utilisent l'illusion ; le médium et le prodige ont un don ; le saint et le mystique comptent sur Dieu. Principes théoriques de l’action magique La magie orientale — mésopotamienne, égyptienne, iranienne — explique ses effets par l'archétype, le modèle divin ou cosmogonique. À ses yeux, pour agir magiquement il faut faire comme font les dieux ou faire comme ce fut à l'origine. Les dieux sont des exemples, des créateurs, des tout-puissants, les origines sont des moments forts, ils concentrent des puissances idéales, des possibilités. C'est donc magique, par identification, analogie. On lit souvent sur les papyrus égyptiens ou gréco-égyptiens[26] : « Je suis Isis », « Je suis Osiris ». … Bôlos de Mendès, le premier des occultistes, explique la magie par les « sympathies et antipathies » uploads/Religion/ magie-surnaturel-wikipedia.pdf

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  • Publié le Nov 13, 2021
  • Catégorie Religion
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