Documentation Marianiste MENU Documentation Marianiste Recherche Recherche dans
Documentation Marianiste MENU Documentation Marianiste Recherche Recherche dans la Base Documentaire Accueil Base Documentaire MARIE Marie et l'église Marie, modèle pour l’Eglise d’aujourd’hui Marie, modèle pour l’Eglise d’aujourd’hui Publié 18 novembre 2015 Auteur Secrétariat MdF Catégorie Marie et l'église A quelques jours de la fête du bienheureux Père Chaminade, en ce temps où, partout, nous fêtons nos Fondateurs, il est d’actualité d’approfondir le rôle de Marie et notre relation avec elle. Le Père Chaminade a très bien compris la place de Marie dans l’histoire du salut, et quand on regarde ce qu’il a écrit, on est frappé par la modernité de sa pensée. Le concile Vatican II, que nous citerons, est en pleine harmonie avec ce que disait le Père Chaminade : il était d’Eglise. La trame de mon exposé reprendra exactement le thème qui m’a été donné. Si l’on veut parler de Marie comme modèle pour l’Eglise d’aujourd’hui, il faut dire : ce qu’elle est, cette Eglise d’aujourd’hui ; ensuite, il faut aller rechercher dans l’Ecriture d’abord, puis dans la Tradition de l’Eglise, qui est Marie. Oui, que savons-nous d’elle ? Il faut dépasser sans doute ce que nous en dit notre imagination, soit que nous la voyions comme une Mère toute-puissante, soit que nous préférions nous adresser à elle plutôt qu’à Dieu, car elle peut mieux nous comprendre. Il ne faut pas que notre dévotion à Marie nous fasse dire des erreurs sur Dieu. Et enfin, une fois tirée au clair la mission de Marie pour le monde, nous pourrons nous demander comment elle est un modèle pour l’Eglise. Table des Matières [Masquer] 1 L’église d’aujourd’hui 1.1 Le Mystère de l’Eglise 1.2 Une Eglise pour le monde 1.3 L’Eglise d’aujourd’hui 1.4 La foi de l’Eglise 2 Marie de Nazareth 2.1 La foi et l’obéissance de Marie 2.2 Marie, la Mère de Jésus 2.3 Marie, disciple de Jésus 2.4 Marie, la Vierge Immaculée 3 Marie, modèle pour l’Eglise d’aujourd’hui 3.1 Marie, prototype de l’Eglise 3.2 Marie, modèle pour l’Eglise 4 Marie, modèle d’Incarnation 5 Marie, modèle de foi et d’espérance 6 Marie modèle de prière, modèle de ceux qui gardent la Parole, les événements dans leur cœur 7 Marie, modèle de la mission de l’Eglise 7.1 La seule mission, c’est de donner le Christ 8 Conclusion L’église d’aujourd’hui Le Mystère de l’Eglise L’Eglise, d’aujourd’hui et de toujours, c’est le peuple de Dieu, sauvé par la croix du Christ en qui il a mis sa foi, nourri et vivifié par l’Esprit-Saint. Ecoutons le Concile Vatican II qui l’a si bien définie (L.G. n°2) : “ Tous ceux qu’il a choisis, le Père, avant tous les siècles, les “ a distingués et prédestinés à reproduire l’image de son Fils qui devient ainsi l’aîné d’une multitude de frères » (Rom. 8, 29). Et tous ceux qui croient au Christ, il a voulu les appeler à former la sainte Eglise qui, annoncée en figures dès l’origine du monde, merveilleusement préparée dans l’histoire du peuple d’Israël et de l’Ancienne Alliance, établie enfin dans ces temps qui sont les derniers, s’est manifestée grâce à l’effusion de l’Esprit-Saint et au terme des siècles, se consommera dans la gloire. ” Ce texte nous montre combien l’Eglise est d’abord un Mystère, lié au Mystère de la Trinité : Dieu, dans son amour, a voulu créer un peuple qu’il a sauvé, qui est le signe pour le monde entier que l’homme est sauvé. C’est bien de l’ordre de la foi, car cela n’a rien d’évident ni de visible. Parce qu’elle est sauvée par Dieu, l’Eglise est sainte, et en cela, nous verrons que Marie en est le modèle. Mais en même temps, elle est formée d’hommes limités, pécheurs, pécheurs pardonnés, mais pécheurs toujours. Nous trouvons là toutes les limites de ce que nous entendons souvent par Eglise, c’est-à-dire son Magistère, à qui nous reprochons bien des défauts parfois, et les limites de ce que nous vivons, nous, chrétiens à qui l’on reproche si souvent de ne pas être parfaits. Dans cette humanité, Marie nous est toute proche, même si elle-même n’a pas commis de péché. Une Eglise pour le monde Cette Eglise, elle existe pour le monde, pour rayonner la figure du Christ face au monde. Là encore, le Concile nous le dit dans sa constitution sur l’Eglise dans le monde (GS n°1) : “ Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il n’est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur cœur. Leur communauté, en effet, s’édifie avec des hommes, rassemblés dans le Christ, conduits par l’Esprit-Saint dans leur marche vers le Royaume du Père, et porteurs d’un message de salut qu’il leur faut proposer à tous. La communauté des chrétiens se reconnaît donc réellement et intimement solidaire du genre humain et de son histoire. ” Cette solidarité avec le monde fait de l’Eglise une réalité très concrète, qui change au cours du temps, car le monde change. L’Eglise d’aujourd’hui n’a plus grand chose à voir avec l’Eglise du V° ou du XI° ou du XIX° siècle. Et donc sûrement son lien avec Marie n’est pas tout à fait le même à chacune de ces époques. Si Marie est de façon universelle un modèle pour l’Eglise, sans doute l’Eglise ne s’inspire pas toujours de ce modèle de la même manière. L’Eglise d’aujourd’hui Comment pourrait-on qualifier l’Eglise d’aujourd’hui ? Je m’inspirerai pour cela de la lettre des évêques aux catholiques de France publiée en novembre 1996, et qui analyse bien le contexte d’aujourd’hui, pour nous, en France. Les évêques évoquent la crise que traverse l’Eglise, la baisse de la pratique religieuse, la crise des vocations… L’Eglise est touchée par la montée de l’individualisme (on est croyant mais pas pratiquant par ex). Chacun se fait sa religion et l’Eglise a perdu son autorité. Mais cette crise est liée profondément aux grandes mutations vécues dans le monde ces dernières décennies : “ La crise que traverse l’Église aujourd’hui est due, dans une large mesure, à la répercussion, dans l’Église elle-même et dans la vie de ses membres, d’un ensemble de mutations sociales et culturelles rapides, profondes et qui ont une dimension mondiale. Nous sommes en train de changer de monde et de société. Un monde s’efface et un autre est en train d’émerger, sans qu’existe aucun modèle préétabli pour sa construction (…) Dans la société française actuelle, un phénomène nous apparaît particulièrement préoccupant : l’aggravation des fractures sociales. Nous savons bien qu’au plan mondial, l’écart ne cesse de se creuser entre les pays pauvres et les pays riches et que la mondialisation des circuits financiers et économiques a tendance à aggraver cet écart. Mais, en France même, nous connaissons depuis bien des années le développement du chômage et de la précarité, l’apparition de couches sociales dont la misère semble devenue le destin. Dans ce contexte, on ne peut pas oublier la situation difficile faite aux immigrés présents sur le sol de notre pays, tandis que l’aggravation de la crise et des sentiments d’insécurité contribuent à la montée de sentiments xénophobes à peine dissimulés. (…) Une autre évolution profonde affecte notre société. Sous les chocs conjugués de la généralisation de l’esprit critique, de la rencontre des cultures et des progrès de la technique, les savoir-vivre fondamentaux que véhiculaient les grandes traditions sont ébranlés. C’est la grammaire élémentaire de l’existence humaine qui vient à faire défaut : qu’il s’agisse d’accepter la différence sexuelle, de devenir père ou mère, de donner un sens à tout ce qui concerne la naissance et la mort. Dans de multiples domaines de l’existence, et particulièrement pour les jeunes générations, il n’est plus possible de se reposer calmement sur les traditions et usages reçus, sans consentir à un effort d’appropriation personnelle. Cette situation est éprouvante pour les personnes, obligées d’aller puiser au plus profond d’elles-mêmes les ressources nécessaires pour affronter les situations de précarité auxquelles elles sont confrontées (…) Cette crise de transmission généralisée entraîne beaucoup de fragilités personnelles et permet aussi de comprendre que notre société tout entière vit sous le signe d’une fragilité identique par rapport à ses raisons de vivre et de construire son avenir. ” Cet extrait un peu long de la lettre des évêques nous permet de réaliser comment l’Eglise d’aujourd’hui, parce qu’elle dans le monde, est affectée profondément par l’évolution du monde, jusqu’à éprouver des difficultés dans son annonce de l’Evangile et dans sa mission de transmettre le dépôt de la foi qui nous vient des Apôtres. La foi de l’Eglise Dans ce contexte, l’Eglise éprouve un besoin plus urgent encore de se mettre elle-même à l’écoute de la Parole, de se laisser transformer et d’aller au cœur de la foi : c’est le centre de la lettre des évêques. Nous sommes acculés à nous centrer sur l’essentiel, à laisser tomber ce qui était trop lié à une culture aujourd’hui dépassée, à nous centrer résolument sur Jésus uploads/Religion/ le-mystere-de-marie.pdf
Documents similaires










-
58
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jul 14, 2021
- Catégorie Religion
- Langue French
- Taille du fichier 0.0718MB