A. G. MICHEL La France sous l'étreinte maçonnique Fédération Nationale Catholiq

A. G. MICHEL La France sous l'étreinte maçonnique Fédération Nationale Catholique 31, Boulevard de La Tour-Maubourg, Paria (7 e) Biblio!èque Saint Libère http://www.liberius.net © Bibliothèque Saint Libère 2011. Toute reproduction à but non lucratif est autorisée. Léon XIII écrivait dans son Encyclique du 19 mars 1902 : < Parvenu à la 25 e année » : « Une secte ténébreuse que la société porte depuis longtemps dans ses flancs comme un germe mortel, y contamine le bien-être, la fécondité et la vie. < c Personnification permanente de la révolution, elle constitue une sorte de société retournée, dont le but est d'exercer une suzeraineté occulte sur la société reconnue et dont la raison d'être consiste entièrement dans la guerre à faire à Dieu et à son Eglise. « Il n'est pas besoin de la nommer, car à ses traits tout le monde a reconnu la Franc-Maçonnerie, dont nous avons parlé de façon expresse dans notre Encyclique Humanum genus du 20 avril 1884 en dénonçant ses tendances délétères, ses doctrines erronées et son œuvre néfaste. « Embrassant dans ses immenses filets la presque totalité des nations et se reliant à d'autres sectes qu'elle fait mouvoir par des fils cachés, attirant d'abord et retenant ensuite ses affiliés par l'appât des avantages qu'elle leur procure, pliant les gouver- nants à ses desseins, tantôt par ses promesses et tantôt par ses menaces, cette secte est parvenue à s'infiltrer dans toutes les classes de la société. « Elle forme comme un Etat invisible et irresponsable dans l'Etat légitime. « Pleine de l'esprit de Satan qui, au rapport de l'Apôtre, sait au besoin se transformer en ange de lumière, elle met en avant un but humanitaire, mais elle sacrifie tout à ses projets sectaires ; « Elle proteste qu'elle n'a aucune visée politique, mais elle exerce en réalité l'action la plus profonde dans la vie législative et administrative des Etats et tandis qu'elle professe en paroles le respect de l'autorité et de la religion elle- même* son but suprême, comme ses propres statuts en font foi, est l'extermination de la souveraineté et du sacerdoce en qui elle voit l'ennemie de la liberté. » On ne saurait mieux décrire le mal dont souffre notre société française actuelle : cette suzeraineté occulte, cet Etat invisible et irresponsable dans F Etat légitime qui exerce Faction la plus profonde dans la vie législative et administrative de la nation. 4 LA FRANCE SOUS L'ÉTREINTE MAÇONNIQUE Nous voudrions de façon objective, avec l'aide des seuls docu- ments maçonniques, dévoiler le mécanisme de cette suzeraineté occulte, en montrer le fonctionnement, le but, les résultats néfastes pour le pays et pour les âmes. La révéler, c'est lui enlever toute possibilité d'action, la détruire* Saint Irénée écrivant vers 180 contre les gnostiques, expose ainsi, à la fin de son premier livre, pourquoi il a mis tant de soin à les faire connaître. « Nous nous sommes efforcés d'amener au jour le corps de ce renard malfaisant et, par vous, de le faire voir à tous. Plus n'est besoin dès lors de beaucoup de discours pour renverser cette doctrine : tout le monde la peut juger. Lorsqu'une bête est cachée dans une forêt et que, de là, elle attaque et ravage, celui qui isole le fourré et ]'éclairât et fait voir la bête elle-même, facilite la tâche de ceux qui veulent la prendre ; ils n'ont plus qu'à observer et à éviter ses attaques, à lui envoyer des flèches de tous côtés, à la blesser, à la tuer enfin, cette bête qui ravageait tout. Nous, de même, en publiant leurs secrets et leurs mystères cachés nous rendons inutiles les longs discours pour les détruire. Il vous suffira à vous et à vos amis de vous exercer sur ce que nous venons de dire, de ruiner leurs doctrines perverses et inco- hérentes et de montrer que les dogmes chrétiens sont véritables. (Adversus haeresesy i, 31,4. P. G. 7,706.) Faire voir le corps de ce renard malfaisant pour la vie publique qu 9est la Franc-Maçonnerie, voilà tout le but de cet ouvrage. D'autres viendront ensuite qui mettront en œuvre ces documents et attaqueront vigoureusement la bête dans le fourré où elle se dérobe aux regards. Puisse ee travail contribuer à détruire cette institution néfaste et à libérer les âmes sincères, car il y en a, qui s'y sont four- voyées, séduites par un langage trompeur. Ce ne sont pas les hommes que nous attaquons, mais la machine puissante qui les pervertit et les conduit à une perte éternelle en les prenant comme instruments de son œuvre pernicieuse. Les textes maçonniques seront empruntés sans distinction à toutes les dates de la Troisième République; quelle que soit l'époque à laquelle ils appartiennent, ils se complètent et s'éclairent les uns les autres; on les croirait écrits par la même plume et au même moment, tellement ils sont identiques à travers la diversité des hommes et des événements; il suffit d'en citer quelques-uns pour les connaître tous. Le dernier Convent du Grand Orient de France de 1933, par s Vorgane du F Antonelli, son grand orateur, nous donne le plan de ce travail. Il dit, en effet : « Comme au cours du XVIII e siècle, la F .\ M -". a préparé la civilisation de démocratie individualiste qui a fait le XIX e siècle, elle doit aujourd'hui, par ses travaux spéculatifs, par son action de vigilance, préparer la démocratie sociale et internationale de demain. « Dans cette grande bataille pour la défense des principes démocratiques et la reconstruction d'une nouvelle cité humaine, elle doit être l'animatrice. » Suzeraineté occulte de la Franc-Maçonnerie dans le domaine politique par la démocratie individualiste au XIX e et XX e siècles, nous n'en voyons que trop les pernicieux résultats, Suzeraineté occulte dans le domaine social et écono- mique et bientôt sur l'humanité toute entière par rétablis- sement de la République universelle, telles seront les trois parties de cette enquête objective. Il est impossible pour la Franc-Maçonnerie de dominer direc- tement Les esprits droits se cabreraient, les consciences libres se révolteraient et une réprobation unanime démolirait le Temple. La subtilité et Vhabile audace de la secte a toujours consisté à agir par personne interposée. Nous Vétudierons en détail par la suite quand nous démonterons cette machine. Pour le moment, arrachons le voile et découvrons la manœuvre. L'institution à travers laquelle la Franc-Maçonnerie agit, a nom : système démocratique. Nous verrons les francs-maçons eux-mêmes déclarer que par la Démocratie ils exercent un pouvoir qui n'a pas été défini par Montesquieu et il faudra bien aboutir à discerner ce qui se cache pour eux sous le terme démocratie qu'ils arborent comme un drapeau. Au sens strict du mot, la démocratie est un régime politique particulièrement ordonné à Vexercice des libertés, régime qui peut prendre de multiples formes et dont la Suisse et la Belgique nous donnent des exemples relativement stables. La Franc-Maçonnerie a subvertí cette notion simple en y intro- duisant un complexe d'idées confuses ou hypertrophiées, d'erreurs graves : liberté au sens maçonnique, souveraineté du peuple, volonté générale, égalité, primat de l'individu, notion abstraite du citoyen, etc.. Tout est ainsi déformé et utilisé pour confondre ou superposer le peuple, la nation, l'Etat, le gouvernement, en telle manière que l'origine du pouvoir politique est à la fois partout et nulle part, et par conséquent celui-ci peut émaner d'une source occulte avec impunité* 6 LA FRANCE SOUS L'ÉTREINTE MAÇONNIQUE Le système démocratique ainsi offre des facilités qui servent considérablement la Franc-Maçonnerie: l'anonymat, tine repré- sentation facile à obtenir, un élément sentimental pour le peuple qui peut s'imaginer régir lui-même VEtat par le bulletin de vote une fois tous les quatre ans, une possibilité d'action dans les assem- blées où tout le monde parait libre, alors que ce sont les manœuvres des comités, secrets ou non, qui triomphent, etc.. Ces qualités servent admirablement la Franc-Maçonnerie car, par elles, elle peut agir anonymement, occultement, et se mentir à elle-même en décla- rant qu'elle travaille pour le bien du peuple. Le mot peuple dont se sert la Franc-Maçonnerie a été magis- tralement analysé par Augustin Cochin. Il a repris les récits officiels des historiens révolutionnaires et vigoureusement décomposé ces « on », ce « peuple », cette « volonté générale », cet anonyme qui n'est qu'un mythe, mais un mythe nécessaire pour faire aboutir la manœuvre. Il en est résulté que cette « Nation » n'est que la volonté d'une minorité résolue, d'un cercle intérieur de meneurs; des « enthousiasmes populaires » n'éclataient pas quand le courrier qui devait apporter les circulaires d'agitation manquait... Cochin alla plus loin; il constata que de 1769 à 1789 des cen- taines de petites sociétés se mirent à proliférer dans toutes les villes du Royaume Français, semblables aux Loges dans l'état actuel. Ces sociétés, affiliées toutes au Grand Orient, agirent de concert, élevèrent les mêmes plaintes en même temps, firent l'opinion en un mot. Quand s'ouvrirent les Etats Généraux, les « sociétés de pensée » eurent leur plan de travail tout prêt et purent poursuivre méthodiquement leur uploads/Religion/ la-france-sous-l-etreinte-maconnique.pdf

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  • Publié le Dec 15, 2022
  • Catégorie Religion
  • Langue French
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