1 Titre : GARDES FRANÇAISES HISTORIQUE Référence : Ancestramil Infanterie « Sus
1 Titre : GARDES FRANÇAISES HISTORIQUE Référence : Ancestramil Infanterie « Susane » historiques Auteur : Général SUSANE Origine : S.H.D. - Salle de lecture Référence : HISTOIRE DE L’INFANTERIE FRANÇAISE Librairie militaire J. Dumaine – Paris 1876 TOME 2 - Pages 5-122 Transcripteur : Jacques BARBE Marie-France BRUN Date : Novembre 2009 MESTRES DE CAMP OU COLONELS 1.- CHARRY (Jacques-Prévôt de), 1er août 1563 2.- STROZZI (Philippe), 1er janvier 1564 3.- COSSEINS (N. de MONTLEZUN de), 29 mai 1569 4.- GUAST (Louis de BÉRENGER du), 1er octobre 1574 5.- BEAUVAIS-NANGIS (Antoine de BRICHANTEAU, marquis de), 1er juillet 1579 6.- CRILLON (Louis des BALBI de BERTONS, chevalier de), 15 septembre 1584 7.- BLANCHEFORT (Charles de CRÉQUI, marquis de), 31 mai 1605, maréchal de France en 1624 8.- RAMBURES (Jean, marquis de), 17 mars 1633 9.- GRAMONT (Antoine, duc de), 18 avril 1639, maréchal de France en 1641 10.- LA FEUILLADE (François d’AUBUSSON, duc de), 3 janvier 1672, maréchal de France en 1675 11.- BOUFFLERS (Louis-François, duc de), 1er février 1692, maréchal de France en 1693 12.- GUICHE (Antoine de GRAMONT, duc de), 26 octobre 1704, maréchal de France en 1734 13.- GRAMONT (Antoine-Louis-Armand, duc de), 16 septembre 1725 14.- GRAMONT (Louis-Antoine, duc de), 19 mai 1741 15.- BIRON (Louis-Antoine, duc de), 26 mai 1745, maréchal de France en 1757 16.- CHȂTELET-LOMONT (Marie-Louis-Florent, duc du), 29 octobre 1788 C’est en 1560, après l’échauffourée connue sous le nom de conjuration d’Amboise, que commence l’histoire du corps célèbre qui pendant plus de 200 ans a porté le nom de Gardes françaises. La création d’une compagnie de Gardes à pied pour la sûreté du roi est tout à fait contemporaine de la tentative d’Amboise, c’est-à-dire du mois de mars 1560, car à 2 l’assemblée de Fontainebleau qui eut lieu peu de jours après, l’amiral de COLIGNY s’éleva contre la formation de cette nouvelle garde de FRANÇOIS II. Catherine de MÉDICIS en confia l’organisation à François de RICHELIEU. « La première charge qu’il eust jamais, dit BRANTÔME, ce fut aux premières guerres (civiles) qu’il eust une compagnie de gens de pied, laquelle seule fust destinée pour la Garde du Roy. Il avait choisi un très brave lieutenant, qui estoit le capitaine GOURDAS de Dax, M. de CORBOSON, de la maison de LORGES, pour son enseigne et Martin OZART pour son sergent. » RICHELIEU ayant préféré au commandement de cette compagnie la charge de Prévôt de l’Hôtel, la garde fut donnée presque aussitôt à Philippe STROZZI, d’une illustre famille florentine alliée aux MÉDICIS et attachée à la fortune de la France depuis les guerres d’Italie. Au commencement de l’année 1561, quand François de GUISE tenta, sous les murs d’Orléans, le premier essai d’organisation régimentaire de l’infanterie, en partageant en trois corps distincts commandés, chacun, par un mestre de camp, les gens de pied de l’armée royale, cette compagnie de STROZZI fut versée dans le régiment de Richelieu et elle prit part aux principaux actes de cette première guerre civile, qui furent la bataille de Dreux et les sièges de Rouen et d’Orléans. Après la paix d’Amboise, en 1563, la reine mère s’engagea à casser les régiments récemment formés et à les réduire en compagnies ; elle songea alors à augmenter la Garde à pied de son fils. Cette Garde était, en effet, à peu près la seule force dont elle pût disposer, les autres troupes étant, d’après les constitutions de l’armée, dans la dépendance absolue du colonel général d’ANDELOT, et par conséquent à la disposition du plus mortel ennemi de Catherine. Pour exécuter son dessein, la Régente avait besoin d’une occasion. Celle-ci se présenta dans cette même année 1563. Les Anglais étaient maîtres du Havre, qui leur avait été livré l’année précédente par le prince de CONDÉ. La paix ayant rendu un moment de calme au royaume et de raison aux partis, ceux-ci se réunirent pour reprendre le Havre aux étrangers. Le siège de cette place fut entrepris au mois de juillet et on y appela les régiments de Richelieu, de Sarlabous, de Charry, d’Hémery et de Rieux, conservés provisoirement sur pied pour cette opération. La garnison anglaise capitula, 28 juillet, et la reine, profitant habilement de la victoire, après avoir établi dans le Havre quelques bandes de Sarlabous, s’empressa de casser les régiments, ainsi que cela avit été convenu, et congédia gracieusement les gentilshommes qui, la plupart, n’avaient pas revu leurs manoirs depuis deux ans. « Ce fait, le Roy, après avoir distribué somme d’argent et appointements divers aux soldats blessés et estropiats, partit avec la Royne le dimanche 1er août pour aller à Saint-Romain et de là à Rouen. » Ce fut dans ce village de Saint-Romain, où la Cour coucha le même jour, que Catherine, libre de toute entrave, réunit à la compagnie de STROZZI, qui jusque-là avait seule composé toute la Garde à pied française, 4 autres compagnies du régiment de Richelieu et 5 compagnies du régiment de Charry, et en forma un corps dont elle confia le commandement au mestre de camp CHARRY. « Or, le Havre pris, les Anglais chassez encore un coup hors de la France, le Roy et la Royne sa mère, qui pouvait tout alors, à cause de la minorité du fils, constituèrent un régiment de gens de pied françois pour la Garde de Sa Majesté, et ce fut lors la première institution, composée de dix Enseignes de la Garde du Roy, desquelles M. de CHARRY en fut lors le Mestre de camp. » (BRANTÔME). CHARRY, simple gentilhomme nivernais, était parvenu au poste élevé qui lui fut confié par son mérite et sur la recommandation de MONTLUC, dont il avait été le lieutenant en Italie. « C’étoit un MONTLUC, en orgueil et en valeur, et qui l’auroit pu être en dignité, s’il ne se fût fait de trop grands ennemis pour l’atteindre. Le Laboureur. 3 Les 5 premières enseignes de la Garde, qui appartenaient aux vieilles bandes de Picardie, avaient pour capitaines STROZZI, GOHAS aîné, GOHAS jeune, SARRIEU et MONTLEZUN-COSSEINS. Les 5 autres, composées de vieux soldats gascons sortis des vieilles bandes de Piémont, licenciées pour la plupart à la paix de Cateau-Cambrésis, étaient commandées par les capitaines IROMBERRY, NOUALHAN, CABANES, PORCÈZ et LA MOTHE. Ce dernier n’était que le lieutenant de CHARRY et commandait pour lui la mestre de camp. Chaque compagnie à l’origine ne comptait que 50 hommes. La première marche de la nouvelle Garde fut un triomphe ; son premier service fut de participer à une grande solennité royale et de protéger un coup d’Etat. La Reine, avant de rentrer à Paris, dont le parlement lui inspirait de la méfiance, s’arrêta à Rouen et y fit déclarer, le 17 août, son fils CHARLES IX majeur par le parlement de Normandie, quoique ce prince n’eût pas alors 14 ans accomplis. Les grands comprirent la valeur du coup qui venait de leur être porté, et ne tardèrent pas à laisser paraître leur mécontentement. « Ceci, dit BRANTÔME en parlant de la Garde, n’avoit point esté du goût de tout le monde, et moins encore de celuy des huguenots. » CHARRY fut la première victime de l’humeur de mécontents. Son refus de reconnaître l’autorité et de prendre l’attache du colonel général d’ANDELOT fut : « Qu’on luy dressa une querelle d’Allemagne, fondée sur un meurtre par luy commis en un duel, y avoit quatorze ans, en Piémont, où il tua un gentilhomme, nommé CHASTELLIER-PORTAUT du Poitou. Le frère duquel estant à la suite d’ANDELOT, poursuivit lors cette ancienne querelle. Ainsi que CHARRY, 30 décembre 1563, sortait de son logis des Trois Chandeliers en la rue de la Huchette, accompagne du capitaine LA GORETTE et d’un autre, et passant par le pont Saint-Michel, CHASTELLIER sortant de chez un armurier, accompagné de ce brave MOUVANT et autres, assaillit furieusement ledit CHARRY, et lui donna un grand coup d’épée dans le corps, et la luy tortilla deux fois dedans, et par ainsy tomba mort par terre avec LA GORETTE, que MOUVANT et CONSTANTIN tuèrent ; et puis tous se retirant froidement et résolument par le quay des Augustins, et de là au faubourg Saint-Germain, où trouvèrent de bons chevaux, se sauvèrent et oncques depuis ne furent veus dans Paris. » « La Reyne, aussitôt qu’elle sceut les nouvelles du meurtre, envoya querir M. de STROZZE qui étoit dans la chambre du Roy et sur le champ lui bailla la charge dudit CHARRY vacante et luy commanda, sur l’heure, d’aller trouver ses troupes, qui estoient à trois lieues de Paris, pour y commander. Et ne fut autre chose de ce meurtre… » « STROZZE, encore qu’il fust fort affectionné à d’ANDELOT, ne le reconnust jamais pour estre commandé de luy, si non du Roy,qui le vouloit ainsi. Bien est vrai que jamais il ne portoit titre de colonnel ; et luy-mesme, quand il parloit, il se disoit mestre de camp de la Garde du Roy, et n’en voulut jamais porter autre ; … en quoy il s’est montré très sage… » « Monsieur de STROZZE donc, fait mestre de camp de uploads/Religion/ gardes-francaises-historique-susane.pdf
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- Publié le Nov 06, 2021
- Catégorie Religion
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