Le Symbolisme de la gueule du Dragon Ou pourquoi terrasser un dragon avec une l

Le Symbolisme de la gueule du Dragon Ou pourquoi terrasser un dragon avec une lance Copyright www.artgauth.com – Travaux d’ésotérisme @ www.artgauth.com 20 octobre 2001 2/8 Le Symbolisme de la gueule du Dragon Introduction Nous avons voulu aborder le thème du dragon en une page spéficique car nous le citons assez souvent dans nos études (lire auparavant les pages destinées à Jeanne d'Arc, et au rébus de Saint-Grégoire-du-Vièvre). Nous traiterons ici plus précisément de la représentation courante du "dragon terrassé, dont une lance transperce sa gueule". En effet, derrière cette description commune se cache à notre avis un message autre, traduisible en termes alchimiques, mais aussi, et ce ne sera qu'une hypothèse de travail que nous développerons à la fin de l'étude, peut-être en rapport avec le symbolisme de la méridienne de Saint-Sulpice, ou Rose Ligne. Le dragon Le dragon est, comme le serpent, un reptile vivant dans un environnement empoisonné, souvent dans les marais au sein des forêts et au bord des fleuves. Il était l'être dont l'on devait se débarrasser au moment de construire une ville. Pratiquement toutes les anciennes villes de France ont ainsi une histoire de dragon terrassé: Paris, avec Saint-Marcel son tueur de dragon, présent sur le portail de la cathédrale de Paris; Rouen avec son tueur de dragon Saint-Romain; Draguignan, et bien d'autres... On lui connait d'autres formes plus féminines comme la Vouivre, qui serait aussi une représentation des flux telluriques souterrains. De couleur verte, recouvert d'écailles, le dragon est surtout connu dans nos légendes pour cracher du feu de sa gueule, ce qui a énormément d'importance pour la suite de notre étude. Les tueurs de dragon On appelle les tueurs de dragons des personnages sauroctones. Très courants parmis les saints de la religion chrétienne, il est vraisemblable que leur symbole est celui de la nouvelle religion combattant les fausses croyances paï ennes. Comme nous le montrons avec Saint-Grégoire-du-Vièvre, l'association d'un nom de saint sauroctone avec un nom paï en, ou une image paï enne, est souvent la seule trace qui nous reste du combat qui a vu s'affronter les deux religions dans nos campagnes. @ www.artgauth.com 20 octobre 2001 3/8 Les deux saints sauroctones les plus représentés sont Saint- Michel, l'archange qui combat la bête du jugement dernier dans l'Apocalypse, et Saint-Georges qui, du haut de son cheval, transperce la gueule du dragon de sa lance. Il est toutefois remarquable que ces deux saints ont la particularité de ne pas mettre pied à terre (Saint-Michel vole, et Saint-Georges est toujours représenté sur son cheval). En langue des oiseaux, on pourrait alors dire qu'ils ne veulent pas se mouiller... @ www.artgauth.com 20 octobre 2001 4/8 Le terrassement du dragon Il existe deux types de dragons couramment représentés dans les différents textes ou imageries populaires: les dragons avec ailes et les dragons sans ailes (dits aptères). A priori, terrasser un dragon pourrait s'imaginer comme s'appliquant à un dragon à qui l'on coupe ses ailes. Si alors l'on considère que, comme pour l'Ange ou pour Hermès par exemple, avoir des ailes (dans le dos ou aux pieds) est un signe d'un état spirituel, ou supra humain, terrasser un dragon ailé correspondrait alors en alchimie à "matérialiser" une substance ignée, spirituelle... ou potentielle. La couleur ésotérique du dragon Le dragon est représenté comme étant un reptile. Il s'agit d'un état de rampant, ou encore d'un animal non évolué (comparé à l'homme qui se tient debout). Il pourrait donc représenter dans certaines imageries la Materia Prima des philosophes alchimistes. Ses écailles sont vertes sur toutes ses représentations. C'est sa couleur éxotérique, ou "officielle". Nous verrons que, comme pour Jeanne d'Arc, le dragon a un aspect ésotérique, qui tient à une autre couleur... Ainsi observons que lorsqu'il est terrassé, le dragon est représenté avec une lance qui lui transperce la gueule. Ce symbole est capital pour comprendre ce qui va suivre et nous allons le développer dans ce qui suit: La lance est un symbole de l'Axe du Monde. Or l'Axe du Monde symbolique passe, sur Terre, par un Centre du Monde, appelé ou représenté aussi parfois comme le moteur d'une roue: on le nomme alors le feu de roue. Or un indice nous est donné par la carte de tarot adjacente: sur cette carte de tarot le X, dont nous avons démontré l'importance primordiale en ésotérisme, est utilisé à la place du E dans le mot Roue: ROVX de FORTUNE. Roux pour Rouge, qui est aussi, remarquez le bien, la couleur donnée au Centre de la Roue, et ceci dans les différents jeux de tarot que nous avons pu consulter. La couleur rouge est donc la couleur symbolique que nous donnerons désormais à notre Centre du Monde, ou Feu de Roux. @ www.artgauth.com 20 octobre 2001 5/8 A noter, toujours en rapport avec l'unité du symbolisme du Centre du Monde, que le Christ, dont nous avons montré qu'il était l'archétype même du Centre du Monde (en tant que manifestation de Dieu se déployant dans les quatre directions de la croix), est souvent figuré en ésotérisme comme ayant les cheveux... roux. A gauche: extrait du tableau au Christ Roux, dans l'église Saint-Roch de Paris, 1er arr. A noter la pelle que tient le Christ, symbole maçonnique. La pioche est aussi présente dans ce petit tableau. (Photographie fournie courtoisement par Jean-Louis Delmas) Or, pour revenir à notre sujet, en langage des blasons, qui est un jargon du Moyen-Age similaire au langage des oiseaux, le mot Gueule est utilisé pour désigner la couleur Rouge... Reprécisons notre idée: un dragon, dont une lance passe par sa gueule pour le terrasser, gueule d'où les légendes font sortir du feu... Il est aisé de faire l'analogie avec l'Axe du Monde qui passe, sur Terre, par un Centre du Monde, appelé aussi Feu de Roux. Ainsi, derrière le monstre répugnant qu'est le dragon se cache ce secret tant convoité: ce que certains nomment le Graal, d'autres le feu de roux. D'ailleurs, il est intéressant de noter le fait que le sang, de couleur rouge (comme la rose à l'intersection de la croix), est le contenu du Graal... Ce n'est pas pour rien, aussi, que l'on dit des dragons (comme des gnomes) qu'ils sont gardiens de trésors!!! Et l'on comprend alors que pour le domestiquer (comprendre: pour le terrasser), il faille lui transpercer la gueule d'une lance. Sauf que l'agent terrasseur n'est pas de cette terre (l'Archange est de nature divine) ou s'il l'est (Saint-Georges est de nature humaine) il lui faut une monture, pour ne pas se mouiller... Il lui faut une cabale? @ www.artgauth.com 20 octobre 2001 6/8 Le rouge et le vert... Enfin parlons de la couleur verte. En héraldique son nom est sinople. Or Fulcanelli nous apprend dans ses ouvrages qu'il s'agit de l'ancien nom que l'on donnait à la couleur rouge. Le vert (sinople) est donc un rouge caché, ou transmuté. De même que le cuivre, métal "rouge", qui se recouvre de Vert-de-Gris lors de son oxydation. Il est ici très important de noter que le fil de cuivre du méridien de Paris et des méridiennes de Saint-Sulpice et de la cathédrale de Bourges sont des fils de cuivre. Si nous acceptons l'analogie entre le dragon et la ligne méridienne, ou la rose ligne, nous devons alors réfléchir à une possible analogie avec la lance, qui permet de fixer le feu aqueux (feu de roux): ce pourrait-il qu'il s'agisse du rayon de lumière frappant la méridienne tous les jours à l'heure du midi, passant par l'oculus de la rosace sud? Car en effet, et ce ne sont pas nos amis de Contrepoint qui nous contrediront, la seule véritable définition de l'alchimie est qu'il s'agit d'une permutation des formes par la lumière. Hypothèse Une légende raconte que le 17 janvier à midi, un rayon de lumière projette des "pommes bleues" à partir d'un vitrail dans l'église de Rennes-le-Château. Le 17 janvier est le jour de la Sainte-Roseline (Rose ligne) mais aussi celui de Saint-Sulpice, évêque de Bourges. Or les "pommes bleues" seraient une allusion au raisin, d'après nombres d'auteurs, qui ne donnent jamais plus d'explication. Le saint patron des vignerons est Saint-Vincent (Saint Vin-Sang), et les pommes bleues pourraient être une allusion à Saint-Vincent-de-Paul, célèbre évêque de Saint-Sulpice, patron des orphelins, et très certainement archimiste d'après Fulcanelli... Quelques considérations alchimiques Ces quelques extraits des ouvrages de Fulcanelli trouvent une lumière intéressante à la lecture de notre étude, sinon une confirmation sur certains points... Le dragon vu par Fulcanelli dans ses Demeures Philosophales Tome I, p 275. " Nous reconnaissons dans le motif du chevalier au Griffon, l'un des emblêmes majeurs de la science alchimique, celui qui couvre la préparation des matières premières de l'Œuvre. Mais, tandis que le combat du dragon et du chevalier (Saint-Georges) indique la rencontre initiale, le duel des produits minéraux cherchant à défendre leur intégrité menacée, le griffon marque le résultat de l'opération, voilée d'ailleurs sous des mythes d'expressions variées, mais présentant tous les caractères d'incompatibilité, d'aversion naturelle et profonde qu'ont, l'une pour l'autre, les substances en contact. uploads/Religion/ dragon.pdf

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  • Publié le Mai 22, 2022
  • Catégorie Religion
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