COLLECTION DE VIES DE SAINTS _____________ UN SAINT pour chaque jour du mois __

COLLECTION DE VIES DE SAINTS _____________ UN SAINT pour chaque jour du mois _____ DEUXIÈME SÉRIE _____ FÉVRIER SOMMAIRE _____ FÉVRIER _________ 1. Saint Paul, évêque de Trois-Châteaux (fin du IVe siècle), A.L. 2. Bienheureuse Jeanne de Lestonnac, fondatrice de l'Ordre de Notre-Dame (1556-1640), Dominique Roland-Gosselin. 3. Saint Blaise, évêque de Sébaste, et ses compagnons martyrs (316), A.L. 4. Saint Gilbert de Sempringham, Abbé, fondateur des Gilbertins (1083-1189), Gilbert Roy. 5. Saint Avit, évêque de Vienne et apôtre des Burgondes (vers 450-519), A.L. 6. Saint Amand, évêque missionnaire et évêque de Maëstricht (590-vers 675), M.S. et Fr. Br. 7. Saint Théodore d'Euchaita, martyr à Héraclée (319), R.B.D. 8. Saint Jacut, abbé, fondateur de Saint-Jacut-de-la-Mer (Ve-VIe siècles), M. Le Berre. 9. Saint Cyrille d'Alexandrie, évêque et Docteur de l'Eglise (vers 375-444), F.C. 10. Sainte Austerberte, abbesse de Pavilly (630-704), Arthur d’Esprées. 11. Saint Grégoire II, Pape (715-731), Dominique Roland-Gosselin. 12. Saint Riec ou Rieul, anachorète (Ve-VIe siècle), M. Le Berre. 13. Bienheureux Etienne Bellesini, des Ermites de Saint-Augustin, curé de Genazzano (1774- 1840), F. Carret. 14. Saint Valentin, prêtre, martyr à Rome (269), Fr. Bruno. 15. Bienheureux Claude de la Colombière, prêtre de la Compagnie de Jésus (1641-1682), Emm. Varnoux 16. Sainte Julienne de Nicomédie, vierge et martyre (290-vers 306), A.F.C. 17. Saints Théodule et Julien de Cappadoce, martyrs à Césarée de Palestine (309), A.L.L. 18. Bienheureux Jean-Pierre Néel, missionnaire, et ses trois compagnons chinois, martyrs (1852), A.P. 19. Bienheureuse Lucie Y, vierge martyre chinoise (1813-1862), Denys Hutte. 20. Saint Eucher, évêque d'Orléans (687-738), chanoine L.F. Laboise. 21. Sainte Irène, sœur de saint Damase, vierge, à Rome (379), Fr. Br. et. Bl. L. 22. Bienheureuse Jeanne-Marie Bonomo, religieuse Bénédictine à Bassano (1606-1670), C. De Loppinot. 23. Saint Alexandre l’Acémète, fondateur des moines acémètes (vers 430), François Delmas. 24. Saints Montan, Lucius, Flavien et leurs compagnons, martyrs en Afrique (259), C. Octavien. 25. Saint Césaire de Nazianze, médecin (329-369), A.E.A. 26. Saint Victor de Plancy, prêtre et solitaire (VIe ou VIIe siècle), Blaise Lezen. 27. Saint Léandre, évêque de Séville (vers 550-603), A.L. 28. Bienheureuse Villana de Botti, du Tiers-Ordre de Saint-Dominique (1332-1360), M.M. De J. SAINT PAUL Evêque de Trois-Châteaux (fin du IVe siècle) Fête le 1er février. Les hagiographes des siècles passés se sont trouvés dans l'embarras en présence du saint évêque portant le nom de Paul, dont il était fait mention à la date du 1er février en divers martyrologes. Les uns plaçaient ce Saint sur le siège épiscopal de Troyes (Trecensis) ; d'autres en faisaient un évêque de Trois-Chàteaux (Tricastrum) ; les derniers enfin estimaient se trouver en pré- sence de deux évêques différents. L'existence de l'évêque de Tricastrum ne fait du reste plus de doute pour personne, et son nom même, qu'il a donné à la vieille cité romaine de la région dauphinoise, en est l'une des meilleures preuves. Trois-Châteaux avant saint Paul. Parmi les peuples nombreux établis dans les Gaules, à l'époque de la conquête romaine, se trouvaient les Tricastins. Fièrement campés sur les plateaux boisés de la rive gauche du Rhône, ils avaient résisté aux armées d'Annibal et tenu tête plus d'une fois aux conquérantes légions de César. Tricastrum, leur capitale (aujourd'hui Saint-Paul-Trois-Châteaux), se défendit longtemps dans ses trois camps retranchés, mais elle finit par succomber dans sa lutte désespérée contre Rome. Au 1 er siècle de l'ère chrétienne, elle était devenue une colonie importante et avait pris le nom d'Auguste (Augusta Tricastrinorum). A saint Torquat, qui fut l'un de ses premiers évêques et qui a laissé son nom à un village des environs, devait succéder en 372 Paul, le plus illustre des pontifes de cette Eglise, et qui plus tard, comme jadis Auguste, mais avec plus de succès que l'empereur romain, laissera son nom à la ville qu'il aura évangélisée. Nous donnons ici l'histoire de sa vie d'après l'ancien Bréviaire de l'Eglise tricastine en la complétant par quelques précisions, autant toutefois que cela est possible, car il reste encore dans ce récit bien des lacunes ou des points obscurs. Premières années. – Les deux colombes. Paul naquit à Reims en Champagne, dans la première moitié du IVe siècle. C'était l'époque des grands évêques. Saint Nicaise gouvernait alors l'Eglise de Reims ; saint Hilaire de Poitiers et saint Martin de Tours remplissaient les Gaules de l'éclat de leur nom et du bruit de leurs miracles. L'enfant grandit auprès de ses parents, et apprit de bonne heure à connaître les grands exploits de ces hommes de Dieu. Lui aussi aimait les pauvres et il soulageait leurs misères « selon son petit pouvoir ». Il avait formé, dès lors, le projet de se retirer dans le sanctuaire. Mais, à peine arrivé à la fleur de sa jeunesse, il fut contraint par son père de s'engager dans les liens du mariage. Il épousa une jeune fille de qualité, pieuse comme lui, et comme lui désireuse de se consacrer à Dieu. D'un commun accord, ils vouèrent leur virginité au Seigneur. Paul semblait avoir trouvé aux côtés de sa compagne les joies de la contemplation qu'il avait voulu demander au cloître. Mais la persécution ne tarda pas à venir troubler le bonheur tout surnaturel des deux serviteurs de Dieu. Vers 360, les Barbares, établis au delà du Rhin depuis plus d'un siècle, passèrent le fleuve et, malgré les légions de l'empereur Julien l'Apostat, qui se trouvait alors à Lutèce – il y séjourna au début de 358, puis, durant l'hiver de 359-360 – s'avancèrent en semant l'épouvante. « Devant la cruauté de ces vautours, dit le Bréviaire tricastin, nos deux jeunes colombes prirent la fuite » et vinrent chercher une solitude pour abriter leur innocence. Conduits par la main de Dieu, Paul et sa pieuse compagne arrivent à Lyon et s'embarquent sur le Rhône. Le saint laboureur. Le bateau qui les portait les déposa aux portes d'Arles, la métropole des Eglises de la Narbonnaise. Les deux fugitifs cherchèrent en vain auprès de la ville une solitude pour s'y établir ; l'importance commerciale et politique de la cité avait peuplé d'habitations les campagnes environnantes. Paul et sa jeune femme s'avancèrent donc vers l'Ouest, sur les bords du Rhône, et vinrent se fixer dans un lieu retiré appelé Macerius, au territoire de l'ancienne Glanum, municipe romain, célèbre par son arc de triomphe, et qui prit plus tard le nom de Saint-Remy, lorsque Clovis en eut fait donation à l'évêque de Reims. Ils obtinrent un petit champ et y établirent un oratoire. Paul cultivait lui-même les terres qu'il avait acquises ; l'histoire nous le représente conduisant la charrue et creusant péniblement les sillons qui devaient leur fournir la nourriture nécessaire. Comme saint Paulin et sa femme Thérasia à Nole, Paul et sa compagne avaient partagé leur temps entre la prière et le travail. Ainsi éloignés du monde, les deux solitaires espéraient vivre longtemps heureux au sein de cette obscurité volontaire où ils étaient venus cacher leur noblesse et leur gloire. Mais Dieu avait sur eux d'autres desseins. Il devait bientôt arracher Paul à ses travaux champêtres, comme autrefois il enleva David à ses troupeaux pour le mettre à la tête de son peuple. La verge d'Aaron et le bâton de saint Paul. Vers la fin de l'année 371, saint Torquat, évêque de Tricastrum, était mort. Selon l'usage de cette époque, le clergé et le peuple s'assemblèrent pour demander à Dieu de leur faire connaître leur nouveau pasteur. D'ordinaire, on procédait à une élection régulière, en consultant les suffrages des assistants. Mais il n'était pas rare que la volonté de Dieu se manifestât d'une façon miraculeuse. C'est ce qui eut lieu pour l'élection du successeur de saint Torquat. Plusieurs personnes pieuses déclarèrent que Dieu avait choisi pour évêque un solitaire de Glanum, en Provence, du nom de Paul. Aussitôt, on dépêcha des messagers auprès de l'ermite, avec ordre de lui annoncer que le peuple tricastin l'avait choisi pour évêque. Les envoyés, après bien des recherches, arrivèrent à Glanum et trouvèrent un homme, à la figure noble, au port majestueux, occupé à conduire la charrue. Ils lui demandèrent s'il ne connaissait pas un solitaire du nom de Paul, retiré dans les environs. Le laboureur répondit qu'il portait lui-même le nom de Paul et qu'il s'était fixé, depuis quelques années, dans ce lieu retiré. - Vous êtes donc celui que nous cherchons, s'écrièrent les envoyés. - Et pourquoi me cherchez-vous ? ajouta Paul. - Afin de vous apprendre, répondirent les députés, que le clergé et le peuple de l'Eglise tricastine vous ont choisi pour leur évêque. - Moi ? pour leur évêque ! Mes amis, continuez votre route, je ne suis point le Paul que vous cherchez. Vous voyez bien que je ne suis qu'un pauvre laboureur. Allez, et que Dieu dirige vos pas. Mais les envoyés répondirent qu'ils n'avaient pas trouvé, dans tout le pays, d'autre ermite du nom de Paul, et qu'assurément le personnage, désigné par le ciel ne pouvait être un autre que lui. Ici se produisit, dit la tradition, le gracieux épisode que voici. Le laboureur, qui les avait écoutés jusque-là sans uploads/Religion/ 2-fevrier-2 1 .pdf

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  • Publié le Apv 22, 2021
  • Catégorie Religion
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