COLLECTION DE VIES DE SAINTS UN SAINT pour chaque jour du mois MARS SAINT AUBIN

COLLECTION DE VIES DE SAINTS UN SAINT pour chaque jour du mois MARS SAINT AUBIN Evêque d'Angers (470-550), Fête le 1er mars. Saint Aubin naquit à Languidic, au diocèse de Vannes, en Bretagne, l'an du Seigneur 469 ou peut-être 470. Riches des biens de ce monde, ses parents l'étaient plus encore des vertus chrétiennes, et c'est sans doute ce qui leur valut du Seigneur la grâce et l'honneur incomparables de donner le jour à un saint. Premières années de saint Aubin. Dans un âge où d'ordinaire les enfants n'ont point encore conscience de ce qui est bien ou mal, et où ils ne cessent d'importuner leurs parents de leurs désirs puérils, le jeune Aubin renonçait déjà aux récréations et aux jeux de l'enfance et s'appliquait à mortifier son petit corps au point de lui refuser même le nécessaire. Dieu s'était déjà révélé à cette jeune âme, et dès lors, elle ne voulait plus d'autre bien. Aussi, peut-on dire qu'Aubin ne connut point les légèretés et les défauts de l'enfance. Dès qu'il fut en état de faire ses premiers pas et qu'il put joindre les mains, ce fut pour courir à Dieu et prier. Son plus grand bonheur était de se retirer dans un endroit écarté, où, loin des regards importuns, il pouvait se recueillir à son aise; et si les autres enfants de son âge se moquaient de ses goûts, Aubin, heureux d'avoir enduré quelque chose pour Dieu, les remerciait, comme s'il en eût reçu les éloges les plus flatteurs. Saint Aubin entre dans un monastère. De tels débuts indiquaient assez qu'il n'était point fait pour le monde. L'attrait irrésistible qui l'avait toujours porté vers Dieu l'avait rendu complètement indifférent aux richesses et aux honneurs que sa naissance le mettait en droit d'espérer ; mais, non content de les mépriser, il voulut encore y renoncer entièrement. Malgré le désespoir de ses parents, il se consacra au Seigneur dans un monastère que les uns appellent Cincillac, le situant près de Nantes, et que les autres appellent Tinciliac, le plaçant au diocèse d'Angers. Là, cependant, la noblesse de sa race pouvait encore susciter des dangers en le laissant bénéficier de quelques privilèges, mais sa grande sagesse sut les lui faire éviter. Se regardant comme le dernier de tous, il recherchait avec une sainte avidité les occasions de s'humilier, s'attachait aux fonctions les plus pénibles et les plus viles. Ses veilles, ses jeûnes, ses oraisons l'élevèrent bientôt à un état si sublime de perfection qu'il dépassait de beaucoup les plus anciens et les plus fervents religieux. On remarquait surtout avec admiration la gravité et le recueillement où il se tenait sans cesse enfermé. Ses yeux ne s'ouvraient que pour Dieu; dans le monastère même il ignorait ce qui l'entou- rait, et, s'il sortait en public, il savait conserver au fond de son cœur comme un sanctuaire fermé, où il pourrait continuer ses entretiens avec Jésus-Christ. Dieu fait éclater la sainteté de son serviteur. Dieu, cependant, voulut manifester aux yeux de tous combien ce jeune novice lui était agréable. Un jour qu'Aubin était sorti par l'ordre de l'Abbé, il se déchaîna tout à coup une violente tempête; elle était accompagnée d'une pluie si abondante qu'Aubin et ses compagnons durent se réfugier dans une maison en ruines qui se rencontra sur leur passage. La violence de l'ouragan fit bientôt écrouler le toit de cette maison, et, l'eau pénétrant à l'intérieur, les religieux se trouvèrent sans abri. Or, au milieu de ses compagnons trempés par la pluie, Aubin demeura sec; la pluie, dit son historien, n'osant le toucher, par respect pour l'ardeur de la foi qui embrasait son cœur. Saint Aubin Abbé de son monastère. - L'épiscopat. Ses Frères en religion, pleins d'admiration pour sa vertu, l'élurent unanimement pour Abbé en 504; il n'avait que trente-cinq ans. Il gouverna ce monastère pendant vingt-cinq ans. Sous sa direction, tout reprit une nouvelle vie, la ferveur et la discipline reçurent une impulsion puissante. Sévère pour lui-même, plein de douceur pour ses Frères, il les amena bientôt à une haute perfection. Mais il était temps de rendre au monde le trésor que le cloître lui avait ravi. Dieu trouva son serviteur suffisamment préparé par cinquante années de prières, de silence et d'obscurité pour porter le lourd fardeau de l'épiscopat. En 538, la ville et le diocèse d'Angers étaient privés de leur pasteur. Le nom de celui-ci ne nous est pas connu, car Adelphe, élu en 520, semble être mort vers 528, c'est-à-dire dix ans plus tôt. Quoi qu'il en soit, le clergé et le peuple, par une inspiration du ciel, demandèrent unanimement pour évêque le vénérable Aubin. L'effroi du saint Abbé fut grand à cette nouvelle; longtemps il opposa aux plus pressantes sollicitations son inexpérience des choses du monde et son incapacité; enfin, voyant que telle était la volonté de Dieu, il s'y soumit. Dès ce moment, il se donna tout entier au bien du troupeau qui lui était confié. Non content de rompre à ses fidèles le pain de la divine parole les dimanches et les jours de fêtes, il voulut prêcher tous les jours, tenant pour maxime que l'âme n'a pas moins besoin d'une réfection quotidienne que le corps de sa nourriture ordinaire. On put bientôt constater les fruits de salut opérés par Aubin; la ville d'Angers fut en quelque temps transformée. Admirable charité de saint Aubin. Dans le cœur du saint évêque, la sollicitude pour l'âme de ses fidèles s'ajoutait à sa charité ardente pour les soulager dans leur corps. Comme un père tendre, il compatissait aux souffrances et aux peines de tout son peuple. Point de misère qu'il ne voulût secourir, point de douleur qu'il ne . voulût adoucir, ou du moins partager. Pour délivrer les prisonniers, pour soulager les pauvres, venir en aide aux veuves, il donnait tout ce qu'il possédait, et quand il n'avait plus rien ou qu'il se trouvait en présence d'une douleur qui ne pouvait être calmée par des moyens naturels, sa charité recourait à la foi vive et simple qui animait son âme, et demandait à Dieu d'accomplir ce qu'il ne pouvait faire lui-même. Merveilles opérées par saint Aubin. Dieu se plaisait à multiplier les miracles par l'entremise de son serviteur. Aubin semblait doué d'une puissance illimitée; la vie et la mort obéissaient à un mot de sa bouche. Une pauvre femme, nommée Ethérie, avait été mise en prison pour dettes et exposée à la merci de quelques soldats dissolus; le saint prélat, à la première nouvelle qu'il en eut, se rendit aussitôt à la prison et l'en fit sortir, en vertu de l'autorité que lui donnent sa dignité et sa réputation de sainteté. Un soldat, cependant, plus audacieux que les autres, voulut s'y opposer et vomit mille injures contre le serviteur de Dieu. Aubin se contenta de souffler sur le visage de cet insolent qui tomba mort à ses pieds. Il satisfit ensuite les créanciers de cette femme et la laissa libre. Mais si un seul souffle d'Aubin était assez puissant pour ôter la vie à celui qui en était indigne, une seule de ses paroles aussi avait assez de force pour la redonner à celui qui en devait user pour son bien. C'est ce qu'il fit pour un jeune homme du nom de Malabaude, dont la mort prématurée avait rendu les parents inconsolables. Emu à la vue de leur douleur, l'évêque les exhorte à la résignation, puis leur dit d'espérer en la miséricorde du Seigneur qui dispose de la vie et de la mort comme il lui plaît. II ordonne ensuite aux assistants de se mettre en prières, et lui-même, se prosternant auprès du cadavre, reste longtemps en oraison. Tout à coup, un cri d'admiration et de joie s'échappe de toutes les poitrines. La pâleur du cadavre a disparu, un rose tendre colore de nouveau ses traits, enfin il se lève plein de vie, et Aubin se retire en toute hâte pour se soustraire aux bénédictions et aux hommages qui auraient pu blesser son humilité. Une femme d'Angers était percluse du bras droit; pleine de confiance en la sainteté du vénérable évêque, elle va le trouver et lui demande, « au nom de la charité », la guérison de son infirmité. Aubin, à ce mot de « charité », fait aussitôt le signe de la croix sur le bras malade, et, sur-le- champ, une douce chaleur commence à se répandre dans la partie insensible. Puis il dit à la malade de prier avec confiance et de revenir le lendemain. Le jour suivant, cette pauvre infirme se présente, en effet; Aubin trace un nouveau signe de croix, et le sang commence à circuler dans les veines jusqu'alors desséchées. Enfin, le troisième jour, après une nouvelle application du signe de la croix, cette femme recouvre l'usage complet de son bras et peut, toute heureuse, tracer elle-même sur son corps ce signe sacré, en témoignage de sa dévotion pour un remède si efficace. A l'aide du signe de la croix, Aubin rendit aussi la vue à trois aveugles et guérit un uploads/Religion/ 1-mars-i.pdf

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  • Publié le Nov 20, 2022
  • Catégorie Religion
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