Année universitaire 2020-2021 UNIVERSITÉ CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTÉ DES

Année universitaire 2020-2021 UNIVERSITÉ CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTÉ DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES DÉPARTEMENT DE PHILOSOPHIE OPTION : Philosophie Générale, Philosophie Morale et Politique MÉMOIRE DE MASTER SUJET : HEGEL ET L’ÉTAT : SOUVERAINETÉ, REPRÉSENTATION ET DÉMOCRATIE Présenté par : Sous la direction de : Serigne Mama FALL M. Malick DIAGNE Professeur Assimilé i SOMMAIRE PREMIÈRE PARTIE : ORIGINES DE L’ÉTAT HÉGÉLIEN CHAPITRE I. ORIGINE NATURELLE DE L’ÉTAT CHAPITRE II. ORIGINE PHÉNOMÉNALE DE L’ETAT CHAPITRE III. L’ÉTAT ET SA CONSTITUTION DEUXIÈME PARTIE : REPRÉSENTATION ET POUVOIR CHEZ HEGEL CHAPITRE IV. SOUVERAINETE ET REPRÉSENTATION CHAPITRE V. LA REPRÉSENTATION DANS LE POUVOIR DU PRINCE CHAPITRE VI. LA REPRÉSENTATION DANS LE POUVOIR LÉGISLATIF TROISIÈME PARTIE : HEGEL ET LA DÉMOCRATIE CHAPITRE VII. LA DÉMOCRATIE DANS L’HÉGÉLIANISME CHAPITRE VIII. HEGEL ET LA CRITIQUE DE L’ÉLECTION CHAPITRE IX. AU-DELÀ D’UNE CRITIQUE ii DÉDICACE Je dédie ce travail…  À mon père MOR FALL  À ma mère AÏDA DIAKHOUMPA Pour les innombrables sacrifices que vous avez consentis et que vous continuez, sans relâche, de consentir pour la réussite de vos enfants.  À ma grand-mère MAGA BABOU Qui a conduit mes premiers pas vers l’école ; de là où vous êtes, je pris Allah de renouveler éternellement Sa grâce et Sa miséricorde sur vous !  À OUSMANE DIOUF Un génie tout fait qui s’en est allé à la fleur de l’âge, Paix éternelle sur toi, l’ami !  À SERIGNE DIAKHOUMPA (Pa Diakhoumpa) Éternel repos de votre âme dans les jardins du paradis céleste ! iii REMERCIEMENTS Mes remerciements vont tout droit à Monsieur Malick DIAGNE pour avoir accepté de diriger ce travail, pour le suivi et toutes les orientations, et surtout pour son apport documentaire. J’ai appris auprès de vous le culte de la rigueur. Je remercie aussi M. Papa Abdou FALL, Dr Boubacar CAMARA et tous les Professeurs du département de Philosophie. À tous mes Maîtres de l’Élémentaire au Lycée en passant par le Collège de Waoundé. À ma famille Yaye Fama, Tonton Ndongo Diakhoumpa, Matou Diakhoumpa, Assane Fall, Mama Diakhoumpa, Modou Fall, Fallou Diakhoumpa, Babacar Ndiouck, Ndélla Fall, Modou Babou, Touba Sougou (Touba Ndiaye) à mes frères…. Mes particuliers remerciements à ma famille hôte ici à Dakar où je me trouve dès le premier jour chez moi grâce à leur accueil cordial et amical. À Mère Maréme Diagne qui est d’un humanisme incommensurable, à Ndanga Diakhoumpa, Fallou, Pape Nar, et à tous les autres. À Abdramane NDIAYE (Mame Thierno), je resterai éternellement reconnaissant envers toi pour tout, ainsi qu’à tous les autres camarades avec qui je partageai la 369A, Souleymane SEYDI, Bass GAYE, Mama WADE et à tous les autres. À tous ceux qui ont eu à participer à ma formation depuis Waoundé, à la Famille DIALLO du dispensaire où j’ai presque passé mon enfance, M. Omar DIALLO, Maman Ami SYLLA, Dr DIEDHIOU et à tous les autres et à toute la communauté Wolof de Waoundé. À mes amis et camarades de classe de la Primaire au Lycée, à mon ami et frère Kissima Diallo, Mamadou Sow, Abdou Diagana, Fatimata Traoré (Kono), Samba Diaw, Abdoulaye Ndiaye (Boulaye Wassa) et à Yaya Samba Sow pour votre précieux apport en documentation. À tous mes amis d’enfance, Nar Babou, Youssou Diakhaté, Matar Diop, Bassirou Diop, Diédhiou Sarré, Philippe Albert Mendy, Baba Sylla, Saer Ndiaye… À tous ces merveilleux amis dont j’ai fait la rencontre au Département de Philosophie de l’UCAD, Arame FALL, Khadim FAYE, Pape Mamour DIOUF, Abdou DIOUF, Philippe Kouly DIOP, Pape Sémou DIOUF, Dialla FOFANA, Amadou BA, Mayade DIOP et tous mes camarades d’amphi. À tous les membres de l’AEERO qui m’ont permis une meilleure intégration à la vie universitaire, Dr Salif DIALLO, Idrissa Diaguily Cisse, Ibrahima Siby, Mariama Siby (Gnakass) et à tous les autres. HEGEL ET L’ÉTAT : SOUVERAINETÉ, REPRÉSENTATION ET DÉMOCRATIE 1 INTRODUCTION HEGEL ET L’ÉTAT : SOUVERAINETÉ, REPRÉSENTATION ET DÉMOCRATIE 2 Georg Wilhelm Friedrich Hegel disait en 1820 que chaque individu est « fils de son temps»1, mais cela signifie-t-il que ses pensées ne puissent transcender le temps pour s’actualiser ou se réactualiser dans d’autres ? En tout cas, Djibril Samb ne doute pas de cette possibilité en ce qu’il pense que même si Hegel « fut le fils du sien […] il reste du Hegel dans notre temps »2. Ainsi, il n’y a pas pour nous un site « archéologique » plus prometteur que sa politique, qui fut le cœur de son système philosophique, pour trouver dans ses décombres des miettes profitables à la compréhension de notre époque. La justification de l’idée selon laquelle la politique est le cœur de la philosophie hégélienne nous est fournie par l’enchainement de ses publications qui commencent et se terminent par ce que la tradition appelle les écrits de circonstance, par des écrits politico-critiques. La première publication est une dénonciation et une indignation contre l’oppression et « la domination injuste des patriciens bernois sur le Pays de Vaud »3, la Suisse, publiée anonymement en 1798. Et la dernière est l’article sur le projet Bill anglais, paru dans La Gazette prussienne de politique générale (numéros 115, 116, et 118) en 1831, où il magnifie son opposition au projet de réforme parlementaire initié dans ce pays. On peut donc dire que l’essentiel de la philosophie de Hegel n’est qu’une réflexion sur les événements historiques et politiques de son temps. Dès lors, sachant que l’État et son organisation restent les lieux politiques par excellence, nous comptons orienter notre exploration sur des thèmes spécifiques à l’État et tout aussi actuels dans la pensée politique contemporaine. Les points en questions sont la souveraineté, essentielle à toute organisation étatique, et la représentation politique des citoyens, ceux à qui cette souveraineté doit profiter au premier chef. Par conséquent, la combinaison de ces deux concepts nous donne directement à penser à un régime politique qui se doit, dans sa conception moderne, d’assurer la pleine effectivité de la souveraineté à la fois de l’État et du peuple. En effet, la démocratie, en se fondant sur le modèle d’une représentation politique, s’est présentée dès son avènement comme le système idéal pour un État de couvrir une pleine souveraineté. Cependant, face aux multiples problèmes fonctionnels auxquels elle est confrontée, la théorie politique hégélienne est d’emblée, grâce à la position de l’auteur par rapport à ce type de gouvernement, d’une importance décisive pour la saisie de notre contemporanéité. 1 G. W. F. Hegel, Principes de la philosophie du droit, trad., Jean-Louis Vieillard-Baron, Paris, Flammarion, 1999, p. 75. 2 D. Samb, L’heur de philosopher la nuit et le jour (2017) Tome 3 : Quand philosopher c'est vivre, Dakar, L’Harmattan, 2019, p. 108. 3 O. Pöggeler, Études hégéliennes, Paris, Librairie Philosophique J. Vrin, 1985, p. 122. HEGEL ET L’ÉTAT : SOUVERAINETÉ, REPRÉSENTATION ET DÉMOCRATIE 3 Hegel a une manière particulière et faisant aussi sa spécificité par rapport à ses prédécesseurs, d’aborder l’histoire. Il ne s'intéresse pas aux événements marquants de son époque en tant que simple historien qui œuvre pour la mémoire ou tel un simple observateur chargé, à la manière d’un journaliste, de diffuser les faits. Il les traite de manière concrète en tant que philosophe de l’histoire, en s’intéressant à l’universel même qui y est représenté. Ainsi, il prend l’État comme la figure de cette universalité qui se déploie concrètement à travers la succession des événements. C’est pourquoi sa politique est avant tout une théorie de l’État, dont le fonctionnement, l’organisation et le niveau de développement des institutions définissent le cours des faits historiques. En effet, cette idée qui fait de sa politique une théorie sur l’État peut trouver sa justification dans le titre de l’ouvrage où est systématisé l’essentiel de sa philosophie politique. En réalité, l’ouvrage de 1820, Principes de la philosophie du droit, n’a rien d’un traité juridique ou de droit, mais il est une réflexion sur l’État dont le droit n’est qu’une sphère constituante. Et c’est ce qu’on lit dans le sous-titre de l’œuvre ; Droit naturel et science de l’État comme entreprise de définition des bases de l’État moderne. C’est dans cette perspective qu’il présente dans la préface l’ouvrage comme se rapportant à une science « et dans la science le contenu est essentiellement lié à la forme »1. À cet égard, puisque l’analyse d’une chose ou d’un fait doit nécessairement passer par la compréhension de son origine, c’est-à-dire par la cause qui a permis d’aboutir à l’effet en question. Il nous faut, avant d’arriver à la problématique liée à la démocratie, au préalable analyser les origines et les fondements de l’État hégélien. Ce sera essentiellement la tâche de la première partie de ce présent travail. Parce que saisir fermement une chose passe avant tout, comme le pense Djibril Samb, par pouvoir en donner une définition complète et exhaustive qui puisse prendre l’essentiel des problèmes qu’elle pose. Et cela ne peut se faire qu’à travers ce qu’il nomme un « Appel à un précepte unificateur (APU) »2, se présentant comme la « condition de possibilité du logos »3. Ce précepte doit, pour ce qui est de l’État uploads/Politique/ universite-cheikh-anta-diop-de-dakar-hegel-et-l-x27-etat-souverainete-representation-et-democratie.pdf

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