RASSEMBLEMENT POUR LA FRANCE ARGUMENTAIRE GENERAL ** (Juin 2011) « Il n’y a qu’

RASSEMBLEMENT POUR LA FRANCE ARGUMENTAIRE GENERAL ** (Juin 2011) « Il n’y a qu’une fatalité, celle des peuples qui n’ont plus de force pour se tenir debout et qui se couchent pour mourir.» Charles de Gaulle Préambule : Depuis une quarantaine d’années, la France s’est engagée dans un déclin qui, s’il se prolonge, conduira à la faire disparaître en tant qu’acteur significatif de la marche du monde. Ainsi aura sombré une nation qui a marqué durant près de deux millénaires l’histoire européenne en matière de culture, de savoir, de géostratégie et d’inspiration politique. Les causes de cette catastrophe annoncée sont bien connues : le séisme culturel et social de mai 1968, l’abandon des repères éthiques qui a suivi, les fautes stratégiques majeures dans le domaine économique et social, l’érosion de la souveraineté nationale progressivement diluée dans une construction européenne utopique et enfin, le délitement de son identité culturelle sous l’afflux massif et incontrôlé de populations allogènes. Toutes causes que l’on peut attribuer, non à tel ou tel bord politique, mais à l’insuffisance de gouvernants aux idées floues et à la main molle, partisans d’un laisser-aller confortable par la tranquillité qu’il leur valait. En remontant plus avant dans le passé, le déclin français s’annonce avec l’exaltation philosophique de la Révolution, développée par les penseurs et écrivains sociaux du XIXe siècle et mise en œuvre à plusieurs occasions, comme la Commune de Paris et l’ouvriérisme romantique du Front Populaire mais surtout à la Libération, par le tribut social exorbitant qu’il a fallu payer au Parti Communiste pour les faits de résistance auxquels l’ont conduit la rupture par le Reich du pacte germano-soviétique. Le catéchisme social mis en place à cette époque hantée par la Guerre froide aurait pu disparaître avec le bloc de l’Est. Il s’est pourtant perpétué en France, sous des dehors humanistes qui n’ont rien éliminé d’une affection profonde pour un collectivisme négateur des valeurs humaines individuelles, pratiqué avec des intensités variables selon l’affichage de gauche ou de droite des majorités politiques, notamment par un regard marxiste porté sur le capital, le travail et l’entreprise. Devant l’échec économique et social des « démocraties populaires », l’inanité d’une telle attitude aurait dû être constatée depuis longtemps, mais la France l’a conservée, intimidée par le regard sourcilleux de gardiens sociaux et syndicaux d’un ordre « soviétique ». Les fautes économiques du libéral-socialisme « à la française » ont donc fait fuir capitaux, entreprises et force de travail, seuls producteurs de richesse, cependant que des politiques sociales démagogiques ont entretenu - par l’emprunt - un appareil administratif pléthorique et ont encouragé à l’inertie une notable partie de la population, en raison notamment de méthodes éducatives délétères, ennemies de l’effort personnel et du mérite individuel. Ces errements 1 ont pu être palliés jusqu’à présent par l’emprunt, mais le déficit de la France est désormais tel que la survie économique du pays doit être lucidement mise en question.. Comme un malheur n’arrive jamais seul, des Européistes mus par un fort courant transatlantique ont mis en œuvre dès le traité de Maastricht, un fédéralisme censé apporter au continent la concorde et le progrès mais en fait destiné à en détruire les composants historiques au profit d’une utopique « nation » européenne, politiquement inerte, fondée sur les axiomes d’une monnaie unique et d’une langue commune, le globich. Dans les années 60, les débuts en furent prometteurs, par des accords d’alliance sur le charbon, l’acier, l’énergie nucléaire négociés entre quelques pays européens. Mais les fédéralistes ne pouvaient se contenter de ces succès techniques et économiques. En bons fossoyeurs de l’Histoire, il leur fallait confisquer aux nations partenaires leur souveraineté, les privant ainsi de la maîtrise de leurs destinées désormais confiées à un aréopage administratif cosmopolite, docile féal du mentor nord-américain. Tout ceci s’est fait en bafouant l’avis des citoyens français (confer le traité de Lisbonne) qui constatent depuis des décennies les errements dans la conduite de leur pays sans pouvoir intervenir car privés de voix utiles par l’ostracisation des opinions non-conformes à la vulgate libérale-socialiste et par l’alternance au pouvoir d’une caste politique professionnelle, de formation et de classe sociale uniformes, qui jette un regard distant sur tout ce qui vient d’en bas - forcément « populiste » - alors que la réalité du pays accumule des signes économiques et sociaux des plus préoccupants. Par l’analyse précédente, on comprend ce qui a conduit la France dans son critique état présent : à l’intérieur, la persistance d’un romantisme ouvriériste, la prééminence des masses sur l’individu, la méfiance envers l’esprit d’entreprise ; à l’extérieur, la vassalisation dans l’orbite états-unienne par une Europe fédérale « dé-nationalisée » et par l’OTAN, docile agent de la pax americana. Le constat affligeant de l’état de la France ne doit pas conduire au découragement, tant la longue histoire de notre pays a montré un redressements inespéré dans des circonstances tout aussi graves, qu’il s’agisse des occupations étrangères - de la Guerre de Cent Ans à la débâcle de 1940 -, ou de la ruine financière, endémique sous l’Ancien Régime ou la Quatrième République. A chaque fois, une personnalité hors du commun, comme Jeanne d’Arc ou de Gaulle, a su rendre confiance à chacun et l’espoir à tous. Mais de tels personnages ne se décrètent et l’Histoire en est avare. Le Peuple français doit donc trouver en lui-même la capacité à se ressaisir, d’abord en réduisant la faiblesse première qu’est sa division : instinctive depuis César ou sciemment entretenue depuis l’ère mitterrandienne envers la droite nationaliste. Réduire cette dichotomie, cultivée dans la grande famille politique et inculquée aux Français par des médias complices, a donné la maîtrise du terrain – récemment encore avec les régionales - aux idéologues de tout poil , du rose au noir en passant par le rouge et par le vert : pour le grand dam des finances publiques, de l’éthique générale et de l’homogénéité culturelle de la nation. 2 Plus que jamais, le Rassemblement pour la France doit mériter son nom en s’attachant à ressouder une droite majoritaire dans le pays mais détruite électoralement par les mauvais génies d’une basse politique. Cette force populaire pourrait alors être une voix nouvelle – celle de la majorité silencieuse - couvrant celle de la diarchie UMP-PS dont les solutions libéro-sociales sont hélas connues pour avoir été déclinées à tous les modes durant les quatre dernières décennies et qui condamnent la France à l’effacement, voire à sa disparition dans la nébuleuse européenne. Faute de quoi, l’échéance présidentielle de 2012, quelle qu’en soit l’issue, n’apporterait aucune des solutions radicales dont notre pays a besoin pour son renouveau. Ainsi, notre parti gaulliste va s’inspirer des remèdes que le Général appliqua au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale pour réconcilier les deux grands courants d’opinion qui avaient divisé les Français durant les années noires. Nous écouterons donc sans a priori les formations politiques représentatives du pays vrai, celui qui ne fait pas l’affiche quotidienne des médias, qui ne vit pas dans de douillets statuts protégés ou dans le confort intellectuel du « boboïsme » ambiant et qui n’a jusqu’à présent trouvé d’écoute qu’à la droite de la droite (voire à la gauche de la gauche !). Notre ambition commune devra être alors de reprendre ensemble à de mauvais bergers la conduite du pays, en la confiant à des élus renouvelés, animés de la volonté sincère de ressusciter la grande France qu’ils savent capable d’être ! *** LIGNES D’ACTION DU RPF - Restaurer la souveraineté nationale au sein d’une Europe repensée dans ses fondements, - Rendre au citoyen français un réel droit de regard sur son devenir par le moyen du référendum et d’une représentation proportionnelle dans toutes les instances électives. - Restaurer les équilibres sociaux et économiques en réhabilitant un capital à visage humain auprès de la valeur travail, - Restaurer la cohésion nationale en combattant le sécessionnisme culturel, religieux et ethnique, - Restaurer les équilibres économiques par une juste contribution de chacun à l’impôt, - Restaurer un système éducatif attentif à l’effort et au mérite individuels, - Restaurer la défense nationale dans l’esprit des menaces modernes et de la participation commune, aussi libre que possible de l’emprise états-unienne. CONSTITUTION : 1 - Régénérer la Constitution . 3 En raison des modifications successives qu’elle a subies, la Constitution de la Ve République a perdu la belle architecture qu’elle avait en 1958, notamment sous les atteintes à la souveraineté nationale exigées par la construction de l’Union Européenne. Afin de revenir, autant que faire se peut à l’intelligence initiale du texte, il n’y aurait lieu dans une première étape que d’y soustraire la Communauté (qui ne fut qu’un vœu pieux) et d’y ajouter l’élection du président de la République au suffrage universel pour un septennat renouvelable une fois. On pourrait aussi en soustraire les articles portant sur l’environnement et le principe de précaution, hors sujet dans une Loi fondamentale et qui de plus, sont des freins puissants au progrès. Les révisions les plus drastiques porteraient sur les ajouts européens, nécessitant de ce fait une refonte des accords fondamentaux (Maastricht, etc.) uploads/Politique/ programme-du-r-p-f.pdf

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