la nouvelle critique L'UNIVERSITE ET L'AVENIR DE LA NATION par J. Orcel, L. Bar
la nouvelle critique L'UNIVERSITE ET L'AVENIR DE LA NATION par J. Orcel, L. Barrabé, E. Tersen, F. Séclet-Riou, J. Chambaz, B. Gulon. D r Pierre Klotz Les médecins et la santé Roland Desné 103 décrets sur la culture Michel Simon Les rocines sociales de la social-démocratie dans le département du Nord Pierrette Le Corre Itinéraire de Graham Greene Roger V. Henri La connaissance de l'Univers André Gisselbrecht « Les Séquestrés d'Altona » Jean Massin « Le Dernier des Justes» ACTUALITES Les Idées, le Cinéma, les Livres, par P. Juquin, J.-M. Aucuy, M. Moissonnier, L. Séve. revue mensuelle décembre 1959 - lle année 111 la nouvelle critique revue du marxisme militant Comité de rédaction Jacques ARNAULT Jean-Marie AUZIAS, Lyon Guy BESSE Jacques CHAMBAZ Henri CLAUDE Francis COHEN Pierre DAIX Roland DESNE Marcel EGRETAUD Jean FREVILLE Louis FRUHLING, Strasbourg Andre GISSELBRECHT François HINCKER Jesus IBAROLA, Grenoble Jean KANAPA Jean-Marc LEBLOND Jeanne LEVY François LURCAT Jean MARCENAC Jacques MILHAU, Lille Antoine PELLETIER Andre RADIGUET Jean ROLLIN Alain ROUX Luden SEVE, Marseille Jean SURET-CANALE Boris TASLITZKY Guy TISSIER Michel VERRET, Nantes Roland WEYL Directeur politique Guy BESSE Rédacteur en chef Jacques ARNAULT Rédacteur en ehe! adjoint Andre GISSELBRECHT Secrétaire de rédaction Jean ROLLIN REDACTION, ADMINISTRATION ET SERVICE ABONNEMENTS 95-97, Bd de Sebastopol, Paris (2,) TEI EPHONE GUT. 51-95 COMPTE CHEQUE POST AL Paris 6956-23 ABONNEMENTS France Etrang. Fr. 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D'ailleurs les communistes le disent « les contradictions de la bourgeoisie... », « ses intérits supé- rieurs... », « le renforcement du camp socialiste...». Au bord de se demander s'il n'aurait pas dri voter « oui » avecles autres, l'attentiste se tranquillise : pourquoi ne pas laisier faire le temps qui travaille si bien ? L'esprit chagrin, lui, n'a jamais été aussi inquiet : le pou- voir personnel ne peut pas faire de bonne politique; et s'il fait une politique qui va dans le sens que Phomme de pro- grès souhaite, alors peste soit de la bonne politique — et peste soit des communistes qui, en soulignant ce qui va dans le sens du progrès, contribuent de toute kur autorité ì ren- torcer ce pouvoir ! C'est que le premier, comme pour le second, ne conçoivent pas de possibilité d'expliquer et d'apprécier les changements qui s'opèrent sous nos yeux autrement qu'en les mettant au compte des mérites personnels des individus qui les négocient. Certes, ò l'allure oü évoluent les rapports politiques au stade actuel de la crise générale du capitalisme, il y a quel- que mérite à identifier les problèmes qui nous sont posés mesure qu'ils apparaissent. Une partie des couches qui, le plus sincèrement, se rési- gnent ò ralliance avec le prolétariat, n'a pas renoncé ii la 1 2 ROLAND WEY L vieille gageure d'échapper aux nécessités de l'action : l'hypo- thèse d'un régime autoritaire bourgeois qui se révèlerait dif- férent de ce qu'ils avaient légitimement craint, les délivre de la réalité. Autre forme de divine surprise : tout ne deviendrait-il pas plus simple. si l'on pouvait penser que le régime, ayant reçu la révélation de la vérité, s'était converti au progrès social, et s'il ne restait plus maintenant qu'à le laisser avancer ci mesure que sa bonne volonté et sa clairvoyance léveraient les obstacles : aujourd'hui, Pautodétermination succédant l'« Algérie française », l'émulation dans les échanges Est-Ouest faisant suite à la bouderie des premiers signes de détente. Pourquoi ramende honorable ne se poursuivrait-elle pas ? Et pourquoi ne pas y croire ? Le gouvernement n'est-il pas revenu, en taut ou partie, sur sa décision concernant les anciens combattants, les sursis, la sécurité sociale, Algérie, les rapports Est-Ouest ? 11 n'est pourtant pas contestable qu'il ne s'agit pas d'une reconnaissance d'injustices ou de bévues commises, mais de mises en échec successives dues aussi ix la résistance tont& active, tantiit passive du peuple français. II est de bon ton de faire fi de cette résistance paar la raison qu'elle ne se traduirait pas toujours dans des mani- festations spectaculaires, et si l'on concède le caractère de recul sous la poussée des masses sur l'af faire des trois mille francs, on voudrait isoler cet exemple et lui dénier pour l'en- s-emble de la politique française une valeur démonstrative. N'est-ce pourtant pas à l'épreuve de tests comme que le gouvernement et le pouvoir ont pris la mesure de leur propre efficacité et de la prudence qui leur commandait de ne rien entreprendre dans aucun ¿amaine qu'en fonction de leur capacité d'imposer ? Sans doute ont joué les succès de la politique de paix de l'Union soviétique; nzais peut-on, sans sous-estimer la portée de ces su,ccès eux-ntimes, ne les consiziérer qu'en raison de leur influence directe sur l'échec de la politique d'isolement de la diplomatie française à Pheure de la détente, et ne pas prendre en considération son impopularité dons Popinion française conquise à la détente qui s'opérait au-delii de ses f rontières ? Et n'est-il pas vrai que si le gouvernement en est vertu en moins de deux mois à passer de l'exaltation du splendide isolement is la compétition dans le rapprochement. est-ce seulement parce que cet isolement ne lui était plus possible LES FORCES EXISTENT 3 sur le plan international ou bien au.ssi paree que l'opinion française ne morden' » pas? N'est-il pas vrai que le passage en moins d'un an de l'exigence de la capitulation sans conditions à la reconnais- sance du principe de reutodetermination ne peut pas seule- ment s'expliquer par le besoin qu'a la bourgeoisie imperia- liste d'en terminer ? (Elle a d'abord tenté d'en terminer autrement.) Si aujourcl'hui d'autres ouvertures se precisent, n'est-ce pas, d'une part, en raison de la force de résistance d'un peuple colonise et aussi du désir du peuple français de rechercher une issue négociée ? Est-il contestable, en effet, que dons le mime temps oft Khrouchtchev est invite en France, le representant de la France à l'O.N.U. déclare faire fi du vmu de l'Assemblee génerale sur les expériences atomiques et ref use de sieger l'occasion du debat sur l'Algérie; que dans le meme temps ob de Gaulle proclame son désir de voir respecter la fron- tière Oder-Neisse, il affirme une solidarité totale avec Adenauer qui la refuse ? Les changements politiques, mime limites, auxquels nous assistons, scort d'une très grande portée, mais darus la mesure seulement ob Von prend garde (comme font les communistes, et c'est la raison pour laquelle ils ne les sous-estiment pas) de ne pos les apprécier en termes de confiance ou de banne volonté, amis comme le témoignage d'un rapport de brees. V °Hä. il est vrai, un re gime dont le sort mérite rellexion. 11 fallait en finir avec ces Français « ingouvernables ». 11 fallait prevenir, pendant qu'il en etait temps encore, les changements qui se dessinaient et qui eussent apporte une solution négociée en Algerie, une politique française de detente et le cortege de pro gres démocratiques et sociaux que ce changement d'orientation eût necessairement Et en moins d'un an voller les memes, de Mollet à Pinay, rassemblis autour de De Gaulle, ramenes au problème pre- cédent. Ne de la resignation et non de l'enthousiasme. voici le regime confronte avec la déception et le scepticisme de ceux que ces mesures ne concernent pas directement et avec le refus de ceux qu'elles concernent. Un an a suffi pour démontrer que, au stade actuel de l'expérience des masses en France, dans le contexte international que nous connais- sons. les décrets ne suffisent plus à qui n'a pas les moyens de les appliquer; et que leur application n'est pas seulement une affaire de coercition, mais aussi d'adhésion, au moins ROLAND WEYL d'une partie importante des masses, et que, sans cette adhé- sion, la coercition sur l'autre partie, du moins par les voies égales, relève du domaine de l'utopie. Alors se pose ti nouveau et avec la force accrue d'une expérience enrichie, la question de savoir comment en sortir. Lorsqu'on voit comment au sein de l'actuelle Assemblée, la poussée des anciens combattants provoque des remous jus- qu'au sein du groupe U.N.R., comment éclate en n'Ame temps le caractère illusoire du Parlement et de ce qu'il en coüte de n'en avoir pas un atare, on imagine aisément, is la uploads/Politique/ pdf 4 .pdf
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- Publié le Fev 26, 2021
- Catégorie Politics / Politiq...
- Langue French
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