LETTRE OUVERTE Le 13 octobre 2022 Monsieur le Premier ministre, Veuillez accept

LETTRE OUVERTE Le 13 octobre 2022 Monsieur le Premier ministre, Veuillez accepter cette lettre comme ma démission en tant que ministre de l’Éducation et du développement de la petite enfance et en tant que vice-président du Conseil du Trésor, avec effet immédiat. Ce fut un honneur de servir notre province au sein de votre Cabinet au cours des quatre dernières années. Je suis fier de nos réalisations et de l’excellent travail accompli par le personnel du ministère, le personnel des systèmes scolaires francophone et anglophone, et l’équipe du Conseil exécutif et du Cabinet du premier ministre. En particulier, ce fut un honneur de travailler avec les éducatrices et éducateurs de la petite enfance, les enseignants et les autres membres du personnel scolaire, qui sont toujours là pour les enfants de notre province. J’ai hâte de continuer à servir les gens de Fredericton Ouest-Hanwell en tant que membre du caucus progressiste-conservateur depuis les banquettes arrière et de continuer à défendre des politiques de réforme et de responsabilité. Je tiens à remercier mes collègues du caucus pour leur gentillesse et leur soutien. Ce gouvernement a fait un excellent travail. L’équipe mérite le crédit. J’espère que vous réfléchirez à l’endroit et à la façon dont vous avez commencé votre projet politique, en tant que chef du parti PC et en tant que premier ministre, et ou vous en êtes aujourd’hui. Vous avez droit à une explication pour ma démission. Trois des quatre points ci-dessous sont liés à un mauvais comportement et à une mauvaise prise de décision. Le dernier soulève des questions d’irrégularité potentielle. Nous avons fait campagne contre la politisation du système éducatif, et vous avez condamné à juste titre « Trente-sept réformes de l’éducation en 35 ans ». Vous avez promis de prendre des décisions fondées sur des preuves et de faire de la politique autrement. Vos récents efforts pour faire pression sur le MEDPE afin d’abolir l’immersion en français d’ici septembre 2023, une initiative qui n’est pas incluse dans notre plateforme ou dans le discours du Trône, et qui n’a pas été partagée ou approuvée par le Cabinet ou le caucus, exercerait une pression énorme sur le système d’éducation et nuirait à l’éducation des élèves anglophones de notre province. Des changements sérieux à notre système d’éducation en français langue seconde sont nécessaires. Le changement exige de la prudence, pas un boulet de démolition. Vous avez été présent lorsque des objectifs ont été fixés, et qu’on a rapporté qu’ils avaient été atteints, pour les progrès de l’enseignement des langues et d’autres dossiers au MEDPE. Vous ne pouvez pas modifier les échéances de grands systèmes en fonction de votre état émotionnel, sans nuire à la qualité du travail ou au moral de votre équipe. J’ai travaillé sans relâche pour préparer notre système aux changements. Beaucoup sont accomplis, mais certains seront bloqués à cause de votre micro-gestion. Le gouvernement n’est pas la même chose que la construction de pétroliers. Au MEDPE, nous travaillons avec, et pour, les plus de 100 000 êtres humains de notre système éducatif. Le réforme consiste à inspirer le mouvement, pas à ordonner aux gens de bouger. Votre comportement lors d’une récente réunion, ou vous avez refusé de lire les preuves que vous aviez spécifiquement demandées, préférant crier « Data my ass » à un haut fonctionnaire parce que vous n’aimiez pas ce que les données vous montraient : eh, bien c’était la fin de votre projet politique à mes yeux. Si vous rejetez les preuves parce qu’elles vous déplaisent, alors vous ne croyez pas aux preuves. De même, les fonctionnaires devraient pouvoir travailler dans un environnement respectueux. Si cela avait été le cas, je dirais que le roulement de personnel dans la fonction publique aurait été considérablement réduite et le moral maintenu ces dernières années. Trop de bonnes personnes sont parties en mauvais termes sous votre surveillance. Votre ordre d'abolir les autorités régionales de santé démocratiquement élues sans en informer le cabinet représente une consolidation constante du pouvoir entre vos mains qui s'est accélérée au cours des 14 derniers mois. La différence entre notre démocratie parlementaire et une présidence exécutive ou une dictature est que les Néo-Brunswickois doivent s'attendre à ce que les décisions importantes soient au moins discutées avec un groupe de personnes élues, représentant le public. Vous nommez personnellement votre cabinet et pouvez le congédier à tout moment. Consulter un groupe comme celui-là avant d'abolir une branche élue du gouvernement n'est pas une exigence difficile à respecter. De même, vos efforts pour retarder ou saper le travail lié à la réconciliation entre nos communautés linguistiques et culturelles ont été une occasion manquée d'unir notre province, de célébrer une culture francophone forte et de mener des efforts pour construire une culture anglophone forte et inclusive tout en poursuivant la réconciliation avec les Premières Nations. Entre autres, les excuses interminables pour ne pas répondre au rapport sur la Loi sur les langues officielles sont embarrassantes pour un gouvernement élu sur des promesses d'action et d'unité. Chaque jour dans la vie publique, vous décidez si vous aidez ou blessez, avec votre travail - qui est tout ce que chacun de nous a à offrir. Nos valeurs et nos styles de travail divergeant de plus en plus, j'ai le sentiment que le point de non-retour a été atteint et, pour les raisons susmentionnées, entre autres, je démissionne. Je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de servir, Dominic Cardy, député provincial Fredericton-Ouest-Hanwell uploads/Politique/ lettre-de-demission-de-dominic-cardy.pdf

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