Organe de presse mensuel de l'Union pour le Salut National Prix : 200 FDJ N°4 d
Organe de presse mensuel de l'Union pour le Salut National Prix : 200 FDJ N°4 du jeudi 3 décembre 201 5 Sommaire Fuir c’est échouer, avons-nous conclu dans notre précédent éditorial, particulièrement en politique. Et pour cause puisque l’on ne peut durablement fuir les réalités d’un pays : elles finissent toujours par rattraper le politicard fuyard. Les derniers développements de la situation politique dans notre pays confirment cette conclusion. Cette évidence, devrions-nous dire. En effet, le meeting de masse que l’Union pour le salut national (USN), coalition des partis djiboutiens d’opposition, a tenu à Balbala Cheik Moussa, dans la capitale djiboutienne, a rappelé à la réalité le régime et son chef. En répondant massivement à l’appel des dirigeants de l’opposition, le peuple djiboutien a réaffirmé son choix du changement qui passe par l’alternance démocratique. Il a réaffirmé son aspiration à des reformes démocratiques immédiates, ce que prévoir précisément l’accord-cadre du 30 décembre 2014, afin que cessent, entre autres abus, les hold-up électoraux et les atteintes aux droits humains et libertés publiques. Le slogan éloquent ‘’Pas de CENI, pas d’élection’’ a retenti avec une force rare. Ce, en dépit de toutes les tentatives, de toutes les entraves et de tous les obstacles que le pouvoir fuyard a pu imaginer pour saboter ce meeting. Bravant ces agissements du régime, les démocrates ont afflué à Cheik Moussa, sur-emplissant le grand terrain de football jouxtant la caserne des pompiers. A vive allure, ils ont provoqué un ras-de marée humain. Il en a aussitôt résulté un contraste saisissant avec la petite foule peu consentante rassemblée le 1er novembre 2015 sur l’esplanade du Palais du Peuple par le régime, petite -Editorial- Siège : Cité Progrès, Djibouti- ville Courriel : journal.aurore@gmail.com Tel : 00 253 21 35 84 73 Volume de tirage : 500 exemplaires Directeur de publication : Aden Mohamed Abdou Co-directeur : Kadar Abdi Ibrahim Le fuyard rattrapé Meeting de l'USN du 20novembre 201 5 à Balbala Cheik Moussa 1 Page 1 : Le fuyard rattrapé Page 2 : Meeting USN du 20 novembre: Simplement historique Page 3 : Quelques témoignages autour du meeting du 20/11 /1 5 Page 4 : Meeting USN du 20 novembre: Le carton rouge du peuple Page 5 : Accord-cadre politique du 30 décembre 201 5 Page 7 : Chine-Djibouti : Ces projets douteux par lesquels le régime nous crible de dettes Page 8 : Le secteur informel Page 9 : Le Sida: maladie mortelle et moyen juteux de prédation à Djibouti Page 11 : Vous avez dit gestion des ordures de la capitale ? Page 13 : Nous ne les oublions pas Page 14 : Tribune libre foule convoquée en soutien au projet de 4eme mandat du président Ismaël Omar Guelleh qui est au pouvoir depuis mai 1999. Du côté USN, une masse compacte et enthousiaste de Djiboutiens de toutes les couches sociales; de l’autre, des rangs clairsemés et contraints de fonctionnaires et militaires en civil accompagnés de leurs familles et de ressortissants en situation irrégulière des pays limitrophes. L’impact d’une telle démonstration de force a été immédiat. Il a été dévastateur pour le régime qui s’est instantanément retrouvé à nu. L’événement lui a ôté les piètres habits de faux et d’archi-faux dont il a tenté de se couvrir à coups de centaines de millions de nos francs, d’images falsifiées et de chiffres truqués. Le mensonge grossier lui est retombé sur la face avec un fracas dont il se souviendra longtemps. En cette après-midi du 20 novembre 2015, le khat avait un goût bien amer chez les faussaires et leur donneur d’ordres. A l’inverse, on l’imagine aisément, le meeting a fait exulter le camp des démocrates djiboutiens. Ils ont savouré la vérité redite par cette masse djiboutienne majestueuse. Un sourire de satisfaction sur les lèvres devant la débâcle du mensonge éhonté. Pour les observateurs et autres analystes de la politique djiboutienne, l’USN a confirmé en ce 20 novembre 2015 sa position de force politique majoritaire. Il y a, dans ce pays, une majorité aussi large que durable (USN) et une minorité durablement déclinante (le régime). Le politicard fuyard, qui a n’a pas trouvé mieux que de fuir en avant et de tourner ainsi le dos au peuple, a bel et bien été rattrapé. Par ce même peuple. Tel un mirage, le mensonge dont il s’est péniblement vêtu s’est dissipé devant le réel. Rattrapé. -Politique- Quelle massive participation ! Quelle ferveur ! Quelle détermination ! Un mot, un seul, vient à l’esprit pour qualifier le succès du meeting de masse organisé le 20 novembre 2015 par l’Union pour le salut national (USN) à Balbala Cheik Moussa, sur le grand terrain de football jouxtant la caserne des pompiers. Ce mot, vous le devinez, vous qui avez pris part à l’événement ou qui l’avez observé objectivement. Ce mot ne s’ose pas facilement : Historique. Oui, c’était historique. Pareille mobilisation était rarement arrivée sous nos cieux. Le qualificatif ‘’historique’’ est d’autant plus mérité que le régime n’a pas lésiné sur les moyens pour saboter ce meeting. D’abord, les militants des régions de province ont été empêchés de venir à ce meeting par les gendarmes et policiers localement en poste. Ensuite, les bus transportant les militants du PK12, de Buldhuqo (à la périphérie de Balbala) mais aussi de la Commune de Boualos ont été pour beaucoup refoulés par les gendarmes qui agissaient sur ordre du colonel Zakaria Hassan Aden, leur chef d’état-major, c’est-à-dire du pouvoir. Également, le président mal élu du syndicat des bus, Abdillahi Elmi Okieh, frère de Djama Elmi Okieh, l’agité ministre de l’Éducation et gendre du président Ismaël Omar Guelleh, a intimé aux chauffeurs de bus de ne pas laisser monter à bord les militants de l’USN sous peine de représailles. Il a été vu aux abords de l’annexe du parti au pouvoir à Cheik Moussa, relevant les immatriculations des bus qui ignoraient ses instructions illégales et anti- professionnelles. De même, les dignitaires du régime avaient reçu l’instruction d’organiser chacun un événement social le même jour et à la même heure que le meeting dans l’espoir d’attirer des sympathisants USN, d’où les bœufs et autres moutons égorgés ici et là en ce vendredi 20 novembre, à l‘exemple du jeune Dirieh Hachim, secrétaire à la jeunesse du parti au pouvoir, ou de l’agité ministre de l’Éducation, Djama Elmi Okieh. L’imagination négative du régime fonctionnait ainsi à plein depuis des jours pour tirer vers le bas la participation au meeting de l’USN. En vain. Ces tentatives ridicules se sont révélées comme autant d’auto-fracassages contre le roc de la détermination qui anime militants et sympathisants actifs de l’USN. Autant d’échecs pour les pense-bas du pouvoir. Meeting USN du 20 novembre 2015 : Simplement historique 2 Pas de bus ? Marche à pied si l’on habite la capitale! Invitation à relent tribal à quelque festin offert avec de l’argent mal acquis ? Non, merci ! En avant pour le meeting de l’USN ! Résultat, insistons: réponse en masse à l’appel de la direction de l’USN. Il y avait là, entassée sans se gêner, une belle multitude militante, à l’enthousiasme intact en dépit des efforts fournis et des sacrifices consentis depuis février 2013, date de début de la crise postélectorale. Politiquement, quel message puissant que celui délivré par l’USN en ce vendredi 20 novembre 2015 au pays et au monde ! Message clair comme l’eau de roche : une nouvelle page de la lutte pacifique s’ouvre avec l’exigence que l’accord-cadre politique soit appliqué avant la date de son premier anniversaire du 30 décembre 2015, que la prochaine élection présidentielle ne puisse se dérouler sans une véritable CENI, mais aussi avec la détermination de l’USN à recourir à tous les moyens pacifiques et constitutionnels d’action pour tenir le pouvoir à ses obligations. Bog cusub. Page cusub. Cusbo page. Haybado Djama, habitante du Quartier Mousquetaire et mère de quatre enfants dont celui qu’elle portait sur le dos en ce vendredi 20 novembre 2015: ‘’Je suis venue à pied du quartier Mousquetaire pour répondre à l’appel des leaders de l’USN et prendre part au changement dans mon pays malgré les intimidations de gendarmes qui nous ont ref oulés à PK12. Il m’a été impossible de poursuivre ce long parcours jusqu’à Cheik Moussa, avec mon f ils de 11 mois sur mon dos. Mon corps s’est épuisé et m’a lâché. J’ai été récupérée sur la route, au niveau du complexe hospitalier Al-Rahma, par les voitures des leaders de l’USN venus lever le barrage installé par les gendarmes.’’ Hiliyeh Hassan Guireh, haut fonctionnaire et ancien directeur de la Poste de Djibouti : ’’LE 20 NOVEMBRE 2015 : J'Y ÉTAIS ! Malgré l'important dispositifpolicier, les interdictions des lignes de bus sur le quartier Cheick Osman et les limitations de déplacement de la population, plusieurs milliers de personnes, de tous âges, de toutes conditions et de tous horizons, ont rallié dès 13 heures, pour la plupart à pied, le siège de l'USN à Balbala ce vendredi 20 novembre 2015. La liesse sereine, la discipline, la courtoisie et la bienveillance altruiste des gens f uploads/Politique/ journal-l-x27-aurore-edition-n04.pdf
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- Publié le Jui 16, 2022
- Catégorie Politics / Politiq...
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