ECHOS DU NORD Hebdomadaire Gabonais d’informations paraissant le Lundi. 7e anné

ECHOS DU NORD Hebdomadaire Gabonais d’informations paraissant le Lundi. 7e année “Change. Believe” Barack Obama N°164 du Lundi 28 Janvier 2013. Prix : 500 FCFA Interview exclusive d’AMO Dans ce numéro Habitat BGFI Bank et la SNI annoncent la construction de 3800 logements P2 CNI/Nomination de François Oyabi Les responsables doivent s’en expliquer P7 «C’est l’oppresseur qui détermine la forme du combat» Demander à André Mba Obame comment accueille-t-il le fait que les Gabonais de tous bords pensent qu’il représente l’espoir pour l’alternance et le changement dans ce pays. AMO répond qu’il l’accueille avec beaucoup d’humilité et de responsabilité. Responsabilité parce qu’il reconnaît que c’est une tâche lourde. Humilité parce qu’il se dit touché par cette marque de confiance des Gabonais à sa modeste personne. « Mon engagement politique n’est pas une génération spontanée. C’est le résultat d’un par- cours». AMO est entré en politique à 23 ans. Il rentre au Gabon en 1984, date à laquelle il débute sa collaboration avec le président Omar Bongo. Il va passer 25 ans à ses côtés. Pendant ce laps de temps AMO reconnaît qu’il n’a pas été associé qu’aux bonnes choses qui se sont faites dans ce régime. « Ce qui est à reprocher au régime du prési- dent Omar Bongo peut aussi m’être imputé en tant que collaborateur au sein de ce régime ».Son attitude après la mort du président Bongo est ce qui a étonné plus d’un. D’aucuns clamaient ouvertement qu’il faisait la comédie. Mais lui, un jour a répondu: « Après la mort du président Bongo je me suis mis à la disposition des Gabonais. j’ai estimé qu’ayant fait partie du problème, je pouvais aussi faire partie de la solution. Je me suis engagé à tout faire pour que le peuple retrouve sa souveraineté. Malgré le coup d’Etat, les manigances, les manipulations, je n’ ai pas bougé d’un iota. » Après un long silence de près de deux ans, AMO se livre aux Gabonais. Il en donne les raisons. Parle de sa maladie, et dégage des perspectives. 2 ACTUALITÉ ECHOS DU NORD N°164 du Lundi 28 Janvier 2013 AP JMS Et si la mairie de Ntoum revenait à un non Fang ? Habitat BGFI Bank et la SNI annoncent la construction de 3800 logements D ans tous ses diffé- rents discours à la Nation, le Président de la République a dénoncé la géopolitique au rabais et a décidé de rompre avec cette pratique d’un autre temps pour accéder aux responsa- bilités, seules la compétence et la valeur intrinsèque doi- vent compter, et non l’appar- tenance à une ethnie ou à un groupe ethnique. Il l’a démontré avec le poste de Premier ministre chef du Gouvernement et la pro- vince de l’Estuaire. Et pour le cas précis de la commune de Ntoum, une analyse objective de la situa- tion sociopolitique nous amène à penser que cette hypothèse n’est plus écarter, elle est même de plus en plus plausible. Selon les délais constitution- nels, c’est en principe au mois d’avril que s’achèvent les mandats des actuels bureaux des conseils muni- cipaux et départementaux. Sauf avis contraire et cas de force majeur, à Ntoum comme ailleurs au Gabon les électeurs seront appelés aux urnes pour choisir leurs élus locaux. C’est donc l’effervescence au sein de tous les états- majors politiques de la majo- rité comme de l’opposition, autour de la question de la désignation des têtes de listes, et de la composition de listes à même de rafler la mise. Avec une majorité précaire de 17 conseillers municipaux sur 29, le Parti démocratique gabonais gabonaise gère la cosmopolite commune de Ntoum. Il dirige le bureau avec un trio composé d’André Ella le maire titu- laire et ses deux adjoints, Serge Félix Enzema Owone et Evariste Moukwengui. C’est un peu à la surprise générale le maire André Ella avait été porté à la tête du conseil municipal en 2008. Le transfuge du RPG avait bénéficié de tout le soutien de son mentor de l’époque qui fit rallier le PDG peu de temps avant, et joua de sa position de leader politique de la localité pour l’imposer à tous. On vit alors un maire de proximité, un maire de ter- rain, qui réussit à convaincre nombre de ses détracteurs de sa capacité à bousculer les codes et à réveiller une com- mune un peu endormie. Puis vint 2009 et le temps du changement de leaderships politique dans la localité. Son mentor déchu, le Maire Ella fini bien vite par endor- mir lui-même et à faire oublier aux populations les belles promesses de son début de mandat. Ce fut la place au laxisme, aux intrigues politiciennes, et à l’opacité de la gestion d’un conseil municipal dont quelques membres avaient bien failli déposer le maire en 2010. La commune de Ntoum est de plus en plus en sale, il n’y a personne pour le nier. A l’heure du choix, c’est bien la seule chose qui comptera essentiellement pour les populations. Face à tous ceci, certains en sont même à regretter le notable Hyacinthe Minko Mi Essone, premier maire de la commune de Ntoum qui, dans un autre style et pen- dant deux mandats consécu- tifs, avait fait montre de bien plus de volontarisme et d’in- vestissement personnel. A l’heure du bilan, le maire André Ella a échoué. Avec lui ses deux adjoints promus à la faveur de l’exclusion en 2011 du PDG de leurs prédé- cesseurs pour indiscipline caractérisée et trahison. Leur promotion ayant déjà suscité bien de commentaires défa- vorables au sein de l’opinion locale qui pointait leur âge avancé et doutait de leur capacité à faire bouger les choses face à un maire emmuré, on se demande bien par quelle magie ils pour- raient rempiler cette année. La commune de Ntoum a la triple particularité d’être la première commune au sortir de Libreville, à peine 38Kms les sépare, d’être jeune et cosmopolite. Y cohabitent harmonieusement les autochtones fangs et plu- sieurs communautés eth- niques venues du sud du Gabon. Elles y sont établies pour certaines, depuis des dizaines d’années. Elles y sont donc chez elles, le revendique, y ont des droits et représentent un poids sociologique et politique important, qui ne s’exprime souvent massivement en période électorale. La répartition des postes électifs ne posait aucun pro- blème jusqu’à ce que cer- tains politiques sur fond de discours tribaliste n’instru- mentalisent l’ethnie pour mettre à mal l’unité nationale dans cette localité. Se posa alors la question de la remise à plat des schémas politiques anciens pour promouvoir les plus méritants des fils et filles de Ntoum, sur les seuls critères de la valeur et de la compétence et ainsi coller à la démarche du président de la République. On est donc objectivement en droit de tout mettre sur la table et de se demander : et si la marie de Ntoum revenait à un non Fang ? Il n’est pas de l’intérêt du PDG conscient du rapport de force au sein du Conseil municipal de feindre d’igno- rer cette question. Il devrait tout au long moins se l’ap- proprier t en débattre au sein de ses instances dans la pers- pective de la composition de ses différentes listes pour les locales à venir. De la sorte elle pourrait être pour lui une rame nouvelle et supplémen- taire dans la mesure où il aurait anticipé les effets élec- toraux de cette question à tonalité sociologique et poli- tique. C’est le propre des grands partis qui savent comprendre la modernité qu’imposent le contexte et les circonstances, qui ont l’art d’épouser l’air du temps plutôt que de le subir. D’autant qu’à Ntoum sa majorité au sein du Conseil municipal ne tient qu’à un fil, et que l’UPG bien que peu fringante n’a pas encore dit son dernier mot. Elle pourrait bien manœuvrer et surfer avec habilité sur cette vague, pas encore contestataire, mais que l’on pourrait regretter d’avoir négligé alors qu’on l’avait pourtant vu venir L a Société nationale immobilière (SNI) au secours de l’émergence ? Tel peut s’intituler l’épi- sode actuel du feuilleton à rebondissement dont le sujet principal est la promesse d’Ali Bongo Ondimba de « construire 5000 logements par an » pendant 7ans. Après les engagements non tenus de Raymond Ndong Sima devant les députés le 12 avril 2012, lorsqu’il promettait de « livrer en décembre 2012 » 1000 logements, voici qu’un autre acteur de l’émergence, la SNI, entre en jeu. C’est une communication coûteuse – les spots publici- taires ont été diffusés sur des médias internationaux - que cette entreprise d’Etat vient d’annoncer à son tour, par l’annonce de la réalisation de 3800 logements dans plu- sieurs localités du Gabon. Prudente, la SNI ne donne pas de délais. La jurispru- dence Ndong Sima est passée par là. L’institution se borne à appâter les milliers de Gabonais mal logés, ou tout simplement en quête de loge- ment, en leur indiquant un numéro d’appel pour en savoir plus. Pour donner de la crédibilité à sa démarche, la SNI a, depuis quelques jours, fait entrer un deuxième uploads/Politique/ echos-du-nord-janvier-2013.pdf

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