Histoire de la Côte d'Ivoire L'histoire de la Côte d'Ivoire antérieure aux prem
Histoire de la Côte d'Ivoire L'histoire de la Côte d'Ivoire antérieure aux premiers contacts avec les Européens est quasiment inconnue du grand public. Ces premiers contacts restèrent limités avec seulement quelques missionnaires européens au XVIe siècle. Une culture néolithique existait cependant, mais est mal connue à cause d'un manque de découvertesarchéologiques. Sommaire [masquer] 1Histoire pré-coloniale 2L'entrée des Européens 3XIXe siècle o 3.1Une carte de la région à l'aube de la colonisation 4Colonisation française 5L'indépendance o 5.1Les étapes o 5.2L'ère Houphouët-Boigny o 5.3Politique extérieure o 5.4Politique intérieure d'Houphouët-Boigny o 5.5Les successeurs 6La crise de l'ivoirité et la guerre civile o 6.1Les milices 7Notes et références 8Voir aussi o 8.1Bibliographie o 8.2Filmographie o 8.3Article connexe Histoire pré-coloniale[modifier | modifier le code] Article détaillé : Histoire pré-coloniale de la Côte d'Ivoire. Femme fétiche des Croumanes, vers 1869. Le peuplement du sud est attesté dès le seuil de notre ère même si la recherche est rendue difficile par l'humidité du climat. Le territoire fut parsemé par des peuples de langues soudanaises, divisés en de nombreuses chefferies. Parmi les populations les plus anciennes on compte les Mandé du sud (Gouro, Gban et Yacouba) à l'ouest et au centre-ouest, les Krous au Sud-Ouest, (venus de l'actuel Liberia) ainsi que les Sénoufos au Nord-Est (venus de l'actuel Mali). Le nord du pays sera sous l'influence des royaumes sahéliens (Songhai, Ghana). C'est dans ce contexte que s'implantera l'Islam, répandu soit par des commerçants, notamment des colporteurs dioula, soit par le djihad mené par des armées à cheval. Des villes commerçantes comme Kong ou Bondoukou deviendront par la suite de véritables cités-États, liens entre la savane et la forêt. Toutefois les populations ne connaissaient pas la propriété privée et ne cherchaient pas à délimiter leur territoire. Leurs cultures étaient marquées par une tradition théâtrale, orale, musicale, de danse et la croyance à la magie. L'entrée des Européens[modifier | modifier le code] Les premiers Européens à pénétrer le pays sont les navigateurs portugais, longeant les côtes africaines, à la recherche de la route vers l'Inde. Ils baptisent le pays "Côte d'Ivoire" selon l'accueil fait par les populations. Les européens sont d'abord frappés par la force démographique des Noirs. Le commerce de l'ivoire, des fusils et la traite des Noirs se mettent vite en place. Les ports de San-Pédro, Sassandra ou encore Fresco ont conservé les noms de marins ou de vaisseaux portugais. Les négriers britanniques sont également présents. Le premier contact avec la France date de 1637, lorsque des missionnaires débarquent à Assinie, près de la Côte-de- l'Or (actuel Ghana). En 1687, deux ans après le code noir, des missionnaires et des commerçants français s'installent à nouveau sur le site d'Assinie, à l'extrémité est du littoral, vers la Côte de l'or, mais ils repartent en 1705 après avoir construit et occupé le fort Saint-Louis, de 1701 à 1704, car le commerce des esclaves contre des céréales ne rapporte pas assez1. Parmi eux, le chevalier d'Amon et l'amiral Jean-Baptiste du Casse, directeur de la Compagnie du Sénégal, principale société esclavagiste française, débarquent, intéressés par le trafic de l'or, et sont reçus à la cour du roi Zéna. Ils ramènent en France le jeune « prince » Aniaba et son cousin Banga, lesquels sont présentés au roi de France Louis XIV et se convertissent au catholicisme (Aniaba est baptisé par Bossuet, évêque de Meaux). Ils deviennent plus tard officiers dans le Régiment du Roi, avant de retourner à Issiny vers 1700. Aniaba serait devenu en 1704 conseiller du roi de Quita (actuel Togo), se faisant appeler Hannibal. XIXe siècle[modifier | modifier le code] Article détaillé : Histoire de la Côte d'Ivoire au XIXe siècle. Au XVIIIe siècle la région est envahie par deux ethnies appartenant au groupe des "Akans" : les Agnis dans le sud-est et les Baoulés dans le centre. Les explorateurs, missionnaires, commerçants et soldats étendirent progressivement le territoire sous contrôle français à partir de la région de la lagune. Cependant la colonisation ne fut pas achevée avant 1915. Une carte de la région à l'aube de la colonisation[modifier | modifier le code] Le territoire de l'actuelle Côte d'Ivoire et environs, tel qu'ils étaient connus en 1889 Sur cette carte allemande de 1889 (cliquer pour agrandir), où la région est considérée comme faisant partie de l'« Ober Guinea » (Haute-Guinée, s'étendant du Liberia au Cameroun), on remarque combien l'intérieur des terres restait à l'époque « terra incognita » des géographes. Les établissements français se limitent à une étroite bande de terre, entre Lahou et Assinie, avec Grand-Bassamau centre (et Fort Nemours, construit en 1843). Les légendaires Monts de Kong, dont Binger démontra l'inexistence, y apparaissent encore (avec un point d'interrogation). En dehors de quelques localités comme Krindjabo, Bondoukou, Kong, Tingrela, la carte de l'intérieur du pays est quasiment vide. Colonisation française[modifier | modifier le code] En 1842, est signé le traité de protectorat de Grand-Bassam. La Côte-d'Ivoire devient officiellement une colonie française le10 mars 1893. Le capitaine Binger, qui partit de Dakar pour rallier Kong, où il rencontra Louis Marie Marcel Treich-Laplène (un commis d'Arthur Verdier), fut le premier gouverneur. La capitale était à Grand-Bassam. Il négocia des traités frontaliers avec leRoyaume-Uni (pour le Liberia) et plus tard commença une campagne qui dura jusqu'en 1898 contre Samory Touré, un chef guerrier malinké guinéen. De 1904 à 1958, le pays est inclus dans la Fédération de l'ouest africain français appelée Afrique-Occidentale française (AOF). C'était une colonie et un territoire d'outre- mer pendant la Troisième République. Jusqu'à la période suivant la Seconde Guerre mondiale, les affaires gouvernementales sont caractérisées par l'association qui faisait des habitants des colonies des sujets français sans droit de représentation. Sa capitale est Bingerville jusqu'en 1933, puis Abidjan. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Régime de Vichy garde le contrôle du territoire jusqu'à la fin 1942 : l'AOF se rallie ensuite à l'exécutif d'Alger, et passe l'année suivante sous l'autorité du Comité français de Libération nationale. La conférence de Brazzaville en 1944, la première assemblée constituante de 1946 et la gratitude de la France pour la loyauté des Africains poussèrent à des réformes à partir de 1946. La citoyenneté française fut accordée aux sujets africains, le droit de s'organiser politiquement leur fut reconnu, et le travail forcé fut aboli par la loi du 11 avril 1946, proposée par Félix Houphouët-Boigny. En 1956, la loi-cadre de réforme de l'outremer décida du transfert de nombreux pouvoirs de Paris vers des autorités locales et d'une plus grande uniformisation des conditions de vote. L'indépendance[modifier | modifier le code] Les étapes[modifier | modifier le code] Félix Houphouët-Boigny, acteur majeur de l'indépendance ivoirienne En décembre 1958, la Côte d'Ivoire devient une république autonome par le référendum, qui crée la Communauté française entre la France et ses anciennes colonies. Elle est alors dirigée par un premier ministre, Auguste Denise, auquel succèdera Félix Houphouët-Boignyen avril 1959. Avec cette autonomie la Côte d'Ivoire ne devait plus partager ses richesses avec les autres colonies pauvres du Sahel, le budget de l'administration ivoirienne augmenta ainsi de 152%. Le 7 août 1960 l'indépendance prend effet. Le pays reste cependant très lié à la France : sa monnaie est dirigée par la Banque de France, par le biais de l'union monétaire d'Afrique occidentale (franc CFA) ; de nombreux investissements français rendent l'économie ivoirienne dépendante de la France. L'ère Houphouët-Boigny[modifier | modifier le code] Le président-fondateur est Félix Houphouët-Boigny. Il le resta à vie, s'appuyant sur son parti unique, le Parti démocratique de la Côte d'Ivoire (PDCI). Il est également un des fondateurs du Rassemblement démocratique africain (RDA), parti politique d'avant l'indépendance pour toute l'Afrique occidentale française (exceptée la Mauritanie). Il commence sa carrière en 1944 en fondant le Syndicat agricole africain, qui fut le noyau du PDCI. Après la Seconde Guerre mondiale, il est élu d'une courte majorité à la première assemblée constituante. Il représente ensuite la Côte d'Ivoire à l'Assemblée nationale de 1946 à1959, se consacrant essentiellement aux organisations politiques inter- territoriales au sein de l'AOF, et à l'amélioration des conditions de travail. Il est également ministre de la République trois ans durant. Il devient le premier premier ministre de la Côte d'Ivoire en avril 1959, et en 1960 est élu président. Il est ensuite constamment réélu de cinq ans en cinq ans à partir de 1965. Son parti unique, le PDCI-RDA, occupe tous les sièges de l'Assemblée nationale. Politique extérieure[modifier | modifier le code] En mai 1959, Félix Houphouët-Boigny crée le Conseil de l'entente avec le Niger, la Haute- Volta (Burkina Faso), le Togo, et le Dahomey (Bénin), organisation de développement économique. Il affirme que la seule voie pour la solidarité africaine est le développement économique progressif et la coopération politique, reconnaissant le principe de non-intervention dans les affaires internes des États africains. Le 21 avril 1961, il signe un accord d'assistance militaire avec la France. Cet accord est également signé par le Dahomey et le Mali. Politique intérieure d'Houphouët-Boigny[modifier | modifier le code] En 1964, la polygamie est abolie. Les années 1970 à 1985 furent bonnes grâce à uploads/Politique/ culture-generale-cote-divoire.pdf
Documents similaires










-
56
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Aoû 10, 2022
- Catégorie Politics / Politiq...
- Langue French
- Taille du fichier 1.7389MB