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joo ÊOO ECO LE ROLE POLITIQUE DU CARDINAL DE BOURBON (CHARLES X) Mtl!F\ 1LLE. IMI-KIMRIMK I'. PAILLA.RT. lîlHLIOTHEQUE DE L'ÉCOLE DES HAUTES ÉTUDES PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES 1)1 MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE SCIENCES HISTORIQUES ET PHILOLOGIQUES CENT QUATRE-VINGT-TREIZIÈME FASCICULE LE RÔLE POLITIQUE DU CARDINAL DE BOURBON (CHARLES X) 1523-1590 Eugène SAULNIER ÉLÈVE DIPLÔMÉ DE L'ÉCOLE DES HALTES ÉTUDES AVEC IN PORTRAIT. ET UN FAC-SIMILE PARIS LIBRAIRIE ANCIENNE HONORÉ CHAMPION 5 , QUAI MALAQUAIS 1912 Tous droits réservés Digitized by the Internet Archive in 2010 with funding from University of Ottawa http://www.archive.org/details/bibliothquedel193ecol Le vray pourtraicV au plus près du naturel de Charles de Bourbon X. du nom par la grâce de Dieu Roy de France. : . - ' |',,i; 1 1; vit D( roi ( il viiLts \ ( i 58g] » s\ LE ROLE POLITIQUE CARDINAL DE BOURBON (CHARLES X) 1523-1590 Eugène SAULNIER ELEVl DIPl.'iMK I>E L ECOLE DES HAUTES ETUDE! Avec un Tr*oTitrait et un F"ae-»imil< PARIS LIBRAIRIE ANCIENNE HONORÉ CHAMPION .'). QUAI MALAQUAIS 1912 Tous droits réservés. Cet ouvrage forme le 193 e fascicule de la Bibliothèque de l'Ecole de» Hautes Etudes. Sur l'avis de M. Vbel Lefranc, directeur d'études, et de MM. Morel- I'mio el Lasalle-Serbat (élève diplômé), commissaires responsables, le présent mémoire a valu à M. Eugène Saulmer le titre d'Élève diplômé de la section d'histoire et de philologie de l'École pratique de-- Hautes-Études. Paris, le - Novembre 191 Les Commissam .< responsables, Signé : V. Morel-Fatio. L. Lasalle-Serbat, Le Directeur de la Conférence, Signé : A. Lefb v\<;. /./• Président de la Section, SJLrné : (i. \lo\(ii>. \ MUS PARENTS HOMUVGE DE RECONNAISSANCE ET DAFFECTK>\ AVANT-PROPOS Il est dans notre histoire trois ou quatre périodes au cours desquelles apparaissent d'une façon particulièrement nette les caractères des hommes qui les ont illustrées, parce que ceux-ci ont trouvé dans les événements un vaste champ ouvert à leur activité. La fin du xvi e siècle est une de ces périodes. Les guerres de religion, en permettant aux personnalités de se manifester librement, nous ont fourni plus de moyens de les étudier. Les résultats acquis sont encore minimes et, si quelques figures brillent en pleine lumière, beaucoup restent dans l'ombre. J'ai essayé d'en dégager une qui, sans avoir l'éclat de certaines de ses contemporaines, mérite cependant d'attirer l'attention. Charles de Bourbon, plus connu sous les noms de cardinal de Bourbon et de Charles X, est encore à peu près ignoré. Ses malheurs l'ont discrédité. A peine a-t-on su le distinguer des autres cardinaux, ses parents, qui ont vécu à la même époque, son oncle l'archevêque de Sens, son neveu l'archevêque de Rouen *. D'ailleurs les historiens de son temps ont crié si fort son incapacité qu'ils l'ont fait négliger par leurs successeurs. i. C'est à cette confusion qu'est due la présence du buste de Charles X parmi ceux des grands bibliophiles dans le vestibule de la salle de travail de la Bibliothèque Nationale. Son neveu, qui s'appela comme lui Charles de Bourbon et fut comme lui archevêque de Rouen, eût seul mérité cet honneur. L'Administration a jugé bon, il y a quelques mois à peine, de faire remplacer l'ancienne étiquette qui portait : Charles de Bourbon, i523- 1090, par cette nouvelle : Charles de Bourbon, i562-i5c)4, sans d'ailleurs changer le buste. II AVANT-PROPOS Seul Louis Paris, dans le Cabinet historique, a tenté de le réhabi- liter; mais, en voulant réagir contre le discrédit jeté sur le roi de la Ligue, il s'est laissé aller à des louanges exagérées 1 . Certes, dans le xvi" siècle où tant de grandes énergies purent se révéler, Charles de Bourbon ne compte pas parmi les per- sonnages les plus actifs ; il fut du moins l'un des plus considé- rables. Depuis les derniers mois du règne de Henri II jusqu'à la lin de i588, il se trouva constamment mêlé aux affaires du gouvernement; et, si l'homme par lui-même est plus curieux qu'intéressant, on ne peut oublier que pendant près d'une année on rendit la justice en son nom dans une grande partie de la France et qu'il faillit porter avec la couronne royale le manteau aux fleurs de lis. D'ailleurs son histoire est si intimement liée à l'histoire générale de notre pays que j'espère n'avoir point fait œuvre inutile en essayant de retracer le cours de sa vie 2 . Les sources inédites de l'histoire du xvi e siècle sont extrême- ment nombreuses et je ne veux pas entreprendre de les énumé- rer toutes. Je signalerai seulement deux sortes de documents un peu trop négligés peut être et qui forment la base de mon étude. Je veux parler des dépêches des ambassadeurs étrangers et des correspondances privées. Cinq puissances nous ont laissé le récit détaillé de nos guerres de religion dû à la plume de leurs ambassadeurs : Rome, Venise, Florence, l'Espagne et l'Angleterre. Les dépêches des nonces intéressent par les sujets dont elles traitent, les véni- i. Le Cabinet historique, t. III. 1857. 1" partie, documents, p. 193-207. •«'lô-aôa. Documents pour servir à l'histoire de Charles X. 2. Je me suis borné au récit de la vie de Charles de Bourbon, me réser- vant d'étudier dans un temps prochain la diplomatique de son règne. Elle mérite en efTet un travail particulier ; mais tous les actes qui portent ses nom et sceau ont été détruits ou dispersés, les registres du parlement de la Ligue déchirés. La tâche sera diflicile et longue. AVANT-PROPOS III tiennes par leur documentation, les toscanes par la perspica- cité de leurs rédacteurs, les espagnoles et les anglaises par les renseignements nombreux qu'elles donnent sur la politique générale et les relations diplomatiques. Il y a là tout un ensemble de faits, de constatations, d'impressions qui offrent à l'historien une mine inépuisable. Non moins précieuses sont les correspondances privées, rarement publiées, dont l'avantage est de montrer souvent les individus sous leur véritable jour. La Bibliothèque Nationale en possède d'innombrables, et c'est dans ses collections que j'ai trouvé les plus intéressantes missives de Charles de Bourbon. J'énumérerai rapidement les grands dépôts où se sont exer cées mes recherches. La Bibliothèque Nationale vient en premier lieu avec sa belle collection de lettres de la fin du xvi 6 siècle (f. fr., mss. 3i8o à .'>45o, 36oo à 3972) ; ses recueils factices de documents, dont les plus importants ont été réunis sous le titre de « Mémoires de la Ligue » (f. fr., mss. 3gy3 à 3qq5) ; ses « papiers Bellièvre » (f. fr.,mss. 16900 à 16911); ses relations inédites, ses collections particulières Dupuy, Clairambault, Brienne, Cinq cents Colbert. et enfin la précieuse série des dépèches vénitiennes, qui dans les volumes 171 7 à 1739 du fonds italien s'étendent presque sans interruption de i554 à i5<)i. Aux Archives Nationales, j'ai puisé dans deux fonds princi- paux : le fonds dit de Simancas, qui renferme les dépêches espagnoles (K i^93 à 1672), et le fonds du parlement de Paris. Le registre X la g32^ B contient, grâce à P. Pithou, le peu qui subsiste du parlement de la Ligue. En Italie, l'Archivio Mediceo de Florence m'a livré les quelques renseignements que Desjardins avait négligés dans sa publication des dépêches toscanes ; — les Archives du Vatican m'ont donné les longues dépêches des nonces, les nombreuses lettres qui presque journellement arrivaient de France (Lettere délia segreteria di stato ; nunziatura di Francia, nunziatura di Avignone, principi e titolati), enfin les brefs politiques IV AVANT- PROPOS de Grégoire XIII et de Sixte-Quint qui intéressent notre his- toire. A Rouen, les registres capitulaires de la cathédrale, riches en renseignements, m'ont servi à préciser certains faits de la vie du cardinal-archevêque. Enfin je dois à la bienveillance de MM. les archivistes de Rennes, Nantes, Arles, Grenoble, Tou- louse, les rares documents qu'a laissés dans leurs dépôts la royauté de Charles X. Je dirai un mot des sources imprimées. Les Piècesfugitives du marquis d'Aubais, les Archives curieuses de Cimber et Danjou. les collections de Mémoires de Petitot, de Michaud et Poujoulat. les publications des Documents inédits et de la Société de l'his- toire de France les contiennent en grande partie. J'ajouterai à cette énumération les Annales ecclesiastici de Baronius, Spon- danus et Theiner, les Registres des délibérations du bureau de la ville, les Procès-verbaux des assemblées générales du clergé de France depuis 1560 et quelques recueils factices dus à la persé- vérance des érudits, comme les Mémoires de Condé, de Nevers, de Duplessi.s Mornay, de la Ligue. Mais je dois une mention spé- ciale aux recueils d'Alberi et de Tommaseo, aux Négociations diplomatiques de la France avec la Toscane de Desjardins, aux Calendar of state papers, Foreign série of the reign of Ftisabeth et aux deux grandes publications qui ont renouvelé l'histoire de la seconde moitié du \vi' siècle, les Lettres missives de Henri IV et les Lettres de Catherine de Médicis. Parmi les historiens, les contemporains de Charles de Bourbon doivent passer en première ligne. Quelques-uns comme Bèze, d'Aubigné, Palma Cayet, de Thou, Davila, ont la valeur de sources. Les autres au contraire, comme La uploads/Politique/ bibliothquedel-193-ecol.pdf

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